Histoire Passion - Saintonge Aunis Angoumois

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1681 - Le Conseil d’Etat ordonne la démolition du temple de St Seurin d’Uzet (17)

jeudi 29 novembre 2007, par Pierre, 1422 visites.

Le Conseil d’État ordonne la démolition du temple de Saint-Seurin d’Uzet et interdit l’exercice du culte protestant dans ce lieu.

L’Edit de Nantes, pas encore révoqué, part en lambeaux ...

Source : Histoire des Eglises réformées de Pons, Gémozac et Mortagne, en Saintonge - A. Crottet - 1841

 Extraits des Registres du Conseil d’Etat

Veu par le Roy estant dans son conseil, le jugement de partage rendu le 29 février 1664 par le sieur Colbert de Livron, intendant de justice en Brouage, Aulnis, ville et gouvernement de La Rochelle, et le sieur marquis de Loire de la religion prétendue réformée, commissaires députés par Sa Majesté dans le pays de Xaintonge pour pourvoir aux entreprises, contraventions et innovation faites à l’édit de Nantes, à celui de 1629 et aux autres édits et déclarations, donné en conséquence sur l’instance même par-devant eux entre le syndic du clergé du diocèse de Xaintes et les Ministres, Anciens et habitants de ladite religion prétendue réformée de Saint-Surin pour raison de l’exercice de leur religion audit lieu, l’advis dudit sieur de Livron portant que ledit exercice doit être interdit et le temple démoli, et celui dudit sieur de Loire, au contraire, que lesdits de la religion prétendue réformée doivent être maintenus en la continuation et possession de leurs exercices audit lieu.

Les motifs desdits sieurs commissaires et toutes les pièces et procédures produites devant eux par les parties.

Ouy au conseil le sindic du clergé de Xaintes, ensemble le sieur Jaunisson pour lesdits de la Religion prétendue Réformée, et tout considéré, le Roy, estant en son conseil, faisant droit sur le partage et vidant celui-cy, a interdit pour toujours l’exercice de ladite Religion prétendue Réformée, audit lieu de Saint-Surin, et fait Sa Majesté très-expresse défense à toutes personnes de luy faire à l’advenir sur payne de désobéissance ; ordonne à cette fin que le temple qui y est construit sera desmoly jusqu’aux fondements par lesdits de la Religion prétendue Réformée dans deux mois après la signification du présent arrêt, et à faute de ce faire, ledit temps passé, permet au syndic du diocèse de Xaintes de faire procéder à ladite démolition aux frais et dépens desdits de la Religion prétendue Réformée, lesquels frais seront pris par préférence sur la vente qui sera faite des matériaux, enjoint Sa Majesté au gouverneur son lieutenant-général en Xaintonge, pays d’Aulnis, intendant de justice et tous autres officiers qu’il appartiendra de tenir la main à l’exécution du présent arrêt.

Fait au Conseil-d’Estat du Roy, Sa Majesté y estant, tenu en Fontainebleau, le 22e jour de septembre mil six cent quatre-vingt un.

Ainsi signé : PHELIPPEAU.

 Commission d’huissier pour notification de l’arrêt du Conseil d’État

LOUIS , par la grâce de Dieu, Roy de France et de Navarre , aux gouverneurs, nos lieutenants-généraux en nos pays de Xaintonge et Aulnis, intendant de justice et tous autres officiers qu’il appartiendra, Salut :

Par arrêt de nostre Conseil d’Etat et sous le contresel de nostre chancellerie , cejourd’hui donné, nous y estant, nous avons interdit pour toujours l’exercice de la Religion prétendue Réformée audit lieu de Saint-Surin , au pays de Xaintonge, et ordonné que le temple qui y est construit sera desmoly jusques aux fondemens dans deux mois , ce que voulant estre exécuté, nous vous mandons et ordonnons par ces présentes signées de nous d’y tenir la main , de ce faire vous donnons pouvoir, commission et mandement spécial, commandons au premier huissier ou sergent sur ce requis de faire exécuter ledit arrêt et des ordonnances que vous rendrez en conséquence, tous les exploits et actes de justice, de se faire sans demander de permission, car tel est nostre bon plaisir.

Donné à Fontainebleau, le 22e jour de septembre de l’an de grâce 1681, et de notre règne le 39e. Signé Louis.

Et plus bas, par le Roi, PHELIPPEAU.

Sellé du grand sceau et contresellé.

 Notification par Bourru, huissier, à Jacques Fouchereau, pasteur de St Surin

A vous maître Jaques Fouchereau, sieur de Roudier, ministre de Saint-Surin, à la requeste du sindic du clergé du diocèse de Saintes, y demeurant, où il fait élection de domicile en sa maison, je, huissier audiencier au juge présidial de Saintes, y demeurant, paroisse Sainte-Colombe, reçu et immatriculé audit juge, vous signifions et donnons copie de l’arrêt du conseil du Roi et commission du grand sceau dont copie est sur ce transcrit, aux fins que vous n’en puissiez ignorer, faisons cependant de peur de se manquer, très-expresse commande d’obéir auxdits arrêts, aux peines y portées. Fait à Saint-Seurin d’Uzet, le 20e octobre 1681 après midi de ce dit jour, parlant à vous.

Signé BOURRU , huissier.

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