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1658 - Etienne et Jean Gellineau, ancêtres saintongeais des familles Bellemare, Gélinas et Lacourse de la Nouvelle-France

samedi 16 février 2008, par Roger Bellemare, 4472 visites.

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Une famille saintaise (de Saintes) émigre en Nouvelle-France au milieu du 17ème siècle, en quittant pour toujours une Saintonge où la vie est devenue trop difficile.

Un descendant québécois d’Etienne Gellineau raconte cet épisode de la vie de son ancêtre et parle des lieux où sont ses racines.

Etienne et Jean Gellineau, ancêtres saintongeais des familles Bellemare, Gélinas et Lacourse de la Nouvelle-France

Etienne Gellineau s’engage pour la Nouvelle-France en 1658 avec son fils Jean.

Il habitait dans la paroisse Saint-Eutrope de Saintes. Ses parents sont Charles Gellineau et Catherine Durand. Cette famille “tenait feu et lieu” au lieu-dit La Salanderie, près du moulin de Lucérat.

Leur fils Etienne y serait né vers 1624. Il a vraisemblablement été baptisé dans l’église Saint-Vivien au lieu nommé Les Gonds situé à environ 2 km de la maison familiale.

Etienne Gellineau a épousé Huguette Robert, fille de Jean et de Marie Charrier, le 27 juin 1645 dans l’église Saint-Michel de Saintes.

Un tournant de l’histoire se prépare pour le couple Gellineau-Robert et leurs enfants Jean, Thomas et Louise établis à Saintes où le père tient une boutique de marchand sargier dans la paroisse Saint-Eutrope. Charles Gellineau décède le 18 septembre 1649 "sur le coup de midi". En 1651, le siège de la ville oblige la famille à se réfugier au lieu-dit Les Charrier, près de Lucérat, chez les parents d’Huguette Robert. Des biens furent entreposés à la maison paternelle à La Salanderie. Le décès de Jean Robert, père d’Huguette, survient vers cette date. La profession d’Etienne Gellineau n’assure plus le soutien financier de la famille. Des quartiers de la ville de Saintes sont ravagés par les Protestants. A cela s’ajoutent des disettes céréalières dans toute la Saintonge. Catherine Durand quitte La Salanderie pour aller s’établir à Saint-Sorlin, situé sur l’autre rive de la Charente, suite à son mariage avec Simon Compagnon en 1653.

L’inventaire de ses biens contient des accessoires de sargier et le sieur Compagnon a beaucoup de dettes qui sont réglées par Catherine Durand. Son fils Etienne ne pourra plus compter sur sa mère et doit se recycler en charpentier de gros œuvres, tel que mentionné dans son contrat d’engagement pour la Nouvelle-France le 11 mai 1658 : “sargier et charpentier de gros oeuvres, demeurant à présent à Tasdon lez [près de] cette ville [La Rochelle]” (AD-3e 2059-Arnaud).

Toutes les circonstances sont présentes pour amener Etienne Gellineau à la croisée des chemins. Sa jeune famille a besoin de revenus et l’engagement pour la Nouvelle-France lui offre 108 livres tournois par année pendant trois ans. Après entente avec son épouse, il ira au Nouveau-Monde avec son fils Jean et elle demeurera chez sa mère au village Les Charrier avec ses deux enfants Thomas et Louise.

A cette date, Etienne Gellineau et son fils Jean attendent leur départ vers le Canada sur les quais de La Rochelle. Ils se sont engagés à l’étude du notaire Jacques Savin pour un contrat de servitude de trois ans envers Pierre Boucher, alors gouverneur des Trois-Rivières. L’ouvrage ne manque pas là-bas.

Père et fils s’établissent dans la seigneurie du Cap-de-la-Madeleine au terme de leur contrat, tandis que l’épouse d’Etienne Gellineau choisit de s’occuper de sa mère Marie Charrier et de ses deux enfants Thomas et Louise. Ces derniers sont trop jeunes pour entreprendre une traversée de deux mois vers le Canada.

Les années passent, Jean Gellineau épouse Françoise de Charmenil en octobre 1667. Sa mère Huguette Robert décède quelques années plus tard au village Les Charrier et son père se remarie en 1682 à Québec. Jean Gellineau et Françoise de Charmenil ont établi leur demeure dans la seigneurie du Cap-de-la-Madeleine sur la moitié de concession donnée par Etienne Gellineau à son fils le 2 mai 1666. Le couple Gellineau-de Charmenil aura 7 enfants : Etienne, Jean-Baptiste, Benjamin, Pierre, Françoise, Marie Anne et Marguerite.

Les enfants d’Etienne adoptent le patronyme dérivé Gellineau : Gélinas. Les enfants de Jean Baptiste gardent le surnom Bellemare et ceux de Pierre choisissent Lacourse.

Le livre “Les ancêtres saintongeais des familles Bellemare Gélinas Lacourse de la Nouvelle-France”, édité en 2005, a dressé un bilan généalogique inédit sur notre filiation issue de l’ancienne province de Saintonge, aujourd’hui nommée Charente-Maritime.

Le deuxième livre, paru en 2006 : “Etienne et Jean Gellineau en Nouvelle-France”, relate l’histoire de ces valeureux pionniers en Nouvelle-France.

Messages

  • Salut cousin Roger !

    Merci d’avoir publié sur le site Histoire P@ssion ce texte sur Étienne et Jean Gellineau, nos ancêtres saintongeais !

    Un jour, il nous faudra bien dénombrer les dizaines de milliers de Bellemare, Gélinas, Lacourse et Lacoursière vivant maintenant dans la "province" de Québec du Canada ! Cette province de Québec, qui fait six fois la superficie de la France, n’est qu’une des dix "provinces" du Canada... Sur près de huit millions d’habitants du Québec, 80% parlent français (parlure ressemblant au français qu’on parlait en France au XVIIe siècle dans ce qui est aujourd’hui la Charente-Maritime).

    L’année 2008 marque le 400e anniversaire de fondation de la ville de Québec, capitale de la province de Québec, par Samuel de Champlain (originaire de Brouage). La ville de Québec (mainenant 650 000 habitants à 97% francophones) fut la première ville française d’Amérique du Nord. Les touristes visitant la ville de Québec, d’où qu’ils proviennent, considèrent ses vieux quartiers comme une ville "européenne" !

    Bienvenue à Québec aux cousins français en 2008... et ultérieurement !

    André Bellemare

    Avenue Vincent-Beaumont (à l’intersection de la rue... d’Angoumois !)

    Arrondissement de Charlesbourg de la ville de Québec

  • Un troisième livre a été lançé en 2009 :
    "Le Premier Bellemare d’Amérique"
    Ce livre relate l’histoire familiale du fils de Jean Gellineau et de Françoise de Charmenil. Jean-Baptiste Gellineau dit Bellemare est l’ancêtre de tous les Bellemare d’Amérique.
    Le livre contient également des découvertes archivistiques postumes aux livres 1 et 2 sur la filiation Gellineau.
    Tous les livres sont vendus, mais la Société Historique et Généalogique Bellemare offre la trilogie en format numérisé.

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