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1315-1553 - La famille de Maumont, les seigneurs de Tonnay-Boutonne
vendredi 6 juin 2008, par , 2618 visites.
En 1315, un seigneur du Limousin prend possession de Tonnay-Boutonne. Ainsi commence la lignée saintongeaise de la famille de Maumont
Tonnay-Boutonne étant terre royale le roi Philippe le Bel voulut donner cette châtellenie en compensation à Guillaume de Maumont, un chevalier limousin dont il venait de s’approprier le domaine. Son frère Pierre recevait dans les mêmes conditions la châtellenie de Châteauneuf sur Sioule en Auvergne [1].
1-Guillaume de Maumont, chevalier, entre en possession de la châtellenie de Tonnay-Boutonne et de la seigneurie de Saint-Laurent de la Prée le 7 juillet 1315. Cinq mois plus tard, il reçoit en outre le château et la seigneurie de Fouras [2]
Il avait épousé, avant 1313, Marquise de Matha [3], d’où :
Aymar ou Adhémar, qui suit.
Gilbert, ép. Amélie de Chastaing,
Julienne, ép Pierre de Maumont,
Gérard, ép. Gabrielle de Cosnac [4].
Il mourut avant 1340 [5].
2-Aymar ou Adhémar, chevalier, châtelain de Tonnay-Boutonne et de Fouras, mort en 1362 ou 1363 [6]. Epoux. de Marie de Parthenay, d’où :
Gérard, qui suit,
Aimery, ép. Catherine du Puy,
Bertrand, chanoine de Limoges, puis peut-être évêque de Poitiers,
Guillaume, sergent d’armes du roi, puis capitaine du château de Lauzerte.
3-Gérard, chevalier, châtelain de Tonnay-Boutonne et Fouras, né vers 1345, mort au plus tard en 1417 [7]. Epoux de -1 Anne de Thouars, -2 Anne de Bord, dame d’Ebernon ; d’où du premier mariage :
Jean, qui suit,
Renaud, prieur de Soubise.
4-Jean Ier, chevalier, châtelain de T-B, seigneur de Saint-Crépin et autres lieux, né vers 1370 [8], mort au plus tôt en 1437 [9]. Epoux de Marie de Coudun, dame de Saint-Crépin, d’où :
Bernard, chevalier, né entre 1410 et 1412 [10], mort en 1432. Epouse en 1430 Agnès de Rochechouart de Tonnay-Charente, dame de Javerlhac ; d’où Jean qui suit. Sa veuve se remarie avec Léonard de Saint-Christophe [11].
Guillaume, homme d’armes des compagnies d’ordonnance du roi,
Jean, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de Couvrances,
Anne, ép. Hector de Bouchet, seigneur de Sainte-Gemme.
5-Jean II, chevalier, châtelain de Tonnay-Boutonne, seigneur de Saint-Crépin, Javerlhac et autres lieux, né entre 1431 et 1433, mort entre 1496 et 1501 [12]. Epoux de -1 Guillaumette de Monberon, -2 ? -3 Antoinette de Surgères ; d’où de son premier mariage :
Bertrand qui suit.
En outre une fille illégitime qui épousa en 1496 le sieur du Breuil [13]
6-Bertrand, baron de Tonnay-Boutonne, seigneur de Saint-Crépin, Javerlhac, Saint-Laurent, Ballan, et autres lieux, né entre 1450 et 1460, mort entre 1512 et 1520 [14]. Epoux de Marie Odord de Cursay, d’où :
François qui suit,
Agnès, ép. Guy Gray de Pafratrol.
7-François, baron de Tonnay-Boutonne, seigneur de Saint-Crépin et d’autres lieux, mort en 1537 ou 1538 [15]. Epoux de Françoise de Chabanais, dame de Comporté, d’où :
Anne qui suit,
Marie, ép. Eustache de la Brosse.
En outre un fils, Jean, légitimé en 1537, avec Françoise Davy [16].
8-Anne de Maumont, demoiselle puis dame de T-B, épouse en 1538 Jean de La Cassaigne. Morte en 1553. Jean de La Cassaigne, devient baron de Tonnay-Boutonne.
Claude Thomas
[1] BN, dossier FR 32659. Voir dans Roccafortis : Claude Thomas, « Comment en 1315 un seigneur limousin prit possession de Tonnay-Boutonne et de Fouras ».
[2] Ibidem.
[3] Certains auteurs l’ont nommée à tort « la marquise de Mastas ».
[4] Les données généalogiques de départ proviennent de Beauchet-Filleau Dictionnaire des familles de l’ancien Poitou ; de l’abbé Jouany, articles publiés dans le bulletin paroissial de Tonnay-Boutonne de 1908 à 1921 ; du fonds docteur Jean Texier. Certaines données ont été corrigées ou modifiées et des informations ajoutées d’après d’autres sources indiquées en note.
[5] En 1338, c’est son fils Aymar qui présente le contingent de Tonnay-Boutonne à la revue convoquée par le capitaine souverain de Poitou et Saintonge (fonds Texier).
[6] Il est cité dans les Comptes de Saintonge 1361-1362 (AHSA, tome LIII, p. 144). Son fils fait hommage de ses domaines au Prince Noir le 17 août 1363 (AHSA, tome XI, p. 61-62).
[7] Dans les Archives de l’échevinage de Saint-Jean d’Angély (AHSA, tome XXVI), à la date de 15 octobre 1417, Aymar est désigné comme « feu le seigneur de Tonnay-Boutonne ».
[8] Jean était présent au siège du château de Ventadour (fonds Texier). Il était donc au service du duc de Berry en 1388
[9] Il est cité dans un acte du 14 janvier 1437 (AHSA, tome IV)
[10] Dans une lettre du roi de 1467, il est dit que Bernard était mineur au moment de son mariage en 1430. Histoire de la maison de Rochechouart, tome II, p. 362.
[11] Ibidem et tome I, p. 154.
[12] En 1496, il fait une donation pour le mariage d’une fille naturelle. Le 11 mai 1501, c’est son fils qui reçoit l’hommage du seigneur de Luret pour un fief relevant de Tonnay-Boutonne (Jean Texier Inventaire archéologique et historique de l’arrondissement de Saint-Jean d’Angély, 11e fascicule, p. 26) .
[13] Titres du comté de Taillebourg, AHSA, tome XXXIX, p. 237.
[14] En 1512, un jugement lui donne raison contre le seigneur de Genouillé (M. Brodut, Tonnay-Charente et le canton, tome II, p. 270). En 1520, son fils est cité comme seigneur de Tonnay-Boutonne (Saudeau, Histoire de Saint-Jean d’Angély, p. 159 à 162).
[15] Il était mort avant le mariage de sa fille.
[16] Catalogue des actes de François Ier, Bulletin des AHSA, tome XVI, p. 50.