Mené en septembre-octobre 1346, ce raid fut sans doute la première opération d’envergure qu’aient conduite les Anglais dans notre région depuis 1337. En tout cas, il frappa suffisamment de terreur pour déterminer plusieurs places menacées à se rendre sans délai. On donne ici deux versions : celle de Denifle, qui s’intéresse avant tout aux établissements religieux, et celle de Bertrandy, plus détaillée. Tous deux corrigent Froissart (cf. 1346 - Saint-Jean d’Angély se rend au comte de Derby, anglais) en s’appuyant sur le récit fait par Derby lui-même, dans une lettre envoyée de Saint-Jean-d’Angély (et déjà reproduite en note dans l’article Les Anglais assiègent Angoulême - Chronique de Froissart).
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17 Saintes
Articles
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1346 - la chevauchée de Derby en Poitou et Saintonge
15 juin 2012, par Christian -
1350 (c) - Saint Eutrope de Saintes (17) était-il le patron des pendus ?
22 mars 2010, par PierreDe tous temps, les pèlerins ont aimé rapporter des souvenirs de leur voyage. Les médailles sont tout particulièrement prisées. Plusieurs ont été retrouvées à Paris, dans le lit de la Seine. Celle décrite ici soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Pourquoi, dans l’imagerie populaire du XIVe siècle, saint Eutrope de Saintes était-il associé à un pendu et à son gibet ?
L’abbé Lacurie écrit ne connaître aucun évènement justifiant cette association d’idées. -
1361 - Prise de possession par l’Angleterre du Poitou, de la Saintonge septentrionale et de l’Angoumois
5 juin 2012, par PierreLe traité de Brétigny met un terme à la captivité du roi Jean le Bon en Angleterre. Il est libéré contre versement d’une rançon de 3 millions d’écus et les concessions territoriales suivantes :
Les Anglais obtiennent la Guyenne et la Gascogne en toute souveraineté ainsi que Calais, le Ponthieu et le comté de Guînes. Ils obtiennent également le Poitou, le Périgord, le Limousin, l’Angoumois et la Saintonge septentrionale, le comté d’Armagnac avec l’Agenais, le Quercy, le Rouergue, la Bigorre et le comté de Gaure.
Par contre, Édouard III renonce aux duchés de Normandie et de Touraine, aux comtés du Maine et d’Anjou et à la suzeraineté sur la Bretagne et les Flandres. Il renonce surtout à revendiquer la couronne de France.
Jean Chandos (1320-1370), noble anglais né dans le Derbyshire, seigneur de Saint-Sauveur-le-Vicomte (Cotentin), est un des négociateurs du traité de Brétigny. En 1361, il est fait connétable d’Aquitaine et lieutenant-général de tous les territoires français passés entre les mains des Anglais. Sa mission est :d’obtenir les clefs des villes, châteaux et monastères passés sous la dépendance du roi d’Angleterre
d’obtenir le serment d’allégeance des personnalités les plus marquantes de ces provinces
et de mettre en place la nouvelle organisation administrative et fiscale qui suit le changement de roi.
Le document présenté ici, écrit en 1361-1362, est le compte-rendu de sa mission. -
1372 - 1373 - Les défaites anglaises en Aunis, Saintonge, Angoumois et Poitou - 2
4 janvier 2012, par PierreEn août et septembre 1372, successivent, Soubise, Angoulême, Saint-Jean d’Angély, Taillebourg, Saintes et Pons tombent aux mains des Français. Jean de Grailly, captal de Buch, principal allié des Anglais, est capturé. Rien ne semble plus aller pour les troupes d’Edouard III.
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1372 - Du Guesclin reconquiert la Saintonge et l’Angoumois sur les Anglais
4 mars 2010, par PierreSièges et batailles navales : la guerre sur terre et sur mer fait rage en Saintonge, en Angoumois et en Poitou. C’est une phase de reconquête temporaire de ces provinces par Bertrand du Guesclin, pour le roi de France. Les chroniqueurs nous en donnent une version probablement embellie, pour la fierté de leur commanditaire.
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1373 - Jean, duc de Berry, restitue des terres au seigneur de Taillebourg
27 juillet 2013, par PierreLes biens de Louis Larchevêque, seigneur de Taillebourg, lui avaient été confisqués en 1369, parce qu’il s’était mis au service du Prince de Galles. La reconquête de la Saintonge et du Poitou par Duguesclin est toute fraîche (septembre 1372). Et Louis Larchevêque a été un des premiers seigneurs de la région à faire allégeance au roi de France, alors que les autres seigneurs poitevins, toujours fidèles au roi d’Angleterre, se sont retranchés dans Niort. Cette attitude mérite récompense.
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1383 - 1703 - La folle histoire des Élections de Saintes, Barbezieux, Marennes et Pons
26 mai 2010, par PierreOn peut dire sans excès que l’histoire de ces quatre élections a quelque chose d’ubuesque. Les décisions royales se suivent à un rythme soutenu pour les créer, puis les supprimer. On a quelques difficultés, chemin faisant, pour comprendre la logique qui mène cette histoire. Mais on comprend aussi, au fil des étapes, que le justiciable fait les frais de cette valse-hésitation. La digression sur l’histoire ancienne de Saintes, au début de l’article, ne manque pas d’intérêt, même si l’histoire légendaire de cette ville est peu crédible.
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1418-1453 : la grande pitié des diocèses d’Angoulême et de Saintes pendant la guerre de Cent Ans (I)
18 avril 2012, par ChristianAvant de s’intéresser à Luther, le dominicain autrichien Heinrich Denifle (1844-1905), archiviste au Vatican, étudia la formation des universités. Au cours de ces recherches, il découvrit une série de suppliques adressées au pape par les établissements religieux de France, dévastés par la guerre de Cent Ans. Il publia en 1897 plus d’un millier de ces pièces, sous le titre La Désolation des églises, monastères et hôpitaux en France pendant la guerre de Cent Ans. Sept de ces (...)
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1440 - Soumission de Jean de La Rochefoucauld au roi Charles VII
16 juillet 2013, par PierreJean de La Roche (il ne porte pas encore le nom de La Rochefoucauld), seigneur de Barbezieux, fait partie des nobles qui ont pris les armes, avec le Dauphin, contre le roi Charles VII. La révolte enflamme particulièrement la Saintonge, l’Angoumois et le Poitou. Elle sera de courte durée, et les seigneurs rebelles se soumettent au roi.
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1453 - A Aulnay (17), Charles VII amnistie un petit cordonnier devenu un drôle de paroissien
3 janvier 2010, par PierreA Aulnay, il pille le tronc de l’église pour quelques pièces, et vole quinze ou seize œufs ; à la Couronne, il s’en prend à la bourse d’une marchande de cierges ; à Limoges, il dérobe un couteau à un mercier. Emprisonné à Aulnay, il fait appel à la clémence du roi : "voulans misericorde preferer à rigueur de justice", Charles VII lui accorde son pardon, "pourveu qu’il sera batu de verges ès dictes prisons". Un document particulièrement vivant et révélateur du mode de vie au 15ème siècle.