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1846 - Jean de Luc rencontre l’abbé Landmann

samedi 16 avril 2016, par Pierre, 306 visites.

Plan général de cette étude Références et bibliographie

L’abbé Landmann avait des idées, mais il manquait d’argent. Jean de Luc avait - encore - de l’argent et il voulait le mettre au service d’une grande cause. Ces deux hommes avaient de bonnes raisons de se rencontrer. Pour le meilleur ou pour le pire ?

Les archives de Charente-Maritime ne contiennent aucune information sur les circonstances précises de cette rencontre.

L’abbé Landmann utilisait tous les médias de l’époque pour faire connaître ses idées sur la colonisation. Il n’est donc pas surprenant que Jean de Luc en ait entendu parler.

A défaut de détails, le contexte de cette rencontre est décrit par Yves Turin dans « Enfants trouvés, colonisation et utopie [1] »

En 1846, « l’abbé Landmann rencontra enfin l’être simple qui mit une fortune à sa disposition. M. Deluc dirigeait, près de Saintes, la colonie d’enfants trouvés de Notre-Dame de Vallade. A cette oeuvre, il avait voué sa fortune, mais n’ayant aucun sens de l’administration, celle-ci ne semblait pas y suffire. L’abbé Landmann lui suggéra une solution : à eux deux, ils obtiendraient une concession de 3000 hectares en Algérie et, s’inspirant de l’exemple des trappistes à Staouéli, ils y installeraient une colonie agricole qui pourrait être le point de départ d’un nouvel ordre religieux. Les enfants qu’on y instruirait entretiendraient l’exploitation.

Le général Bedeau, commandant la Province, reçut en juillet 1847, une demande de concession, renouvelant une première tentative faite en 1845. Il répondit que l’armée ne disposait pas de 3 000 hectares, que le lieu choisi, Medjez-Amar était trop malsain pour y placer des enfants, l’eau y manquait et la fontaine la plus proche était à dix minutes en été et à vingt minutes de trajet en hiver [2]. L’abbé Landmann n’eut pas plus de succès auprès du duc d’Aumale. Mais en 1849, à la faveur des changements de personnel, à la suite aussi de l’épidémie de choléra, l’administration céda sous la pression du ministre de la Guerre « Ce projet, qui a été auprès de mes prédécesseurs l’objet des plus honorables recommandations, leur a toujours paru, ainsi qu’à moi-même, mériter d’être encouragé. Son utilité est devenue plus évidente, depuis la fondation de nouvelles colonies agricoles, car un certain nombre d’enfants placés dans ces colonies sont malheureusement destinés à devenir orphelins [3]. »  »

Cette collaboration entre l’utopiste et le financeur va leur ouvrir de nouveaux horizons.


[1Enfants trouvés, colonisation et utopie : Étude d’un comportement social au XIXe siècle – Yves Turin - Revue historique / dirigée par MM. G. Monod et G. Fagniez – PUF – Paris – 1970 – BNF Gallica

[2A. N., F 80 1643.

[3A. N., F 80 1643.

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