Le traité de Brétigny met un terme à la captivité du roi Jean le Bon en Angleterre. Il est libéré contre versement d’une rançon de 3 millions d’écus et les concessions territoriales suivantes :
Les Anglais obtiennent la Guyenne et la Gascogne en toute souveraineté ainsi que Calais, le Ponthieu et le comté de Guînes. Ils obtiennent également le Poitou, le Périgord, le Limousin, l’Angoumois et la Saintonge septentrionale, le comté d’Armagnac avec l’Agenais, le Quercy, le Rouergue, la Bigorre et le comté de Gaure.
Par contre, Édouard III renonce aux duchés de Normandie et de Touraine, aux comtés du Maine et d’Anjou et à la suzeraineté sur la Bretagne et les Flandres. Il renonce surtout à revendiquer la couronne de France.
Jean Chandos (1320-1370), noble anglais né dans le Derbyshire, seigneur de Saint-Sauveur-le-Vicomte (Cotentin), est un des négociateurs du traité de Brétigny. En 1361, il est fait connétable d’Aquitaine et lieutenant-général de tous les territoires français passés entre les mains des Anglais. Sa mission est :
d’obtenir les clefs des villes, châteaux et monastères passés sous la dépendance du roi d’Angleterre
d’obtenir le serment d’allégeance des personnalités les plus marquantes de ces provinces
et de mettre en place la nouvelle organisation administrative et fiscale qui suit le changement de roi.
Le document présenté ici, écrit en 1361-1362, est le compte-rendu de sa mission.
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14e siècle
Articles
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1362 - Prise de possession par l’Angleterre du Limousin, du Périgord, du Quercy et du Rouergue
18 juin 2012, par Pierre -
1363 - Les seigneurs d’Aquitaine font hommage au roi Édouard III d’Angleterre
3 juillet 2008, par PierreAprès le Traité de Brétigny (1360), la traduction en actes de la domination anglaise sur les provinces qui composent alors l’Aquitaine, dont la Saintonge, l’Aunis et l’Angoumois : 1.047 seigneurs et notables font hommage au roi Édouard III.
Les archives anglaises sur l’histoire de la Saintonge, de l’Aunis et de l’Angoumois se font de plus en plus accessibles, et ouvrent des horizons passionnants sur l’histoire régionale. -
1365 - Le Pape Urbain V convoque les 62 principaux commandeurs Hospitaliers d’Europe à Carpentras
28 septembre 2008, par PierreLes 62 principaux commandeurs des établissements hospitaliers d’Europe sont convoqués d’urgence par le Pape. La liste des destinataires est ici, avec des commentaires. Le gratin de l’Ordre, moins de 60 ans après la disparition sanglante des Templiers.
Si le Pape avait mis les noms des destinataires "en copie cachée", on aurait seulement trouvé "undisclosed recipient". Heureusement, il a rempli la bonne case. -
1368 - Angoulême (16) - Les états de Guyenne indemnisent le Prince Noir
15 janvier 2010, par RazineEn 1367, le prince de Galles appelé "le prince Noir" est dans une situation financière délicate. L’aide militaire qu’il a accordée - contre paiement - à Pierre de Castille, dit "le Cruel" s’achève sur un impayé. La solution est bientôt trouvée : c’est l’Angoumois qui paiera la note. Ce n’est pas du tout du goût des habitants.
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1371 – Le sire de Pons devient Français – sa femme reste Anglaise ! - Chronique de Froissart
7 janvier 2008, par PierreA la veille du siège de Moncontour, convaincu par les arguments de Charles V, le sire de Pons est passé dans le camp Français. Sa femme ne l’entend pas de cette oreille et reste Anglaise. Froissart dit que la situation est "entouillée", sans préciser en quelle langue ils échangeaient leurs amabilités !
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1371 - 1372 - Aunis et Ile d’Oleron : les impôts anglais sur les vins suscitent un vif mécontentement
4 juillet 2008, par PierreLes impôts sur le vin sont probablement presque aussi vieux que le vin, et le mécontentement des contribuables aussi vieux que les impôts. De plus, ces impôts sont collectés au profit du roi d’Angleterre... Pour calmer le jeu, le Duc de Lancastre met de l’eau dans son vin.
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1372 - 1373 - Les défaites anglaises en Aunis, Saintonge, Angoumois et Poitou - 1
3 janvier 2012, par Pierre"li rois d’Engleterre y perdi plus que nuls, car par celle desconfiture se perdi de puis tous li pays, sicom vous orés en avant recorder en l’ystore." - le roi d’Angleterre y perdit plus que les autres, car par cette déconfiture il perdit ensuite tout le pays, comme je vais maintenant vous en rappeler l’histoire. Froissart nous décrit les 12 mois pendant lesquels les Français, entraînés par Du Guesclin, vont reprendre le contrôle des provinces d’Aunis, de Saintonge, d’Angoumois et du Poitou.
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1372 - 1373 - Les défaites anglaises en Aunis, Saintonge, Angoumois et Poitou - 2
4 janvier 2012, par PierreEn août et septembre 1372, successivent, Soubise, Angoulême, Saint-Jean d’Angély, Taillebourg, Saintes et Pons tombent aux mains des Français. Jean de Grailly, captal de Buch, principal allié des Anglais, est capturé. Rien ne semble plus aller pour les troupes d’Edouard III.
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1372 - 1373 - Les défaites anglaises en Aunis, Saintonge, Angoumois et Poitou - 3
6 janvier 2012, par PierreLa dernière partie de l’année 1372 voit s’accélérer la déroute anglaise, tout particulièrement en Aunis. L’épisode de la flotte anglaise, bloquée par des vents contraires, et empèchée de venir au secours de la garnison de Thouars assiégée, est particulièrement significative de cette tranche d’histoire.
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1372 - 1373 - Les défaites anglaises en Aunis, Saintonge, Angoumois et Poitou - 4
7 janvier 2012, par PierreLa déroute anglaise - temporaire, car la guerre de Cent Ans va encore durer 80 longues années - s’achève avec la bataille de Chizé et la prise de Niort. Plusieurs villes de ces provinces (dont Cognac) sont encore fidèles au roi d’Angleterre.
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