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Le théâtre gallo-romain des Bouchauds et Sermanicomagus, la ville disparue

jeudi 1er novembre 2007, par Pierre, 6961 visites.

En 1907, après avoir raconté l’histoire de la découverte du théâtre gallo-romain des Bouchauds en 1865 (voir ce récit), le Père Camille de La Croix tente de répondre à une vieille question : ce théâtre était-il situé à côté de la ville antique de Sermanicomagus ?

Son emplacement, mentionné sur les itinéraires antiques, reste toujours un mystère.

Source : Bulletins et mémoires de la Société Archéologique et Historique de la Charente - 1907-1908 - Série 7 Tome VIII

Carte de Peutinger, avec la ville de Sermanicomagus
Mais où pouvait-elle bien être ?


Autant l’emplacement de Cassinomagus à Chassenon (16) ne semble guère soulever de doutes, autant celui de Sermanicomagus, situé sur un itinéraire antique allant de Mediolanum-Saintes à Cassinomagus-Chassenon, à 13 lieues gauloises de cette dernière ville, reste aujourd’hui énigmatique.

A noter que certains auteurs, sans que j’en connaisse la raison, écrivent Germanicomagus. Sur la carte de Peutinger, on lit sans ambiguïté "Sermanicomagus")

 CHAPITRE IV.

LE THÉÂTRE DES BOUCHAUDS AURAIT-IL FAIT PARTIE D’UNE VILLE AUJOURD’HUI DISPARUE ?

Tous les archéologues de la Charente ou d’ailleurs, qui ont eu occasion de s’occuper, plus ou moins sérieusement, de ce Théâtre, se sont posé cette question ; mais aucun d’eux n’a opéré les sondages et les fouilles méthodiques qui, seuls, auraient pu y répondre d’une manière péremptoire ; moi-même je me suis trouvé, pendant les nombreuses journées que j’ai consacrées à l’étude et au déblaiement de ce Théâtre, dans l’impossibilité de rechercher les substructions Romaines que possèdent, maintenant encore, les terrains qui se trouvent à sa proximité ou à ses alentours, parce que telle n’était pas ma mission, et que, du reste, je n’avais jouissance que des terrains occupés par le Théâtre. Dans ces conditions, et en attendant que ces recherches aient été faites, il ne me reste, pour essayer de résoudre cette question, qu’à donner la nomenclature des substructions Gallo-Romaines qui entourent ou avoisinent le Théâtre et de l’accompagner d’observations.

- 1. Plateau Sud-ouest. — La première de ces substructions occupe le plateau Sud-ouest qui couronne le vallon auquel est adossé le Théâtre ; elle est placée un peu à droite de l’axe de cet édifice, dont elle n’est distante que de 19m, et se trouve plus élevé d’environ 2m20 que les seuils des vomitorium L. Je crois inutile de la détailler ici, car j’ai pris soin d’en donner le plan au haut de la PL. I et la description aux pages 102 et 103 ; j’ajouterai cependant qu’elle me parait avoir été une des dépendances importantes, non seulement du Théâtre, mais aussi des substructions voisines.

- 2 Plateau Nord-Ouest. — Il existe également, à moins de 20m00 du Théâtre, sur le sommet de la colline qui l’avoisine au Nord-Ouest, des substructions considérables [1] ; elles ont, il est vrai, été fouillées partiellement à diverses époques, mais, ainsi que je l’ai dit ailleurs, aucun plan n’en a été dressé ; je crois néanmoins, après avoir examiné attentivement quelques-uns des murs, aujourd’hui encore visibles, qu’on pourrait les considérer comme ayant appartenu à un Temple et à ses dépendances ; c’est, du reste, ce que donneraient à penser les objets qui furent retrouvés dans le puits dont nous allons parler.

- 3 Terrain Saulnier. — D’autres substructions ont été fortuitement rencontrées, en 1900, par M. Saulnier, puis analysées et scrupuleusement décrites, en 1901, par M. Chauvet [2] ; elles existaient dans le terrain légèrement déclive (n° 241, section C), qui est opposé au versant de la colline à laquelle le Théâtre se trouve adossé, entre les substructions que j’ai représentées au haut de la PL. Ï, et la partie Sud-ouest du chemin de forme triangulaire dont les bois des Bouchauds sont entourés. Ces substructions consistaient : d’abord, en quelques murs seulement, puisque le terrain n’a pas été fouillé dans son entier et méthodiquement ; ensuite, en un intéressant dépôt d’huitres ; enfin, en un puits de 37m00 de profondeur, qui était remblayé, dans ses couches inférieures, avec des matériaux de constructions et d’objets de l’époque Gallo-Romaine, parmi lesquels M. Chauvet a reconnu plusieurs ustensiles du culte païen qui semblent avoir fait partie d’un mobilier de Temple [3].

- 4 Village des Bouchauds. — Si on n’a pas signalé jusqu’ici de substructions Gallo-Romaines dans le village des Bouchauds, c’est, ce me semble, qu’elles n’ont pas été recherchées ; car ce village n’est non seulement qu’à 400 mètres au Nord-Ouest du Théâtre [4], mais il se trouvait relié à cet édifice par un chemin direct, dont j’ai parlé à la page 65, et de plus, on a retrouvé, sous l’une de ses habitations modernes, un reste d’aqueduc Romain, en bon état de conservation, que j’eus la satisfaction de voir, vers 1904, alors que M. Gourgue venait de le découvrir.

- 5 Chez-Boiteau. — L’existence de cet aqueduc dans le village des Bouchauds m’engagea, deux ans après sa découverte, à en rechercher le parcours dans la direction d’une fontaine qui se trouve à 1150 mètres de ce village, au pied d’une petite colline qu’on appelle Chez-Boiteau [5]. Les résultats de ces recherches ne furent malheureusement pas ceux que j’espérais obtenir ; car, après avoir rapporté, avec le concours de quelques personnes, la cote du niveau du départ de la source à la maison des Bouchauds, sous laquelle existe l’aqueduc, nous trouvâmes refermée la fouille qui avait mis à jour cet aqueduc, et l’autorisation de la rouvrir nous ayant été refusée, il nous fut impossible, ne connaissant qu’une seule des deux cotes nécessaires, de les comparer entre elles [6]. L’insuccès de notre entreprise fut cependant compensée par quelques constatations qui me paraissent offrir un certain intérêt. — Nous avons en effet retrouvé des restes d’aqueduc dans deux des champs cultivé :-qui sont entre Chez-Boiteau et les Bouchauds, et dans la direction qu’aurait pu suivre cet aqueduc : ainsi, sur la bordure de l’un de ces champs se voyait le radier d’un aqueduc dépourvu de ses parois verticales, et sur la surface de l’autre champ existait un autre morceau d’aqueduc, récemment retiré de terre, dont le radier était encore accompagné d’une partie de ses parois verticales. — Nous avions aussi recueilli sur des terrains maraîchers, qui sont fort rapprochés, et en face de la source, plusieurs tessons de poteries Romaines ; nous avons également pu constater que les murs des quelques maisons de paysans, qui occupent le sommet de la petite colline de Chez-Boiteau, contiennent un grand nombre de ces moellons échantillonnés que les Romains employaient généralement dans leurs constructions.

- 6. Vallée Sud-Ouest. — Il existe aussi des subs-tructions Romaines, dans une partie de la vallée déclive et dépourvue d’habitations qui occupe le versant Sud-Ouest opposé à la vallée au haut de laquelle se trouve le Théâtre, et dont les limites sont formées, — au Sud par le Rocheraux, — à l’Est par Dorgeville, — à l’Ouest par Brelinge, et au Nord par le chemin qui borde le terrain où le puits et les huitres, signalés au n° 3, ont été rencontrés par M. Saulnier. Nous savons, en effet, par M. Gontier, qu’en 1889 un puits de 16 mètres de profondeur, situé dans un des terrains de cette vallée, fournit aux paysans qui en faisaient le déblaiement, plusieurs objets Gallo-Romain [7]. Nous aussi, avons vu, de 1902 à 1906, quelques paysans extraire des matériaux de constructions Gallo-Romaines de deux autres puits retrouvés dans cette même vallée, et arracher les fondations de certains murs Romains qui nuisaient a la culture ; et leur ayant demandé, s’il pensaient que d’autres parcelles de ces terrains contenaient des vestiges d’habitations Romaines, ils nous répondirent que dans une grande partie d’entre elles existaient, non seulement les fondations d’habitations anciennes, mais aussi quelques autres puits, et qu’ils profitaient souvent de la mauvaise saison pour en extraire les matériaux qui pouvaient être utilisés ailleurs, dans leurs constructions modernes.

- 7 Saint-Cybardeaux. — Il n’a pas encore, que je sache, été signalé de vestiges de constructions Gallo-Romaines dans le bourg de Saint-Cybardeaux, sans doute parce que personne n’a jusqu’ici pris la peine de les rechercher, et pourtant, tout porte à croire qu’il devrait en exister ; attendu que ce bourg est non seulement traversé par la voie Romaine de Saintes à Limoges [8], peut-être même par un autre chemin que je crois fort ancien [9], mais qu’il ne se trouve aussi qu’à 1700 mètres du Théâtre et à 400 de la vallée qui vient d’être décrite dans le numéro précédent. On a cependant rencontré, il y a quelques années, à 300 mètres environ de ce bourg, des substructions Romaines qui, paraît-il, offraient un certain intérêt, mais dont le plan n’a malheureusement pas été dressé. Elles furent découvertes en construisant un grand lavoir public autour d’une superbe source qui se trouve à gauche de l’ancien chemin de Saint-Cybardeaux à Gourville, dont j’ai donné le parcours dans la note 3, p. 162.

- 8 Puy-Romain. — Le promontoire de Puy-Romain, qui n’est distant du bourg de Saint-Cybardeaux que de 800 mètres, et au pied duquel passe le prolongement du vieux chemin de Gourville à Saint-Cybardeaux, pourrait, ce semble, si l’on ne s’en rapportait qu’au nom qu’il porte, contenir quelques substructions Romaines ; mais comme il n’a pas encore été étudié, je me contente de le mentionner.

- 9 Les Avenants. — M. Chauvet a également signalé : d’abord, quelques substructions Gallo-Romaines qu’il a autrefois constatées aux Avenants, dans un champ appelé la « Rente-de-dessus » ; ensuite, plusieurs monnaies Romaines, ainsi qu’un sarcophage de même époque garni d’objets intéressants, qui lui furent présentes par des paysans, comme provenant de terrains situés près du chemin par lequel on va de Saint-Amand-de-Nouère à Saint-Genis [10]. J’ajouterai que le village des Avenants et les endroits où ces antiquités ont été rencontrées dépendent de la commune de Saint-Cybardeaux, et ne sont éloignés du Théâtre que d’environ 3,500 mètres.

- 10 Genac. — D’autres intéressants vestiges de constructions Gallo-Romaines ont été aussi rencontrés en 1893 et vérifiés en 1900, à 300 mètres à l’Est du bourg de Genac, qui lui-même n’est éloigné du Théâtre que de 2900 mètres ; M. Favraud, président de la commission des fouilles du bois des Bouchauds en 1900, les a si bien décrits, que je ne puis mieux faire que de lui laisser ici la parole [11]. Voici comment il s’exprime : « Le terrain déblayé mit à jour une Fontaine (dite fontaine de la Cordelière), dont les eaux se déversaient dans un bassin rectangulaire de 8 mètres sur 9, formé de quatre murs latéraux et pavé d’une couche de béton de près de 0m40 d’épaisseur. Tout autour du bassin un canal de 0m15 de côté régnait intérieurement ; il était disposé sur le pavé et quelquefois légèrement encastré dans le béton et allait déverser les eaux de la fontaine au coin Nord-est qui lui est opposé. Plus au Nord, la construction a disparu ; mais on y a découvert trois piliers en pierre dont le sommet affleure le niveau du béton et placés à 0m50 du bassin, ce qui fait supposer que la construction ne se bornait pas à la partie retrouvée du bassin. — Dans la prairie voisine, à 10 mètres environ, on a trouvé en labourant des substructions de murs, dont plusieurs perpendiculaires au bassin ; mais on n’a jamais pratiqué de fouilles à cet endroit. — Dans la partie orientale du bassin, le canal s’élargit et atteint une largeur de 0m46, tout en étant toujours construit de deux dalles en pierre tendre placées verticalement et recouvertes par une troisième dalle. — Les fouilles ont permis de constater que l’établissement a eu un long usage. — Le lavoir actuel (construit à cet endroit), ne suit pas exactement les murs de cet ancien établissement ; il est placé de biais au-dessus, et laisse libre tantôt à droite, tantôt à gauche, un triangle de l’ancien béton. »

Je n’entreprendrai pas de rechercher la destination de cet intéressant établissement, mais je ferai remarquer que sa présence, aux abords de cette localité, donnerait à penser qu’elle possédait anciennement plusieurs autres établissements dont, je l’espère, les substructions seront un jour retrouvées.

- 11 Rouillac. — Enfin, la petite ville de Rouillac, chef-lieu de canton, qui se trouve à 4200 mètres du Théâtre, paraît aussi avoir été occupée par les Romains ; M. Favraud nous apprend, en effet, dans une communication qu’il lit à la Société, le 11 juillet 1900 [12], qu’en abaissant le chemin qui existe entre l’établissement des Sœurs et l’Église, en 1885-1886, on a découvert à 10 mètres de l’Église, et à une grande profondeur, des tombeaux en pierre et des sculptures parmi lesquelles se trouvait un groupe en pierre dure, de 0m35 de largeur sur 0m40 de hauteur, qui représentait la déesse Epona, divinité romaine. La présence de cette divinité dans le sous-sol de Rouillac donnerait, ce me semble, à penser que cette localité aurait été occupée par les Romains ; je crois cependant, qu’afin de pouvoir convertir cette hypothèse en certitude, il serait nécessaire de rechercher et de trouver, dans ce sous-sol, au moyen des fouilles, les substructions d’établissements Romains, ce qui, à mon grand regret, n’a pas été fait jusqu’ici.

 OBSERVATIONS ET CONCLUSIONS.

On est obligé de reconnaître que les terrains qui viennent d’être décrits comme contenant ou ayant contenu des antiquités Romaines, n’ont été fouillés que partiellement et avec peu ou point de méthode ; mais, il n’en est pas moins certain que la présence de ces antiquités dans ces terrains indique clairement que ces mêmes terrains, ainsi que les localités dont ils dépendaient, étaient, pendant les premiers siècles, habités par les conquérants de la Gaule. En effet : d’abord, toutes les substructions et tous les objets, qui ont été rencontrés et mentionnés, portaient non seulement en eux-mêmes le cachet Romain, mais, les conditions dans lesquelles ils ont été retrouvés ne font aussi que confirmer celte opinion ; de plus, la presque totalité des terrains, dans lesquels ces antiquités étaient ensevelies, faisaient partie de la circonscription extrêmement ancienne d’Eutz ou d’Elz [13] qui, depuis une époque relativement moderne, porte le nom de Saint-Cybardeaux ; ensuite, cette circonscription de Saint-Cybardeaux était traversée par la grande Voie Romaine de Limoges à Saintes, et ce semble aussi par une autre voie dont j’ai parlé à la page 102 et dans la note 3 ; enfin, toutes les localités dont dépendaient les terrains qui contenaient les antiquités Romaines que j’ai décrites étaient desservies par de nombreux chemins qui, sans aucune exception, se trouvaient et se trouvent maintenant encore, du moins pour la plupart, reliées à la grande voie de Limoges à Saintes, ainsi qu’à l’autre voie présumée Romaine.

D’après l’ensemble de ces observations et de celles qui précèdent, je crois pouvoir considérer, comme extrêmement probable, que le Théâtre et les importantes substructions qui couronnent le sommet de la colline, formaient à peu près le centre d’une ville Gallo-Romaine, dont les habitations semblent avoir occupé, non seulement des terrains compris dans un rayon de deux ou de trois kilomètres, mais, tout particulièrement, le versant Sud-ouest qui est opposé au Théâtre ; et je considère également comme très probable, non pas seul, mais en compagnie de mes savants confrères, MM. Lièvre [14] et Chauvet [15], qui ont émis cette opinion avant moi, que cette ville Gallo-Romaine aurait été Germanicomagus, dont la carte des voies Romaines de Peutinger fixe l’emplacement sur la voie de Limoges à Saintes.

En terminant cette étude, un devoir me reste à remplir. Les importants travaux que j’ai eu l’heureuse fortune de mener à bonne fin ont été entrepris à la demande de M. et Mme Laporte-Bisquit, qui ont pris à leur charge les frais de l’exploration et de la restauration du Théâtre des Bouchauds, actuellement leur propriété. Il ne nous suffit pas de remercier M. et Mme Laporte-Bisquit de leur obligeance et de leur générosité : ce ne serait pas reconnaître, comme il le mérite, le service qu’ils ont rendu aux études archéologiques. Il convient de signaler leur exemple à tous ceux qui, clans les mêmes circonstances, pourraient aider les érudits à découvrir quelque coin de ce passé glorieux de notre vieux sol romanisé. En inscrivant leur nom en tête de cette étude, je paie moins une dette personnelle d’amicale affection qu’une dette de reconnaissance au nom de tous ceux qui s’intéressent aux choses du passé.


[1M. Malard dit à ce sujet dans le Rapport de la commission du Théâtre des Bouchauds, dont il donna lecture à la Société, le 14 juin 1893 : « Notre avis unanime a été qu’au dehors du Théâtre une grande partie du plateau de la colline devait avoir été bâti et habité ; mais c’est surtout vers le Sud-ouest et l’Ouest, dans la partie d’ailleurs la plus unie, que l’on devrait avoir chance de trouver des substructions ». Bull. de la Soc. Arch. de la Charente, 1893, G" série. t. III, p. LVII).

[2G. Chauvet. Une ville Gallo-Romaine près de Saint-Cybardeaux. Germanicomagus. Ruffec, 1901, pp. 31-39. le puits Gallo-Romain des Bouchauds. Revue Archéologique, 1901, t. 1, pp. 1-9.

[3G. Chauvet. Sermanicomagus, p. 39. Bull, de la Soc. Arch. de la Charente, 1900, 6e série, t. X, p. CXXXVII.

[4Toutes les distances que je donne du Théâtre à d’autres points de la région ont été prises sur la carte d’état-major en lignes directes.

[5J’avais entrepris l’étude de cette fontaine et celle des terrains qui la séparent du village des Bouchauds, pensant que l’aqueduc retrouvé dans cette localité aurait pu conduire les eaux de Chez-Boiteau à quelque établissement de bains, qui serait resté jusqu’ici inconnu.

[6Je souhaite que ce nivellement soit un jour recommencé et poursuivi jusque dans les bois qui sont au nord-ouest et au bas de la vallée dont la partie haute est occupée par le Théâtre, mais, dans le cas seulement où le niveau de la source de Chez-Boiteau aurait été reconnu supérieur à celui du radier de l’aqueduc des Bouchauds.

[7Bull, de la Soc. Arch. de la Charente, 1889, 5e série, t. XI, p. LXV.

[8Lièvre, Les chemins Gaulois et Romains. Mém. de la Soc. des Antiq. de l’Ouest, 1891 2e série, t. XIV, p. 471.

[9Ce chemin est celui qui, indiqué sur la carte de Cassini, d’Aigre passe à Gourville, à Saint-Cybardeaux où il coupe la Voie Romaine de Saintes à Limoges, au-dessous de Puy-Romain, à Echalat, a côté du château Villars, et emprunte au Boucher le chemin de .Jarnac à Angoulême. Il n’entrait pas dans le bourg de Saint-Cybardeaux, mais en affleurait son extrémité Est, et a été coupé, il y a quelques années, par la tranchée du chemin de fer d’Angoulême à Matha, et modifié à cet endroit ; mais il est maintenant encore visible, d’abord le long du mur Est de la nouvelle Mairie où se trouvent les écoles, ensuite après sa traversée de la Voie Romaine jusqu’au delà de Puy-Romain, et sur quelques-unes de ses bordures sont encore en place ces grosses pierres hératiques qui sont, du moins dans la région du Sud-Ouest, une des caractéristiques des chemins fort anciens.

[10Chauvet. Une ville Gallo-Romaine prés de Saint-Cybardeaux (Charente), p. 41. Bull, de la Soc. Arch. de la Charente, 1879, p. LXXXV.

[11Favraud. Rapport de la Commission des fouilles du bois des Bouchauds. Bull, de la Soc. Arch. de la Charente, 1900, 6e série, t. X, p. CXXXVI.

[12Bull, de la Soc. Arch. de la Charente, 1900, 6e série, t. X, p. CII.

[13Voir au sujet de ce nom que portait anciennement la commune de Saint-Cybardeaux : la Notice sur le fief des Bouchauds, par Babinet de Rencogne. Bull, de la Soc. Arch. de la Charente, 1870, 4e série, t. VII, pp. 315-328 ; — J. de Laurière. Bull. de la Soc. Arch. de la Charente. , 1876, 4e série, t. XI, p. 287 ; — Lièvre, Mém. de la Soc. des Antiq. de l’Ouest, 1891, 4e série, t. XIV, p. 478-479.

[14Lièvre. les chemins Gaulois et Romains. Mém. de la Soc. des Ant. de l’Ouest, 1891, 2e série, XIV, pp. 478, 479. — Revue archéologique, 1891, t. 2, p. 240.

[15Chauvet. Une ville Gallo-Romaine. Sermanicomagus, 1902. Ruffec, pp. 44, 47 et 48.

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