On peut dire sans excès que l’histoire de ces quatre élections a quelque chose d’ubuesque. Les décisions royales se suivent à un rythme soutenu pour les créer, puis les supprimer. On a quelques difficultés, chemin faisant, pour comprendre la logique qui mène cette histoire. Mais on comprend aussi, au fil des étapes, que le justiciable fait les frais de cette valse-hésitation. La digression sur l’histoire ancienne de Saintes, au début de l’article, ne manque pas d’intérêt, même si l’histoire légendaire de cette ville est peu crédible.
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Les élections
Une élection est une circonscription financière de la France de l’Ancien Régime, soumise à la juridiction d’officiers royaux, les élus.
Sous l’Ancien Régime, en matière financière et fiscale, on appelait « pays d’élection » ou simplement « Élection » les subdivisions des généralités, où le représentant du gouvernement royal, l’intendant, répartissait les impôts avec l’aide des « élus » au niveau local.
Les pays d’élection s’opposent aux pays d’états, comme la Bretagne ou la Bourgogne, où la fiscalité est réglée par des règles particulières et qui bénéficient d’une certaine autonomie, et aux pays d’imposition, comme l’Alsace, la Lorraine ou la Corse, qui eux dépendent de la seule autorité du Roi.
Pendant longtemps les représentants du gouvernement royal étaient élus par les états généraux, d’où le nom : élection.
Or, de 1614 à 1789, les états généraux ne se sont pas réunis, et le roi nommait donc un intendant, vidant le titre de ces provinces de sa substance.