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1794 - Les représentants de la Convention en Charente et Charente-Inférieure

jeudi 11 septembre 2008, par Pierre, 1187 visites.

Avec les lettres et les comptes rendus des représentants envoyés en Charente et Charente-Inférieure par la Convention Nationale, l’ambiance locale du temps de la Terreur et du début de l’insurrection vendéenne.

Les représentants de la Convention en Charente et Charente-Inférieure s’appellent Guezno, Topsent et Lequinio

Source : Recueil des actes du Comité de Salut Public, avec la correspondance officielle des représentants en mission - F.-A. Aulard - Paris - 1897 - BNF Gallica

 Les représentants à Rochefort au comité de salut public.

Rochefort, 22 pluviôse an II - 10 février 1794. (Reçu le 19 février.)

Guezno et Topsent font passer une lettre à eux adressée par Schutt, capitaine d’un navire hambourgeois déclaré n’être pas de bonne prise, et un mémoire de Pelletreau, son correspondant à Rochefort. Ils forment la demande, et les représentants l’appuient, qu’on adopte un cours de change pour l’indemnité due à ce capitaine. Peut-il prendre un fret d’eau-de-vie pour le Danemark ? Son séjour à Rochefort coûte 25 florins par jour, indépendamment de l’indemnité à laquelle il a droit.

- Arch. nat.. AF II, 300. Analyse.

 Les représentants à Rochefort au comité de salut pubic.

Rochefort, 24 pluviôse an II -12 février 1794. (Reçu le 20 février.)

Deux lettres de Topsent et Guezno :

- 1° Ils envoient un arrêté relatif à l’approvisionnement de la marine à Rochefort, jusqu’à ce qu’il soit complet, et le texte d’une commission à un agent secondaire pour la traite des bois de construction.

Arch. nat., AF II, 300. De la main de Guezno.

- 2° Ils ont reçu l’arrêté du Comité qui les charge de faire réimprimer et répandre la réponse de la Convention nationale aux tyrans coalisés contre la République, ainsi que le rapport du Comité sur la situation politique du peuple français. Ils en remettront plusieurs exemplaires au capitaine de la corvette qui doit partir de Rochefort pour une mission particulière.

Arch. nat., ibid. — De la main de Guezno.

 Le comité de salut public à Lequinio, représentant dans la Charente et la Charente-inférieure.

Paris, 25 pluviôse an II - 13 février 1794.

L’agent national du district de Confolens, citoyen collègue, demande à être remplacé.

Ses moyens physiques ne peuvent suffire aux fonctions dont il se trouve chargé ; son état de faiblesse, attesté parle conseil général du district, l’exposerait à compromettre l’intérêt public sans le vouloir.

Le Comité de salut public t’invite donc à lui nommer un successeur.

Arch. nat.,AF II, 37

 Les représentants à Rochefort au comité de salut public.

Rochefort, 27 pluviôse an II - 15 février 1794. (Reçu le 2 mars.)

Topsent et Guezno donnent avis que la corvette expédiée en exécution de l’arrêté du Comité du 19 a reçu hier ses paquets et a dû partir ce matin de la rade de l’île d’Aix, accompagnée par la frégate l’Unité, qui la quittera dans les environs du cap Finisterre, et, à son retour, côtoiera l’Espagne et viendra dans huit ou dix jours rendre compte de sa mission. Ils envoient copie de la lettre qu’ils ont reçue hier soir de l’officier commandant la place de Niort. Ils ont décidé de lui recommander de se concerter avec le commandant de Poiriers et ceux des autres places environnantes sur les moyens d’arrêter les rebelles en fuite et à faire l’invitation qu’il réclamait, de laquelle ils transmettent copie. [Ils disent] que l’entrée de ces scélérats dans la Vienne et les Deux-Sèvres peut nuire au prompt arrivage des grains qu’ils y ont requis ; la seule inquiétude qu’ils puissent leur causer c’est qu’on les dit être encore de 8,000 à 9,000 hommes ; que si Niort et Poitiers étaient menacés et que les généraux leur demandassent des forces, ils y enverront celles dont ils pourront disposer, et si leur présence y est nécessaire, l’un d’eux s’y rendra. Activité au port, où il se rend tous les jours des marins et des ouvriers, et, s’ils parviennent à se procurer des bois et des vivres, ils laisseraient Rochefort dans un état bien satisfaisant.

Arch. nat., AF II, 269. Analyse.]

 Les représentants à Rochefort au comité de salut public.

Rochefort, 1er ventôse an II - 19 février 1794. (Reçu le 27 février.)

Guezno et Topsent vont se rendre à la Rochelle pour y prendre connaissance des troupes dont on peut disposer pour Fontenay et Luçon en opposant toujours quelques forces aux brigands ; la rage convulsive de leur agonie sera peu dangereuse. Joignent une lettre à eux adressée de Niort par Duval : celui-ci mande qu’on fait filer des troupes sur Thouars ; les brigands se portent sur Chantonnay ; faible état de défense de Luçon ; craintes à cet égard. Un détachement de nos troupes, repoussé à Saint-Marceau, s’est replié sur Fontenay, que les habitants ont évacué. Besoin de troupes sur tous les points où se portent les brigands. Duval en a fait au général en chef la demande restée sans succès. Va diriger contre eux tous les efforts que lui permettent le peu de troupes à sa disposition. Il est indispensable d’arrêter ces monstres, qui, dans leurs derniers moments, portent partout où ils peuvent pénétrer le meurtre et l’incendie.

Arch. nat., AF II, 269. Analyse

 Les représentants à Rochefort au comité de salut public.

Rochefort, 4 ventôse an II - 22 février 1794. (Reçu le 1er mars.)

Guezno et Topsent rendent compte du court voyage qu’ils viennent de faire à La Rochelle, pour l’examen des travaux qui s’y font pour le compte de la marine. Ils se sont aussi assurés qu’au cas où les villes de Fontenay et de Luçon seraient attaquées, on pourrait envoyer, de la Rochelle, un secours de 3,000 hommes de bonnes troupes.

Ministère de la guerre ; Armées de l’Ouest. - De la main de Guezno.

 Comité de Salut Public. Séance du 5 ventôse an II - 23 février 1794.

Présents : B. Barère, Carnot, C.-A. Prieur, Saint-Just, Collot-d’Herbois, R. Lindet.

1. Le Comité de salut public arrête que le citoyen Romme, représentant du peuple, chargé par ce Comité d’une mission dans le département de la Dordogne et autres circonvoisins, aura les mêmes pouvoirs, conformément à la loi du 14 frimaire, pour l’organisation du gouvernement révolutionnaire, l’épuration des autorités constituées dans la ville d’Angoulême et le département de la Charente, que le représentant du peuple spécialement envoyé pour l’exécution de cette loi dans ce département [1], en lui communiquant toutefois, lorsqu’ils seront séparés, les arrêtés qu’il pourra prendre, et se concertant avec lui, s’ils se trouvent réunis, afin que les mesures qu’ils jugeront réciproquement convenables ne puissent se contrarier et qu’il en résulte l’unité d’action nécessaire.

Collot-d’Herbois, C.-A. Prieur, Carnot.

Arch. Nat. AF II, 58.

 Les représentants à Rochefort à la Convention Nationale.

Rochefort, 6 ventôse an II - 24 février 1794.

Guezno et Topsent annoncent l’arrivée à Rochefort d’un navire américain parti de Bilbao avec un chargement de deux cents tonneaux de maïs pour Cadix. C’est la frégate la Médée, en croisière depuis huit jours, qui a enlevé cette intéressante cargaison aux esclaves du Capet de Madrid. Nous espérons que ce ne sera qu’un acompte sur ce que doivent fournir les Espagnols pour l’approvisionnement de la République.

Moniteur, séance du 15 ventôse an II

 25 février 1794 - Comité de Salut Public

Le Comité de salut public, sur la proposition du ministre de la marine, arrête que les bâtiments destinés pour le Sénégal et les Iles du Vent partiront aussitôt que le temps le permettra ; sous la protection des frégates qui sont à Rochefort, et qui sont destinées à les escorter ; que les bâtiments destinés pour l’île de France partiront aussitôt qu’ils pourront être envoyés. Il sera sursis au départ des bâtiments destinés pour Saint-Domingue.

R. Lindet, B. Barère, C.-A. Prieur

Arch. Nat. AF II, 300

 Le Représentant dans la Charente et la Charente-Inférieure, le représentant dans l’Indre-et-Loire et le Maine-et-Loire et un des représentants à l’armée de l’Ouest au Comité de Salut Public.

Nantes, 8 ventôse an II - 26 février 1794.

Quatre lettres de ces représentants :

- 1° Lequinio, Hentz et Francastel font passer un arrêté qui détourne les réquisitions du district de Loudun, pour les approvisionnements de la marine, et les dirige vers l’armée de l’Ouest.

Arch. nat., D III, 353.-

- 2° Lequinio accuse au Comité réception de sa lettre dans laquelle il lui demande des renseignements précis sur la situation actuelle des rebelles et les moyens à employer pour leur entière destruction. Il soumet les moyens qu’il croit les plus propres pour atteindre à ce but.,

Arch. nat., D III, 351,. Analyse.

- 3° Lequinio rend compte des recherches qu’il vient de faire a Nantes, Vannes et Lorient, pour les objets essentiels au port de Rochefort. Il retourne dans cette commune pour en rendre compte (sic) également et finir l’épuration des autorités constituées, et de là retourner à Paris. Il remporte avec lui la plupart des objets qu’il était venu chercher, mais le plus essentiel, le bois, manque. Il a donné des commissions dans plus de 20 endroits pour s’en procurer. Il a fait jeter bas les plus belles promenades de Vannes, et elles lui ont produit environ cinq cents beaux ormeaux. Pareille opération s’exécute ailleurs. Il soumettra au Comité, ainsi qu’au ministre de la marine, d’une manière plus détaillée, les mesures qu’il a prises et qui ont besoin d’être approuvées. Toutes ces ressources annoncent l’abondance pour l’année prochaine, mais ne donnent aucun moyen d’achever sans mesures extraordinaires les constructions déjà commencées. Il soumettra aussi ses observations sur le besoin d’une grande refonte dans l’administration de la marine.

Arch. nat., D III, 353.

- 4° Lequinio transmet un arrêté pris entre ses collègues et lui, le 7 pluviôse, ayant pour objet de lever le plan de la machine aux poulies pour la faire exécuter à Rochefort.

Arch. nat., D III, 353

 Les représentants à Rochefort au Comité de Salut Public

Rochefort, 8 ventôse an II - 26 février 1794. (Reçu le 10 mars.)

Nous vous adressons, citoyens nos collègues, une copie d’une lettre du général Duval ; les faits qu’il rapporte doivent fixer toute votre attention, ils sont graves et, s’ils sont concluants, le général commandant à Bressuire ne peut être irréprochable.

Nous nous reposons sur vos soins pour instruire Hentz et Garrau de ce qui se passe du côté de Bressuire, ainsi que de la nécessité d’envoyer quelques forces à Fontenay et à Parthenay. Les communes environnant ces deux points militaires renferment beaucoup de grains qu’il faut sauver, et on s’y occupe dans ce moment des emblavaisons, qu’il est essentiel de protéger.

Les garnisons des places de la Rochelle et Rochefort sont très faibles, et la dernière s’affaiblit chaque jour de ce qu’elle fournit pour la garnison des vaisseaux. Nous pensons néanmoins que, sur la demande du général Duval, Bournet se sera empressé de lui envoyer les trois cents hommes de bonnes troupes dont il pouvait disposer.

En exécution de votre circulaire du 24 pluviôse, nous nous sommes fait éclairer sur l’état de la levée extraordinaire des chevaux dans ce département. Nous vous transmettons le mémoire qu’un chef d’escadron patriote et instruit nous a remis sur cet objet. Nous y joignons deux projets d’arrêtés que nous vous prions de prendre en considération ; ils nous ont paru l’un et l’autre présenter des vues utiles, et nous considérons celui en 8 articles comme très pressant. Si vous partagez à cet égard notre opinion, veuillez bien nous les renvoyer avec votre approbation.

Vous avez ci-joint un mémoire du commissaire auditeur de la marine et un projet d’arrêté qu’il considère comme indispensable pour la sûreté du port et l’établissement d’une bonne police dans le bagne. Comme il s’agit de peine de mort, nous n’avons pas cru, d’après les principes rappelés dans l’une de vos circulaires aux représentants du peuple en mission, devoir prendre l’arrêté demandé ; mais nous le soumettons à votre approbation, et nous vous prions de le faire convertir en loi, ou d’en proposer une enfin qui puisse contenir les forçats qu’un premier châtiment n’a point corrigés.

Trois cents hommes partent ce matin de la Rochelle pour Niort. Ce secours est bien faible, mais c’est tout ce que la 12e division militaire peut fournir. Les garnisons de la Rochelle et Rochefort sont incomplètes. Le service s’y fait en majeure partie par les jeunes gens de la 1ère réquisition. S’ils partent pour Besançon, comme on vient de nous l’apprendre, il devient indispensable d’envoyer quelques nouveaux bataillons, tant ici qu’à la Rochelle ; nous vous prions d’y songer et de faire donner l’ordre au général en chef de l’armée de l’Ouest.
Salut et fraternité, Guezno, J.-N. Topsent.

P.S. Le vaisseau le Vengeur a démarré hier, le Montagnard démarre aujourd’hui, et le Jemmapes démarrera demain. Le temps est beau et nous avons l’espérance que ces trois vaisseaux de 74 auront sous peu de jours rejoint, en rade d’Aix, les trois qui y sont depuis plusieurs semaines.

Ministère de la Guerre, Armée de l’Ouest. De la main de Guezno.

 27 février 1794 - Comité de salut public

Le Comité de salut public, d’après le rapport qui lui a été fait par la Commission des subsistances et approvisionnements de la République, de diverses demandes et propositions faites par les administrations des districts de Nérac, d’Orgelet, Condom, Ribérac, Marcignv, Vienne, Craon, Briançon, Melle, Marennes, Parthenay, Mayenne, Cérilly, Alençon, Montdidier, Nogent-sur-Seine, Carrouges, et tendantes à obtenir l’autorisation d’employer à la fabrication des souliers destinés aux braves défenseurs de la patrie les cuirs ordinaires qui se fabriquent dans leurs arrondissements respectifs, tels que les peaux de bœufs et de vaches converties en baudriers, brigadis pour semelles, veaux tournés et vaches pour empeignes ; considérant la rareté des cuirs forts et de veau ciré dans les différents points de la République, et les entraves que ces districts ont éprouvées jusqu’à ce moment pour s’en procurer ; considérant les besoins immenses des armées en effets de chaussure, et qu’il est infiniment important de saisir tous les moyens propres à faire usage de toutes les ressources locales et intérieures de la République pour accélérer et assurer une confection d’équipement aussi indispensable ; autorise les diverses administrations des districts ci-dessus dénommés à employer pour la fabrication des souliers destinés aux braves défenseurs de la liberté, des cuirs en baudriers, brigadis, veaux tournés et vaches qui se préparent dans leurs arrondissements respectifs. Mais, pour éviter les abus et les inconvénients de fournitures vicieuses, les administrateurs de ces districts sont tenus, sous leur responsabilité individuelle, de porter sur la fabrication de ces souliers une surveillance continuelle et la plus active ; ils en régleront le prix d’après les dispositions de la loi sur le maximum. Charge la Commission des subsistances et approvisionnements de faire passer expédition du présent arrêté à chacun desdits districts, et d’en presser et surveiller l’exécution.
R. Lindet, Carnot.

Arch. Nat, AF II, 289 – non enregistré

 Le comité de salut public à Lequinio, représentant dans la Charente et la Charente-inférieure.

Paris, 10 ventôse an 11-28 février 17 gâ.

Le citoyen Romme part pour Angoulême, citoyen collègue ; le Comité de salut public t’invite à te concerter avec lui pour tout ce qui peut intéresser le bien public et faciliter la mission dont il est chargé. C’est un collègue qui peut te soulager dans tes travaux. La conformité de ses principes avec les tiens n’a pas peu contribué à déterminer le choix du Comité, parce qu’en conservant l’unité dans les mesures, elle en assure la rapidité et le succès.

Arch. nat., AF II, 37.

 Les représentants à Rochefort au président de la convention nationale.

Rochefort, 10 ventôse an II - 28 février 1794.

Guesno et Topsent annoncent la prise d’un navire neutre, mais dont la cargaison paraît espagnole. « Elle consiste en sucre de la Havane, qui sera bien utile dans les hôpitaux de la République, et en six cents peaux de bœuf, qui pourront se convertir en souliers et se livrer aux braves sans-culottes qui doivent les user dans le pays ennemi. »

Moniteur, séance du 20 ventôse an II.

 Les représentants à Rochefort à la convention nationale.

Rochefort, 11 ventôse an II - 1er mars 1794. (Reçu le 7 mars.)

Guezno et Topsent mandent qu’ils ont célébré hier, avec les républicains de Rochefort et de la Rochelle, la fête de la fraternité. « On a profité de cette réunion pour replanter à Rochefort un nouvel arbre de la liberté ; cette cérémonie civique a été suivie d’un banquet fraternel et terminée par le bal de l’égalité. Les cris de Vive la République ! Vive la Montagne ! se sont plusieurs fois répétés. La gaité embellissait cette fête, et nous avons remarqué avec une satisfaction bien douce que les perfides ennemis de la République ne trouveraient à Rochefort et la Rochelle que des bras disposés à les combattre avec autant de courage que de succès. Un beau brick expédié de Séville pour Londres, avec des vins, oranges et autres fruits, vient d’arriver à la Rochelle ; c’est la frégate l’Unité, sortie de Rochefort le 27 pluviôse, qui nous a procuré cette nouvelle prise. »

Arch. nat., C, 293.

 2 mars 1794 - Comité de salut public

Le Comité de salut public arrête que le ministre de la marine donnera sur-le-champ les ordres nécessaires pour que les matelots, qui ne seront pas évidemment nécessaires à l’armement qui se fait au port de Rochefort, se rendent dans le plus court délai à Brest. Les administrateurs de la marine qui n’exécuteront pas dans un délai indiqué les ordres du ministre à cet égard seront réputés suspects et mis en état d’arrestation.

B. Barère, Carnot, Collot-d’Herbois, C.-A. Prieur

Arch. nat.. AF II, 295.

 Le représentant dans la Charente et la Charente-Inférieure au comité de salut public.

Tours, 12 ventôse an II - 2 mars 1794. (Reçu le 8 mars.)

Lequinio a pris des mesures pour se procurer des abatis d’arbres, et, avant la nouvelle sève, 700,000 à 800,000 pieds cubes de bois dans plusieurs départements de l’Ouest ; a des ormaux dont ont manquait. Le besoin de bois est extrême à Rochefort, moins pressant à Lorient.

Arch. nat, D III, 353. Analyse.

 Les représentants à Rochefort au comité de salut public.

Rochefort, 13 ventôse an II - 3 mars 1796. (Reçu le 11 mars.)

Guezno et Topsent insistent pour qu’on envoie de nouvelles troupes sur le littoral de la Charente-Inférieure, qui se trouve dégarni par tant de départs et d’embarquements. Ils donnent des détails sur les travaux et le mouvement du port.

Ministère de la guerre ; Armée de l’Ouest. — De la main de Guezno.

 Les représentants à Rochefort au président de la Convention Nationale et au Comité de salut public.

Rochefort, 16 ventôse an II - 6 mars 1794.

Deux lettres de Guezno et Topsent :

1° Ils font part à la Convention de la prise d’un bâtiment neutre, mais dont la cargaison, composée de 600 cuirs de bœuf et de sucres de la Havane, leur paraît être espagnole. » — Arch. nat., AF II, 300. Analyse.
- 2° lis transmettent les mêmes nouvelles au Comité, et insistent auprès de lui pour qu’il renforce les troupes dans le midi de la Vendée et sur le littoral de la Charente-Inférieure.

Ministère de la guerre ; Armée de l’Ouest. — De la main de Guezno.

 Le représentant à Brest et dans les départements maritimes au comité de salut public.

Brest, 18 ventôse an II - 8 mars 1794. (Reçu le 19 mars.)

Jeanbon Saint-André annonce que les deux divisions, l’une de dix, l’autre de deux vaisseaux, et autres bâtiments légers, ont mis à la voile ; il a dépêché un courrier à Ruamps et Billaud-Varenne à Port-Malo. Si leur avis est contraire, la division de Milly ira seule remplir les vues du Comité de salut public. Il fera sortir demain, si le temps le permet, les frégates la Surveillante et la Galathée, avec une corvette pour aller croiser sur Ouessant, observer tous les mouvements des ennemis. Un convoi venant de Lorient est entré ce soir dans celte rade. Attente de celui du Havre, qui doit apporter divers objets d’approvisionnements. La corvette le Duguay-Trouin a pris et renvové à Roscoff un bâtiment de 120 tonneaux, destiné pour Terre-Neuve ; il a ordonné que cette prise, chargée de sel et autres marchandises, fut amenée à Brest. Demande les vues du Comité et l’invite à s’occuper sérieusement d’un plan de campagne, de presser Rochefort d’envoyer ses vaisseaux ; se plaint de la lenteur de ce port et demande de la poudre.

Arch. nat., AF II, 298. Analyse.

 Les représentants a Rochefort au comité de salut public et au président de la convention nationale.

Rochefort, 23 ventôse an II - 13 mars 1794. (Reçu le 22 mars.)

Quatre lettres de ces représentants :
- 1° Topsent transmet au Comité copie d’une lettre du général Duval. Elle vous confirmera le peu de concert que mettent les généraux dans leurs mesures, en vous faisant connaître la position actuelle des brigands sur ces points.

Arch. nat., AF n, 269. —

- 2° Guezno et Topsent envoient au Comité un arrêté pour la confection de trois nouvelles cales à Rochefort, et mettent en réquisition des ouvriers terrassiers.

Arch. nat., AF II, 300. Analyse. –

- 3° Ils lui annoncent la prise d’une frégate anglaise et de trois bâtiments espagnols, chargés de suif, de cuirs, de gomme, plomb en rouleau, fer en plaques, velours, draps, etc. La frégate l’Unité a pris sa croisière à l’ouverture du Ferrol. Guezno est parti pour Angoulême, sur l’invitation de Romme.

Arch. nat., ibid. Analyse.

- 4° Ils annoncent au président de la Convention nationale les quatre prises dont il est question dans la lettre précédente.

Moniteur, séance du 28 ventôse.


[1C’était Lequinio, qui était chargé d’opérer dans la Charente et la Charente-Inférieure. Voir t. IX, p. 746.

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