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1640 - 1715 - L’émigration de charentais aux Antilles sous Louis XIV

vendredi 29 janvier 2016, par Razine, 1886 visites.

Dès 1640, quand la France commença à s’installer durablement dans les Antilles, l’émigration coloniale se répartit entre ses Iles et le Canada. L’attrait pour les Antilles attira 10 fois plus d’hommes que la Nouvelle France. Les protestants vinrent s’ajouter en masse à ce flot migratoire suite aux persécutions et à la révocation de l’Edit de Nantes (en 1685). La région fournit de nombreux postulants au départ qu’il soit volontaire ou forcé.

Sources :
Mémoires de la Société Archéologique et Historique de la Charente (année 1958) – L’émigration coloniale en Angoumois sous Louis XIV et la question protestante, p 97 à 162. La Famille en France à l’époque moderne, 16e et 17e siècle de Stéphane Minvielle. Musée virtuel du protestantisme. Le protestantisme français jusqu’à la révolution de Joseph Chambon (books google). www. Persée.fr. Delafosse (La Rochelle et ses Isles au XVIIème siècle). Les cahiers de Framespa- Philippe Hrodj. TouristMartinique par Léo Elizabeth.

 I - Généralités

Il faut distinguer dans l’histoire de cette émigration deux courants principaux :

Celui des « engagés » (souvent des paysans qui se louaient pour 3 ans aux colons qui payaient leur passage)
et le flux des passagers libres (colons partant pour faire fortune ou marchands voyageant pour leurs affaires). Ils seront les plus nombreux au XVIIIe siècle.

Parallèlement à ces deux courants, seront évoqués le cas particulier des indésirables(les pauvres) et les personnes victimes de l’intolérance religieuse de Louis XIV. Beaucoup de charentais dont des protestants, émigrèrent vers les Isles. L’émigration atteignit des sommets entre 1660 et 1665 mais surtout au moment de la révocation de l’Edit de Nantes et des persécutions (dragonnades). En ce qui concerne l’émigration forcée, un millier de protestants au total furent déportés aux Antilles, hommes, femmes et enfants. Il y eut aussi des filles de joie et quelques filles du roi [1] ou une population qualifiée d’indésirable pour peupler les Antilles.

La Rochelle, port pour les Antilles

La Rochelle - Joseph Vernet (1762)

C’est de ce port prospère que partiront un grand nombre d’émigrés. Sur 6 100 migrants en partance pour les Antilles, 2 500 issus des charentes et du Poitou prirent le bateau à La Rochelle, entre 1634 et 1715. La belle période du commerce avec les Iles se situe entre 1660 et 1686, au moment où Colbert choisit La Rochelle comme port, pour avitailler les Antilles. Pendant presque une dizaine d’années, la Compagnie des Indes Occidentales entretiendra un comptoir dans ce port. Jusqu’à la révocation de l’Edit de Nantes, l’essentiel du négoce passait entre les mains des protestants, même chose pour la flotte rochelaise qui comprenait une majorité de capitaines huguenots. En 1682, la flotte rochelaise comptait 80 bâtiments. Cette même année, on dénombra 45 départs pour les Isles contre 7 seulement pour le Canada. Presque tous les navires étaient rochelais.

1 - Les engagés

La plupart des contrats du 17e siècle, (archives notariales) mentionnent la paroisse natale des émigrants. Le Poitou, l’Aunis, la Saintonge et l’Angoumois furent les plus gros pourvoyeurs avec près de 2 500 hommes. Les émigrés se sont répartis entre différentes directions.

En ce qui concerne les engagés Angoumoisins on peut classifier les départs en fonction de leur nombre, de la manière suivante dans l’ordre dégressif :

- Saint Domingue : à partir de 1662 jusqu’en 1710, les départs pour Saint-Domingue sont la majorité, ils culminent en 1686 au lendemain de la révocation. Les engagés sont originaires de d’Angoulême mais aussi de Confolents, Ruffec, Cognac, Verteuil, Champagne-Mouton, Jarnac et Segonzac. Les engagés de La Rochelle s’installent de préférence sur la Côte Ouest, au Cul-de-Sac, à Léogane où sont établies vers 1680 les premières sucreries. Ils débarqueront au Cap et au Port-de-paix principalement vers 1700.

- Saint-Christophe : noyau primitif des établissements antillais. Les plus forts départs d’engagés se situent entre 1644 et 1646.

- Le Canada : L’émigration culmine entre 1666 et 1670 quand l’intendant TALON le Colbert du Canada recrute activement pour ce pays. En 1665 débarquent 2 000 hommes du régiment de Carignan. On comptait dans leurs rangs un assez grand nombre de Poitevins, Saintongeais et Angoumoisins. Licenciés sur place un certain nombre de soldats feront souche. Le climat rigoureux n’incite pas beaucoup les engagés à choisir le Canada, la prééminence des catholiques ne favorise pas non plus l’accueil des protestants. Aussi gagneront-ils plutôt la Nouvelle-Angleterre ou la Virginie.

- Guadeloupe et Martinique : les marchands protestants de La Rochelle entretenaient des relations plus suivies avec la Guadeloupe que la Martinique. Cette particularité semble avoir déterminé le choix des Angoumoisins pour cette île dans les années 1661 à 1668.

Les professions :

La catégorie la plus prisée des engagés fut sans conteste les agriculteurs car l’on fit appel en priorité à des paysans pour défricher les Antilles (sur 397 engagés dans l’agriculture, figurent 25 angoumoisins). Les charpentiers étaient recherchés au fur et à mesure que se développèrent les moulins et sucreries, de même que les pâtissiers-confiseurs. Cependant, on recrutait aussi dans d’autres corps de métiers mais avec des salaires moindres : 500 à 1000 livres par an pour un cuisinier ou pâtissier contre 100 livres par an pour un cordonnier. En ce qui concerne, les chirurgiens : sur une centaine, deux venaient d’Angoumois (Poirier et Noblet dit Dechay). Parmi les engagés on trouve aussi deux cordonniers angoumoisins, des ouvriers du textile, tailleurs d’habits, 1 chapelier, des garçons de service, 1 commandeur de noirs, 1 maître d’armes, etc….. Mis à part les chirurgiens, les engagés venaient des classes pauvres de la société. Au XVIIe siècle, l’émigration angoumoisine essentiellement rurale comptait 51 % de paysans contre 38 % d’artisans villageois.

2 - Cas particuliers :

Les mineurs : Le recrutement des enfants de moins de 15 ans était interdit par des édits ou subordonné à l’autorisation des parents. La misère ou la chasse aux protestants fit que l’on se passa bien souvent de cet agrément. Beaucoup d’enfants dont certains avaient à peine 10 ans furent envoyés aux Antilles. Rappelons que l’édit de 1681 permettait aux enfants de 7 ans d’abjurer la "religion prétendue réformée". Les enfants arrachés à leur famille, placés dans des couvents, prisons ou hôpitaux fournirent un contingent d’émigrés. De 1685 à 1711, en Angoumois, les enfants représentaient le cinquième de l’émigration (24 sur 108 partants). Certains d’entre eux avaient des prénoms bibliques : Isaac Herpin, Samuel Lamarie, Daniel Ollivier…

Les fillettes abandonnées à la naissance : Recueillies, élevées, éduquées, dans des institutions religieuses ou hôpitaux généraux, elles étaient placées pour un travail et mariées par l’institution après enquête sur le conjoint. Colbert trouva bon de peupler nos nouvelles colonies d’Amérique avec quelques-uns de ces jeunes orphelins et orphelines en les mariant « à la chaîne » (60 couples dans une matinée) comme lors de grandes cérémonies à l’église Saint-Louis de la Salpêtrière.

Sous le gouvernement de Du Casse [2], un convoi est organisé en 1696 : aux côtés de 150 garçons, 100 filles de plus de 15 ans, « tirées de l’hôpital où elles étaient rentrées dès leur bas âge, parquées à Rochefort. 48 embarquent vraiment, moitié est mariée au Cap, l’autre à Léogane.

Les femmes 

À l’origine, il semble que ce soient les gouverneurs eux-mêmes qui fassent venir des colons et donc un certain nombre de femmes. Bertrand d’Ogeron de La Bouëre (officier, administrateur colonial), achemine en 1667 deux navires chargés chacun de 50 filles à marier tirées des orphelinats. Son neveu Pouancey, en 1681, assure « qu’il vaut mieux ne point envoyer de femmes que d’en faire passer des débordées comme l’on fait. Elles ruinent la santé des hommes et leur causent tant de chagrin que souvent ils en meurent, outre qu’elles font cent autres désordres ». Lettre de Pouancey à Colbert, du 30 janvier 1681. Les prostituées firent aussi partie du nombre des malheureuses raflées contre leur gré et envoyées de manière forcée pour peupler les Antilles.

L’émigration volontaire des femmes est un phénomène à part. Elles s’engageaient peu car les planteurs voyaient d’un mauvais œil l’arrivée du beau sexe, source de liaisons desservant ainsi leurs intérêts. En un demi-siècle, on ne comptera que trois engagées : Marie BOILEAU, 25 ans en avril 1646 pour le compte de Jean Bourdet, Perrine BERGEAU de Saint-Genis en novembre 1662 et Jeanne LECERF, 38 ans native de Bouteville, veuve de François BOUCHER, engagée en août 1683 au service de Charles Petit, commissaire dans l’Ile de Cayenne pour 60 livres par an.

3 - Le recrutement

Les recruteurs d’émigrés étaient le plus souvent des capitaines de navire. D’octobre 1638 à juin 1715, ils levèrent pour leur compte 104 hommes sur 123 Angoumoisins qui partirent pour les Iles durant ladite période. Chaque capitaine avait des rabatteurs parmi les négociants, cabaretiers ou patrons de gabarre. Dans les contrats, les salaires étaient rarement stipulés en espèces mais plutôt en nature (tabac, ou sucre). Selon les périodes, en raison de l’effritement du cours de ces marchandises, les engagés eurent parfois l’impression d’être payés en monnaie de singe.

Les émigrants pensaient trouver une vie meilleure dans les Isles. Or, les conditions de travail n’étaient pas toujours enviables comme en témoignent certains règlements touchant soit à la nourriture, soit à la discipline :

A la Guadeloupe, en 1664, le lieutenant général de Tracy indique que les ouvriers étant payés en nature, « leurs vivres et leurs salaires furent alors réglés à la mode du pays, savoir six livres et demi de cassave, sept livres de viande, moitié boeuf, moitié lard, une pinte d’ eau-de-vie -près d’un litre-, vingt livres de pétun par semaine. » La quantité de cassave est plus faible, mais l’ouvrier se rattrape sur la viande dans la mesure où il en reçoit près de 50% de plus que l’engagé, et plus du triple de ce qui est proposé pour les esclaves. Il peut en revendre, comme pour le tabac.

En 1666, un règlement du Conseil de la Martinique et une ordonnance du gouverneur général touchant les ouvriers renforcent les pouvoirs des employeurs :
« Le 2 mars 1666, le Conseil fit un règlement au sujet de toutes sortes d’ouvriers, particulièrement des maçons et charpentiers, à cause de leur cherté, de leur insolence, de leur paresse (...). Il leur est ordonné de commencer un quart d’ heure avant le soleil levé et de finir un quart d’ heure après le soleil couché.(...)Il leur est défendu de faire les mutins et les insolents chez les habitants où ils travailleront ; permis en ce cas aux habitants de les châtier comme leurs gens de travail, avec défense auxdits ouvriers de répliquer et de discontinuer leurs travaux jusqu’à ce qu’ ils soient finis, et en cas qu’ ils se trouveraient défectueux, ils seront raccommodés à leurs dépens. »

Le P. Du Tertre, a fortement dénoncé le sort qui était fait aux engagés dans les premières années de la colonisation de la Guadeloupe dans son Histoire générale des Antilles habitées par les Français il écrit :« Car bien que ces pauvres engagés (...) fussent extraordinairement affaiblis par la misère et par la faim, on les traitait plus mal que des esclaves, et l’on ne les poussait au travail qu’à coups de bâtons et de hallebardes, si bien que quelques-uns qui avaient été captifs en Barbarie, maudissaient l’heure qu’ils en étaient sortis, invoquant publiquement le diable, et se donnant à lui, pourvu qu’il les reportât en France ; et ce qui est de plus horrible, quelques-uns sont morts, avec ces paroles en la bouche. »

Les types de contrats :
- Le contrat d’accompagnement : l’ouvrier s’engageait à travailler et à revenir avec son maître.
- Le contrat d’apprentissage : la famille de l’apprenti promettait de subvenir à ses besoins. Placé au pair, il abandonnait le fruit de son travail à son patron jusqu’à la fin du stage.
- Le contrat-association : L’émigré emportait ses instruments de travail. Il était logé, habillé et nourri à la table du maître.
- Le contrat spéculatif : conclu par les recruteurs pour faire le plus de bénéfices possibles sur la main d’œuvre coloniale, ils ne garantissaient pas le retour en France. Les engagés étaient payés en nature. Ce type de contrat l’emportait sur tous les autres entre 1659 et 1690. Il concernait les classes défavorisées de la population. Sur les 6 200 contrats inventoriés à La Rochelle, 3 000 étaient des contrats spéculatifs. Le gouvernement à l’occasion profitait de ce système pour se débarrasser des vagabonds, chômeurs, ou autres indésirables, notamment les protestants.

4 – Les causes de départ

Elles sont multiples :

Les salaires plus élevés qu’en métropole, bien souvent un leurre parce que la vie aux Antilles était beaucoup plus chère.
Les dettes
L’espoir d’une terre, d’obtenir une concession.
Le recrutement forcé : les pauvres considérés comme indésirables, des repris de justice pas si nombreux et des religionnaires. Sur une centaine de forçats débarqués à Saint-Domingue en 1687, on comptait 58 protestants.
La propagande et l’intolérance religieuse : espoir d’une vie meilleure relayée par les capitaines de navire, les gabarriers : toutes les régions où l’émigration coloniale a atteint son maximum sont traversées par la rivière comme la Charente, principale artère commerciale de l’Angoumois. Les pasteurs itinérants se faisaient également agents de la Compagnie des Isles d’Amérique, bien moins exigeante sur le chapitre de la religion que celle de la Nouvelle France. Colbert avant la flambée des persécutions se montra plus tolérant en la matière. Garisson écrit à ce sujet : « Soucieux de protéger l’économie dans laquelle les protestants jouent un rôle appréciable, Colbert pratique une politique de faveur et d’exception pour les négociants, marchands-fabricants, fussent-ils adeptes de Calvin ».

Ainsi au moment où commencent les persécutions religieuses, une plus grande tolérance continua d’être pratiquée aux Isles jusqu’en 1680. A partir de 1681, puis à la révocation de l’Edit de Nantes, l’augmentation du flux migratoire des protestants (engagements) vers les Isles semble coïncider avec la montée des persécutions. La première année des dragonnades on compte 14 départs (engagés) pour les Antilles, alors qu’il faudra 5 ans au Canada pour en trouver une douzaine. Pour les protestants les Antilles seront toujours un pis-aller souvent même un moyen détourné de passer en Angleterre via la Jamaïque. Il était plus commode de franchir des frontières terrestres que d’embarquer dans des ports étroitement surveillés. Malgré tous les dangers de l’exil, La Hollande, la Suisse et l’Allemagne recueilleront en un demi-siècle, 2 à 300 000 calvinistes. La Révocation de l’Edit de Nantes va dépeupler d’un tiers la généralité de La Rochelle. Au début de 1686, 500 artisans et laboureurs de la ville de Jarnac et des environs partent de nuit pour s’embarquer à La Tremblade. L’élection d’Angoulême qui relève de la généralité de Limoges est si durement touchée par cet exode que le nombre de moulins à papier va tomber de 153 en 1683 à 10 en 1715 (Talbert et Crozet : Petite histoire de Poitou, Angoumois, Aunis et Saintonge, Paris, Delalain p 264).

Devant cette hémorragie de départs Louis XIV fera promulguer un édit en 1686 interdisant aux protestants de quitter le royaume sous peine les plus sévères. Cette mesure réfréna sans nul doute le désir d’évasion.

En ce qui concerne la Charente, l’émigration volontaire en Nouvelle France (Canada) connut plus de succès dans les endroits peuplés par les catholiques, soit le Nord-Ouest du département. La partie méridionale du département, plus attachée à la réforme a fourni la plus faible participation à l’émigration canadienne. A Angoulême, où les papeteries étaient aux mains des protestants de nombreux ouvriers partirent vers les Antilles, même chose pour Cognac où les protestants régnaient sur la vie économique : 73 % des engagés optèrent pour les Isles.

 II – La répartition des courants migratoires pour les engagés

Au 17e siècle les engagés de La Rochelle prirent différentes directions. Pour environ 4 200 contrats, on trouve * :

SAINT DOMINGUE  plus de 2 000
SAINT CHRISTOPHE  1 112
CANADA  928
GUADELOUPE ET MARTINIQUE  120

*Revue d’histoire des Colonies françaises, tome XL, 1953, p 351

A partir de de 1662 et jusqu’en 1710, les départs pour Saint-Domingue sont la majorité.

 Conclusion

Il est parfois difficile de démêler quel fut l’impact exact des persécutions à l’égard des protestants sur leur flux migratoire vers les Isles. Cependant, cela constitue un mobile évident qui se retrouve dans les statistiques, au fur et à mesure que leur situation s’avère intenable. Il ne faut pas sous-estimer non plus, l’action des compagnies coloniales ni celle de Colbert pour peupler les Isles. Néanmoins, au 17e siècle, l’Etat n’avait pas encore une grande expérience des affaires coloniales et s’en remettait aux compagnies privées. Ainsi dépourvu de caractère officiel, l’émigration coloniale traduit dans ses fluctuations les espérances et les inquiétudes du peuple des migrants selon les évènements politiques ou les crises économiques. Quand le règne de Louis XIV s’acheva, le nombre de migrants avait sérieusement diminué, mais avec la régence, le système de Law donna, au départ, un coup de fouet à l’économie : au commerce et à l’industrie et par voie de conséquence à la colonisation. L’émigration antillaise reprendra un nouveau départ avec cette fois une large participation de la noblesse et de la bourgeoisie. Les causes de cette seconde émigration furent donc très différentes de la première vague d’exilés.


A voir aussi sur ce thème :

- Sur le site Histoire-Généalogie : Les Français en quête du Nouveau Monde : les Iles d’Amérique et la Nouvelle-France, espoir du XVIIe-XVIIIe s.


[1Les filles du Roy étaient en général choisies dans les hospices et hôpitaux généraux, entre 13 et 15 ans, pour se marier aux colonies. Leur passage sur le bateau et une dot leur étaient payées par le Roy. Entre 1663 et 1673, l’expression "filles du Roy" s’appliquait exclusivement aux filles ayant émigré en Nouvelle France. Certaines filles venant de la campagne ou de la petite bourgeoisie ou de la noblesse furent parfois choisies. Il est à noter que l’on a souvent attribué le terme "filles du Roy" aux filles de mauvaise vie. or, les filles du Roy étaient éduquées.

[2(2) Jean-Baptiste du Casse, né dans une famille huguenote, il débute dans la marine marchande, au service de la Compagnie des Indes, puis de la Compagnie du Sénégal. Il devient directeur de cette dernière en 1677, prenant part au commerce d’esclaves à partir de Gorée, dont il prend possession en 1678. Passé dans la Marine Royale il est nommé gouverneur de Saint-Domingue de 1691 à 1703.

Messages

  • Bonjour,
    Un saintongeais, Jacques Pineau, a émigré vers la Guadeloupe fin XVIIéme - début XVIIIème siècle. Son épouse Jeanne Devarieux (famille locale) et lui apparaissent pour la première fois comme parrain et marraine dans un acte de baptême à Saint-François le 18/11/1715.
    Des documents en ligne (ANOM, GHCaraîbe...) m’ont permis d’identifier leur descendance jusqu’à nos jours.
    Quels conseils pouvez-vous me donner pour localiser J Pineau, sachant que la seule information dont je dispose est : "... domino Franscisco Pineau ex provincia Saintonge in Francia et Joanna Devarieux ejus patrinus et matrina" ? (source naissance de François Fauchon état civil de Saint-François année 1715 page 5)
    D’avance merci

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