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1569 - 1570 - Le conseil de la Reine de Navarre à la Rochelle : ordonnances et délibérations

mardi 18 mars 2008, par Pierre, 2493 visites.

Jeanne d’Albret, reine de Navarre
Source : Wikipédia
La bataille de Jarnac (13 mars 1569), défaite cuisante pour les huguenots, vient de s’achever. La ville de la Rochelle est en état de siège et organise la riposte.

En 1572, la Saint-Barthélemy décimera les fidèles de la "Royne de Navarre".

Jeanne III de Navarre, couramment appelée Jeanne d’Albret, née le 7 janvier 1528 à Saint-Germain-en-Laye, morte le 9 juin 1572 à Paris, fut reine de Navarre de 1555 à 1572.

Elle était fille d’Henri II (1503-1555) dit Henri d’Albret, roi de Navarre (1517-1555) et de Marguerite de France (1492-1549), dite Marguerite d’Angoulême, sœur aînée du roi de France François Ier.

Elle a un fort héritage régional en Angoumois et en Saintonge.

Pour en savoir plus à son sujet, sur Wikipédia

Source : Bulletin de la Société de l’histoire du protestantisme français - Année 1855 - Books Google

Description et extraits communiqués par H. J. de Gaulle, de la Société de l’Histoire de France]

Parmi les documents conservés aux Archives impériales, section historique, série K, carton 100, n° 53, on remarque plusieurs pièces d’un grand intérêt pour l’histoire du protestantisme au XVIe siècle. Nous pourrions indiquer d’abord une expédition authentique du traité de paix conclu, le 23 septembre 1576, entre les députés catholiques et ceux de la religion reformée du comté de Venisse (comtat Venaissin) et archevêché d’Avignon (liasse 4-20), et un autre traité du roi de Navarre et du prince de Condé avec le duc Jean-Casimir de Bavière, comte palatin, portant la date de 1577 et un peu antérieur à l’Edit de pacification de Poitiers du mois de septembre de la même année. Suivant une note attachée à ce dernier acte, le traité des princes avec Jean-Casimir aurait été inconnu à de Thou et aux autres historiens contemporains ; nous n’avons pas vérifié le fait, mais nous avons peine à croire que ce traité soit resté inédit. Ce qui nous a paru plus curieux à cause des renseignements qu’on y peut trouver sur l’histoire intime de la Réforme, ce sont six cahiers contenant les minutes des mandements et lettres de Jeanne d’Albret, reine de Navarre, et du roi Henri, son fils, depuis 1567 jusqu’en 1579 [1], et surtout un septième cahier intitulé : Registre des ordonnances et délibérations du conseil estably près la reine de Navarre à la Rochelle, 1569-1570.

Ce dernier cahier ou registre, dont la fin manque, contient, dans son état actuel, vingt-deux feuillets ou quarante-quatre pages, outre le premier feuillet resté en blanc, mais en y comprenant les deux derniers qui sont détachés. Il commence au 1er juin 1569, et la séance du conseil mentionnée au dernier feuillet est du 3 août 1570. Un assez grand nombre des délibérations sont restées en blanc, surtout au commencement des registres, et celles qui s’y trouvent consignées se rapportent, en général, aux affaires financières du parti protestant. Elles nous paraissent toutefois intéressantes en ce qu’elles font connaître les noms des personnes qui composaient le célèbre conseil de La Rochelle, et révèlent en même temps beaucoup de faits, secondaires à la vérité, mais précieux à recueillir, parce qu’on n’en trouverait pas la trace ailleurs. A ce titre, on jugera sans doute utile que nous produisions ici des extraits textuels de ce document.


La première page écrite commence ainsi :

« Du premier jour de juing 1569, au conseil tenu à La Rochelle, Messieurs de Fors [2], Compaing [3], Bouesse [4], Savignac et le maire, présens. »

Cette mention est suivie d’un intervalle destiné à indiquer l’objet de la délibération du conseil. Des mentions semblables, suivies également d’intervalles, constatent la réunion du conseil les 4, 6, 7, 8, 9 et 10 juin. Les membres présents sont, outre les précédents, MM. du Vigen ou du Vigean, Quincerot et Soubize.


« Du samedi XIe jour de juing 1569, au conseil tenu à La Rochelle, Messieurs du Vigen [5], de Fors, Compaing, Savignac et Quincerot, présens.
Est ordonné que les fermiers de la coustume ne prendront aucun droit pour raison des vivres qui sortiront hors le havre de ceste ville pour l’avitaillement des navires de guerre de la royne d’Angleterre, et sera desduit ausdits fermiers ce à quoy se poura monter le droict qu’ils pouroient prendre sur telles choses. »


« Du lundy treziesme jour de juing 1569, au conseil tenu à la Rochelle, présens Messieurs du Vigen, de Fors, de Compaing, de Savignac, le maire, de Quincerot et du Mortier.
A esté ordonné que l’inventaire des livres... » (Le reste n’a pas été rempli)


« Du mardy XIVe du dit moys, présens Messieurs du Vigen, de Fors, Compaing, le maire, de Savignac et de Quincerot.
A esté ordonné sur le différent d’entre Pierre La Gorsse et … [6] Donzeil d’une part, et Pierre Salavert d’autre, que les juges et consuls par devant lesquels pend le procès d’entre eulx porteront au premier conseil le dit procès pour, icelluy rapporté, estre ordonné sur les fins requises par les dits Gorsse et Donzeil, comme il appartiendra par raison.
Mandé à Monsieur de Barbezières qu’il délivre ès mains des commissaires depputés à la recherche des biens ecclésiasticques deux cloches qu’il a en sa maison, et tout ce qu’il aura de biens de ceste nature.
Mandé à Monsieur de Pardeilhan qu’il laisse, en sa présence ou de deux hommes qu’il depputera, parler ensemble au port de Blaye Guillaume de Lort, de la religion, habitant à La Rochelle, et Antoine de Lort, son frère, papiste, habitant à Bourdeaulx, pour traicter de quelques achaps du sol de la cause, sans parler d’aucune chose qui préjudicie au service du Roy et de la cause.
Ung saufconduict et ung aultre audit Antoine à mesmes fins. »


« Du quinziesme jour de juing, Messieurs de Fors, de Compaing, le maire, de Quincerot et Le Blanc, présens. » (En blanc.)


« Du XVIe jour de juing, Messieurs de Fors, de Compaing, le maire, de Quincerot et du Blanc, présens.
A esté arresté qu’il sera ordonné au sieur du Mortier [7] de mettre en vente le galion appellé de Candale. »


« Du XVIIe jour de juing, Messieurs du Vigean, de Fors, de Compaing, le maire, de Quincerot, du Blanc et du Mortier. » (En blanc.)


« Du XVIIIe jour de juing, Messieurs du Vigean, de Fors, de Compaing, de Quincerot et du Blanc, présens. » (En blanc.)


« Du lundy, XXe iour de juing 1569, au conseil tenu à La Rochelle, Messrs du Vigen, de Fors, Compaing, Maire, Quincerot et le Blanc, et lieutenant de Bergerac, présens.
A esté ordonné qu’il sera deslivré au commis de Coluroel pour démonstrer de plus en plus [8] que le conseil a de satisferre entièrement au contract faict ou passé avecq la Royne d’Angleterre, toutes provisions nécessaires par lesquelles sera deffendu aux commissaires des isles de Ré, d’Oleron, Marempnes, Brouage et aultres lieux, de ne charger aucun marchant anglois du sel, si ce n’est par le consentement du commis dudit Coluroel.
Est accordé et permis à Jehan Dorgnios d’enlever en Brouage ou Marempnes vingt cens de sel, pour le transporter où bon luy semblera, en paiant à la cause la somme de cinq cens livres tournois ; et en raportant acquict de ladite somme, passeport luy sera expédié. »


« Du mardy, XXIe jour de juing 1569, au conseil tenu à La Rochelle, Messrs de La Noue, de Fors, du Vigean, de Compaing, maire de La Rochelle, Le Blanc, Quincerot et Des Mortiers, présens. »
(Permis à Jehan Dorgueil d’enlever vingt cens de sel en payant 500 l.t.)


« Du mercredy, XXIIe jour de juing »
(Autre délibération relative à la vente du sel.)


« Du jeudy, XXIIIe juing, au conseil tenu à La Rochelle, Messrs de Fors, Compaing, maire de La Rochelle, Quincerot, Le Blanc et lieutenant de Bergerac, présens.
Après que le fils de François de Salenove, de Fontenay, a esté ouy en la présence de Jehan Michau, commissaire, sur l’empeschement et trouble par eux donnés à la vendition de quelques meubles d’un papiste, a esté ordonné que ledit François de Salenove comparoistra en personne dans huictaine avecq sondit fils, lequel est eslargy pendant ledit temps, pour après, partyes ouyes, leur estre faict droict. »


« Du vendredy, XXIIIe juing... »
[Estienne Chasteau, greffier de Fontenay, rend compte au conseil des sommes consignée entre ses mains pour la vente de biens ecclésiastiques.]
A esté ordonné que Guillaume Saboys, du pays du Maine, détenu prisonnier depuis sept sepmaines en l’eschevinage, à la requeste des officiers de l’admiraulté, sera eslargy ; et mandé au geollier le mettre hors de l’escrous, à la charge de sortir hors de ceste ville, ou, s’il y veult demeurer, bailler caution bourgeoise qui respondra pour luy. »


« Du samedy, XXVe jour de juing 1569 … »
[Le conseil déclare qu’il n’entend pas déroger aux ordonnances de Messeigneurs les Princes relatives aux droits et impositions sur le sel.]


« Du lundy, XXVIIe jour de juing 1569, au conseil tenu à la Rochelle, Messre Compaing, Quincerot, le maire, et Le Blanc, presens.
Le Sr de La Rochesnar (La Roche-Aynard) pour raison de certaine requeste contre luy présentée par Renée Reault, femme de Pierre Prat, marchand de La Rochelle, tendant afin d’avoir restitution d’une quesse plaine d’armes par luy cy-devant prinse, saisie et arrestée en la ville de Nyort lorsqu’il en estoit gouverneur, pour les causes contenues .en la sentence contre luy donnée, a esté condempné à la somme de 212 liv. tourn., à quoy laditte quesse a esté estimée, la moitié aplicable à la cause, et l’aultre moitié à laditte Reault. »


« Du mardy, XXVIIIe jour de juing 1569, au conseil tenu à La Rochelle, Messrs Du Vigen, de Fors, Compaing, Quincerot, le maire, Le Blanc, Des Mortiers, et aultres, présens.
Il a esté ordonné que  [9] Baudouyn, marchant de ceste ville, pour l’excès commis en la personne d’un sien beau-frère, sera mis es prisons de l’eschevinage jusques à ce qu’aultrement en soit ordonné.
Aujourd’huy, XXIe de juing 1569, au conseil estably près de Messieurs les Princes de Navarre et de Condé, et tenu à Saint-Yriers, auquel Mess. les Princes assistaient. Sur ce qui a esté remonstré que combien.que cy-devant pour faire fonds dune bonne et grande somme de deniers estre emploiez en deux effects nécessaires et pressez, assavoir au payement et solde des estrangiers qui sont venuz pour la deffence .et faveur ceste cause, et aux réparations et fortifications de la ville de La Rochelle, et pour éviter à la longueur et dilation du recouvrement desdits deniers, Messeigneurs les Princes eussent faict certaines ordonnances contenant une deffence bien expresse à ceux du conseil estably près la Royne de Navarre et à tous aultres justiciers et officiers estant es villes qui tiennent ce party, de ne s’ingérer et s’entremetre aucunement de la congnoissance des plaintes et doléances de ceux qui sont cotizez au payement des sommes de deniers qui ont esté ordonnées estre levées pour les efiects susdis ; laquelle ordonnance ladite dame Royne de Navarre, estant à Taillebourg, auroit tellement aprouvée, qu’elle auroit déclaré qu’elle voulloit et entendoit qu’elle fut exactement observée par son conseil, auquel, à ceste fin, elle intertit (sic, interdit) la congnoissance desdites plaintes et doléances ; toutesfois, contre et au préjudice de ladite ordonnance, mespris et contempnement de l’interdiction de ladite dame, sondit conseil estably près d’elle s’est tellement entremis en la congnoissance de la levée des susdits deniers, que non-seullement il a baillé des délais sur la descision des requestes qui luy ont esté présentées , mais aussy, après un long temps, il a acordé délay de payer, eslargy prisonniers et deschargé et modéré les taxes faictes, chose qui, estant tollérée, ne pouroit qu’aporter sinon une grande confuzion, perte et dommaige ausdites finances, et conséquemment un désordre et recullement aux affaires de ceste cause ; pour à quoy obvier, et affin que cy-après l’on puisse faire un estât certain tant pour le payement des estrangiers que fortifications de ladite ville de La Rochelle, Messeigneurs les Princes et leur dit conseil ont de rechef interdit et deffendu audit conseil de ladite dame et aultres officiers estant es villes qui tiennent ce party, toute jurisdiction et congnoissance du faict des deniers et finances qui se lèveront, soit d’emprunt, fortifications, ou aultres deniers de quelque nature que ce soit, sur peine de nullité de tout ce qu’ils en auront faict. Et est enjoint au trésorier général de l’armée, ou à Me Philippe Le Sueur, son commis à La Rochelle, de contraindre tous les cotizés au payement de leurs cottes parts en portions, sellon les roolles et départemens qui luy en auront esté baillez, sans sur ce faire ny avoir aucun esgard aux modérations et descharges qui en pouroient avoir esté faictes par ceux du conseil de ladite dame, lesquelles demeureront nulles et de nul effect et valleur ; voullans Messeigneurs les Princes que ceste présente ordonnance soit signifiée aux S" audit conseil de ladite dame, afin .qu’ils n’en puissent prétendre cause d’ignorance ; laquelle ils ont voulu signer de leurs mains pour plus ample déclaration de leur intention, et icelle ont fait contresigner à moy huissier. Signé : Henry et Henry de Bourbon. Et plus bas : Robert.

A esté ordonné que remonstrances seront faictes du jugement donné au conseil de Messeigneurs les Princes, à la requeste des maire et eschevins de La Rochelle, et aussi du jugement donné pour raison du faict des finances, qui a esté envoyé à Me Philippe Le Sueur. Et jusques à ce, les exécutions desdits jugemens surçoiront [10]. »


« Du mercredy, XXIXe juing 1569, Messrs Du Vigen, de Fors, Compaing, Quincerot, Le Blanc, Desmortiers, et lieutenant de Bergerac, présens. »
(En blanc.)


« Du jeudy, dernier jour de juing, Messrs Du Vigen, de Fors, Compaing, Quincerot, Le Blanc et Desmortiers.
Sur l’adjournement personnel donné à François de Salenove, marchant, habitant de Fontenay-le-Conté, à la requeste de Jehan Micheau, commissaire ; après que ledit de Salenove a esté ouy au conseil sur les charges contre luy mises en avant, et qu’il a maintenu n’avoir faict aucune résistance audit commissaire, les parties sont apointées contraires en procès civil et à informer de leurs faictz. Et cependant, est ledit de Salenove eslargy à pur et à plain ; à la charge qu’il représentera audit commissaire les meubles qu’il a confessé apartenir à son frère. Sans préjudice de pouvoir informer que sondit frère n’est fugitif ne séditieux. En oultre est ordonné que dedans XVe ledit de Salenove pressera les comptes du manyement qu’il a eu du magazin estably audit Fontenay, pour les présenter dans ledit terme au conseil. Et pour le regard du bled par luy mis en avant, fera assigner par le premier sergent, sur ce requis, le recepveur Gobain, pour venir respondre sur la recepte des deniers dudit bled, et aporter les actes en vertu desquels ledit bled a esté vendu ; pour le tout veu y estre pourveu et ordonné ainsi que de raison. »


« Du vendredy, premier jour de juillet, Messre du Vigen, de Fors, Compaing, Quincerot, Le Blanc, Desmortiers, et lieutenant général de Bergerac, présens.
Est ordonné qu’il sera commandé à Griffon, visiteur des navires et marchandises en la ville de La Rochelle, de prendre la charge et tenir registre des marchandises qui entreront en ladite ville, pour la recepte du domaine, jusqu’à ce qu’aultrement en soit ordonné.
Est ordonné que les advocat et procureur de l’admiraulté au siège de La Rochelle auront et prendront doresnavant la charge de se prendre garde des droicts et prouffictz qui apartiennent à la cause, sur les prinses qui se feront sur mer et aultres choses du debvoir et exercice de leur office, en prenant le droict de l’admiraulté. Et à ces fins seront tenus de venir rendre rompte tous les samedys de chacune sepmaine du debvoir qu’ils auront faict en ceste charge, et d’aporter le tout par estat au conseil. »


« Du samedy, IIe juillet... (En blanc.) »


« Du lundy, IIIIe juillet, Messrs du Vigen, de Fors, Compaing, Quincerot, Le Blanc et Desmortiers, présens.
Cejourd’huy a esté faict commandement au Me commissaire et contrerolleur de l’artillerie de fere monter deux canons et deux coullevrines de fuz, ferreurres et toutes autres choses nécessaires, pour estre prestes à mener par pays.
Il est mandé à Cristofle du Pin et Pierre Rocher, commissaires des boys de la Grâce-Dieu, de deslivrer et fere amener xv charretées de boys pour employer à fere flasques et rouages, pour monter canons et bastardes, et contraindre tous charretiers de les amener en paiant. »


« Du mardy, Ve juillet, Messrs du Vigen, Compaing, de Fors, Quincerot et Le Blanc, présens.
Sera escript à Monsr de La Cymandière de mettre quelques gens et munition dans le chasteau de Cannac sur Gironde, d’aultant que l’ennemi a deslibéré de s’en emparer.
Est ordonné que doresnavant tous passeports qui seront expédiez aux marchans pour transporter toutes espèces de marchandises en pays estrangiers, bailleront caution pardevant le juge de l’admiraulté de n’abuser desdis passeports. »


« Du mercredy, VIe juillet, Messrs de Compaing, Quincerot et Le Blanc, présens.
Après que les commissaires establis en Ré ont remonstré qu’ils ont donné assignation à Gaspart Brux, de ladite isle, pour comparoir au conseil pour respondre sur l’afferme qu’il a des marais de la feue dame de Saint-Vivien, et qu’il n’a voulu comparoir, est ordonné qu’il sera adjourné à comparoir en personne, par le premier sergent sur ce requis, à l’assignation qui luy sera donnée, audit conseil, par ledit sergent ; pour, luy ouy, estre procédé ainsi que de raison. »


[Les délibérations des 7, 9, 12, 14, 15, 16 et 18 juillet sont en blanc. Aux noms des membres présents, il faut ajouter celui de La Noue, qui reparaît au conseil le mardi 12 juillet, et celui de Boysse. ]


« Du mardy, XIXe juillet, Messrs de La Noue, Compaing, Boysse et Le Blanc.
Est ordonné que Le Sueur fera fere dilligence de fere cryer le domaine du Roy, en ce gouvernement, en afferme ; et pour ce fere s’adressera aux juges ordinaires des lieux. »


[Du 20, 21 et 22 juillet, délibérations laissées en blanc]


« Du samedy, XVIIIe, Messrs de La Noue, Compaing, Boysse, Le Blanc, lieutenant-général, et Desmoutiers.
Est ordonné que les cappitaines de marine bailleront, par déclaration signée de leurs mains, les prinses qu’ils ont fectes, aux officiers de l’admiraulté, pour en fere rapport au conseil. »


[Des 25, 26, 27, 28, 29 et 30 juillet, délibérations en blanc. ]


« Du mardy, IIe jour d’aoust, Messrs du Vigen, Compaing, Boysse, le maire et Le Blanc, présens.
Jehan du Breuil a présenté requeste disant qu’il a faict arrester en ung villaige près de Brizembourg, trois cloches qu’il a faict transporter en lieu de seuretté, et peuvent valloir II cens liv. t. A esté ordonné qu’il les fera amener en ce lieu pour estre veues et estimées, et luy estre pourveu sur sa dite requeste, ainsi que de raison.
Jehan Blouyn a aussi présenté requeste disant qu’il a achepté du capitaine La Touche, lieutenant du Sr de La Cressonnière, quelques cloches prinses par ledit La Touche dans le chasteau de La Forest sur Sayvre, et demande permission de les vendre en ceste ville. A esté ordonné qu’il fera amener et conduire lesdistes cloches en cedit lieu, pour après luy estre pourveu sur sadite requeste. »


Des 3, 4, 5, 6, 8, 10,11, 12, 13 et 15 août, délibérations en blanc. Les mêmes membres du conseil indiqués encore présents, plus La Mothe et le lieutenant-général.


« Du mercredy, XVIIe aoust, Messrs du Vigen, Compaing, chancellier de Fors, Le Blanc et lieutenant-général, présens.
Le cappitaine Sorre a remonstré [que] les preud’hommes mariniers qui se treuvent à Marempnes et par tous les havres et ports de ce gouvernement de La Rochelle [se plaignent] de ce que les marchans de chacun lesdis lieux s’opposent, lorsqu’il est question et que l’on veult prendre lesdis mariniers pour le service de la cause, alléguans que par ce moien l’on empesche le trafficq de marchandise qui leur a esté permis de fere en toute liberté. A esté ordonné que deffenses seront faictes à tous mariniers venans et abordans tant au havre de ceste ville que par tous les aultres lieux maritimes où il y a ports et havres en ce gouvernement de La Rochelle, de partir desdis lieux pour s’embarquer sans l’exprès congé et permission de la Royne ou du cappitaine Sorre, et à peine de punition exemplaire. »


« Du jeudy, XVIIIe aoust, Messrs du Vigen, Compaing, chance !r, de Fors et Le Blanc, présens.
Sur la requeste présentée par Marye Descoieulx, à ce qu’il plaise à la Royne pourveoir à son vivre, attendu la saysie qui est fête de tous ses biens, a esté ordonné que ladite dame Descoieulx aura pour son vivre et de sa famille la somme de VI liv. t. de revenu, pour laquelle recepvoir la maison de Paransey lui sera deslivrée et baillée, ou autre qu’elle voudra choisir de pareille valleur de VI C. l. Et lui seront deslivrés quelque nombre de meubles de ceulx qui ont esté saisis, qui lui seront nécessaires pour son usaige. »


« Du vendredy XIXe, Messrs du Vigen, de Compin (sic), de Fors, le lieutenant-général, et Le Blanc, présens.
Le procès faict à la requeste du procureur du Roy contre Le Borrelier (ou Le Bourrelier), sommelier de pannetrye de la Royne, … Françoise, femme de Pierre Roydson, accusez d’adultère et prisonniers, a esté renvoyé en l’estat, etc., pour estre proceddé au jugement deffinitif, etc. »


« Du dimanche XXIe, Messrs du Vigen, Compin, de Fors, Le Blanc, présens.
Sur la requeste faicte par le capitaine Sorre portant offre et consentement que les quatre mille liv. consignez ès mains du trésorier-général de la cause, et qui sont en controverse entre luy et le capitaine Blosset, angloys, soyent employez pour le service de la cause. … Sur l’advis du conseil a esté ordonné que ladite somme de quatre mille l. t. sera prinse dudict trésorier-général pour estre employée au service de la cause sur la marine, etc. »

Le reste du feuillet est en blanc.


Le feuillet suivant, dont le recto est également en blanc, ne mentionne aucune délibération du conseil. On trouve au verso la liste suivante :

La Royne M. de Rosny [11].
M. le Conte [12] M. de Fors.
M. de La Noue. M. de Longua [13].
M. de Beauvoir [14]. M. du Poyet.
M. de Soubize [15]. M. de Cargeois [16].
M. du Vigen. M. de Fontrailles [17].
M. de Languiller [18]. M. de Puyviault [19].
M. Douarty [20]. M. Meauce.
M. du Fresnay. M. le général des Prunes [21]
V. de Vallier. M. de Lormoye.
M. le baillif d’Orléans [22]. M. le lieutenant de Forclaquier [23].
M. de Francourt [24]. M. de Choisy [25].
M. de La Chassetière [26]. M. de Villiers.

Au feuillet suivant, la mention des séances du conseil reprend au lundi 24 octobre 1569. Depuis cette date jusques et y compris le 4 juillet 1570, on ne trouve d’autre indication que celle des noms des membres qui ont été présents : au conseil tenu à La Rochelle ; quelquefois au conseil d’après dîner, chez la Royne ; plus fréquemment au conseil tenu devant la Royne. Ces indications nous fournissent quelques noms qui ne sont mentionnés ni dans les délibérations précédentes, ni dans la liste que nous venons de reproduire. Ce sont ceux de Teligny [27], de Renty [28], Coras [29], le président de Bretagne, le capitaine Sore [30], Vallier ou de Vallier.


« Du VIIe juillet, au conseil tenu à La Rochelle, Messrs du Vigen, de Fors, de Vallier, général des Prunes, baillif d’Orléans, de Lormoye, président de Bretaigne, lieutenant de Forcalquier et aultres, présens.
Ung mandement à La Vallade, pour fournir et mettre ès mains de Madame de La Rochefoucault ou de Jaurrisson, juge à Vertueil, les quictances de la somme de IXm IXc LV. lt, deue parle Sr de Chastellard, Joseph de la Roberterxe, pour faire faire le recouvrement d’icelle, et les deniers qui en seront reçeus estre mis ès mains du trésorier de l’armée … Donné à La Rochelle, le XXe jour de Juing 1570. »


« Du lundy XVIIe juillet, au conseil ; la Royne, Messieurs du Vigen, de Fors, du Poyet, Compaing, Francourt, Vallier, baillif d’Orléans, général des Prunes, de Lormoye, lieutenant de Forcalquier,Choisy, et de Villiers.
Une ordonnance aux commissaires d’Angoulmoys sur le fet des finances,... pour laisser jouyr Anthoine de la Croix, ministre de la Parolle de Dieu, des fruictz, prouffis, revenus, esmolumens, pour la présente année, des prairies de Vantouze et d’Espinatouze, suyvant le don cy-devant à luy faict desdits fruictz …
Ung pouvoir au Sr de Languellier du gouvernement de Fontenay et pays tenus soubz l’obéissance du Roy par Messieurs les princes au pays de Poitou. Donné à La Rochelle, le XVII juillet.
Ung mandement au trésorier de Fontenay... de payer 200 liv. par moys à M. de Languellier, pour son estat de gouverneur …
Une ordonnance par laquelle ladite dame (la Reine) révoque, casse et adnulle toutes donations, ventes, aliénations, remises, subrogations et fermes faictes par aultres que par les commissaires ordonnés par Messieurs les princes et ladite dame au pays d’Angoulmois, etc.
Une missive au Sr de Saint-Mesme [31], pour tenir la main à ce que dessus.
Une commission à Me … Figallet, advocat, à Poitiers, pour se transporter à Thonnay Charente, et illec, prenant tel adjoint que vouldra, informer des excès commis tant par les habitans et garnison dudlt lieu en la personne de messire de Regnard et M. de Blacons, procéder a l’encontre des coulpables par les voyes ordinaires. »
(Suivent quelques ordonnances relatives à la vente des sels et des laines.)
Ung don faict au conseil à René Bouceron, Sr de Grandry, de tous les rentes, fruits, prouffitz et émolumens des biens appartenans au Sr de La Gombaudière, en l’ile d’Olleron, pour en joyr comme de sa propre chose, et ce moyennant qu’il ne pourra demander aucun estat ny gage pour raison de l’estat de gouverneur de ladite isle, dont il a esté pourveu.
Mandements relatifs à des dons faits : à René de Sentis, Sr de Vaumorel, à Pierre Le Marié, « pauvre soldat blessé de coups de harquebuze devant Broccage », à Me Claude Mennac, Sr d’Estumbre (?) « pour faire ung voiage en Angleterre pour le service de la cause, », à Jacques Joubert, Sr du Menrault des fruits et revenus de la cure de Sigongne [32], près Jarnac ; autres dons à plusieurs capitaines de navires employés au service de la cause, etc.
Ung don fet par la Royne, par l’advis du conseil, au capitaine Bars, du navire où il commande aujourd’huy pour le service de la cause, qui fut et appartint à  [33], papiste fugitif ; à la charge de fere la guerre durant les troubles..., et qu’il ne se poura prévaloir en son particulier dudit navire qu’après la paix. »


« Du jeudy, XX juillet, au conseil tenu à La Rochelle, Messieurs du Vigen, de Fors, Fontrailles, Compaing, Francourt, de Vailier, général des Prunes, de Lormoye, lieutenant de Forcalquier, Choisy et autres, présens.
Une ordonnance par laquelle il est mandé au lieutenant de Bergerac de vendre les marchandises appartenant à la cause, provenues de prinses faictes sur mer, au pris qu’ont esté vendues celles de l’admiraulté.
Mandement pour faire délivrer du sel à Jehan Charpentier, trésorier de l’artillerie de Messieurs les princes.
Une sauvegarde à Monsieur de Longueville [34] pour ses terres et subjects de Vouvant, Merevan et Mouilleron.
Ung passeport accordé au conseil à Amory Bourgongnon et Guillaume Breticon, eschevins de Nyort, pour pouvoir venir ou envoyer Guillaume et Louis de La Rivière, François Guischart, Guillaume Sauvageot, et Jehan Daguère dit l’Evesque, leurs procureurs négotiateurs... ou telles autres personnes que bon leur semblera, en ceste ville, devant le Sr de Francourt, ou ceux qui seront par luy nommez, pour y traiter de certain ayde.
Divers mandements au trésorier, au receveur royal en l’isle d’Oleron et au Sueur (c’est-à-dire à Le Sueur), pour faire payer des sommes données par la Reine à plusieurs serviteurs de la cause, notamment au capitaine Bazille, à Jean Richart, pauvre soldat du Dauphiné, à Mary Benoist, capitaine de Provence, du régiment du Sr de Blacons. Ce dernier avait été blessé à Brouage d’un coup d’arquebuse.
Autre don fait à Jehanne de Saint-Esteven, veuve de Michel d’Ortholye, sur le droit appartenant « à la cause et à l’admlraulté », pour la prise d’un navire dont le capitaine La Fourcade s’était emparé.


« Du samedy, XXII juillet 1570... Messrs de Fors, de Rosny, Compaing, Francourt, Vallier, Choisy, baillif d’Orléans, Viiliers, lieutenant de Forcalquier et aultres, présens.
Il a esté ordonné que les ordonnances cy-devant fetes par Messieurs les Princes sur le fet des rançons, seront gardées et exécutées …
Ung mandement au Sueur (à Le Sueur) pour lever, quicter et descharger Nicolas Maurac, de l’isle de Ré, de la somme de C liv. t., à laquelle se monte la valeur du sel qu’il avait esté contraint de fournir à certains vaisseaulx anglais, comme fermier des biens de Nicolas Gozy, papiste.
Ung mandement à La Vallade pour tenir quite Estienne Valimier de la somme de IIII XXX l.t., à quoy se monte le sol pour livre sur l’adjudication à luy fete du prieuré et cure de Raveau, St-Constant et St-…(Gervais ?), situez au pays d’Angoulmoys. »


« Du lundy, dernier juillet 1570, au conseil, Messieurs du Vigen, de Fors, de Rosny, Compaing, Francourt, bailli d’Orléans, général des Prunes, de Lormoye, lieutenant de Forcalquier, de Vallier, de Villiers, Choisy, Le Blanc, juge de la prévosté de Saumur, et aultres, présens.
Ung don fait aux habitans de la relligion réformée d’Angoulesme, par lequel la Royne, de l’advis du conseil, mande aux commissaires trésoriers et recepveurs généraulx et particuliers, asséeurs et collecteurs de la somme de XL M l. t., taxée et imposée sur les habitants de ladite ville d’Angoulesme de tenir quittes et deschargez ceulx de ladite relligion de ce à quoy se pouroyt monter leur part et cotitté de ladite taxe sur eulx faite, et de laquelle ladite dame veult et entend qu’ils n’en soient aucunement poursuyvis ne recherchez.
Don fait au capitaine Doultre, maistre d’artillerie, en considération de ses services.
Dons faits à Sanson, « pauvre soldat, pour luy ayder à se faire panser d’un coup d’arquebuze qu’il a eu au bras, et au capitaine La Porte, du régiment du Sr de Blacons, « pour luy ayder à payer les chirurgiens qui l’ont pansé d’un coup d’arquebuze qu’il avoyt à une jambe. »


« Du premier jour d’aoust 1570, au conseil tenu à La Rochelle, la Royne séante ; Messieurs du Vigen, Fors, du Chailar [35], Compaing, Francourt, de Lormoye, Choisy, de Villiers, de Vallier, lieutenant de Forcalquier, Le Blanc, et aultres, présens.
Sur requeste présentée par Gaspart de Lespée aux fins d’avoir remboursement de LVII boisseaux de bled à luy pris et mis dans le chasteau de Maran, a été ordonné... que ledit de Lesnée sera payé et remboursé, etc.
Ung mandement aulx commissaires et recepveurs establis sur le sel ès isles pour délivrer du sel aux canonniers deputtez pour l’artillerye mise ès sièges, dressez en Guyenne et dans la Carraque....
Une main levée à Jehan Archambault l’aisné, demeurant au chasteau d’Olleron, de tous ses biens en faveur qu’il est de la relligion....
Mandement au receveur établi aux îles de Brouage, Marennes et Oleron pour payer diverses sommes provenant « de la vente du sel qui se fait maintenant pour la cargaison de la flotte des Allemands qui sont en Brouage. »


« Du jeudy, IIIe aoust, au conseil tenu à La Rochelle, la Royne, Messre du Vigen, Fors, du Chailar, Compaing, Francourt, de Lormoye, Choisy, de Villiers, de Vallier, lieutenant de Forcalquier, Le Blanc, et aultres, présens. _ [Diverses délibérations de la même nature que celles ci-dessus.]


Le verso du dernier feuillet a été gâté par l’humidité.


[1Ces six cahiers de minutes de mandements se suivent ainsi dans l’ordre chronologique, avec des intervalles assez considérables :

  1. Mai 1567. — Avril1568.
  2. Janvier, février et premiers jours de mars 1571. (Ce second cahier est enveloppé d’une feuille blanche sur laquelle on lit : Registre des trois cahiers n° XXVIII.)
  3. Mars, avril et mai 1571.
  4. Août, septembre et octobre 1571.
  5. 1577.
  6. 1579. — Au cinquième cahier sont attachées les minutes de deux ordonnances de Henri, roi de Navarre, datées l’une et l’autre d’Agen, le 3 janvier 1577, et relatives « à l’ordre qui se doibt mettre et establir dans sa maison, pour le bien de ses affaires et la distribution de ses finances. » Ces deux minutes, chargées de ratures, sont signées Henry.

[2Charles Poussard de Fors, qui avait épousé Marguerite Girard de Basoche.

[3Nicolas Compaing, sieur de Villette et de Fresnay, chancelier de Navarre.

[4Jean d’Escodéca, baron de Boisse ou Bouesse, en Périgord, à qui fut confié le gouvernement de Pons, après que Piles s’en fût rendu maître. Il se distingua à la bataille de Coutras. Son fils Pierre joua un rôle important sous Louis XIII

[5François Du Fou, baron du Vigean, un des chefs les plus influents et les plus considérés du parti huguenot.

[6En blanc.

[7Sans doute le même que Pierre Du Bouchet, sieur Des Mortiers, qui figure ci-après. Il fut commis, avec Jean Coras, à la vente des biens ecclésiastiques confisqués.

[8Suppl. ; le désir ou la volonté.

[9En blanc.

[10Surseoiront.

[11François de Béthune, baron de Rosny.

[12C’est le comte de La Rochefoucauld, François, prince de Marcillac, qui est nommé dans le procès-verbal des séances suivantes, et toujours le premier après la reine.

[13De Longua-Barrière.

[14Jean de Latin-de-Salins, seigneur de Beauvoir, dont la femme était Béraude de Ferrières. C’est lui qui fut chargé avec Séligny de négocier après la bataille de Moncontour.

[15Jean de Parthenay de Soubise dit Parthenay-l’Archevêque, qui fut tué dans la cour du Louvre, à la Saint-Barthélemy. C’est le père de la célèbre Catherine de Parthenay. [NDLR : à propos de cette note, voir dans le forum de cette page la contribution d’un visiteur du site.

[16René d’Avaugour, seigneur de Cargrois, ou Bois-Cargrois, d’une illustre famille de Bretagne.

[17Michel d’Astarac, baron de Fontrailles et de Marestang, appelé aussi Tonemar, zélé capitaine, qui perdit une jambe à la bataille de Jarnac. Il fut plus tard, en 1590, gouverneur de Guyenne.

[18Jules de Belleville Languillier. (V. ci-après)

[19Claveau, seigneur de Puyviault, l’un des plus vaillants capitaines huguenots, et un de ceux qui furent massacrés dans la cour du vieux Louvre, lorsque commença la Saint-Barthélémy.

[20Philippe Douarty, ou de Warty, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, qui fut blessé et amputé, en septembre 1569, au siège de Poitiers.

[21Etienne Chevalier, sieur de Prunay [aliàs Des Prunes], général de finances, qui fut du nombre des premières victimes de la Saint-Barthélemy.

[22Jérôme Groslot, sieur de Champbaudoin et de Lisle, bailli d’Orléans, personnage très important, égorgé à Paris à la Saint-Barthélémy.

[23Sans doute Forcalquier.

[24Barbier, sieur de Francourt, chancelier de la Reine. Choisi avec Bèze, après le massacre de Vassy, pour aller porter au pied du trône les plaintes des réformés. Fut massacré auprès de Coligny dans la nuit de la Saint-Barthélemy.

[25Guillaume Choisy, sieur de La Jarrie, maire de La Rochelle en 1570, nommé gouverneur de Marans par Condé, le 10 avril 1586.

[26Brodeau, sieur de La Chassetière, secrétaire des commandements de la reine, adjoint comme négociateur à Jean de Latin de Beauvoir et à Téligny, après Moncontour.

[27Le brave et digne gendre de l’amiral Coligny.

[28Gentilhomme picard.

[29Le célèbre jurisconsulte Jean Coras, chancelier de la Reine de Navarre, puis conseiller au parlement de Toulouse. Il fut l’une des victimes de la Saint-Barthélemy qui fut exécutée dans cette ville le 4 octobre, près de six semaines après les massacres de Paris.

[30Le fameux amiral Rochelois.

[31Saint-Mesme, fait prisonnier à Moncontour ; chargé par Condé, en septembre 1584, de la direction des travaux du siège d’Angers ; gouverneur de Saint-Jean-d’Angely en 1588.

[32Sigogne, ville à 7 kilomètres de Jarnac (Charente).

[33Le nom est resté en blanc.

[34Fils de Jacqueline de Rohan, marquise de Rothêlin. (V. ci-dessus)

[35Commandait un régiment à la bataille de Moncontour.

Messages

  • Jean de Parthenay de Soubise dit Parthenay-l’Archevêque,
    n’est pas mort dans la cour du Louvre, à la Saint-Barthélemy. Le père de
    la célèbre Catherine de Parthenay est mort en 1566 dans son lit, au parc Mouchamps. Cela se trouve dans les mémoires de Soubise, écrite par le mathématicien François Viète et publiées pour la première fois par Jules Bonnet en 1879.

    Une table de l’histoire universelle de de Thou et une autre erreur du XVIIe l’ont donné mort à la Saint-Barthélemy et depuis l’erreur s’est propagée. Le Soubise, baron du Pont est le gendre, du précédent : Charles de Quellenec, époux de l’humaniste Catherine de Parthenay, fille du dit Jean de Parthenay et d’Antoinette d’Aubeterre.

    Le baron de Quellenec, malheureux à Jarnac, prisonnier sur parole, s’évade et rejoint la Rochelle (vers 1570) où il combat sous la direction du jeune René II de Rohan. Sa belle mère lui oppose un procès retentissement pour empêchement dirimant, qui défraie assez la chronique de ces temps pour qu’il ne soit guère difficile d’en trouver les références.

    Après la paix de 1570, le Baron de Quellenec enferme sa jeune épouse dans ses château bretons. Il est malheureusement à Paris lors du mariage d’Henri IV et de la reine Margot, parmi les meilleurs seigneurs huguenots. Cela lui sera fatal.

    C’est donc lui, le Soubise qui meurt à Paris, au petit matin du 24 août, et non son beau-père, qu’aimait beaucoup Catherine de Médicis.

    Quant au mathématicien François VIète, il demeurera toute sa vie l’ami de sa veuve, qui elle se remariera avec René II de Rohan.
    Pour preuve ?
    Voir les articles concoctés par mes soins, avec toutes les références possibles : Catherine de Parthenay, Jean V de Parthenay, Antoinette d’Aubeterre, Charles de Quellenec, René II de Rohan, Michelle de Saubonne,... et surtout Viète. sur Wikipédia.

    Jean de Parthenay

    • Merci pour ce correctif très complet et détaillé, qui concerne la note 15 de cette page.

      Ce n’est pas le Registre des ordonnances et délibérations du conseil estably près la reine de Navarre à la Rochelle, 1569-1570, qui donne une fausse indication sur Jean de Parthenay de Soubise, mais le rédacteur du bulletin de la SHPF de 1885.

      Règle d’or de ce site : on respecte les textes d’origine, mais si une erreur y est décelée, on oriente le lecteur vers la bonne version.

      Donc, pour aiguiller le lecteur vers votre contribution, sans modifier le texte de 1885, j’ai ajouté un lien après le texte de la note.

      Cordialement

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