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1723 - L’hôpital Saint-Jacques de Cognac (Charente)
mardi 6 novembre 2012, par , 416 visites.
En 1723, Jean-Jacques Amelot de Chaillou, intendant de la Généralité de la Rochelle, lance une enquête sur les établissements religieux et hospitaliers de la Généralité, dans le but d’établir une "statistique". Le questionnaire envoyé par courrier comprend 6 questions :
historique de la fondation
nom de l’établissement
ordre de rattachement
effectifs
revenus
charges
Nous avons dépouillé pour vous les réponses à cette enquête. Voir l’introduction de cette rubrique
Source : Archives Départementales 16 - Cote inconnue
1723, 31 octobre. — « Estat concernant l’hospital Saint-Jacques de la ville de Cognac, pour satisfaire à la lettre de monseigneur l’intandant du neuf septembre dernier. »
L’hospital de Cognac a esté fondé par les maires et eschevins de ladite ville, on ne sçait précisément en quelle année ; mais son establissement est de temps immémorial.
Son nom est l’hospital Saint-Jacques, parce que ce n’est qu’une simple maison destinée pour y loger les pellerins.
Son revenu actuel ne va que à environ 120 livres de rente, léguée sur différens particuliers en plusieurs articles, y compris les loyers d’une grange quy s’afferme ordinairement 18 livres, parce que, en 1720, les principaux débiteurs ont admorty en billets de benques les articles les plus considérables quy s’élèvent à près de cent livres au capital de deux mille livres ; les autres articles sont en contestation.
Les dépenses de cet hospital ne sont pas fixées ; cela dépend du nombre d’estrangers quy y passent, auxquels on fournit le couvert et de la paille quand ils sont en santé, et quatre sols par jour quand ils sont mallades ; la seulle dépense fixe et annuelle est de douze livres par an, qu’on paye au curé du fauxbourg Saint-Jacques pour administrer les sacrements aux mallades et les enterrer quand ils meurent, après qu’on a fourny le linge nécessaire pour les ensevelir, aux dépens dudit hospital.
Les autres charges consistent en les réparations pour l’entretien de la maison, qui est en fort mauvais estat. Le nombre des pauvres n’est point fixé, non plus que la dépence, parce qu’on y reçoit générallement tous les pauvres passans.
Les maires et eschevins dudit Cognac ont de tout temps la direction dudit hospital ; comme fondateurs, ils nomment deux économes pour en faire l’administration, lesquels fournissent les choses ci-dessus, c’est-à-dire la paille et les quatre sols par jour aux passans qui y logent, le tout sur les billets du maire.
Fait et arrêté le présent estat par nous, maire et eschevins soussignés, en l’hôtel de ville dudit Cognac, le 31 octobre 1723.
Chabot, maire. Poirier. Perrin.