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1515 - 1547 - La vie galante de François 1er par Brantôme

Confidence sur les dames galantes par Pierre de Bourdeilles dit Brantôme

mardi 19 juin 2007, par Razine, 4384 visites.

L’histoire l’a surnommé le Roi-Chevalier ", mais le peuple le surnommait plus familièrement le « roi grand-nez ». Ami des arts et grand amateur de femmes il eut de nombreuses maîtresses célébrées et reconnues, mais aussi « l’amitié » de beaucoup d’autres grandes dames. Voici l’anecdote cocasse concernant l’une d’entre elles avec le sieur de Bonnivet, contée avec verdeur par Bourdeilles plus connu sous le nom de Brantôme.

Sources : Centre d’études supérieures sur la Renaissance - L’amour et l’esprit gaulois - 1927

« Le roi François avait en main une fort belle dame qui lui a longtemps duré. Allant un jour inopinément à ladite dame et en heure inopinée coucher avec elle, il vint frapper à la porte rudement, ainsi qu’il devait et avait pouvoir, car il était le maître.

Elle était pour lors en compagnie du sieur de Bonnivet. C’était en été et l’on avait mis des branches de feuilles dans la cheminée. Bonnivet en chemise se cache sous ces feuillages. Après que le roi François eut fait sa besogne avec la dame, il voulut faire de l’eau ; et se levant, la vint faire dans la cheminée, arrosant le pauvre amoureux de tous côtés, voire le visage, par les yeux, par le nez, par la bouche et partout ; possible en échappa t-il quelque goutte dans la bouche.

Le roi ayant fait, prit congé de la dame et sortit de la chambre. La dame fit fermer par derrière et appela son amant dans son lit, l’échauffa de son feu et lui fit prendre chemise blanche. Ce ne fut pas sans rire après la grande appréhension, car, s’il eût découvert, et lui et elle, étaient en très grand danger.

Cet enragé du déduit prenait les femmes quand il en avait affaire, à ses repas, comme d’autres viandes de son dîner et de son souper. Il courait le guilledou sans le moindre discernement, cherchant sans cesse de nouvelles fôlatreries avec des filles et femmes de bourgeois, embrassant qui l’une, qui l’autre, comme de ce temps-là, tel n’était pas galant qui ne fut putassier, dont il en prit la grande vérole ce qui lui avança ses jours ».

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