Dom Fonteneau, moine bénédictin du XVIIIe siècle, avait formé le projet de rédiger une Histoire de l’Aquitaine. En historien consciencieux, il avait commencé par répertorier et recopier les sources dont il disposait. Un vrai travail de bénédictin ! Ceci nous vaut de disposer aujourd’hui d’une copie manuscrite et bien lisible d’environ 7000 documents (dont une grande partie des originaux ont disparu). Quant à son projet initial ...
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Cartulaires, chartriers et pouillés
Définitions de l’Encyclopédie :
CARTULAIRES, s. f. pl. (Hist. mod.) nom qu’on donne aux papiers terriers des églises ou des monasteres, où sont écrits les contrats d’acquisition, de vente, d’échange, les priviléges, immunités, exemptions, chartres, & autres titres primordiaux. Ces recueils sont de beaucoup postérieurs à la plûpart des actes qui y sont compris ; on ne les a même inventés que pour conserver des doubles de ces actes. Ce qui fait que les critiques soupçonnent ces actes de n’être pas toûjours authentiques, soit qu’on y en ait glissé de faux, soit qu’on ait altéré les véritables. (G)
CHARTRIER, s. m. (Jurispr.) signifie ordinairement le lieu où sont renfermés les chartes & anciens titres des abbayes, monasteres, & des grandes seigneuries. On appelloit autrefois chartrier du roi ou de France, ce que l’on appelle aujourd’hui trésor des chartes : mais ce chartrier étoit moins un lieu où l’on renfermoit les chartes de la couronne, que le recueil & la collection de ces chartes que l’on portoit alors par-tout à la suite du roi. Richard roi d’Angleterre, ayant défait l’armée de Philippe-Auguste entre Châteaudun & Vendôme, en 1194, enleva tout son bagage, & notamment le chartrier de France. Cette perte fut cause que l’on établit à Paris un dépôt des chartes de la couronne, que l’on appella le trésor des chartes.
POUILLÉ, s. m. (Jurisprud.) appellé dans la basse latinité polypticum, terme dérivé du grec , d’où l’on a fait par corruption politicum, poleticum, puleticum, puletum, signifie en général un registre où l’on écrivoit tous les actes publics & privés, mais particulierement un registre où l’on écrivoit les noms de tous les censitaires & redevables, avec une note de ce qu’ils avoient payé.
On a de même appellé pouillé les registres dans lesquels on écrivoit les actes concernant les églises & la description de leurs biens.
Mais, dans le dernier usage, on entend par ce terme un catalogue de bénéfices, dans lequel on marque le nom de l’église, celui du collateur & du patron, s’il y en a un, le revenu du bénéfice, & autres notions.
Il y a des pouillés généraux, & d’autres particuliers.
Le pouillé le plus général est celui des archevêchés & évêchés du monde chrétien, orbis christianus.
On appelle aussi pouillés généraux ceux qui comprennent tous les archevêchés & évêchés d’un royaume, ou autre état.