Histoire Passion - Saintonge Aunis Angoumois

Accueil > Hommes et femmes de notre histoire > Historiens, écrivains et poètes locaux > Biographie des poètes nés dans le département de la Charente

Biographie des poètes nés dans le département de la Charente

jeudi 15 avril 2010, par Pierre, 1476 visites.

Les goûts littéraires sont comme les styles littéraires : ils varient au fil du temps. Nos critères d’appréciation ne seraient probablement pas ceux d’Eusèbe Castaigne, en 1829, mais son inventaire ne manque pas d’intérêt.

Source : Lyre d’Amour, suivie d’une Biographie des poètes nés dans le département de la Charente - Eusèbe Castaigne - Angoulême - 1829 - BNF Gallica

 BARBEZIEUX (Richard de)

troubadour de Saintonge, naquit probablement dans la ville dont il porte le nom, et mourut vers la fin du 14e siècle. Pétrarque en a imité quelques chansons.

 CHATEAUBRUN (Jean-Baptiste-Vivien de)

membre de l’Académie française, né à Angouleme en 1686, et mort à Paris en 1775. Il y a dans les Troyennes, tragédie imitée d’Euripide et de Sénèque, des situations attachantes et de ces mouvemens attendrissans que l’on admire dans le poète grec. Châteaubrun fut moins heureux dans Philoctète, sujet tiré de Sophocle et traduit depuis par Laharpe d’une manière un peu servile. Deux autres tragédies, Astyanax et Mahomet II, ne valent pas la peine d’être mentionnées.

 DELAUNAY (Louis)

naquit à Confolens en 1734. Il fut d’abord jésuite, puis médecin, enfin poète. C’est en cette dernière qualité qu’il se rendit dans la capitale en 1769, et présenta à la Comédie italienne la Rosière de Salency, opéra-comique. La musique, composée à Avignon, fut trouvée détestable à Paris, et les acteurs, les journalistes et le public ne voulurent couronner que la Rosière de Favart. Ceci occasionna entre les deux auteurs une discussion polémique, dont le ridicule tomba sur la tête de Delaunay.

 FAVEREAU (Jacques)

né à Cognac en 1590, mort à Paris en 1638, conseiller à la Cour des Aides. Ses vers, assez bons pour le temps où ils furent composés , sont : la France consolée, la Prise de La Rochelle, épître à Louis XIII, etc. Ce fut lui qui donna l’idée des Tableaux du Temple des Muses, et il voulait placer sous chacun d’eux un sonnet explicatif. Voici celui qui devait se trouver sous le tableau de Protée :

Qui voudra voir Protée et sa diversité,
Qu’il vienne voir ici comme, plein de finesse,
Un enfant dans ses rets enlace ma jeunesse,
Pendant qu’elle s’endort dedans l’oisiveté.
Il verra que mon coeur, se trouvant garotté,
Pratique pour s’enfuir mille tours de souplesse ;
Et, cuidant s’échapper du lien qui le presse,
Me fait à tout moment changer de qualité.

Ores, comme un lion de courroux je m’altère ;
Ores, comme un sanglier je deviens solitaire ;
Ores, conflict en pleurs, je parais un torrent.

Mais l’importun amour pour cela ne s’arrête :
Ains d’un nœud plus étroit, toujours, toujours serrant,
Me contraint de chanter et d’être son poète.

C’est à l’imitation de Favereau que Benserade composa dans la suite ses Métamorphoses d’Ovide mises en rondeaux.

 FRANÇOIS Ier

comte d’Angoulême et roi de France, naquit à Cognac le 12 septembre 1494. Sa plus grande gloire en poésie est d’avoir protégé les poètes. On cite avec plaisir son dizain adressé à la duchesse d’Étampes :

Est-il point vrai, ou si je l’ai songé,
Qu’il m’est besoin m’éloigner et distraire
De votre amour et en prendre congé ?
Las ! je le veux, et si ne puis le faire.
Que dis-je veux ? c’est du tout le contraire :
Faire le puis, et ne puis le vouloir ;
Car vous avez là réduit mon vouloir :
Que plus tâchez ma liberté me rendre,
Plus empêchez que ne la puisse avoir,
En commandant ce que voulez défendre.

On a aussi conservé le quatrain qu’il improvisa chez madame de Boissy, qui lui montrait un portefeuille où elle avait dessiné plusieurs portraits de femmes célèbres. Le roi écrivit au-dessous de celui d’Agnès Sorel :

Plus de louange et d’honneur tu mérite,
La cause étant de France recouvrer,
Que ce que peut dedans un cloître ouvrer
Close nonnain ou bien dévot hermite.

François Ier mourut à Rambouillet, le 31 mars 1547, des longues suites d’une maladie alors incurable que lui donna une de ses maîtresses, la belle Ferronnière. Le mari de cette courtisane, furieux de se voir outragé par son roi, court s’infecter dans un lieu de débauche, et fait porter par sa femme sa funeste vengeance à son puissant rival. Cette aventure, racontée par une foule d’historiens, est décrite dans le poème de la Panhypocrisiade avec toute la force de talent, dont son auteur, M. Népomucène Lemercier, de l’Académie française, nous a donné tant de preuves. Nous sommes certain de faire plaisir à nos lecteurs, en leur transcrivant le discours que Syphilite, déesse immonde, adresse à la belle Ferronnière :

Beauté, si fière encor de tes brillans attraits,
Sens-tu mes doigts de plomb s’imprimer sur tes traits ?
Sens-tu se dépouiller l’or de ta chevelure ?
Pleure de ton beau cou la flottante parure !
Pleure tes lys tombés au printemps de tes jours !
Ton jeune âge se ride et fait fuir les amours.
Des plaisirs criminels fatale corruptrice,
Reconnais-moi ; mon fiel en tes veines se glisse.
Tu n’oseras pourtant de ton sein attristé,
Confuse, repousser un amant redouté ;
Et perdus l’un par l’autre, et punis de vos crimes,
Tous deux vous périrez, mes illustres victimes.
Pleure ! tu vas mourir ; et lui, vers le tombeau
Courbant son corps, hélas ! triste et honteux fardeau,
Long-temps plein de langueur, penchera sur son trône
Un front pesant et las du poids de sa couronne ;
Et lui-même abhorrant l’opprobre de son sort,
Pour le salut de tous implorera sa mort.
(Chant XIIIe)

 JAVREZAC (N. de)

fut un de ces auteurs oubliés qui firent un peu de bruit dans ces temps où tout le monde littéraire se bouleversait pour le ridicule amour-propre de deux écrivains. Celui-ci se lança dans la grande querelle de Balzac avec le père Goulu [1] Il était natif de Cognac. Sorti tout-à-coup de sa patrie, où il exerçait la profession d’avocat, il publia dans la capitale, sous le nom d’Aristarque à Nicandre, son livre contre Phyllarque (le P. Goulu), et Narcisse (Balzac), tout ensemble. Mal en advint au pauvre Cognaçais : on l’attaqua dans son lit avec l’épée et le pistolet. Il est vrai que, jeune et vaillant, il poursuivit son ennemi jusque dans la rue ; mais on en fit pas moins circuler un libelle intitulé la défaite du paladin Javrezac , où l’aventure était racontée d’une manière bien différente. Cet écrit dit qu’on le surprit endormi entre les bras de la femme de son hôte, - le jeudi onzième d’août 1628, à neuf heures du matin, et que l’on interrompit son sommeil par une salve de bastonnade, qui ne cessa que lorsqu’il plut à l’agresseur, vu que le paladin se résigna parfaitement à la Providence. La conclusion du libelle est que les amis de Phyllarque, « joints en ceci avec ceux du parti contraire, ont juré d’exterminer autant de Javrezacs qu’il s’en présentera, et de faire voir aux mauvais poètes, qu’outre le siècle d’or, le siècle d’airain et celui de fer, qui sont si célèbres dans les fables, il y a encore à venir un siècle de bois dont l’ancienne poésie n’a point parlé, et aux misères et calamités duquel ils auront beaucoup plus de part que les autres hommes. » On a prétendu que Balzac était l’auteur de ce pamphlet : il est toujours certain que, s’étant souvenu, sur son lit de mort, d’avoir offensé Javrezac, il l’envoya chercher pour avoir la joie de l’embrasser avant de mourir. Celui-ci en fut si touché, dit Moriscet, « que, sur l’heure, les yeux tout trempés de larmes, il fit un sonnet pour pleurer à jamais la perte de son ami. » C’est moins en honneur de ses vers qu’en mémoire de son aventure que Javrezac se trouve mentionné dans cette liste biographique.|
|

 MARGUERITE DE VALOIS

sœur de François Ier, reine de Navarre et protectrice de Marot, naquit à Angoulême le 11 avril 1492, et mourut à Ortez en Bigorre le 21 décembre 1549. Outre ses Nouvelles, d’un style souvent obscène, et qui peuvent donner une idée de l’honnêteté des mœurs qui régnait à la cour de François Ier et de Henri II, Marguerite composa des poésies où il y a de l’esprit et du naturel. Les vers suivans ont ce charme inexprimable des vers de Lafontaine :

Pour être un digne et bon chrétien,
Il faut à Christ être semblable ;
Il faut renoncer à tout bien,
A tout honneur qui est damnable,
A la dame belle et jolie,
A plaisir qui la chair émeut j
Laisser biens, honneur et amie :
Ne fait pas ce tout là qui veut.

Les biens aux pauvres faut donner
D’un cœur joyeux et volontaire ;
Faut les injures pardonner,
Et à ses ennemis bien faire ;
S’éjouir en mélancolie
Et tourment dont la chair s’émeut ;
Aimer la mort comme la vie :
Ne fait pas ce tout là qui veut.

Les œuvres poétiques de cette aïeule de Henri IV furent recueillies et imprimées en 1547 par Jean de la Haye, son valet de chambre, avec ce titre : les Marguerites de la Marguerite des princesses , très-illustre reine de Navarre.

 MONTALEMBERT (Marc-René de)

fondateur des forges de Ruelle, doyen des généraux et doyen de l’Académie des sciences, né à Angoulême le 16 juillet 1714, mort à Paris le 22 mars 1802. Il se délassait de ses immenses travaux sur les fortifications par la culture des lettres. Ses petites comédies de société, la Statue, la Bergère de qualité et la Bohé­mienne, ses contes en vers et ses chansons annoncent beaucoup d’enjouement dans l’imagination.

 NESMOND (Henri de)

archevêque de Toulouse, né en Angoumois, mourut en 1727. Il avait une grande réputation d’éloquence, et l’Académie française se l’associa en 1710, à la place du célèbre Fléchier. Un jour qu’il haranguait Louis XIV, la mémoire lui manqua : « Je suis bien aise, lui dit ce prince, que vous me donniez le temps de goûter les belles choses que vous me dites. » Ce prélat avait beaucoup de talent pour la poésie ; mais il aima mieux
donner à ses diocésains des leçons que des amusemens. On cite de lui ce couplet moral :

Iris, vous comprendrez un jour
Le tort que vous vous faites :
Le mépris suit de près l’amour
Qu’inspirent les coquettes.
Songez à vous faire estimer
Plus qu’à vous rendre aimable ;
Le faux honneur de tout charmer
Détruit le véritable.

 PÉRUSE (Jean de la )

né à Angouleme, y mourut encore jeune en 1555. Il composa Médée, tragédie qui « n’était pas trop décousue, dit Pasquier ; et toutefois, par malheur, elle ne fut pas accompagnée de la faveur qu’elle méritait. »

 SAINT-GELAIS (Octavien de)

évêque d’Angoulême, né à Cognac en 1466, fut un des meilleurs poètes de son temps. Il parut à la cour de Charles VIII et de Louis XII, moins en prélat qu’en chevalier galant ; et « la vieille galanterie, dit Paul Courier, est un mot de cour qui ne se peut honnêtement traduire. » Il ne faut donc point s’étonner, d’après son genre de vie, si la plupart des poésies de ce dameret mitré ne roulent que sur le plaisir : ses vers, autant que ses mœurs, prouvent son peu d’estime pour les femmes qu’il trompait :

Pour être loyal à sa dame,
Savez-vous ce qu’il en advient ?
De joyeux dolent on devient :
Car point n’est de loyale femme.

Ailleurs il s’écrie :

Bonnes gens, j’ai perdu ma dame :
Qui la trouvera, sur mon âme,
Car, bien qu’elle soit belle et bonne,
De très-grand cœur je la lui donne.

On voit par les vers suivans que l’amour lui causa quelques souffrances morales ou physiques :
De trop aimer c’est grand’folie,
Je le sais bien quant à ma part, etc.

Il avait été nommé en 1494 à l’évêché d’Angoulême par le pape Alexandre VI (horresco referens !) et ce n’est qu’en 1497 qu’il vint y résider. Il y vécut
d’une manière édifiante, et mourut en 1502, épuisé de ses anciennes débauches, a l’âge de 36 ans.

Il est le premier qui ait transporté dans notre langue les muses grecques et latines. Il mit en vers français plusieurs livres de l’Odyssée, toute l’Enéide, les Héroïdes et l’Art d’aimer d’Ovide. Il donna aussi la traduction de six comédies de Térence, et beaucoup d’ouvrages de sa façon : parmi ceux-ci se trouve le Vergier d’honneur, qu’il composa avec André de la Vigne ; c’est l’histoire en vers et en prose de la conquête de Naples par Charles VIII.

 SAINT-GELAIS (Melin de)

fils naturel du précédent, naquit à Angoulême en 1491, surpassa son père dans la poésie et fut surnommé l’Ovide français. Il avait un certain rapport avec le poète latin par la facilité du style. Imitateur de Marot, il aimait beaucoup à railler et donna lieu à cette façon de parler du temps : gare à la tenaille de Saint-Gelais. François Ier se plaisait souvent à jouer aux impromptus avec lui : ce prince faisait les premiers vers, et de suite Saint-Gelais achevait le sens et les rimes. Un jour le monarque, flattant de la main le cheval sur lequel il allait monter, s’écria :

Petit cheval, gentil cheval,
Doux à monter, doux à descendre.....

Le poète termina sur-le-champ le quatrain :

Bien plus petit que Bucéphal,
Tu portes plus grand qu’Alexandre.

Une autre fois il disait la messe à François Ier, dont il était l’aumônier ; ce prince l’aborda au moment où il prononçait son introïbo ad altare Dei, et lui dit à l’oreille :

L’autre jour, venant de l’école,
Je trouvai la dame Nicole,
Laquelle était de vert vêtue....

Le prêtre répondit aussitôt par cette gaillardise :

Ôte-moi du cou cette étole ;
Et, si soudain je ne l’accole,
J’aurai la gageure perdue.

Il s’était brouillé avec Ronsard, en estropiant, par une basse jalousie, des vers de celui-ci, dont il s’était chargé de faire la lecture à Henri II, qui avait désiré les entendre. Saint-Gelais se reconnut coupable, et les deux poètes se donnèrent le baiser de paix. Melin de Saint-Gelais mourut à Paris en 1558 : c’est à lui que nous devons le sonnet qu’il fit passer d’Italie en France. Ses œuvres sont composées d’élégies, d’épîtres, de rondeaux, de quatrains, de chansons, de sonnets, d’épigrammes, et de Sophonisbe, tragédie en prose, qui ne fut représentée qu’une seule fois après la mort de l’auteur.

 USSIEUX (Louis d’)

né à Angoulême en 1744, mort à Paris en 1805, fut nommé en 1797 membre du Conseil des Anciens. Sciences, politique, histoire , littérature, journaux et théâtre, il a tout cultivé. Il fit jouer, avec Imbert, Gabrielle de Passy, parodie de Gabrielle de Vergy, tragédie de du Belloy.

 VALLETRYE (N. de la)

vivait en 1602 : on le croit d’Angoulême. II a fait des épitaphes, des devises, des poèmes, les Amours, le Faux honneur des dames, l’Amour mercenaire et friponnier, et une pastorale en cinq actes, intitulée la Chasteté repentie.

 VILLIERS (Pierre de)

, d’abord jésuite, puis bénédictin, naquit à Cognac en 1648, et mourut à Paris le 14 octobre 1728. Outre plusieurs sermons assez estimés et quelques ouvrages de piété et de littérature, il a composé trois poèmes intitulés : l’Art de prêcher, L’ amitié et l’Education des rois dans leur enfance ; deux livres d’épîtres, des pièces diverses, etc. M. de Saint-Surin, notre honorable compatriote, rapporte, d’après Monchesnay, qu’un jour Boileau se leva tout-à-coup de son siège au récit que faisait l’abbé de Villiers d’une petite pièce de vers où s’était glissé le terme de mauvais vent : « Ah ! Monsieur, s’écria-t-il, voilà qui mettra en mauvaise odeur tout votre ouvrage. » Cet écrivain, que Boileau nommait le Matamore à cause de son air audacieux et de sa parole impérieuse, avait le bon esprit de faire peu de cas de ses vers, qui cependant ont le petit mérite de la correction.

Note. Plusieurs Angoumoisins ont cultivé la Poésie latine avec succès ; mais nous n’avons ici nommé que ceux qui ont écrit dans la langue nationale.
MM. les Poètes vivans ne se trouvent point non plus mentionnés dans cette Notice ; nous avons craint de blesser ou leur modestie ou leur amour-propre.


[1Jean-Louis Guez, sieur de Balzac, membre de l’Académie française, naquit à Angoulême en 1595. Ce fut lui qui, le premier, donna du nombre à notre prose, en faisant pour elle ce que Malherbe avait fait pour la poésie. Lassé des censures et des querelles que lui attirait son talent, il se retira en province, dans sa terre de Balzac, où il mourut le 18 février 1654. Il fut enterré à Angoulême dans l’hôpital de Notre-Dame-des-Anges, auquel il légua douze mille livres. Le sieur Moriscet, chanoine de cette ville, fit son oraison funêbre ; et un autre Moriscet, frère de celui-là, et avocat au présidial d’Angoulême fit imprimer un discours à la louange du défunt.

Jacques de la Mothe-Aigron et Paul Thomas, sieur de Girac, tous deux aussi d’Angoulême, défendirent Balzac, le premier contre les injures du père Goulu, et le second contre les sarcasmes de Costar.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document

Rechercher dans le site

Un conseil : Pour obtenir le meilleur résultat, mettez le mot ou les mots entre guillemets [exemple : "mot"]. Cette méthode vaut également pour tous les moteurs de recherche sur internet.