Accueil > Chronologie de l’histoire locale > Le Moyen-âge > 1439 - 1447 - La Révolte de la Praguerie et les écorcheurs
1439 - 1447 - La Révolte de la Praguerie et les écorcheurs
La Praguerie (1440) est une révolte menée par les grands vassaux de France contre les réformes militaires du roi Charles VII. Le dauphin, futur Louis XI, fait partie des révoltés. La fronde est nommée « praguerie » en allusion à la révolte des Hussites à Prague, au début du XVe siècle.
La révolte naquit du mécontentement diffus des grands seigneurs. L’un des événements précurseurs est le complot de Jean II d’Alençon, Jean IV d’Armagnac et Charles Ier de Bourbon. Celui-ci visait à éliminer deux conseillers du roi, Charles du Maine et le connétable de Richemont. La conjuration est découverte et n’a pas de suite.
En octobre 1439, les États généraux réunis à Orléans réclament qu’on mette fin aux exactions des « écorcheurs », troupes de soldats sans solde qui ravageaient les campagnes et proposaient leurs services au plus offrant. Le 2 novembre, Charles VII répond à leurs attentes par une ordonnance portant réforme de l’armée. Les princes refusent l’ordonnance : ils utilisaient beaucoup ces « routiers » et ne voulaient pas en laisser le monopole au roi et à Richemont. Aux mécontents initiaux s’ajoutent d’autres grands seigneurs, comme Georges de la Trémoille, ennemi personnel de Richemont qui a tenté de l’assassiner en 1433. Dunois, le bâtard d’Orléans, les rejoint également. Il craint que Charles VII n’abandonne Charles d’Orléans, demi-frère de Jean et cousin du roi, dans ses négociations avec les Anglais.
En février 1440, Jean d’Alençon gagne le dauphin Louis. Il s’agit de mettre le roi sous tutelle, de placer Louis aux commandes et d’éliminer Richemont. La trahison du dauphin s’explique par la répugnance de Charles VII à lui laisser un apanage ou un territoire à gouverner. Les conjurés prennent alors les armes. La réaction royale est rapide. Malmenés par les troupes royales, les conspirateurs doivent céder le terrain en Poitou, d’où est partie la révolte, pour se réfugier en Bourbonnais. La noblesse refuse de suivre les grands vassaux et les treize bonnes villes d’Auvergne leur ferment également la porte. Écrasés, ils se soumettent dès le mois de juillet, sollicitent la grâce du roi qu’ils obtiennent. Le dauphin vient à résipiscence à Cusset. Charles VII fait distribuer des pensions aux seigneurs révoltés, récompense ses fidèles et confie à son fils le gouvernement du Dauphiné.
Source : Wikipédia
Articles
-
1440 - Soumission de Jean de La Rochefoucauld au roi Charles VII
16 juillet 2013, par Pierre
Jean de La Roche (il ne porte pas encore le nom de La Rochefoucauld), seigneur de Barbezieux, fait partie des nobles qui ont pris les armes, avec le Dauphin, contre le roi Charles VII. La révolte enflamme particulièrement la Saintonge, l’Angoumois et le Poitou. Elle sera de courte durée, et les seigneurs rebelles se soumettent au roi.
-
1442 - Interrogatoire des frères Plusqualec, seigneurs de Taillebourg, "écorcheurs" en Saintonge et Aunis
9 octobre 2009, par Pierre
La Praguerie est une période troublée du 15ème siècle, une révolte de seigneurs contre le roi, soutenue par le Dauphin en manque d’apanage. L’Angoumois, la Saintonge et l’Aunis sont particulièrement touchés. C’est le temps des écorcheurs. Avec extorsions de fonds, otages, rançons, vols, pillages, incendies, prisonniers oubliés dans les oubliettes, les pratiques des trois frères Plusqualec, seigneurs de Taillebourg, sont celles de bandits de grand chemin. A la lecture de leur interrogatoire vous penserez probablement que vous avez eu la chance de ne pas les rencontrer, quelque part entre Grézac, Bignay, Saint-Savinien, Port-Carillon, La Rochelle, Rochefort et Talmont-sur-Gironde.
-
1446 - Charles VII pardonne Guy de La Rochefoucauld pour ses crimes et ses trahisons
22 juillet 2013, par Pierre
Gui de La Rochefoucauld et ses compagnons ont commis une impressionnante liste de méfaits : ils "ont tenu les champs et vescu sur iceulx, pillé, robé, raençonné et destroussé toutes manières de gens, tant nobles, gens d’église, marchans que toutes autres manières de gens, qu’ilz ont peu trouver et raencontrer, couru foires et marchiez, aguetté chemins, de jours et de nuiz, prins bestial, vendu, mengié, butiné et raençonné, assally églises et forteresses, pour avoir des vivres et autrement, èsquelz assaulx y a eu aucunes gens mors et aucuns bleciez, prinses les dictes places par force et bouté feux en icelles pour les avoir, prins femmes par force, et raençonné noz subgiez, comme s’ilz eussent esté noz ennemys, et fait plusieurs autres pilleries, roberies, crimes, maulx et dommaiges à nos diz subgiez". Et cependant, le roi persiste à pardonner. Dans ces temps de guerre contre les Anglais, l’aide des seigneurs de Saintonge et du Poitou mérite une large clémence.
-
1446 - L’ouvrier en fausse monnaie d’Angoulême obtient le pardon du roi Charles VII
16 juillet 2013, par Pierre
Jean de La Rochefoucauld, seigneur de Barbezieux, ainsi que plusieurs autres seigneurs de la région, avait usurpé le droit de battre monnaie. II avait installé un atelier monétaire à Angoulême qui fonctionnait en 1428 et antérieurement et y faisait forger des monnaies d’or et d’argent au coin de la monnaie royale, mais de moindre poids et d’aloi inférieur.
Jean de La Rochefoucauld est décédé, mais Louis Yvain, ouvrier de l’atelier monétaire clandestin d’Angoulême, demande d’être amnistié à son tour.
-
1447 - Charles VII absout Louis de Barbezières de ses exactions en temps de guerre
29 octobre 2010, par Pierre
La guerre de Cent Ans, comme toutes les guerres, a été l’occasion de multiples crimes. Les gens de guerre ont un comportement de bandits de grand chemin. Le roi Charles VII, qui a besoin de mobiliser les énergies dans ses combats contre les Anglais, est prêt à passer l’éponge. C’est l’occasion de faire un petit inventaire des méfaits commis, et de ceux qu’il décide d’oublier.