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1860 - Répertoire archéologique de la Charente - arrondissement d’Angoulême

samedi 4 août 2007, par Pierre, 17982 visites.

Répertoire archéologique du département de la Charente

Arrondissement d’Angoulême en 1860
Le fond de carte indique les subdivisions d’aujourd’hui.

par François Marvaud [1], correspondant du Comité impérial des travaux historiques et des sociétés savantes.

Un inventaire minutieux du patrimoine archéologique des communes de Charente, par François Marvaud, sous le Second Empire.

Source : Bulletins et Mémoires de la Société Archéologique et Historique de la Charente - Année 1862 - (rédaction en 1860)

En 1860, le département de la Charente était subdivisé en 5 arrondissements : Angoulême, Barbezieux, Cognac, Confolens et Ruffec.

 Arrondissement d’Angoulême

Il était composé des cantons d’Angoulême, Blanzac, Hiersac, La Rochefoucauld, Montbron, Rouillac, Saint-Amand-de-Boixe et Villebois-Lavalette.

Renseignements bibliographiques et abréviations.
- C. B. Cabinet de M. Bolle, à Angoulême, remarquable par un grand nombre d’objets antiques trouvés dans le département.
- A. C. Archives charentaises.—Dépôt de la préfecture.
- C. E. C. Cabinet de M. E. Castaigne. — Notice sur le château de La Tranchade, par le même. — Monnaies angoumoisines, publiées dans la Statist. monument, de la Charente.
- C. C. Charles de Chancel. — Notice sur le camp de Vœuil. — Notice sur l’église de Châteauneuf. (V. Bulletin de la Société archéologique de la Charente, année 1845.)
- C. Corlieu. — Recueil en forme d’histoire.
- B. Belleforest ; — Cosmographie -, avec le vray plan ou pourtraict de la ville d’Engolesme.
- G. Gigon. —Mémoire sur le Château d’Angoulême, 1860.— Notice sur Hugues de La Rochefoucauld et sur son tombeau, 1861.
- H. M. Michon. — Statistique monumentale de la Charente ; Paris, 1844.
- C S. Cabinet de M. Sénemaud — Riche collection de médailles gauloises, romaines, françaises, royales et seigneuriales, de sceaux, et de bronzes romains trouvés dans le département.
- M. Marvaud. — Études historiques sur l’Angoumois, 1838. — Géographie historique, archéologique, agricole, etc., du département de la Charente, 1853.
- Z. R. Zadig Rivaud. — Notices sur la restauration des églises de Châteauneuf et de Montmoreau.

 CANTON D’ANGOULEME - CHEF-LIEU : ANGOULEME

ANGOULÊME (ICULISNA (Ausone : ép. à Tétrade) ; CIVITAS ENGOLISMENIUM (notit. prov. et civil. Gall.) ; ICULISMA ; ECOLISMA ; EQUOLISMA ; EGOLISMA ; EQUALISMA ; ANGOLISMA ; ENGOLISMA).

Ép. celtique.


1° Hache en silex blanc, longueur, 0 m. 20 c. ; 2° deux plus petites en silex noirâtre, polies d’un seul côté, déposées à la bibliothèque de la ville.

Ép romaine


On a trouvé en démolissant l’ancien château les vestiges d’une construction importante : fragment d’un tombeau ; longue pierre sur laquelle est sculptée l’armure d’un chevalier, une cotte de mailles, les cuissards et le casque ; tête mutilée d’une statue en pierre ; statuette d’enfant avec la bulle ; fragments d’entablements de différents profils, de corniches, de bases de piédestaux ; des demi-colonnes ; un chapiteau pilastre d’ordre composite à quatre faces, de 0 m. 64 c. de diamètre et de 0 m. 80 c. de hauteur, décoré de feuilles d’olivier avec volutes aux angles ; au milieu des quatre faces, quatre têtes d’un fort relief ; fragments de deux autres têtes ; longueur de ce chapiteau avec la base, 6 m. 40 c ;

  • un bas-relief en pierre représentant un trophée composé d’une cuirasse ornementée, avec lambrequins, jambières en croix de Saint-André ; un casque ; autre bas-relief en pierre fine, représentant un lion, une main armée d’un glaive ; une pierre détachée d’un cippe avec cette inscription : C. IVL BELINAE.... PVS (une fleur de lotus).... D.
  • Dans des démolitions faites au XVIe siècle on trouva des colonnes, des frises, des soubassements (C).
  • D’autres colonnes et d’autres frises ; des pierres de 2 m. 75 c. de longueur et de 1 m. de largeur furent trouvées dans la démolition d’une terrasse du château en 1778 (Desbrandes : Annales ms. de la ville d’Angoulême).
  • On voit encore dans les remparts de la ville des fragments de murs où alterne le grand appareil avec l’appareil moyen ; des assises en gros blocs de 0 m. 50 c de hauteur ; dans un autre fragment, des pierres marquées vers le haut d’un trou large à son orifice, et diminuant jusqu’à environ 0 m. 06 c. de profondeur (H. M.).
  • Un tombeau gallo-romain reproduit par M. Le Gonidec est aujourd’hui détruit. Le dessin a été conservé par M. E. Castaigne, bibliothécaire.
  • Sur le versant des faubourgs de Saint-Ausone et de Saint-Martin, on a trouvé des vases en terre, des tuiles à rebords, des lacrymatoires en verre (C B.) ; un sarcophage chrétien antique, décoré sur ses grands côtés d’un calice ansé, becqueté par deux colombes et donnant naissance à deux rinceaux de vigne qui forment des enroulements. Ce monument est conservé à l’évêché.
  • On croit reconnaître dans la plaine de Basseau les vestiges d’une voie romaine appelée Chemin des Anglais ; les restes de bains d’une villa considérable s’étendant sur 260 m. carrés ; on y reconnut seize petites chambres de 4 à 5 mètres de longueur. Au-dessus de cette villa, des nivellements qui indiqueraient un palais s’appellent Caves du château. Pavé en béton ; murs en petit appareil ; un conduit déversant les eaux dans la Charente , en petit, appareil de 0 m. 60 c. de largeur à la base (H. M.) ; tuiles à rebords ; un vase en terre rouge ; un second vase en terre noire ; un troisième de la même terre avec des anses horizontales ; un lacrymatoire en verre irisé ; petit cucullus à parois très minces ; une jolie amphore en verre (C. B.).
  • Riche collection de monnaies impériales en argent, trouvées dans différentes parties du département (C. S.).



Ép. moyen âge



  • Monnaies mérovingiennes : 1° ECOLISINA ; 2° INSCOLA.
  • Monnaies carlovingiennes : ECOLSINA.
  • Monnaies comtales des Lusignans : 1° petit denier ; obvers : † LODOICVS ENGOL, et dans le champ une croix pattée ; revers : VGO COMES MAR , et dans le champ CHE , entre deux croissants ; 2° petit denier ; obvers : † HVGO BRVNNI ; dans le champ une croix pattée , cantonnée à sénestre d’une étoile à six pointes ; revers :.c. ENGOLISMEN, et dans le champ sis, entre un fleuron à cinq feuilles et un croissant. Les monnaies angoumoisines ont été publiées par M. E. Castaigne dans la Statistique monumentale de la Charente.
  • Sceaux des comtes d’Angoulême : 1° d’Isabelle Taillefer, comtesse d’Angoulême et reine d’Angleterre ; 2° de Hugues X de Lusignan ; 3° de Hugues XI, en 1246 ; 4° de Yolent, femme de Hugues XI ; 5° de Geoffroi de Lusignan , sire de Jarnac et de Châteauneuf ; 6° de Hugues XII, en 1259 ; 7° de Hugues XIII, etc. (V. ces sceaux et plusieurs autres dans la Statistique monumentale de la Charente).
  • Deux pavés émaillés provenant de l’abbaye de Saint-Cybard : 1° l’un portant une.fleur de lys ; 2° l’autre un cerf. - Crosse en cuivre d’une abbesse des Bénédictines de Saint-Ausone (Musée de la Société archéologique de la Charente),
  • Une bague mérovingienne en argent, avec une pierre antique, sur laquelle est gravé un héron, trouvée en 1822 dans un tombeau pratiqué dans l’ancienne façade de l’église de Saint-André (C. E. C.).
  • Crosse d’un évêque d’Angoulême, ornée de ciselures, portant deux personnages et pour légende : CALLEFAGIA, vierge martyre du temps de l’apostolat de saint Ausone ;
  • Cathédrale sous le vocable de saint Pierre, bâtie sur l’emplacement d’une autre église d’abord dédiée à saint Saturnin, qui fut rebâtie après l’an mil et dédiée à Saint Pierre en 1017 (Hist. Pontific. et Com. Engol.). Cette dernière église fut réédifiée en 1120 par les soins de Gérard II, évêque d’Angoulême et légat du saint-siège, sur le plan d’une croix latine.
    • 1° Nef sans bas-côtés, à trois coupoles de 10 m. en diamètre pour chacune, séparées par des arcs doubleaux légèrement ogives. Parmi les piles qui reçoivent la retombée des arcs doubleaux, quatre sont nues, d’autres décorées de quatre colonnes, et d’autres portant deux colonnes correspondantes aux arcs doubleaux. Arcades latérales plein cintre sous chaque coupole. Sous une des arcades du mur septentrional est le tombeau et l’inscription tumulaire de Guillaume, évêque d’Angoulême, mort en 1101, orné de trois statues en fort relief mutilées pendant les guerres de religion (Chron. à Petro à S. Romualdo).
    • 2° Au centre des transepts, une coupole supportée par un mur octogone décoré de douze petites arcades.
    • 3° Une coupole à chaque extrémité des transepts, chacune supportant un clocher, dont un seul existe encore ; l’autre fut détruit dans les guerres de religion.
    • 4° Abside formée de quatre petites absides circulaires avec leurs absidioles. Longueur totale de l’édifice, 107 mètres ; largeur de la nef, 26 m. 05 c.
    • Façade de 28 mètres de développement, divisée en séries, 1e série : en partant du sol, cinq arcades plein cintre ; portail refait depuis peu et orné de plusieurs voussures ; au sommet de l’une, deux colombes buvant dans un calice, el à droite et à gauche, un combat d’hommes et d’animaux. Le tympan du portail, travail récent, porte en fort relief le Christ assis, bénissant, et à ses côtés, deux anges à genoux. Les deux arcades latérales plein cintre, décorées des, statues des douze apôtres en demi-relief, avec animaux et feuillages richement sculptés aux voussures ; à une des frises, une chasse au cerf ; à une autre, combat de chevaliers près d’une porte de ville. 2e série : deux bas-reliefs à peu près effacés ; le mieux conservé représente une femme vêtue d’une longue robe, le pied posé sur une boule. 3e série : six arcades plein cintre recouvrant six statues.de saints en fort relief. 4e série : dix arcades et autant de statues, le visage tourné vers l’arcade centrale. 5e série : quatre grandes arcades sans entrecolonnements et sans ornements, renfermant des personnages en fort relief. Le centre de cette série est rempli par l’archivolte d’une fenêtre centrale et par des anges aux ailes déployées. Oiseaux, anges, dragons ailés à l’intersection des arcades. 6e série : dans la partie centrale, une grande arcade avec archivolte portant huit séraphins ; un encadrement oblong renfermant le Christ ; à côté, l’ange, le boeuf, le lion el l’aigle, rangés par deux et séparés par une corniche ; au-dessous, des modillons renfermant des saints. A la partie latérale de gauche, trois arcades surhaussées ornées de médaillons ; à la partie latérale de droite, trois arcades du même style avec médaillons ; des quatre fleurs aux voussures et des feuilles d’acanthe aux chapiteaux (Dessin de cette façade, si riche de détails, par M. de La Fargue Tauzia : Stat. monumentale).
    • A l’extrémité du transept nord, coupole sur un mur octogone décoré de huit arcades. Sur cette coupole, un clocher carré, percé à jour de huit arcades au premier étage ; seize au deuxième ; deux grandes divisées en deux autres au troisième ; trois au quatrième sur chaque face ; cinq au cinquième, et quatre au sixième, toujours sur chaque face, avec variété de dessins à chaque étage pour les corniches, les chapiteaux et les architraves. Dans la voussure d’une arcade aveugle, formant un des côtés de la base du clocher, inscription tumulaire de Ithier Archambaud , mort en 1135, après avoir contribué pour moitié aux frais de la reconstruction de cette église (Hist. Pontif. et Com. Engolism.). Le fronton triangulaire, nouvellement construit, porte des tours carrées surmontées de clochers curvilignes à assises imbriquées, avec clochetons posés sur des colonnettes. On a découvert récemment près du mur latéral de gauche, sous la première coupole, le tombeau de Hugues II, évêque, mort en 1159, renfermant une crosse en cuivre doré et émaillé, travail byzantin, et un anneau aussi en cuivre, orné d’une pierre commune (G. : Notice sur cette découverte et sur Hugues, évêque d’Angoulême).
  • Église de la Pesne (B. M. de Pagina), la plus ancienne de l’Angoumois : abside tournée à l’ouest, plan des anciennes basiliques. Longueur, 34 m. ; largeur, 8 m. Colonnes formées de tronçons et de demi-tronçons ; parties de la nef et bas-côtés décorés d’arcades plein cintre. Sous la nef est une crypte des premiers temps du Christianisme. Cette église fut en partie détruite au XIIe siècle par l’évêque Gérard II, pour bâtir l’évêché.
  • Église paroissiale de Saint-André : nef romane, ogivée avec arcs doubleaux ; arcades latérales plein cintre. C’est tout ce qui reste des constructions du Xlle siècle. Chœur à voûtes en ogives, appuyées sur des piliers massifs sans ornements ; mêmes dispositions au bas-côtés ; autel au fond de l’abside avec bas-reliefs du XVIe siècle. Longueur actuelle, 43 m. 22 c. ;largeur de la nef, 13 m. 90 c ; largeur du sanctuaire et des bas-côtés, 22 m. 50 c.
  • Grotte de Saint-Cybard (Eparchius), reclus du VIIe siècle : autel taillé dans le roc ; bas-relief représentant le saint couché dans sa grotte ; au second plan, un crucifix, et au-dessus un ange au milieu d’un nuage, prononçant ces mots : HEPARCHI HIC PERMANE !
  • Église des Cordeliers (aujourd’hui chapelle de l’hospice). Il ne reste de la construction du XIIIe siècle qu’un beau clocher pyramidal, dont le premier étage, de forme hexagone, a de petites arcades plein cintre ; au deuxième, même plan, avec six fenêtres ogivées, coupées par des meneaux et surmontées d’une ogive en fleuron ; tour octogone terminée en pointe, avec arêtes ornées de crochets.
  • Notre-Dame de Beaulieu (aujourd’hui détruite) : plan en croix latine ; abside et transepts avec absidiole ; porte d’ordre dorique latérale, qui, dit-on, aurait été construite sur les dessins de Philibert de Lorme (H. M.). Longueur, 39 m. ; largeur, 8 m. Il n’en reste que quelques chapiteaux romans placés dans la chapelle actuelle du lycée impérial.
  • Église de Saint-Martin, du XIIIe siècle (transformée aujourd’hui en habitation). Il ne reste que les murs latéraux. Longueur, 27 m. 25 c. ; largeur, 7m. 15c
  • Angoulême possédait aulrefois plusieurs autres églises aujourd’hui entièrement détruites :
    • 1° église conventuelle des Jacobins ;
    • 2° Saint-Antonin ;
    • 3° Saint-Vincent ;
    • 4° Saint-Paul, dont il reste quelques vestiges ;
    • 5° Saint-Jean, église archipresbytériale ;
    • 6°.église abbatiale de Saint-Ausone, détruite, ainsi que l’abbaye, par les protestants ;
    • 7° église abbatiale de Saint-Cybard, remarquable par la hauteur du clocher. Il reste de l’abbaye une partie des voûtes des cloîtres (B. : Vrây plan et pourtraict de la ville d’Engolesme).
  • Château des comtes d’Angoulême, bâti entre les années 1228 et 1282. Cet, édifice, auquel se rattachaient de précieux souvenirs historiques, vient d’être détruit, malgré les protestations de la Société archéologique (G. : Mém. pour la conservation du château d’Angoulême). Il ne reste plus des constructions du XIIIe siècle qu’une tour polygone. Hauteur des murs, 25 m. ; épaisseur des murs en appareil moyen régulier, 2 m. 78 c. Cette tour se divise en un rez-de-chaussée et trois étages. Au rez-de-chaussée, salle octogone voûtée à huit pans séparés par des nervures d’ogive, mesurant, 6 m. 40 c. en diamètre ; cheminée, dans le côté ouest du mur, d’une époque postérieure. Au premier étage, salle octogone voûtée en coupole ; au deuxième étage, salle carrée, voûtée en ogive à tiers point ; au troisième étage, salle octogone de 7 m. en diamètre, et dans chaque angle, une colonnette engagée ; cheminées de la même époque ; deux fenêtres, avec archivoltes carrées à l’extérieur ; escalier tournant dans un des angles arrivant au troisième étage. De cet étage à la plate-forme, un escalier brisé en équerre (H, M.) (V. aussi le plan de ce château dans le mémoire de M. le docteur Gigon).
  • Le Châlelet, forteresse du IXe siècle, qui aurait été bâtie par Aldoin, comte d’Angoulême (Hist. Pontif. et Com. Engol.) : quatre tours formant une forteresse triangulaire défendue par des fossés ; trois de ces tours sont rondes ; une autre hexagone en renferme une autre, appelée pourcela Tour prégnante. Elle se compose d’un rez-de chaussée voûté en coupole ; une fenêtre de 1 m. 80 c. en hauteur sur 0.m. 25 c. de largeur ; murs en appareil moyen de 4 m. 02 c. d’épaisseur ;
  • Angoulême conserve encore en grande partie ses remparts du moyen âge. On y remarque dans les parties réparées :
    • 1° près de l’ancienne porle de Chande, un bas-relief représentant dans deux cartouches, d’un côté les armes de la ville (uneporte de ville surmontée d’une fleur de lys), de l’autre les armes de Pierre Pascault (deux ossements en sautoir, accompagnés de trois têtes de mort, deux en chef et une en pointe) avec une inscription de 1534 ;
    • 2° sur la tour dite du Gouverneur, une autre inscription de 1535, donnant le nom du maire de cette époque ;
    • 3° sur les remparts du Nord, près du Petit-Beaulieu, un large bastion carré présente une grande pierre sculptée portant des armoiries mutilées (travail du XVIe s.) ;
    • 4° sur un autre bastion carré, près de l’escalier du Petit-Beaulieu , un cartouche surmonté d’un heaume avec ses lambrequins renferme l’écusson de Pierre Bareau (d’azur à trois croissants d’argent, 2 et 1 ; de celui qui est en pointe sort une palme d’or en pal) ; l’inscription est de 1628 ;
    • 5° à l’extrémité de la grande allée de Beaulieu, encadrement présentant un heaume de face avec ses lambrequins surmontant l’écusson du maire Cadiot de Pontenier (un chevron accompagné en chef d’un croissant accoté de deux étoiles, et en pointe d’une bonne Foi) ; au-dessous une inscription de 1687.
  • Château de La Tour-Garnier, près d’Angoulême : tour carrée à contreforts du XIIIe siècle, avec pavillon pentagone.



Ép. de la renaissance


Château d’Angoulême, bâti par les Valois-Orléans. Il ne reste plus de cette époque qu’une tour ronde, dite de Marguerite, parce que la sœur de François Ier y naquit en 1492, commencée par Jean le Bon, comte d’Angoulême, et continuée par Louise de Savoie ; ronde au dehors ; en carré long à l’intérieur ; voûte d’ogive ; armoiries de Louise de Savoie ; chaque nervure appuyée sur des consoles sculptées et en partie mutilées. L’une de ces consoles représentant une tête de vieillard sorlant d’une coquille d’escargot ; bas-relief représentant un sanglier mis à la broche. Au second, étage, une salle où conduisaient des escaliers secrets, ornée d’écussons et de fleurons à la voûte ; armes d’Orléans avec guirlandes de branches de rosier travaillées à jour ; armes mi-partie d’Orléans et de Savoie dans un cercle découpé en compartiments gothiques et entouré de branches de rosier entrelacées (G.).

  • Évêché, construit en partie en 1500 par Octavien de Saint-Gelais,
  • Chapelle de Saint-Gelais placée à la droite du chevet de la cathédrale, presque entièrement détruite. Elle fut fondée en 1533 par Jacques de Saint-Gelais, ancien évêque d’Uzès, pour lui servir de sépulture ainsi qu’à ses deux frères, Octavien, évêque d’Angoulême, et Charles, archidiacre de Luçon. Plan en carré long avec voûtes à nervures prismatiques ; piliers carrés chargés d’arabesques ; modillon renfermant le buste d’Octavien de Saint-Gelais, avec la légende en initiales : OCTAVIANUS DE S. GELASIO ; autre modillon : JACOBVS DE S. GELASIO UTICENS EPISCOPVS, DECANUS ; dans le tympan de l’autel, la Trinité sortant d’un nuage ; une arcade renfermant le tombeau de Charles de Saint-Gelais (dessin de M. Z. Rivaud).
  • Dans la cathédrale, une table de marbre noir, qui recouvrait le tombeau du comte Jean, mort en 1467. Ce tombeau, dans le goût des plus sompjueux du XVe siècle, fut détruit par les protestants au XVIe siècle. Il était décoré à l’extérieur d’une galerie d’arcades gothiques, de colonnes de marbre blanc, petites statuettes de même au fond des arcades ; compartiments ogivés incrustés d’albâtre et peints d’or et d’azur (Vie du Comte Jean, par Duport, p. 118).
  • Colonne cylindrique en marbre noir qui recouvrait le monumen où fut plaçé le cœur du duc d’Epernon en 1644.
  • Hôtel Saint-Simon : jolie façade avec pilastres, médaillons, lucarnes ouvragèes (Lithographie de M. J. Geynet).
  • Portrait du comte Jean (Andre Thévet : Hommes illustres ; Bernard de Montfaucon. (Monument de la monarchie française)
  • Plan de la ville d’Angoulême indiquant tous les monuments en 1575 (B)
  • Croix latine plaquée de nacre, portant le Christ, la Vierge et un moine (C.B.).
  • Un très beau fauteuil et médaillon en bois sculpté provenant de l’abbaye de Saint-Cybard (C. B.)
  • Belle collection de cartes et de gravures historiques relatives à l’Angoumois ; portraits de personnages angoumoisins, ou qui ont eu des rapports avec le pays, faisant partie de la collection de M. Gellibert des Seguins, membre du Corps législatif.
  • Petite statuette en bois de saint Laurent (XIVe s.), provenant de l’église de L’Houmeau ; autre statue en bois représentant une femme portant sa têle diadèmée et provenant de l’ancienne église de Saint-Ausone ; reliquaire contenant plusieurs reliques de saints angoumoisins fait dans l’abbaye de Saint-Ausone et contresigné par une abbesse ; sceau en bronze de Bernard de Nogaret de La Valette ; aumônière brodée d’or et d’argent, aux armes de Marc-René de Voyer, marquis d’Argenson, lieutenant au présidial d’Angoulême.
  • Tableaux : une nature morte par Chardin ; une tête de Vien, maître de David (C. E. C.).



Ép. moderne


Église paroissiale de Saint-Martial : nef, bas-côtés, voûtes ; nartex et clocher pyramidal (style roman fleuri du XIIIe s.) ; bâtie sur le plan et les dessins de M. Paul Abadie. Longueur 47m., 65 c ; largeur, 17 m., 50 c.

  • Église conventuelle des Carmélites, construction toute récente : abside circulaire ; nef en carré long, avec deux chapelles latérales ; porche ouvert par un portail double ; façade à pignons ornés de crosses végétales. Longueur 35 m., 50 c. ; largeur ; 8 m., 25 c. Deux travées de voûtes gothiques à nervures prismatiques.
  • Église paroissiale de Saint-Jacques de L’Houmeau, abside circulaire avec une voûte en cul de four ; nef, carré long de 28 m. ; large de 9 m. ; à la façade, un fronton triangulaire reposant sur une colonnade (imitation style grec)
BOUEX
- Ép. Celtique ? Huit tumulus à demi-écroulés, les uns allongés, les autres coniques – Une statuette barbare, en fer trouvée dans des fouilles (C. E. C.).
- Ép. romaine Vestiges d’une voie regardée comme antique, appelée Chemin de Sers du nom d’une localité voisine qu’on a cru être le Sarum de la carte de Peutinger.
- Ép. moyen âge ? Sur une hauteur, ruines d’un petit château qui, selon la tradition, aurait appartenu en dernier lieu à l’assassin du duc de Guise, Poltrot de Méré
CHAMPNIERS
- Ép. celtique. Au nord du village de Viville, un dolmen de nature calcaire avec sa table et ses supports. Hauteur des supports hors du sol,.1 m. ;55 c. ; épaisseur 0 m. 40 c. ; hauteur de la cella : 2:m. 10 c. ; rigole circulaire dans le contour de la table (H. M.)
- Ep. romaine. Tracé d’une voie antique qu’on reconnaît jusqu’à Sers et qui devait avoir son embranchement à quelques lieues de là avec la voie qui conduisait de Limoges ou de Poitiers à Saintes ? - Un vase funéraire (epichysis) trouvé dans un tombeau (C : B.)
COURONNE (LA)
- Ep. celtique. Hache en bronze, longue de 0 m. 16 c. ; une autre en silex, seulement dégrossie, longue de 0 m..24 c. (C. B.)
- Ép. romaine. Près du village de La Berche se trouvent, sur une hauteur, les restes d’un édifice carré, construit en petit appareil, connu sous le nom de la Prison des Romains (exploratorium ?). Au rez-de-chaussée, voûte en plein cintre. — A peu de distance du même lieu, tracé de la voie romaine qui conduisait de Périgueux à Saintes. On a découvert sur quelques points, où les soldats pouvaient faire halte, un grand nombre d’anses de bidons en poterie.
- Ép. moyen-âge. Église paroissiale de Sairit-Jean-Baptiste, bâtie selon les uns, en 597 (Chronicon ms. monasterii B. Mariae de Coron) (A. C.) ;.et selon les auteurs de la Gallia christiana par les enfants de Childebert : « Corona originem traxit à vetusta clericorum ecclesia quam ferunt à liberis Childeberti regis fundatam »,(Gall. christ, t. II, col. 1043) Cette construction se placerait mieux entre le VIlle et le Xe siècle. Plan en croix latine ; abside circulaire éclairée par trois fenêtres plein cintre étroites et surhaussées ; colonnade surmontée d’arcades plein cintre et coupole octogone, dont les grands arcs cintrés retombent sur des piliers carrés. La nef est la partie la plus ancienne ; quatre travées de voûtes plein cintre surbaissé, séparées par trois grands arcs doubleaux, retombant sur des colonnes groupées, trois fenêtres de chaque côté, pratiquées dans la voûte au-dessus de la corniche : hauteur, 1m., sur 0,m. 36 c. en largeur ; clocher conique en pierre, supporté au premier étage par des piles rondes. Longueur de l’église : 18 m. 20c. ; largeur ; 5 m. 35 c.- Ruines de l’ancienne église abbatiale de Sainte-Marie de La Couronne, située à côté du chemin de fer de Paris à Bordeaux, terminée en 1201 ; mélange de style roman et de style ogival. Elle reçut des agrandissements successifs. Façade purement romane ; voûtes à nervures ; fenêtres plein-cintre ; arcs doubleaux des voûtes légèrement ogives ; faisceaux de colonnes romane appliquées aux murs latéraux ; seize colonnettes forment les piles centrales. Longueur totale, d’après ce qui reste, 140 m. ; largeur, 19 m. 40 c. Pierre de fondation du grand autel de l’année 1171, longue de 1 m 30 c, large de 0 m 75 c , portant une inscription commémorative ; signes lapidaires sur l’appareillage ; bas-relief carré de 0 m.28 c., représentant un chameau portant une pierre de construction. Toute la partie ogivée du monument, continualion de la nef vers le portail extérieur du chevet, est du XVe siècle. Primitivement l’église fut une croix grecque (H. M.) -.Sceau en bronze oblong d’un abbé de La.Couronne (C. B.)
- Ep. De la renaissance. Château de l’Oisellerie, bâti sous François 1er : corps de logis flanqué d’une tour ronde et d’un grand pavillon carré, quelques vitraux de la même époque, portant les lettres : L. B., initiales de l’artiste (Maulde : Notice hist. sur le château de l’Oisellerie : Bull. de la Société archéologique de la Charente, 1847)
DIRAC
- Ép. celtique : Dolmen appelé Pierre levée, situé dans un bois près du chef-lieu : table horizontale d’un seul bloc, assise sur trois supports.
- Ép. moyen âge : Église paroissiale de Saint-Martial : belle construction du XIIe.siècle ; appareil moyen. Longueur, 30 m. ; largeur, 7m. .45 c. Voûte à trois travées du IXe siècle, divisées par des arcs doubleaux et partagées par des arêtes d’ogive ; façade à cinq arcades ornementées ; joli portail à quatre voussures, plein cintre ; chapiteaux symboliques ; colonnettes à anneaux recevant les voussures des arcades latérales ; bas-relief représentant un serpent dévorant le bras d’une femme, et deux personnages assis ; arcade du premier étage (XIVe s.) ; chapelle latérale du XVe siècle, où se trouve l’écu des Tisons, très ancienne famille de l’Angoumois (deux lions couronnés passants, surmontés d’un lambel à trois pendants). Façade photographiée par M. Fellot photographe [2] de la Société archéologique.— Ruines d’un château féodal dans une position très pittoresque : plan en carré irrégulier ; tours aux angles ; large escalier éclairé par une fenêtre trilobée. Au rez-de-chaussée d’une tour, on remarque des oubliettes auxquelles on communiquait par une ouverture pratiquée à la voûte. — Quelques tombeaux en pierre que la tradition fait remonter aux temps carlovingiens, ont été trouvés dans une terre nommée la Terre Sarrasine.
FLÉAC Ép. Moyen-âge : Église paroissiale de l’Assomption : petit carré long du XIIe siècle, terminé par une abside ; appareil moyen ; nef à trois coupoles octogones, celles du clocher moins élevée que les autres : Longueur d’environ 20 m. ;largeur, 8 m. 25 c. Clocher carré avec un seul étage couvert à plat ; arcs doubleaux brisés aux coupoles ; piliers carrés avec une demi colonne.
GARAT
- Ép. celtique Dans un bois près du village de Chément, un silo taillé dans le roc, composè d’une chambre à peu près ronde, dont la voûte est soutenue au centre par un pilier ; et à côté deux autres chambres, l’une de 1m. 30c. de longueur, l’autre de 1 m. 15c ; escalier taillé aussi dans le roc. Au point opposé de l’entrée est une issue à plan sinueux.
- Ep. moyen-âge. Eglise paroissiale de Saint-Pierre-ès-liens remaniée plusieurs fois du Xlle siècle au XVe : grand et petit appareils mélangés ; nef plus ancienne que le sanctuaire : 28 m. en longueur, 9m 15 c. en largeur ; colonnes légèrement indiquées portail à cintre brisé ; verrière portant un écusson surmonté d’un casque entouré de lambrequins (parti d’argent à trois cors de chasse, qui est de Nesmond ; et de gueules à quatre fasces d’argent) ; un autre écusson (d’azur au chevron d’or, accompagné de trois feuilles d’or, deux en cime et une en pointe) ; tour carrée à deux étages portant le clocher ; fenêtres ogivées. Cloche de 1768 ; inscription latine.
- Ép de la renaissance : Petit château de La Tranchade du XIVe siècle, situé sur un rocher dominant la vallée arrosée par un petit ruisseau ; douves taillées dans le roc ; donjon carrè et tourelle polygone. Tout le reste est du XVIe siècle (Notice par M. Castaigne)
ISLE-D’ESPAGNAC (L’)
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Michel (XIIe s. ou fin du XIe) : nef à voûte ogivée ; piliers composés de colonnes. Longueur, 22m. 40c. ; largeur, 7 m. environ. Portail plein cintre a deux voussures ;statue de la Vierge en pierre ; sanctuaire du XVe siècle.
- Ép. de la renaissance. Fragments d’un château du XVIIe siècle : tour carrée garnie de meurtrières ; deux tourelles encorbellées.
MAGNAC-SUR-TOUVRE
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Cybard (XIIe s.) : plan en croix latine, dont les bras sont égaux en longueur sans que la coupole soit au centre ; absidioles aux transepts ; une coupole circulaire ; voûtes d’arêtes retombant sur des piliers de colonnes engagées ; modillons symboliques à l’extérieur ; clocher à deux étages, ayant au premier quatre arcades plein cintre sur chaque face, et au second deux fenêtres aussi plein cintre, chacune divisée par l’entrecolonnement. Longueur du chevet au portail, 29 m. 17 c. ; largeur des bras, 6 m. 20 c. Cloche de 1560, portant une inscription et les armoiries des familles Gérauld et des Ages.— Deux bagues antiques trouvées à Maumont pourraient être de l’époque gallo-romaine ; l’une a une tortue pour chaton (C. E. C.).
NERSAC.
- Ép. moyen âge. Église : paroissiale de Saint-Pierre-ès-liens, du XIe siècle, bâtie, selon les chroniques de l’Angoumois, par le comte Ramnulphe : plan carré long ; nef voûtée en berceau uni, divisée par un arc doubleau ; piliers de trois colonnes ; grand appareil à la base de l’abside et appareil moyen dans le reste ; contreforts s’élevant jusqu’à la naissance des voûtes. Longueur d’environ 28 m. 20 c. ; .largeur, 8 m. 25 c. Portail à trois voussures plein cintre et à rayons entrelacés.
- Ep. de la renaissance. Château de-Fleurac du XVIe siècle ; douves creusées dans le roc ; couronnement de mâchicoulis.
PUYMOYEN
- Ép. Moyen-âge. Petite église paroissiale de Saint-Vincent du XlIe siècle : carré long avec une abside et une coupole ; nef voûtêe en ogive romane, coupée par un arc doubleau en plein cintre ; appareil moyen ; Longueur d’environ 23 m 60 c ; largeur 7 m. — Dès les premiers temps du Christianisme, au lieu nommé aujourd’hui Saint-Marc, existait un hermitage appelé Saint-Martin-de-Lyon : chapelle dans une grotte, près d’une source ; aux flancs de la colline sont plusieurs petites cellules creusées dans le rocher à cinq mètres au-dessus du sol ; au bas de la colline, quelques tombeaux taillés aussi dans le roc. Cet ermitage eut autrefois une ceinture de murailles ; il est mentionné dans.des actes de donations de 1516 à 1537. (A. C).
ROULLET
- Ép. romaine. Vase funéraire trouvé dans un tombeau.(C. B.)
- Ép. Moyen-âge. Église paroissiale de Saint-Cybard, du XIIIe siècle, remaniée plusieurs fois ; grand et moyen appareils. De la première époque, il reste une coupole octogone sous le cIocher (style roman) ; de la seconde époque, une nef avec trois coupoles s’appuyant sur des arcs doubleaux légèrement ogivés ; cinq colonnes groupées à chaque pile, ornées de chapiteaux feuillages ; pattes végétales aux bases des colonnes ; dents de scie et zigzags aux corniches et aux archivoltes ; de la troisième époque, une abside avec neuf arcades ornées d’archivoltes étoilées. Longueur en nef, 28 m ; largeur 9 m. Façade de 12 m.25 c. en développement comprenant un rez-de-chaussée de trois arcades aveugles ; portail plein cintre ; au-dessus, une série de trois arcades plein cintre ; clocher en pierre à cône aigu, dentelé d’écailles imbriquées ; contreforts droits et peu saillants. — Château de Rocheraud bâti sur deux mottes naturelles séparées par une large douve. Il n’en reste qu’un pan de mur de 2 m. d’épaisseur, haut de 19 m., fragment d’un donjon de l’époque féodale la plus reculée, et une fenêtre carrée en dehors et plein cinlre à l’intérieur.
RUELLE
- Ép. de la Renaissance : Petit château du Maine-Gagnaud (XVIe s,) ; pavillon de l’ouest portant la date de la construction (1600). Au-dessus d’une porte crénelée est cette inscription : DEVS NOBIS HAEC OTIA FECIT. Près du château, jolie fontaine, avec un bassin carré surmonté de trois piles ornées chacune d’une demi-colonne engagée avec un chapiteau ionique ; sur un des chapiteaux se trouve un écusson de France entouré du cordon du Saint-Esprit ; une salamandre couronnée, avec la lettre F pour légende, rappelle François 1er, qui s’arrêta au Maine-Gagnaud avec sa cour, en revenant de visiter les sources de la Touvre.
SAINT-ESTÈPHE
- Ép. celtique. Un dolmen bien conservé dans la forêt de Chardin. Longueur, 6 m.75 c. ; largeur, 2 m. 85 c. La cella, qui conserve tous ses supports, est ouverte à l’est
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint–Etienne : partie de la nef du Xe siècle ; coupole octogone du XIIIe siècle, soutenue par des arcs doubleaux ogivés ; abside ogivale ; tour carrée portant le clocher, formée de deux étages : au premier, quatre arcades aveugles formant plein cintre au dehors et trilobées en dedans ; au second, deux arcades plein cintre, chacune subdivisée en deux arcades trilobées, l’une éclairée au tympan par un oculus trilobé ; flèche en cône allongé, composée de cinquante-deux assises, mesurant environ 11 m. 44 c. en hauteur ; appareil moyen.
SAINT-MICHEL-D’ENTRAIGUES (SANCTUS MICHAEL INTER AQUAS)
- Ép romaine. Sur la rive gauche de la Charente, au lieu appelé la Ville d’Olipe, on trouve des débris de tuiles à rebords, des substructions de villas indiquant des appartements très étroits ; blocs de pierres ; tuiles à rebords.
Ep. Moyen-âge : Église paroissiale sous le vocable de saint Michel : plan octogone, huit absides régulières ; une seule coupole octogone sous laquelle rayonnent les absides ; l’abside près de la porte est légèrement aplatie ; celle de l’est est ornée d’une série d’arcades plein cintre ; .les autres offrent une demi-circonférence ; colonne avec base et chapiteau à chaque angle ; bas-relief au-dessus de la porte, représentant Saint-Michel terrassant le Dragon, avec cette inscription : FACTVM EST PROELIVM IN COELO MICHAEL PROE (sic) PROELIABATVR CUM DRAGONE. On.croit que cette église fut bâtie en 1137 (Chr. ms. monast. B. Mariae de Corona, p. 5) (A. C.). Elle servait d’asile aux pèlerins qui allaient en Terre-Sainte ou à Saint-Jacques-de-Compostelle : 16 m. 60 c. : en diamètre. Restauration complète par M. P. Abadie.
SOYAUX
- Ep. romaine ? Vaste cimetière situé au village du Peytureau : plusieurs tombes en pierre recouvertes de dalles de 5 m ,15 c. de longueur et de 0 m, 72 en largeur ; plusieurs autres d’une moindre dimension.
- Ép. Moyen-âge. Église paroissiale, de Saint-Mathieu en carré long (XIe s.) : sanctuaire carré ; petit bas-relief et deux fragments d’une statue ; portail avec des pieds droits sans colonnes. Longueur, 24 m. ; largeur, 7 m. ,15 c.
TOUVRE (TOLVERA)
- Ép. moyen âge. Sur une colline dominant la principale source de la Touvre existe une large motte, formant plate-forme, soutenue par un mur en glacis et flanquée de deux bastions ; fragments à grand appareil aux murs de soubassement. Ce château, improprement appelé dans le pays Château de Ravaillac, fut bâti en 1071 par Guillaume Taillefer, évêque d’Angoulême (Hist. Pontif. et Com. Engol.). Église paroissiale de Saint-Pierre : plan en carré long (XIIIe s.) ; murs en grand appareil ; portail plein cintre ; contreforts très saillants aux angles ; abside droite avec fenêtres surhaussées en ogive. Longueur d’environ 28 m., largeur, 7 m. 10 c.
VOEUIL-ET-GIGET
- Ép. romaine. Un vase en faïence bleue, orné de fleurs blanches (G. B.) :— Une enceinte fortifiée de rochers et de masses de terre rapportée, qu’on croit être un camp romain, appelé aujourd’hui le Fort des Anglais. Le plan est triangulaire, avec deux entrées aux extrémités. Une autre opinion attribue ce camp aux Francs, qui l’auraient occupé après la bataille de Vouillé (C.). — A peu de distance, un autre camp, nommé Camp des Rosiers, carré long de 64m. sur 33m. de largeur (G. C.)
- Ép. Moyen-âge. Église paroissiale de la décollation de saint Jean-Baptiste : plan carré long, avec abside voûtée en cul-de-four ; appareil moyen ; contreforls droits et peu saillants ; portail cintré sans ornements (Xe s.) : Longueur d’environ 27 m. 20 c ; largeur, 8 m. 15 c Statue en pierre de 0 m. 80 c. en hauteur, représentant un personnage tenant l’Évangile d’une main et de l’autre une bêche. Chapelle du XVe siècle, avec une voûte d’arêtes appuyée aux angles sur une colonne.

 CANTON DE BLANZAC

AIGNES - ET - PUYPÉROUX ( PODIUM PETROSUM)
- Ép. moyen âge. A Puypéroux, ruines de l’église abbatiale de Saint-Martial (roman primaire). Le chœur seul est à peu près complet. Plan en croix latine ; sept absidioles rayonnantes autour de l’abside principale ; murs sans contre-forts ; fenêtres sans colonnes et sans archivoltes ; transepts rectilignes aux extrémités, se joignant à l’abside par une arcature plein cintre. Au centre de la croix, une coupole s’appuyant par les arcs doubleaux plein cintre sur quatre piles décorées chacune de trois demi-colonnes dont les chapiteaux offrent de curieux bas-reliefs romans. Entre ces piles est un passage pour communiquer avec les transepts et l’abside. Un des chapiteaux du transept sud représente un hibou couronné, à cheval, combattant un homme armé. Abside voûtée en berceau et pentagonale à sa base ; nef sans voûtes, décorée au dedans et en dehors de cinq arcades cintrées, élevées jusqu’à la naissance des voûtes, et s’élargissant, de 1 m..70 c. à 4:m. 35 c. à partir de la coupole. Ces arcades ont à l’intérieur 2m ;.90 c.à 3 m. 20c. Façade composée d’un rez-de-chaussée et de deux étages. Au rez-de-chaussée, trois arcades, celle du centre recouvrant la porte ; et les deux autres aveugles appuyées sur des colonnes deux à deux sans archivoltes. Longueur de la nef primitive, 19 m, 80 c ; largeur, 6 m. 85 c. Tombeau de saint Gilles,. placé.en dehors sous une arcade plein cintre surbaissée retombant sur des pilastres à grandes assises. Le sarcophage est long de 1 m. 85 c ; large à l’intérieur, aux épaules, de. 0 m. 51 c , et aux pieds, de 0 m. 30 c. Le bas-relief qui le décore représente un lion saisissant une tête humaine. Tous les détails de l’église ont été dessinés dans la Statistique monumentale de la Charente (H. M.). L’abbaye de Puypéroux est mentionnée dans une bulle du pape Alexandre III, de l’année 1170. Elle aurait été fondée, selon une tradition, par saint Maur, disciple de saint Benoît, dans le VIe siècle. Les religieux l’abandonnèrent au XIIIe siècle.
BLANZAC
- Ép. celtique. Tumulus situé au village de Porcheresse ; il n’a pas été fouillé. Hauteur, 4 m. 50 c., diamètre, 2 m. 30 c.
- Ép moyen âge. Donjon d’un château du XIIe siècle ; enceinte carrée dont les côtés étaient défendus par des tours et des fossés. Il fut détruit dans les guerres de religion. — Église paroissiale de Saint-André, autrefois collégiale, consacrée en 1226. On distingue seulement de la construction primitive (XIe s.) le clocher à trois étages, aujourd’hui isolé de l’église, et primitivement rattaché au transept, à l’abside et à la nef ; quatre piles carrées soutenant quatre grands arcs ogivés recevant une coupole. Ce clocher est orné d’une frise d’enroulements de feuillages et d’animaux. Abside ornée d’arcades légèrement ogivées ; sanctuaire riche d’ornementation ; nef voûtée en ogive à quatre compartiments ; piliers de colonnes groupées ; arcades latérales à cintre brisé. Longueur d’environ 2 m. ; largeur, 9 m. 35 c.
CHADURIE
- Ép. Romaine ? Vestiges d’un camp antique, situé au lieu nommé les Six Paux (pals), à peu de distance de la voie romaine de Périgueux à Saintes, dont on suit le tracé sur cette commune.
- Ép. moyen âge. Un pommeau d’épée, bronze florentin (C. B.). — Église paroissiale de Saint-Saturnin, avec une abside et une coupole soutenue par des pilastres cantonnés d’une colonne engagée ; nef voûtée en berceau lisse retombant sur une corniche. Longueur d’environ 17 m. ; largeur, 6 m. 35 c. Portail à trois voussures en plein cintre (XIIe s.) ; chapiteaux, dont l’un représente deux colombes buvant dans un calice, dessin qui se trouve sur une des voussures de la cathédrale d’Angoulême. — A Sainte-Quitière, ruines d’une chapelle où se trouvent des pierres tombales du moyen âge.
CHAMPAGNE
- Ép. moyen âge. Église en forme de carré long, avec abside circulaire composée d’arcades en plein cintre ; une coupole placée au centre, appuyée sur des arcs doubleaux en plein cintre : (Xlle s.) ; nef sans voûtes ; portail à trois arcades tombant sur des chapiteaux romans ; au-dessus du portail sont trois arcades plein cintre. Longueur, 25 m. ; largeur, 7 m., 15 c.
MAINFONDS (DE MAGNO FONTE)
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint Médard (XIe s.) : plan en croix grecque ; une coupole décorée d’une moulure en damier ; grands arcs cintrés retombant sur des colonnes pattées ; abside circulaire ornée à l’intérieur de plusieurs arcades, éclairée, par trois fenêtres aussi en plein cintre ; voûtes en berceau lisse. Longueur pour chaque côté, 13 m : 20. c. ; largeur, 7.m ; 30 c.
MOUSTIERS (DE MONASTERIIS)
Ép. moyen âge : Église paroissiale de Saint-Hilaire, avec des remaniements partiels de différentes époques ; appareil moyen. Elle fit partie d’un prieuré conventuel. Guillaume, seigneur de La Rochechandri, la donna en 1094 à l’abbaye de Saint-Martial de Limoges. Plan en croix latine. Longueur ; 30 m. ; largeur, 9 m. 10 c. Voûtes surbaissées en berceau lisse, avec un arc doubleau plein cintre à la jonction du transep t ; nef avec des arcades latérales s’élevant jusqu’à la naissance des voûtes. Ces arcades sont appuyées sur des piles de trois colonnes engagées, et s’élargissent de l’ouest à l’est : 1ère arcade, 2 m. en diamètre ; 2e arcade, 3 m. 25 c. ; 3e et 4e arcades, 3 m. 55 c., 5e arcade, 3 m., 58 c. La base des colonnes est formée de quatre boudins superposés. Fenêtres plein cintre, hautes de 1 m. sur 0 m. 30 c. ; abside romane à quatre arcatures en plein cintre, séparées par des colonnes engagées à chapiteaux fleuronnés (Xle s.) ; clocher octogone (XIIe s.) décoré de six arcatures, quatre en plein cintre et deux ogivées ; contreforts à six étages terminés en pointe. La façade fut complètement modifiée par un portail de la renaissance construit en 1602 et par deux arcatures ogivales qui forment une saillie aux deux côtés. Ces arcatures sont du XVe siècle. — Château de La Rochechandri, entièrement transformé depuis 1852 environ, situé sur un mamelon en face du chemin de fer de Paris à Bordeaux (V. Notice sur ce château par M. Paul Sazerac de Forge : Bull, de la Société archéologique et historique de la Charente, année 1845). Il renfermait dans son enceinte trois chapelles : l° chapelle de Saint-Rémy : voûte romane ogivée (XIIIe s ) ; 2° chapelle de Sainte-Anne, restaurée dans le style de la renaissance en 1612 ; 3° une autre beaucoup plus ancienne avait une abside du XIe siècle assez riche d’ornementation à l’intérieur ; elle conservait quelques traces de peintures murales.
PLASSAC
- Ép. romaine. On trouve à quelque distance du chef-lieu, du côté du nord, des fragments de la voie romaine de Périgueux à Saintes. Cette voie se nomme aujourd’hui, sur tout son parcours, le Chemin Boine, nom qui, selon quelques-uns, désignerait les bois à travers lesquels elle passait, ou les anciennes bornes qui marquaient les distances.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Cybard, style roman fleuri du XIIe siècle, classée comme monument historique. Longueur, 25 m. 50 c. ; largeur, 6 m. 80 c. Voûte en cintre brisé ; une coupole sous le clocher appuyée sur des arcs doubleaux ogivés ; abside richement décorée de sept arcades avec un entablement ; façade à trois arcades au rez-de-chaussée, cinq au premier, trois au second ; clocher à flèche circulaire en écailles imbriquées ; écusson portant les armes de René de Voyer, seigneur d’Argenson et de Rouffiac. Une inscription placée sur le socle d’une statue donne le nom de l’artiste avec le millésime 167... Crypte placée sous le sanctuaire. Longueur, 9 m. 30 c. ; largeur, 4 m. 50 c.
PÉREUIL ( DE PETROLIO)
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Hilaire : cinq coupoles ; une abside voûtée en cul-de-four. Les deux premières coupoles n’ont pas été terminées ; les autres en demi-sphère ont les arcs légèrement ogivés. Fenêtres en plein cintre et très étroites, sans colonnettes ni archivoltes ; corniche de modillons symboliques, dont l’un représente un évêque ; portail en plein cintre avec une .simple archivolte retombant sur deux colonnettes appuyées à un pied droit. Longueur, 24 m. 50 c ; largeur, 9 m. Une inscription très fruste au côté droit du portail.
PÉRIGNAC
- Ép. moyen âge. — Église paroissiale des saints Gervais et Protais, autrefois conventuelle et en grande partie du XIIe siècle : abside richement décorée de colonnettes et de chapiteaux ; voûte en plein cintre, unie et divisée par deux arcs doubleaux aussi plein cintre. Longueur d’environ 26 m. 80 c. ; largeur, 8 m. 30 c. Clocher à trois étages et flêche en pierre imbriquée en pommes de pin, qui peut être du XIe siècle. Cloche portant une inscription de 1587, lui attribuant le pouvoir d’éloigner les orages (H. M.). — Château de l’Herce ; carré long flanqué de tourelles surmontées de mâchicoulis.
SAINT-GENIS
- Ép. moyen âge. Église paroissiale : plan en croix latine. Longueur, 27 m. 15 c. ; largeur, 7 m. 35 c. Coupole octogone au centre des transepts, appuyée sur des pilastres à chapiteaux nus (XIIe s.) ; voûtes en berceau avec arcs doubleaux légèrement ogivés.

 CANTON DE HIERSAC

ASNIÈRES
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin : petit carré long avec une abside romane à trois pans portant des signes lapidaires ; une coupole détruite, ainsi qu’une partie des voûtes d’ogive de la nef (XIe s.). Longueur, 27 m. 60 c. ; largeur, 8 m. 15 c. Façade du XVIIe siècle, portant deux modillons, dont l’un est aux armes de France et de Savoie. Écusson de la famille Nadaud de Nouère dans une chapelle du XVIIe siècle.
DOUZAT
- Ép. romaine. Un tombeau gallo-romain, découvert en 1801, contenant quelques vases et d’autres objets aujourd’hui perdus ; petite statue de Mercure en terre cuite ; une fiole en verre très allongée. — Vestiges de bains romains près d’une fontaine à Fontguyon ; fragments d’un pavé en béton et débris de tuiles à rebords.
- Ép. moyen âge. Traces d’un retranchement appelé le Fossé au Comte, établi contre les invasions des Normands par les comtes d’Angoulême.
ÉCHALLAT
- Ép. moyen âge. Église paroissiale toute du XIIe siècle : carré long ; sanctuaire carré ; voûte à deux travées en diagonales à nervures ; porte ogivale avec des nervures à gros tores ; une arcade latérale trilobée couvrant une niche destinée à recevoir une statue. Longueur de la nef, 18 m. 40 c. environ ; largeur, 7 m. 10 c.
HIERSAC
- Ép. romaine. Quelques vestiges d’une voie antique qui en partant d’Angoulême se dirigeait vers Cognac. On la désigne encore sous le nom de Chemin des Anglais.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Thomas, souvent remaniée : plan en carré long ; quelques traces de plein cintre au chevet ; clocher carré recouvert à plat ; voûtes restaurées par Louise de Savoie, formées de travées à quatre compartiments ; armoiries de France et de Savoie aux clefs pendantes. Longueur en nef, 27 m. ; largeur, 9 m. 10 c.
- Ép moderne. Petit château de Maillou, du XVe siècle, entièrement délabré, bâti par François de Nesmond, président au parlement de Bordeaux.
LINARS
- Ép. Romaine. Voie antique se dirigeant d’Angoulême vers la Saintonge. C’est la même que le Chemin des Anglais déjà indiqué.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale (XIe s.) : plan en carré long ; façade coupée verticalement par quatre colonnes. Au rez-de-chaussée, trois arcades plein cintre, celle du milieu recouvrant la porte, dont le tympan renferme le Christ bénissant d’une main et de l’autre tenant l’Évangile, deux anges à ses côtés ; au premier étage, sept arcades surmontées d’un fronton triangulaire ; quatre monstres en buste sur les chapiteaux ; voûtes d’arêtes avec arcs doubleaux retombant sur des piliers carrés doublés d’une colonne engagée ; appareil moyen. Cette église a beaucoup de rapport avec celle de Bourg-Charente (V. canton de Segonsac). Longueur totale, 29 m. 50 c. ; largeur, 8 m. 12 c.
MOULIDARS
- Ép. romaine. Au nord du chef-lieu on a cru reconnaître le tracé d’une voie antique d’Angoulême à Saintes ; on y voit encore sur plusieurs points des fragments de tuiles à rebords.
- Ép. moyen âge. Quelques restes assez apparents du Fossé au Comte. — Église paroissiale de Saint-Hippolyte : plan en croix latine (roman fleuri du Xlle s.). Longueur d’environ 30 m. ; largeur en nef, 9 m. 05 c. Une série d’arcades plein cintre au rez-de-chaussée de la façade ; modillons symboliques à la-corniche ; rose romane au transept de gauche avec une torsadé, en archivolte ; dessins géométriques aux archivoltes des fenêtres. Sanctuaire, chapelle et voûtes reconstruites au XVe siècle.
SAINT-SATURNIN
- Ép. romaine. Sur une hauteur, près du chef-lieu, vestiges de la voie antique d’Angoulême à Saintes (Chemin des Anglais). — Au village de La Vigerie, vestiges d’anciennes villas, substruclions, tuiles à rebords. — Au village de Marteau, on a découvert un tombeau antique. — Au Maine-Brun, près de la voie, on reconnaît aussi des restes d’une villa ; tuiles à rebords.
- Ép. moyen âge. Au hameau de Moulède, restes d’un prieuré-conventuel et d’une petite chapelle en carré long du XIIe siècle : deux fenêtres cintrées ; porte avec archivolte ornée de dents de scie et d’étoiles. C’est aujourd’hui une propriété particulière. — A Saint-Saturnin existe une ancienne maison qu’aurait habitée Calvin. On lit sur les murailles des inscriptions tirées de la Bible.
SIREUIL
- Ép. Romaine. Au lieu appelé le Fa (Fanum), on voyait autrefois des restes de constructions antiques sur un plan en carré long de 10 m. 10 c. sur 7 m. de largeur. On y distingue encore à l’extérieur un revêtement en grand appareil ; à l’intérieur, un blocage noyé dans le ciment ; quatre pilastres sur les deux plus grandes faces et trois sur les deux plus petites. Les blocs du revêtement ont une élévation de 0 m. 45 c. à 1 m. 70 c. Ils sont scellés par un claveau à queue d’aronde, et dans le bas par un crochet pénétrant dans une mortaise à chaque bloc (H. M. : Stat. monument. de la Charente, page 191 ; C. : Recueil en forme d’histoire ; Vigier de la Pile : Hist. de l’Angoumois).
- Ép. moyen âge. Quelques restes des murailles du château de Sainte-Hermine, d’où les Anglais furent chassés par Louis de Bourbon, en 1385.
TROIS-PALIS
- Ép. celtique. Au nord du chef-lieu, près d’un village appelé Francillac, on voyait sur une colline un dolmen qui a été entièrement détruit.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale, joli monument du XIIe siècle : façade richement décorée d’arcades cintrées ornées de moulures ; portail à cinq archivoltes retombant sur des colonnettes surmontées de chapitaux romans ; appareil moyen à la façade. Longueur d’environ 29 m. 75 c ; largeur, 9 m. 10 c. — A Rochecorail, large motte féodale d’un château détruit à une époque inconnue.

 CANTON DE LA ROCHEFOUCAULD (Chef-lieu : LA ROCHEFOUCAULD)

BRIE
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Médard, sans intérêt : petit carré long ; abside droite ; voûtes à cintre ogive de quatre travées divisées par des diagonales. Des fenêtres plein cintre et étroites indiquent seules une construction du Xlle ou du XIIIe siècle. Tout le reste est du XVIe siècle. — Ruines et mottes féodales des châteaux de La Prévôterie et de La Jauvigerie.
BUNZAC
- Ép. celtique. Vastes silos bien conservés.
- Ép. romaine. Tuiles à rebords et larges dalles en terre cuite qui indiquent l’existence de bains romains.
- Ép. moyen âge. Quelques restes d’un château du IXe siècle, qui servit de refuge au temps de l’invasion des Normands.
CHAZELLES
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin : plan en croix latine ; voûtes à cintre brisé ; piles de deux colonnes engagées ; abside romane avec une voûte en berceau lisse ; chapiteaux décorés de monstres et de feuillages ; petite coupole sous le clocher, appuyée sur des pilastres recevant les arcs ogives (XIIe s.). Longueur d’environ 23 m. 25 c. ; largeur, 6 m. 50 c. Tour carrée a deux étages. Petite croix, byzantine trouvée dans les .environs (G. B.).
LA ROCHEFOUCAULD (RUPES OU ROCA FUCALDI)
- Ép. moyen âge. Donjon féodal appelé la Tour carrée, faisant partie du château de La Rochefoucauld, situé sur un rocher dominant la rivière. C’est le seul reste d’une forteresse du moyen âge qui fut prise et brûlée dans le Xle siècle par Guillaume Taillefer, comte d’Angoulême (Hist. Pontif. et Corn. Engolism.). 15 mètres de cette construction, à partir de la base, appartiennent au XIe siècle ; le reste jusqu’à la plateforme, couronnée de créneaux, est du XVe siècle. Pan carré de 12 m. 50 c. à l’extérieur, du nord au sud ; 11 m. 78 c. de l’est à l’ouest ; à l’intérieur, du nord au sud , 7 m. 65 c. ; de l’est à l’ouest, 7 m. 20 c. Pilier central : du nord au sud 2 m. 54 c ; de l’est à l’ouest, 2 m. 61 c. Contreforts larges de 0 m. 80 c., en saillie de 0 m. 30 à 0 m. 33 c. Le rez-de-chaussée forme une salle carrée avec un pilier central suppor¬tant la retombée d’une voûte plein cintre ; on y descendait par une ouverture pratiquée à la voûte. A l’extérieur, deux arceaux plein cintre, appuyés sur des corniches sortant des contreforts ; fragment de l’enceinte féodale présentant 50 mètres ; courtine continue de même .longueur ; bastion de 4 mètres en diamètre ; murs où le petit blocage s’alterne avec des moellons irréguliers. Après le donjon, tout le reste pourrait être du Xlle siècle. — Église paroissiale de Saint-Cybard, ancienne collégiale, construite en 1243 et plusieurs fois remaniée. Longueur, 29 m. 30c ; largeur, 9 m. 10c. Clocher dont la tour carrée porte une flèche octogone en pierre terminée en pointe, et dont les angles sont ornés de crochets ; clochetons de la même époque (XIIIe s.) ; nef à voûte d’ogive à quatre compartiments ; piliers carrés peu saillants fortifiés d’une colonne engagée (XVIe s.) ; transepts du même siècle ; portail reconstruit en 1577, et au-dessus une rose gothique très élégante.— Église de l’ancien prieuré de Saint-Florent, fondée par Guy, Ier du nom, seigneur de La Roche, en 1060 : plan en croix latine, avec une coupole au centre ; arcs plein cintre ; nef avec des bas-côtés ; voûtes en plein cintre, dont les travées sont divisées par des doubleaux légèrement ogives. Longueur, 27 m. 05 c. ; largeur, 8 m. 75 c. Contreforts droits à la façade et aux bas-côtés ; corniche ornée de modillons. Cette église, aujourd’hui propriété par¬ticulière, et servant de magasins, appartient par son ensemble au XIe siècle. — Église de Saint-Pierre du château, autrefois comprise dans l’enceinte féodale. Elle servait de sépulture aux seigneurs de La Rochefoucauld. Plan en carré long de 25 mètres, large de 7 m. 20 c. Voûtes détruites ; très jolie abside circulaire à l’intérieur, formant sept pans à l’extérieur, coupés en arcades plein cintre ; colonnettes et chapiteaux feuillages (XIe s). Traces de peintures murales dessinant les armoiries des seigneurs de La Rochefoucauld. C’est aussi une propriété particulière servant à des usages domestiques. Les voûtes furent détruites au XVIe siècle. — Ruines d’une autre église située au village d’Olérac (XIe s.) : porte à cintre brisé, avec voussures dans l’archivolte ; corniche avec encadrements et bas-reliefs. — Débris d’une chapelle du prieuré de Saint-Florent (Xe s.) : bloc de pierre qui a fait partie d’une niche surmontée d’un plein cintre orné d’une coquille au milieu ; chapiteaux et bas-reliefs.
- Ép. de la renaissance. Château de La Rochefoucauld, un des plus curieux de la France par ses magnifiques sculptures, bâti vers l’an 1525 (V. Statist. monument, de la Charente : description très détaillée de ce monument par M. H. Michon, et lithographie du même par MM. Z. Rivoud et de La Fargue).
MALLÉRANT
- Ép. moyen âge. Petite église qui aurait appartenu aux Templiers (XIIIe s.) : plan en carré long de 18m., large de 6 m. ; voûtes détruites. Trois fenêtres au levant, très étroites, décorées de petites colonnes paltées, d’archivoltes étoilées ou feuillagées.
MARILLAC-LE-FRANC
- Ép.moyenâge. Église paroissiale de Saint-Didier (XIe s.) : plan en croix latine ; longueur 24 m. ; largeur, 7 m. Une coupole centrale éclairée par quatre fenêlres plein cintre placées aux quatre points cardinaux ; piliers carrés cantonnés de deux colonnes ; commencement d’ogive à la façade et aux arcs doubleaux des voûtes ; abside circulaire voûtée en berceau. Chapelles dans les transepts.
PRANZAC
- Ép. moyen âge. Vastes ruines d’un château de la première époque féodale -, fragments de murs en petit appareil régulier. — Lanterne des morts placée dans le cimetière, formant une colonne évidée au dedans, haute de 6 m. 50c. ; porte de 0 m. 80 c. d’élévation sur 0 m. 49 c. de largeur, placée au-dessus du fût de la seconde assise ; plus haut, petites fenêtres rondes donnant passage à la lumière ; corniche en saillie, ornée d’étoiles à huit rayons ; au sommet est un clocheton en cône lisse surmonté d’une croix (Dessin de M. A. de Chasteigner).
- Ep. de la renaissance. Église paroissiale de Saint-Cybard : petit carré long ; voûte d’ogive à deux travées de seize nervures se réunissant à cinq clefs de voûte ; petits chapiteaux décorés de petits anges en saillie ; deux anges soutenant un écusson en losange. Chapelle du XVIe siècle, avec une voûte à membrures diagonales réunies à une clef pendante. Le reste n’est appréciable à aucun point de vue de l’architecture religieuse. Longueur, 19 m. 15 c ; largeur, 6 m. 25 c. — Petit château de Rochemoure, auquel se rattache une tradition populaire : plan .en carré long, flanqué aux angles de quatre bastions en fer de lance.
RANCOGNE.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre-ès-liens (XIIe s.) : plan en croix latine. Longueur de la nef, 17 m. ; largeur, 5 m. 70 c ; longueur des transepts, moins anciens que la nef, 15 m. 40 c. ; largeur, 3 m. 87 c Voûtes en berceau, divisées par deux arcs doubicaux plein cintre retombant sur une colonne aux trois quarts engagée ; portail légèrement ogive ; colonnetles avec des chapiteaux ornés de coquilles ; chevet incliné à gauche en dehors de l’axe. — Château de Cressiec, du IXe siècle, situé près de l’entrée de souterrains les plus vastes et les plus curieux de la France, qui ne furent découverts qu’au XVIIe siècle. Les ruines du château forment une demi-circonférence régulière de 10 m. 80 c. ; Le premier étage renferme un escalier très étroit. Porte d’entrée carrée et très étroite à laquelle on n’arrivait que par une échelle mobile, disposition commune au donjon de Marthon (V. le canton de Montbron).
- Ép. de la renaissance. Château de Rancogne : galerie extérieure en bois, de l’année 1519, soutenue par des colonnes torses ; une lour carrée construite en 1588.
SAINT-PROJET-SAINT-CONSTANT.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Projet : plan en carré long ; contreforts saillants en grand appareil ; nef à voûte en berceau lisse. Longueur, 18 m. 35 c ; largeur, 5 m. 20 c.
- Ép. de la renaissance. Château de Puyvidal (commencement du XVIe s.) :’plan en carré long avec des tourelles aux angles ; jolie porte ogivée décorée de nervures ; au-dessus est l’écusson de la famille de Livron. — Petit château des Ombrails, autrefois rendez-vous de chasse de François Ier, situé à côté de la route d’Angoulême à Limoges : tourelles aiguës. V1LHONNEUR (VILLA HONORIS). — Ép. romaine. Voie antique de Limoges à Angoulême. On en reconnaît le pavé à peu de dislance du chef-lieu, en descendant vers la rivière,
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Louis,.plan en carré long de 18 m., large en nef de 6 m. 80 c. ; sanctuaire carré, plus étroit que la nef ; voûtes lambrissées, supportées par des poutres transversales ; aucune apparence de voûtes en pierre ; appareil moyen. En dehors du chevet est un mausolée sur lequel est représenté un personnage couché, avec le casque, l’épée et une cotte d’armes semées de fleurs de lys.
- Ép. de la renaissance. Ancien château situé près de l’église (XVIe s.) : tour couronnée de mâchicoulis, et coquilles d’ornementation au parapet (XV« s.). — Château de Rochebertier, flanqué de tourelles encorbellées.
YVRAC
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Vivien : plan en carré long (Xlle s.). Longueur de la nef, 18m. ; largeur, 6 m. 50 c Voûte ogivée à trois travées, dont les nervures retombent sur des piliers de deux colonnes appliquées à des piliers carrés ; appareil moyen ; abside voûtée en cul-de-four, longue de 9 m., large de 4 m. 50 c ; façade en blocage ; portail plein cintre, sans ornements ; deux fenêtres plein cintre et une troisième en ogive trilobée éclairant la nef ; trois fenêtres à l’abside, réunies par quatre colonnetles sans chapiteaux. Inscription sur une pierre du pavé indiquant la reconstruction d’un des murs de la nef. Clocher carré posé sur le sanctuaire, soutenu par quatre piliers ornés d’une demi-colonne à base à moulures.

 CANTON DE MONTBRON. (Chef-lieu : MONTBRON.)

CHARRAS
- Ép. celtique. Silos à galeries dans une vallée au-dessous du chef-lieu. Monnaies gauloises. - Ép. romaine. Charras serait, selon quelques opinions, le Sarrum de la table théodosienne ?— On voit au sommet du la colline, près du chef-lieu, une masse énorme de minerai de fer fondu sur place ; on y a trouvé une monnaie d’Agrippa détériorée par le feu.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Vivien , en forme de carré long avec abside circulaire. Grand appareil à la base et appareil moyen au-dessus. Longueur d’environ 23 m. ; largeur, 6 m. 75 c. Nef avec voûtes en berceau plein cintre et en blocage ; cbapiteaux romans ; portail à trois.voussures plein cintre, sans ornements. Le pourtour de l’église est fortifié par des mâchicoulis et des meurtrières. L’ensemble est du IXe siècle ou du Xe. — A Grosbos, situé à moins de deux kilomètres du chef-lieu, et dans une étroite vallée, existait une abbaye de l’ordre de Cîteaux, fondée en 1166 par un seigneur de Marthon. Église en ruines : plan en croix latine ; une coupole appuyée sur des arcs ogives retombant sur des piliers de deux colonnes engagées ; une abside circulaire. Longueur : 28 m. 10 c ; largeur, 7 m. 95 c. Tombeau de l’abbé Arnaud de Minzac. (XIIIe s.), servant de soubassement à un des murs intérieurs de l’ancienne abbaye.
- Ép. de la renaissance. Château de Charras, du XVIIe siècle : carré long, avec deux pavillons carrés aux deux extrémités.
ÉCURAS
- Ép. moyen âge. Église paroissiale deSaint-Étienne, composée d’une nef et de deux bas-côtés ; trois travées de voûtes en berceau brisé, divisées par des arcs doubleaux à cintre brisé relombant sur des piliers de trois colonnes engagées. La voûte plein cintre à berceau lisse du bas-côté du nord est seule de la construction primitive (XIe s.). Façade et portail reconstruits en 1689 ; abside circulaire avec deux chapelles latérales et fenêtres plein cintre ; mêmes fenêtres aux bas-côtés. Longueur de la nef, 19 m. 55 c ; largeur, 5 m. 90 c ; longueur de l’abside, 7m. 10c : largeur, 5 in. 10c ; longueur de chacun des bas-côtés, 13m. 70 c ; largeur, 4 m.
EYMOUTIERS (È MONASTERIIS)
- Ép. moyen âge. Église de Saint-Pierre-ès-liens, du Xe siècle, détruite en 1853 : plan en carré long, avec six fenêtres plein cintre très étroites à l’extérieur et très évasées à l’intérieur ; colonnettes romanes et voûtes en plein cintre en berceau lisse. Longueur, 19 m. 35 c ; largeur, 8 m. 15 c. Sur l’emplacement de cette église et sur un rocher situé au-dessus d’une fontaine, où l’on vient en dévotion, on a élevé un petit monument commémoratif. Autour de l’église on a découvert un tombeau antique employé aujourd’hui dans une construction, ce qui empêche d’en lire l’inscription. Trois autres tombeaux en pierre d’un seul bloc, recouverts d’une large brique, ont été trouvés sur le sommet d’une colline voisine. Sur une autre colline, en face, vestiges de constructions antiques et fragments de tuiles à rebords qui peuvent appartenir à l’époque gallo-romaine. Cet emplacement, s’appelle encore la Ville de Conan. — On voit au village de Chez-Maneau une petite chapelle en carré long. Cet édifice, qui fut primitivement une léproserie, fut en partie rebâti au XVIe siècle par un chanoine de Limoges. Cette chapelle attire de nombreux pèlerins le jour de la fête de saint Roch.
- Ép. moderne. Église paroissiale située à La Tricherie : carré long avec un sanctuaire circulaire. Longueur, 24 m. 10 c ; largeur, 7 m. 85 c. Portail plein cintre avec deux colonnes latérales ; fenêtres de même et petite rosace à la façade.
FEUILLADE
- Ép. moyen âge. Église paroissiale sous le vocable de saint Michel (XIIe s.). La partie située à l’est et formant l’abside et le sanctuaire a été détruite. Il ne reste de l’époque primitive que deux travées de nef en berceau cintré et uni ; piliers carrés très saillants. Longueur en œuvre, 17 m. 25 c. Chapiteaux du XI* siècle, dont l’un représente un serf foulé sous les pieds de son seigneur ; portail à trois voussures plein cintre.
- Ép. de la renaissance. Château de La Moine, transformé au XVIe siècle : deux tours rondes et deux petits ponts sur les douves. — Château de Belleville. On y remarque surtout une tour ronde.
MARTHON
- Ép. celtique. Une hache en silex.
- Ép. romaine. Un vase cinéraire trouvé dans un tombeau. — Cimetière gallo-romain, près du village de La Couronne : un grand nombre de tombeaux formés de larges pierres, renfermant de petits vases en poterie commune.
- Ép. moyen âge. Vaste enceinte et plate-forme d’un château fort de l’époque féodale : fragments de murailles et soubassements en gros blocs noyés dans le ciment ; donjon en ruines d’un effet encore grandiose, en carré long de 13 m. sur 10 m. 50 c. et 30 m. de hauteur. Il se compose d’un rez-de-chaussée et de deux étages : Murailles en appareil moyen fortement cimentées. Au rez-de-chaussée est une basse-fosse de 4 m. 80 c. de diamètre, voûtée en coupole. On y descendait, comme dans le donjon de La Rochefoucauld, par une ouverture pratiquée à la voûte. Porte unique au premier étage, voûtée en ogive romane ; voûte détruite au second étage ; 3 m. 50 c. d’épaisseur aux murs de l’est et de l’ouest ; 2 m. 80 c. à ceux du nord et du sud. — Chapelle dépendant du château, appelée le Temple Saint-Jean, ouverte à l’extérieur de l’enceinte : une seule nef voûtée en plein cintre et en blocage. Longueur, 14 m. ; largeur, G m. 20 c. C’était un lieu de refuge ouvert nuit et jour aux pèlerins. Au-dessus est une autre chapelle qui servait à l’usage des habitants du château. —-Sceau de Pierre Robert, seigneur de Marthon (écu à une fasce, et pour légende : † s. PETRI.ROBERTI. VALETI. DE MARTONIO). — Marthon portait au moyen âge le nom de ville (A.G.) et avait plusieurs portes : la porte des Amigeons, sur le chemin de Grassac ; la porte de la Bécasse, ouvrant sur la rivière ; la porte du Tranchart, à l’extrémité d’une rue conduisant au château ; la porte du Pont, récemment détruite. On trouve au delà du pont de nombreuses substructions qui indiquent l’existence d’un faubourg appelé Saint-Martin (V.Mémoires de Sully).— Église paroissiale de Saint-Martin, placée en dehors de l’ancienne enceinte de la ville (Xl« s.) : plan en croix latine ; coupole au croisement des transepts ; voûte en berceau lisse à plein cintre ; piliers de trois colonnes engagées ; contreforts droits et peu saillants ; porte latérale plein cintre ; chevet, incliné vers le nord , avec des cordons et des archivoltes en simple trait. A la façade de l’ouest, un pignon à doux éloges décoré d’arcades ; à droite de la porte latérale, une large pierre sans inscription placée sous une arcade ayant pu recouvrir un tombeau ou la statue de saint Martin. Longueur de la nef, 18 m. 30 c ; largeur, 7 m. 15 c. — A trois kilomètres de Marthon, au village de Saint-Sauveur, petite église romane en ruines : coupole et abside où domine le plein cintre ; colonnade supportant cinq arcades à l’intérieur. Longueur, 12 m. ; largeur, 5 m. 10 c.
- Ép. de la renaissance. Château du XVIIe siècle : grand corps de logis avec un avant-corps en perron à la façade du midi ; ce perron est formé de trois arcades à jour, ornées de sculptures, soutenant une voûte en arêtes ; au vestibule, une voûte en berceau ornée de caissons, de rosaces et d’arabesques à la clef ; au-dessus, un étage d’ordre ionique avec colonnes ornées de canelures à demi engagées.
MONTBRON (MONS BERULIPHI)
- Ép. celtique. Deux pierres brutes vertcales, au lieu appelé Peiro Lato (pierre large), d’une hauteur de 2 m. 55 c, pourraient être regardées comme deux menhirs. — Un vase (epichysis) en terre commune (C. B.).
- Ép. romaine. Sur un plateau, près du village de Lavaud et à trois kilomètres de Montbron, un vaste terrain de forme carrée recouvrant plusieurs substruclions antiques ; nombreux débris de tuiles à rebords, cassons de poterie ; une grande quantité de petites pierres cubiques provenant de mosaïques. Une villa appelée Etampa aurait, selon la tradition, existé sur cette colline.
- Ép. moyen âge. Église de Saint-Maurice, aujourd’hui paroissiale, ayant fait partie d’un prieuré (fin du XIIe s.) : plan en croix latine ; nef très allongée. Longueur, 17 m. 72 c ; largeur, 8 m. 80 c. Voûte en berceau à cintre brisé ; coupole centrale séparée de la nef par un arc doubleau en plein cintre, appuyée sur quatre piliers massifs ; passage entre ces piliers et les murs latéraux conduisant dans le chœur ; abside circulaire à l’intérieur et a sept pans en arcades plein cintre à l’extérieur, enveloppés de demi-colonnes ; absidiole centrale plus large que les autres ; quatre de ces arcades sont en cintre légèrement brisé ; portail à cinq voussures retombant sur des colonnes engagées, la première voussure découpée en festons. Longueur des transepts, 20 m. 50 c ; largeur, 6 m. 20 c. ; longueur du sanctuaire, Il m. 47 c. Contreforts droits et peu saillants ; appareil moyen 1res régulier. Quatre tombeaux et trois inscriptions tumulaires bien conservées décorent le mur extérieur du côté du midi. Les deux premiers tombeaux, à partir du point d’intersection de la nef avec le transept, présentent deux arcades engagées dans le mur et séparées par un pilier couronné d’un chapiteau roman à têtes humaines. Le fond de chaque arcade est orné dans sa partie inférieure de six petites arcatures, reposant sur des colonnettes peu saillantes, d’une hauteur de 0 m. 30 c. Entre ces colonnetles se trouve placée sur deux lignes passant d’une arcade dans l’autre l’inscription tumulaire de Audoin Borrel, ou Borreau, et de sa famille : † : HIC REQIESCVNT (sic) : AVDOINVS : BORRELLI : ET : PHILIPPA : VXOR SVA i ROBBERTVS : HELIAS BERTRANDVS : AVDOINVS : ALDEBERTVS : PETRONILLA : ET IOHANNA : QVE OBIIT : ANNO DOMINI M°CC°XL : Au-dessus des six petites arcatures de la deuxième arcade on lit l’inscription tumulaire de Jeanne de Monlbron : † CHRISTE : TVO :.MANNA : PASQVATVR : DOMNA :IOHANNA : CVRANS : HOC LEGERE : DICAT DEVS : HVIC MISERERE  : Ces deux tombeaux se trouvent aujourd’hui renfermés dans la sacristie qui a été construite depuis peu d’années. Immédiatement après le mur de la sacristie, en se dirigeant du côté du portail de l’église, on rencontre un troisième tombeau placé sous une arcade en fort relief et légèrement ogivée : c’est celui de Robert de Montbron , IIIe du nom ; .mais dans l’état actuel il ne porte pas d’inscriplion. Le mort est représenté couché, la tète appuyée sur un coussin. Une partie du corps, les pieds et la tète sont très mutilés. A quelques mètres plus loin se présente le quatrième tombeau, qui est celui de Pierre-Robert Caille de La Motte et de ses enfants. Il est placé sous une arcade romane, dont le fond est occupé dans sa partie inférieure par six petites arcatures du même style, séparées par des colonnettes présentant une faible saillie. L’inscription suivante, gravée sur deux lignes, est placée dans l’espace compris entre ces colonnettes  : HIC REQVIESCVNT PETRVS ROBBERTI CALLA DE LA MOTTA ET FILII EIVS PETRVS CALLA ET GERALDVS ROBBERTI REQIESCANT (sic) IN PACE. Les sculptures de ce tombeau et des deux premiers, en roman du XIIe siècle, sont parfaitement intactes (V. la description de ces tombeaux par M. de Rencogne dans le procès-verbal de la séance de la Société arch. et hist. de la Charente du 27 octobre 1863). La tradition veut que l’église de Montbron ait été bâtie par les Anglais, c’est-à-dire sous la domination des Anglais. Clocher aigu en bois sur une tour hexagone. Chapelle latérale du XVIe siècle. — Château de Montbron, de l’époque féodale. Il n’en reste que quelques fragments de murs en grand appareil el une motte féodale où des fouilles ont fait découvrir récemment, des traces d’incendie et un moulin à bras. — Autre motte féodale au lieu nommé les Tours de Manteresse, autrefois siège d’une seigneurie importante.
- Ép. de la renaissance. Château actuel de Montbron : vastes caves voûtées ; escalier en pierre dans une tour. — Château de Ferrière, à deux kilomètres du chef-lieu : construction élégante du XVIe siècle ; carré long flanqué de tourelles à toit aigu ; sur la porte un médaillon ou monogramme du Christ, el pour légende : NON ME DERELINQVAS VSQVEQVAQVE : LILIO ET ROSA : PVLCHRIOR. — Ancienne léproserie transformée en une chapelle de Sainte-Anne.
ORGEDEUIL (ORGODOLIUM)
- Ép. romaine- Vestiges de villas près du chef-lieu : fragments de murs en petit appareil noyé dans le ciment ; tuiles à rebords ; fragments de mosaïques.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Sainte-Eugénie, de l’époque carlovingienne par son sanctuaire carré en petit appareil régulier ; voûte en plein cintre sans arêtes retombant sur quatre pilastres ; petite abside circulaire voûtée en berceau lisse ; chœur plus élevé que la nef de 0 m. 75 c. Longueur du sanctuaire, 6 m. 80 c ; largeur, 3 m 76 c ; longueur en nef, 24 m. ; largeur, 6 m. 15 c —Une pierre tombale, formant le dessus de la porte du presbytère, porte l’inscription tumulaire d’un archiprêtre et le millésime MCC°X°VI° ; une autre, sans date, d’un chevalier nommé Gérard. — Près de l’église une petite fontaine, où l’on vient laver les enfants malades le jour de la fête de saint Marc. — Au village de Peyroux, situé sur une hauteur, restes d’une église consacrée à la Vierge : carré long de 25 m. et large de 8 m. ; fenêtres romanes (XIe s.). A côté un cimelière, où les corps étaient placés entre deux larges pierres. On a trouvé dans ces tombeaux quelques pots de terre couverts d’une pierre plate.
ROUZÈDE
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge : carré long. Longueur en nef, 17 m. 50 c ; largeur, 4 m. 64 c. Fenêtres plein cintre (XIe s.) ; un seul bas-côté long de 16 m. 54 c, large de 4 m. ; sanctuaire long de 7 m. 10c, large de 5 m. 17 c. Trois arcatures ogivées séparant le bas-côté de la nef et reposant sur des piliers carrés ; façade ayant au rez-de-chaussée un portail plein cintre à trois voussures et deux arcades latérales aussi plein cintre ; voûtes en lambris remplaçant les voûtes primitives ; modillons à têtes humaines à la frise.
SAINT-GERMAIN
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Germain (XIe s.) : plan en carré long fermé par une abside circulaire ; nef à trois travées de voûte dont une seule est conservée : elle est appuyée à un arc doubleau en plein cintre ; bas-côté duXIIle siècle ; voûtes d’arêtes ; piliers droits ou fortifiés d’une colonne engagée ; clocher roman à deux étages recouvert à plat. Longueur, 26 m ; largeur, 9 m. 15 c.
SAINT-SORNIN
- Ép. romaine. Au village des Michelauds, vestiges d’une voie antique de Limoges à Angoulême ; pavé formé de petits cailloux noyés dans le ciment. Dans les environs, débris de poterie et de tuiles à rebords.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Saturnin (XIe ou Xlle s.) : carré long de 18 m. 76 c ; large de 6 m. 20 c ; portail plein cintre ; fenêtres de même à la nef. Cette église, souvent remaniée, ne conserve du style primitif que le premier étage du clocher, où se trouvent de petites arcades aveugles à cintre brisé. Voûtes détruites.
SOUFFRIGNAC
- Ép. moyen âge. Petite église paroissiale en carré long avec une voûte a cintre brisé d’une seule travée ; appareil irrégulier (XIIIe s.). Longueur, 19 m. 16 c ; largeur, 7 m. 25 c. Cuve baptismale ornementée ; encensoir gothique en cuivre orné de bas-reliefs (style byzantin).
VOUTHON
- Ép. moyen âge. Église d’une ancienne commanderie du Temple (XIIe s.) : plan en carré long. Longueur, 20 m. 08 c ; largeur, 6 m. Voûte en berceau brisé avec des arcs doubleaux de même ; portail à quatre voussures avec quatre colonnes pattées ; contreforts en tailloirs. — Au village de La Chaize, tour féodale carrée du Xe siècle. Hauteur, 20 m. ; épaisseur des murailles, 1 m. 15 c. Fenêtre en carré long, évasée en plein cintre à l’intérieur. Cette tour est située sur un rocher au-dessous duquel sont de vastes souterrains.

 CANTON DE ROUILLAC (Chef-lieu : ROUILLAC.)

ANVILLE
- Ép. moyen âge. Église à façade romane, surmontée d’un campanille (XIe s.). —Château qui relevait au XIVe siècle de la châtellenie de Marcillac et appartenait au siècle dernier à la famille de La Rochefoucauld. Il n’en reste qu’un pan de mur construit en blocage (H. M.).
AUGE
- Ép. moyen âge. Église de Saint-Médard ou de Sainte-Radégonde (XIIIe s) : plan en carré long ; voûte aujourd’hui en berceau ; fragments de piliers formés de trois colonnes engagées qui recevaient la retombée des voûtes primitives. Longueur d’environ 29 m. 67 c. largeur, 6 m. 35 c. Appareil moyen régulier ; crypte placée au milieu de la nef, formant un carré long, avec une voûte à cintre brisé d’arêtes. Au fond de cette crypte est un enfoncement appelé le Creux de Sainte-Radégonde, qu’on visitait autrefois par dévotion. Façade surmontée d’un campanille à trois ouvertures en cintre brisé. Débris d’une statue de sainte Radégonde foulant à ses pieds un monstre.
BIGNAC
- Ép. moyen âge. Château de Laumont : sur le plateau d’une colline élevée, restes d’une tour féodale du XVe siècle rasée au niveau du sol, sur lesquels est bâtie une maison moderne assez vulgaire.
GENAC
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre-ès-liens : plan en carré long. Une coupole placée à l’entrée fait supposer que l’église primitive (XII’ s.) en avait trois. Cette coupole ovale est posée sur de grands arcs à cintre brisé retombant sur des piliers carrés. Le reste de la voûte, en berceau plein cintre, devait former trois travées retombant sur des consoles. Une des consoles a pour sculpture la Vierge en relief, le bandeau royal sur la tête soutenu par deux anges ; la main est posée sur la poitrine. Longueur, 28 m. 35 c ; largeur, 11 m. 30 c Jolis chapiteaux feuillages.
GOURVILLE
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de l’Assomption (XIIe siècle) : petit carré long de 34 m. 75 c, large de 7 m. 50 c. Elle a été plusieurs fois remaniée. Deux coupoles remplacées par une voûte à quatre compartiments sans membrures ; voûtes de l’abside avec membrures diagonales ; portail en cintre brisé ; fenêtres du clocher légèrement ogivées Écusson des seigneurs de Gourville sculpté à une clef pendante. — Fragments d’un château qui fut longtemps occupé pur les Anglais : tour ornée de mâchicoulis ; vestiges des douves de l’enceinte.
MARCILLAC-LANVILLE
- Ép. Moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame (XIIe s) : elle dépendait d’un prieuré conventuel fondé en 1150 (Hist. Pontif. et Com. Engolism.J. Elle avait d’abord trois coupoles à la nef, remplacées aujourd’hui par trois travées de. voûte divisées par des membrures diagonales. Autour de la grande coupole rayonnaient l’abside, le transept et la nef ; les grands arcs des coupoles retombant sur un pilastre augmenté d’une demi-colonne ; arcades latérales ogivées aux collatéraux de la nef à l’intérieur et à l’extérieur. Les transepts et l’abside furent couronnés de mâchicoulis au XVe siècle. Longueur totale, 48 m. 06 c ; longueur des transepts, 2 m. 15 c ; largeur, 8 m. 61 c ; longueur de la nef, 27 m. 70 c ; largeur des absidioles, 4 m. 50 c. Ce monument, qui a subi de graves altérations, menace ruine. Autour de l’église sont quelques tombes des religieux avec des inscriptions de diverses époques. — Château de Marcillac, bâti vers 866 par Vulgrin Ier, comte d’Angoulême. Il ne reste que les fondements des murs en blocs irréguliers et une large motte féodale (Chron. Ademari Cabanensis).
MAREUIL
- Ép. moyen âge. Petite église paroissiale de l’Assomption : plan en carré long terminé par une abside circulaire ; remaniements du XIe au XIIIe siècle ; nef à berceau lisse en plein cintre ; un arc doubleau à cintre brisé séparant le chœur de la nef, retombant sur des colonnes engagées ; portail à cintre légèrement brisé, orné de quatre voussures, retombant sur des colonnettes ; archivoltes à rubans perlés et entrelacés ; sanctuaire à quatre compartiments de voûte sans membrures. Longueur, 25 m. 33 c ; largeur, 5 m. 47 c.
PLAIZAC
- Ép. romaine. On a reconnu près du chef-lieu les fragments d’un pavé antique qui appartiendrait à une voie romaine de Limoges à Saintes, passant près du camp de Sainte-Sévère.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale (XIe s.) : plan en carré long ; chœur carré avec une voûte en berceau lisse, séparé de la voûte de la nef par un arc doubleau cintré appuyé sur des piliers carrés ; fenêtres plein cintre., hautes de 1 m. 75 c, larges de 0 m. 39 c ; portail à quatre voussures plein cintre décorées d’ornements géométriques ; arceaux à cintre légèrement brisé aux collatéraux de la nef.
ROUILLAC
- Ép. Romaine : Monnaies des Antonins trouvées au lieu appelé le Temple. Près de là, un cimetière gallo-romain où l’on a trouvé des débris d’armes, des fragments de vases funéraires. — Vestiges de la voie romaine de Limoges à Saintes indiqués par M. Michon.
- Ép. moyen âge. Fragments de murailles d’une habitation des Templiers. - Église paroissiale de Saint-Pierre-ès-liens, en forme de croix latine (XIe s.) : abside, absidioles et nef voûtées en plein cintre ; coupole centrale appuyée sur des .arcs doubleaux en plein cintre ; pilastres carrés et très saillants ; clocher octogone avec des arcades aveugles en plein cintre ; fenêtre gothique à l’ouest avec des meneaux (XVe s.). Longueur de la nef, 20 m. ; largeur, 5 m. 40 c ; longueur du transept, 22 m. 70 c ; largeur, 5 m. ; longueur de l’abside, 7 m. ; largeur, 6 m.
SAINT-CYBARDEAUX
- Ép. romaine. On a reconnu près du chef-lieu des fragments de pavé de la voie romaine de Limoges à Saintes.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Cybard (Xe s.) : elle a subi plusieurs remaniements successifs. Le plan primitif dut être un carré long ; une coupole reposait sur de grands arcs plein cintre. Le clocher en petit appareil, comme la coupole, a des arcades aveugles en plein cintre. L’abside, voûtée en berceau lisse en plein cintre, est un peu inclinée vers le nord. La nef, élargie au XVe siècle, a deux travées de voûte à quatre compartiments dont les membrures arrondies retombent sur des consoles. Le bas-côté, qui est de la même époque, a le même système de voûtes. Sur un des côtés de la nef sont des modillons d’un travail grossier. L’un d’eux représente un homme barbu appuyé sur la hanche ; un autre, une femme nue la tête en bas ; un troisième, un homme rongeant un os.
SONNEVILLE
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre-ès-liens, qui a été souvent remaniée : plan en carré long à appareil moyen et à grand appareil. Longueur, 23 mètres ; largeur, 6 m. 66 c. Contreforts très saillants ; voûtes à cintre brisé, divisées en trois travées par des arcs doubleaux plein cintre appuyés sur des piliers, dont deux sont carrés et les deux autres augmentés d’une colonne engagée ; rétable en pierre avec des colonnes corinthiennes.

 CANTON DE SAINT-AMANT-DE-BOIXE ( Chef-lieu : SAINT-AMANT-DE-BOIXE.)

AMBÉRAC
- Ép. romaine. Débris d’une construction antique située au lieu nommé la Tour des Fades (Tour des Fées) : fragments de murs en petit appareil avec des rangs de briques en cordons, d’où partait une galerie à voûte cintrée aussi en petit appareil. = Ép. moyen âge. Église paroissiale de l’Invention-de-Sainl-Étienne (XI« s.) : plan en carré long. Longueur d’environ 24 m. 10 c ; largeur, 6 m. 55 c. Voûtes détruites, mais indiquées par quelques pierres saillantes à la corniche ; abside à pans coupés voûtée en berceau lisse plein, cintre, séparée de la-nef par un arc doubleau cintré ; piliers carrés en grand appareil ; portail en plein cintre sans ornements. Au sommet de la façade est un petit bas-relief représentant Jésus au berceau.
ANAIS
- Ép. romaine. On trouve à l’ouest du chef-lieu quelques traces de la voie romaine de Saintes à Limoges. — Fragments d’une construction qui dut être une villa. On y découvrit, en 1811, une statue en pierre fine représentant Jupiter tenant la foudre de la main droite appuyée sur la tête de l’aigle.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre-ès-liens, qui n’a d’intérêt que par un fragment d’une abside du XIe siècle : voûte en berceau lisse en plein cintre ; petit appareil régulier. Longueur approximative, 27 m. 20 c ; largeur, 6 m. 10 c.
MARSAC
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Gervais et de Saint-Protais : plan rectangulaire. Longueur, 26 mètres ; largeur, 7 m. Une coupole au centre ; grands arcs légèrement ogives ; piliers de colonnes groupées ; chapiteaux d’un bon travail ; portail à quatre voussures et archivolte étoilée ; chapiteaux nus (XIIe s.) ; sanctuaire du XVe siècle ; voûtes à plusieurs diagonales. — Vestiges assez apparents du fossé ou retranchement appelé le Fossé au Comte, ayant servi de défense contre les Normands.
MONTIGNAC
- Ép. romaine. Voie antique de Limoges à Saintes, traversant la Charente sur un pont dont, il restait quelques vestiges il y a peu d’années.
- Ép. moyen âge. Église de Saint-Étienne, en ruines. Le plan était une croix latine. On peut croire par ce qui reste qu’elle fut construite au Xe siècle ; il en est fait mention au XIe siècle, dans le cartulaire de l’abbaye de Saint-Amant-de-Boixe. — Château qui eut une grande importance dans les temps féodaux, bâti de 991 à 1028 par Guillaume Taillefer III, comte d’Angoulême, ou, selon d’autres, par Vulgrin Taillefer II, de 1120 à-1140 (Hist. Pontif. et Com. Engolism. ; Corlieu : Recueil en forme d’histoire). Fragment du donjon carré, de 11 m. 50 c. sur 13 m. 50 c. ; épaisseur des murs, 2 m. 52 c ; contreforts construits en grison, saillants de 0 m. 25 c ; salle voûtée en plein cintre éclairée par une fenêtre haute de 1 m. 66 c, large de 0 m. 32 c. Remparts soutenant les terrasses : carré long de 11 m. 50 c. sur 73 m. 40 c ; épaisseur de ces murs, construits en grand appareil, 2m. 50 c. Ce château fut assiégé et pris par Vulgiïn II, comte d’Angoulême, dans le XIIe siècle. On croit qu’il le fit rebâtir (Hist. Pontif. et Com. Engolism.).
VARS (VARNUM)
- Ép. moyen âge. On croit que celte localité, possédée de temps immémorial par les évêques d’Angoulême, avait fail partie du domaine impérial. — Armoiries de plusieurs évêques sculptées sur la façade d’anciennes maisons. — Calice antique avec son bain ; un autre en verre. — Vase en faïence verte, façon de Bernard de Palissy (C.B.). — Tombeau d’une époque incertaine découvert en 1541, renfermant un coffre en plomb garni de quatre bandes de fer, et sur les ossements une lame d’or portant une inscription en lettres grecques qui occupa beaucoup les savants de l’époque ; elle fut donnée à Louise de Savoie, mère de François 1er, alors duchesse d’Angoulême (Discours non plus mélancoliques que divers des choses mesmement qui appartiennent à nostre France, p. 90 ; Poitiers, 1551). — L’église paroissiale de Saint-Denis paraît être du XVIe siècle ; elle n’a rien de remarquable.
VILLEJOUBERT
- Ép. moyen âge. Église en ruines, consacrée en 1074 par Adémar, évêque d’Angoulême : plan en croix latine avec une abside circulaire à cinq pans, ornée à l’extérieur d’arcades en plein cintre. Autant qu’on peut en juger par quelques fragments, la longueur était de 30 m. et la largeur de 9 m. 10 c. — Vestiges du château d’Anzone détruit au XIe siècle : enceinte circulaire de 100 mètres de diamètre ; fossés dont les côtés ont une élévation d’environ 20 m. ; quelques soubassements de murailles de 2 m. 75 c. d’épaisseur construits en blocs informes.
SAINT-AMANT-DE-BOIXE ( SANCTUS AMANTIUS DE BUXIA)
- Ép. celtique. On trouve plusieurs tumulus dans la forêt voisine du chef-lieu ; l’un d’eux se compose d’une pierre de 1 m. d’épaisseur, large de 2 m., qui recouvre un tombeau ; elle s’appuie sur d’autres pierres verticales comme un dolmen. La surface présente un lituus sculpté en relief.
- Ép. romaine. Une lête d’aigle en bronze, trouvée au lieu appelé le Plantier des Chaumelles, où aurait existé, selon une tradition, une ville ou villa nommée Olippe ; quelques substructions en petit appareil semblent indiquer l’emplacement d’une villa ; quelques monnaies impériales ont été trouvées dans le même lieu.
- Ép. moyen âge. Grande et magnifique église abbatiale de Saint-Amant, terminée en 1170 : style roman fleuri ; plan en croix latine ; nef à voûtes en plein cintre avec deux bas-côtés. Longueur d’environ 22 m. 75 c ; largeur, 10 m. Coupole a six nervures. Façade de 18 m. do développement partagée horizontalement en un rez-de-chaussée et deux étages, et verticalement en trois séries. Au rez-de-chaussée, trois arcades plein cintre ; portail au milieu orné de cinq voussures ; sous l’arcade plein cintre de gauche est un tombeau sculpté en losanges (tombeau de saint Amant ?) ; fenêtre centrale avec voussures ornées de dents de scie, surmontée d’une archivolte double retombant sur des colonneltes ; au deuxième étage, deux grandes arcades aveugles de 8 m. 55 c. en diamètre. La partie la plus remarquable et la plus riche d’ornementation est le transept du côté du nord : au rez-de-chaussée, trois arcades plein cintre ; sous la première est une porte ornée de voussures chargées de quadrupèdes, d’oiseaux et d’enroulements feuillagés d’une exquise délicatesse ; trois statues représentant les apôtres au tympan de la deuxième arcade ; même nombre de statues à la troisième ; au-dessus, trois autres arcades recouvrant trois saints, dont l’un est saint Amant ; une chasse au cerf à la frise du rez-de-chaussée. Le plan primitif portait une abside principale autour de laquelle rayonnaient cinq petites absides ; celles du nord existent encore. Au XVe siècle, les autres furent remplacées par un chevet de trois travées ogivales percées de fenêtres à meneaux. La coupole porte, au-dessus des grands arcs, un étage octogone dont les collatéraux sont décorés de douze arcades retombant sur vingt-quatre colonnes. Cette église n’offre point de traces de badigeon ; quoique classée comme monument historique , elle n’a reçu jusqu’à ce jour aucune subvention et ne sera bientôt plus qu’une ruine. Magnifique crypte antérieure à l’église : carré long de 8 m. 50 c. sur 5 m. 30 c, voûtée en ogive avec des membrures qui la divisent en quatre compartiments à cintre brisé et ornés dans tous les sens de fresques richement colorées. Il reste encore quelques parties de l’abbaye voûtées en ogive au rez-de-chaussée et au premier étage ; quelques fragments des cloîtres avec des voûtes ogivales à arêtes du XVe siècle. — Église appelée la Macarine, consacrée en 1070 et située dans la forêt (Hist. Pontif, et Com. Engolism.J. Fragments de murs à arcades latérales plein cintre, d’une abside à trois pans. Longueur approximative, 22 m. 40 c ; largeur, 7 m. 10 c. (H. M.)

 CANTON DE VILLEBOIS-LA-VALLETTE (Chef-lieu : VILLEBOIS-LA-VALLETTE.)

CHAVENAT
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Cybard, du XIe siècle : plan primitif en croix latine dont le transept nord a été détruit ; l’autre sert de sacristie ; il est voûté en berceau cintré. Façade ornée de modillons symboliques grossièrement sculptés. Clocher posé sur une voûte en berceau qui a remplacé une coupole, comme l’indiquent les piliers carrés. Longueur d’environ 22 m. 70 c ; largeur, 4 m. 70 c.
CHARMANT
- Ép. romaine. Charmant serait, selon quelques-uns, le Sarum de la carte de Peutinger. Vestiges de la voie antique de Vesunna (Périgueux) à Mediolanum Xantononum (Saintes). Non loin de la voie, sur une hauteur, près du village de Vesnes, se trouvent quelques vestiges d’une station.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame : plan en croix latine. Longueur totale, 34 m. ; longueur en nef, 24 m. 50 c. ; largeur, 6 m. 80 c. ; longueur des transepts, 18 m. 80 c ; largeur, 3 m. 75 c. Jolie abside circulaire décorée d’arcatures retombant sur des colonnettes engagées ( XIIe s.) ; voûtes modernes et divisées en travées ; clocher récemment reconstruit, posé sur une coupole primitive soutenue par des arcs doubleaux en cintre légèrement brisé, appuyés sur des colonnes groupées. — Ruines d’une maison des Templiers située près de l’église.
ÉDON
- Ép. celtique. Au milieu d’un bois situé près de la route d’Angoulême à Périgueux, large table d’un dolmen reposant sur les supports renversés. Longueur, 6 m. 25 c. ; largeur, 3 m. 25 c.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge, composée d’une petite abside, d’une nef avec un bas-côté, et d’une coupole ; voûtes en berceau lisse ; contreforts droits et peu saillants ; portail à voussures nues en cintre brisé du Xlle siècle ; griffons et monstres de formes variées dans les enroulements des chapiteaux. Longueur de la nef, 13 m. 50 c ; largeur, 11 m. ; longueur du bas-côté, 13 m. 50 c ; diamètre de l’abside , 9 m. 50 c.
- Ép. moderne. Château de La Rochebeaucourt, propriété de M. le comte de Béarn, sénateur (slyle de la renaissance).
GARDE
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de l’Assomption (style.roman du XIe siècle). Le plan primitif était un carré long de 18 m. 15 c. et large de 6 m. 85 c ; on y a ajouté un bas-côté ogival de 6 m. 15 c. Largeur de la nef, 8 m. 85 c. Les parties primitives sont le clocher carré, composé de trois étages et d’une flèche en pierre de forme pyramidale : au premier étage, trois arcades plein cintre ; au deuxième, deux arcades ; au troisième, une seule arcade divisée en deux par une colonne cylindrique. Contreforts droits et très saillants aux bas-côtés (XVe s.).
GURAT
- Ép. romaine. Voie antique de Périgueux à Saintes passant au nord du chef-lieu.
- Ép. moyen âge. Église de-Saint-Georges, percée dans le flanc d’une colline au-dessus de là rivière de Lizonne : voûtes horizontales appuyées sur trois piliers. Longueur, 11 m. 90 c. ; largeur, 10 m. Ce monument est des premiers siècles du Christianisme.— Église paroissiale de l’Assomption (Xe s.) : contreforts nus, seule décoration de la façade ; abside circulaire de 4 m. 40 c. en diamètre, voûtée en berceau cintré. Longueur en nef, 19 m. 90 c ; largeur, 6 m. 60 c.
RONSENAC
- Ép. moyen âge. Ancienne église d’un prieuré, aujourd’hui église paroissiale sous le vocable de saint Jean-Baptiste, en partie détruite : nef à deux bas-côtés ; chapiteaux feuillages et animaux symboliques sur les chapiteaux des piliers de colonnes groupées ; portail du XIIe siècle, orné de plusieurs voussures retombant sur des colonnes à chapiteaux artistement fouillés. Longueur totale, 25 m. 50 c ; largeur de la nef et des bas-côtés, 12 m. 60 c ; largeur en nef, 6 in. 10 c. Six piliers sur les côtés de la nef, en saillie de 2 m. 25 c.
ROUGNAC
- Ép. moyen âge. Église paroissiale deSaint-Pierre-ès-liens, bâtie sur une crypte dans toute sa longueur : plan en carré long de 25 m. et large de 6 m. 75 c. Le style plein cintre pur et l’absence d’ornements indiquent une construction du Xe siècle. Les voûtes en berceau coupé par des arêtes à cintre brisé paraissent modernes.
SAINT-CYBARD-LE-PEYRAT
- Ép. moyen âge. Ruines de l’église d’un ancien prieuré : chapiteaux romans et soubassements de colonnes dispersés dans le voisinage. La pierre de fondation, trouvée en 1849, porie une croix latine au milieu et aux quatre côtés cetle inscription : HVNC PRIMVM POSVIT LAPIDEM GVILELMVS ANTISTES IN NOMINE SANCTE TRINITATIS ET INDIVIDVE VNITATIS … ANNO MLXV : ET POSVIT HIC FVLCHERIVM GRAMMATICVM EX EDE NVTRITVM : CATONEM : COGNOMENTO Le prélat dont il est ici question est Guillaume de Montbron, évêque de Périgueux (V. Rerum Engolism. scriptores ; 1er fascicule, p. 38, publié par M. E. Castaigne).
SERS (SERSIA)
- Ép. celtique. Dolmen appelé par les habitants du pays le Roc qui danse. Il parait avoir été composé primitivement de deux pierres superposées ; il ne reste plus que celle de dessous, qui est en silex rouge.
- Ép. romaine. Sers serait, selon quelques opinions, le Sarum de la table théodosienne, placé sur la voie de Périgueux à Saintes ; mais la direction connue de cetle route est trop éloignée de cette localité. Sers serait plutôt sur la voie nommée la Chaussée, qui, se détachant de la voie de Poitiers à Angoulême, coupait celle d’Angoulême à Saintes pour se diriger vers Pérïgueux. Le tracé de la Chaussée se trouve sur un assez long parcours du canton d’Angoulême, mais il est difficile d’en trouver des vestiges au sud de Sers. — Substructions antiques situées au hameau de Jean-de-Sers, formant hémicycle de 30 m. de diamètre ; deux murs parallèles, l’un de 20 m. en longueur, l’autre de 16 m. — Un peu plus loin se trouve la base d’une tour ronde de 15 m. en diamètre ; un pavé en béton et un fragment de marbre. On y a découvert, à diverses époques, des monnaies romaines et des tombeaux en pierre.
- Ép. moyen âge. A peu de distance de Sers, pan de mur, seul reste de l’ermitage de Belleveau, en partie taillé dans le roc et indiqué sous le nom de chapelle de Belleveau dans la carte de Cassini. — Église paroissiale de Saint-Pierre-ès-liens : plan en carré long avec une abside semi-circulaire, dont les arcades plein cintre et le portail peuvent être du XIe siècle. Longueur totale, 27 m. 60 c ; largeur, 7 m. 25 c, Voûte divisée par des membrures diagonales retombant sur des piliers carrés renforcés d’une colonne demi engagée.
- Ép. de la renaissance. Château du XV siècle, situé à Nanteuil-de-Sers : magnifique salle voûtée en ogive, longue de 27 m., large de 6 m. 40 c ; trois travées de voûte séparées par des arcs doubleaux ; porte d’entrée flanquée de deux tours rondes en petit appareil. — Une tour carrée située au village des Poyaux, seul reste d’un château construit en 1520. — Tour d’un autre château situé entre Sers et Dignac.
TORSAC
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Aignan : plan en croix latine avec une voûte du XVe siècle peinte en fresque ; nef voûtée en cintre brisé, dont les travées retombaient sur des colonnes aux trois quarts engagées, longue d’environ 27 m., large de 9 m. 65 c ; porlail orné de trois voussures ; chapelle latérale avec absidiole dans un transept ; clocher octogone placé sur une coupole avec des arcades plein cintre retombant sur des piliers carrés (XIIe s.) et des archivoltes. On voyait dans celte église, il y a peu d’années, une statue de saint Jean-Baptiste, d’un assez beau travail, et une statuette en pierre représentant le Père. Éternel, couronné de la tiare. — Quelques restes d’un château féodal.
VILLEBOIS-LA-VALLETTE
- Ép. celtique. Un dolmen situé près du village de Bernac : pierre horizontale de roche siliceuse rougeâtre. On a découvert sous ce monument des fragments de poterie très fine mêlés à des ossements, plusieurs haches celtiques en bronze, une autre en silex blanc et une plus petite en silex vert (C. B.).
- Ép. moyen âge. Chapelle basse de l’ancien château (XIe s. ) : une seule nef, longue de 16 m. 12 c, large de 5 m. 18 c, divisée en deux parties, l’une formant église portique, l’autre intérieure ; deux demi-colonnes à l’entrée ; voûtes en blocage irrégulier avec des arêtes ; murs en appareil moyen et quelques parties en petit appareil (H. M.). — Église paroissiale de Saint-Augustin (XIIIe s.) ; plan en croix latine ; portail, dont le cintre ogive retombe sur des colonnes en dehors du pied droit ; voûtes détruites. Quelques modillons employés à la façade dénotent une époque plus ancienne. Longueur en œuvre, 89 m. 87 c ; largeur de la nef, 6 m. 40 c ; longueur du transept sud, 4 m. 62 c ; largeur, 6 m. 02 c ; longueur du transept nord , 4 m. 72 c ; largeur, 6 m. 03 c ; longueur du sanctuaire ; 7. m. 20 c. — A Chaumont, situé à quatre kilomèlres du chef-lieu, on remarque une motte féodale.
- Ép. de la renaissance. Vase magnifique avec ornements en relief, attribué à Bernard de Palissy (C. B.). — Château féodal de Villebois, n’offrant plus qu’une vaste enceinte carrée garnie de bastions. Le maréchal de.Navaille fit construire sur le même emplacement le château actuel. Louis XIII érigea Villebois en duché-pairie en 1622 ; il logea dans le château en revenant de chercher à Bordeaux l’Infante d’Espagne.
VOUZAN (VOSENNIUM)
- Ép. celtique. Un dolmen à peu de distance du village des Deffends. — Au village des Pendants, des silos creusés dans le calcaire, divisés en trois compartiments ; un pilier soutient une des voûtes. On y descend par un puits ouvert au levant. Diamètre de chaque compartiment variant de 1 m. 17 c. à 1 m. 30 c ; ouverture de 0 m. 45 c. On y a trouvé des fragments de poterie rouge qui sont conservés (C. B)
- Ép. romaine. Quelques vestiges de la voie qui passait à Sers, appelée la Chaussée ; débris de tuiles à rebords.

[1Ce travail a valu à son auteur une mention très honorable et une médaille d’argent à la distribution solennelle des récompenses accordées, le 25 novembre 1861, aux sociétés savantes, à la suite du concours de 1860

[2pour situer cette information, on se rappellera que la photographie a été inventée entre 1824 et 1829

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