Histoire Passion - Saintonge Aunis Angoumois

Accueil > Hommes et femmes de notre histoire > Grandes familles > Seigneurie des Razes, aux Nouillers (17) > Les Nouillers (17) - Histoire de la seigneurie des Razes

Les Nouillers (17) - Histoire de la seigneurie des Razes

lundi 4 juin 2007, par Razine, 10439 visites.

La Seigneurie des Razes anciennement appelée Vaufreshe, Vauforeshe ou Vaufraîche selon le siècle et les mouvances de l’orthographe est située dans le bourg des Nouillers près de St Savinien, canton de St Jean d’Angély.

Sources : Archives familiales – Inventaire du Patrimoine charentais Poitou Charentes Aunis 1930- Château de Bois-Charmant et des Razes par Combes 1930.Archives historiques de Saintonge et d’Aunis tome 24 p 407, - Tome XII p 395 – Châteaux Manoirs et Logis de Charente-Maritime Pascal Talon, etc…

 I - ORIGINE DU NOM

On peut s’interroger sur la signification de Vaufraîche. D’après Jacques DUGUET, la plupart des noms de lieux a une origine issue de mots régionaux. D’utilisation courante autrefois, ils sont aujourd’hui abandonnés. Les mots saintongeais s’apparentent surtout à des noms communs. Ils relèvent lorsqu’il s’agit de noms de lieux, de la toponymie géographique. Pour Vaufraîche il pourrait s’agir d’un toponyme appellatif. En vieux français le mot « vau » est le correspondant régional de « val » issu du latin « vallis » de même sens, dont est issu aussi le mot vallée. Vau s’est conservé en toponymie partout dans les Charentes souvent accompagné d’un adjectif. On pourrait donc supposer que Vaufraîche pourrait se transcrire comme « val frais » en français actuel.

Quant aux RAZES, d’après le dictionnaire des mots anciens disparus, il signifiait : baguettes ou règles pour raser (rader) le grain sur le boisseau. Les grains et les farines se razaient avec la face ronde. Il pourrait s’agir aussi d’un terme wisigoth se traduisant comme « le refuge »ou « le domaine ».

 II - ARCHITECTURE

On accède au château par une allée bordée de tilleuls. A l’origine, de chaque côté de cette sente s’étalaient des prés, une fruitière. Une pièce de terre devant le château mentionnée sous l’appellation« vigne de la fuie » attestait de la présence d’un ancien pigeonnier. (La fuie, signe extérieur de richesse et de notoriété du seigneur du lieu)

Vu de la route Les Razes ressemblent à une maison bourgeoise. Reconstruite au 17e et 18ème siècle, la partie la plus ancienne du château primitif, dans la cour intérieure, remonte au 15ème siècle. L’allée cavalière bordée de tilleuls aboutit à un porche sous une tour, fermé par de lourdes portes. A l’intérieur du porche, une porte basse s’ouvre sur des caves où l’on mettait les réserves. Trois souterrains partaient de ces caves avec des bifurcations. Ils mèneraient l’un vers vers Bois-Charmant, l’autre à La Matassière, le dernier terminant sa course sous l’église. Des communs bordés d’une haie de buis et d’un parterre ferment l’enceinte d’un plan centré. La fontaine à l’origine alimentait en eau les habitants dans la cour du château. Au démembrement de la propriété cette fontaine a été déplacée à l’extérieur.

On entrait par cette porte dans l’enceinte du domaine. L’architecture la plus ancienne se situe au niveau de la tour polygonale contenant un bel escalier à vis, pièce maîtresse de la structure de l’ancien château. La porte d’entrée en accolade malheureusement buchée, est dotée de pinacles en style gothique. Un motif de sculpture en guirlande de lierre ornait le dessus de l’entrée. Entre les deux fenêtres, un écusson portait les armes de l’un des seigneurs du lieu. Au-dessus d’une fenêtre d’habitation des communs, on relève aussi, surplombant la porte, une sculpture renaissance.

 III - LES HABITANTS DES RAZES

Blason des Saulnier
Armoiries des Beaupoil de Saint-Aulaire

La terre des Razes appartenait en 1555 à Jean Brosset. C’est dans le répertoire des titres du Comté de Taillebourg que nous trouvons les noms des plus anciens propriétaires. En 1575 Les Razes avaient changé de famille, appartenant à Pierre SAULNIER, écuyer, Seigneur de la Motte, gentilhomme protestant, marié à Jeanne RESNIER fille de S… de St Martin demeurant à Vaufraîche, paroisse des Nouillers.
Blason des Saulnier

En 1613, l’aînée des filles, Marguerite SAULNIER épousa un Claude de HARPEDANE de BELLEVILLE, Seigneur de la Plessée. (fils de Lancelot de HARPEDANE et de Jeanne de SAINT-AULAIRE). Marguerite apporta donc en dot les Razes aux Harpedane. Par le jeu des alliances, les Razes revinrent ensuite à un neveu Jean HARPEDANE de Belleville marié à Madeleine SAUNIER.

Armoiries de la famille des Clisson
(branche aînée des HARPEDANE fondue dans les CLISSON)

Note : Claude de HARPEDANE était aussi le neveu de Jean de HARPEDANE I connétable d’Angleterre marié à Jeanne Clisson. Le fils du connétable, Jean de HARPEDANE II épousa Marguerite de VALOIS fille naturelle de Charles IV et Odette de Champdivers. Ce Jean de HARPEDANE II choisit à l’inverse de son père, de servir le roi de France quand ses intérêts ne s’y opposaient pas. Il résidait principalement à La Rochelle ou à St Jean d’Angély. Egalement propriétaire du château de Taillebourg, il perdit en raison de sa dureté ledit château, et la sénéchaussée de St Jean d’Angély lui fut retirée.

Blason des Harpedane
Sceau des Harpedane
Gironné de vair et de gueules de dix pièces. (Potier de Courcy le décrit : Gironné de vair et de gueules de six (alias : de douze pièces). Sceau 1342).

La branche ainée fondue dans Clisson, puis Harpedane, qui retinrent les armes de Belleville.

Dans la liste des propriétaires des Razes, les historiens citent ensuite en 1635 un Jules de HARPEDANE, (petit-fils de Jean de HARPEDANE) seigneur de l’Anguiller, dit Gilles Bédouin marié à N… du Bouchet de Puygreffier.

Armoiries des Saint-Gelais de Lusignan

Ils eurent deux fils :
- Claude de HARPEDANE seigneur du Plessée, Plaissée ou Plessie (selon l’orthographe) et des Razes, marié à Charlotte de Beaupoil
- et Claude ou Pierre de Belleville, SEIGNEUR DE COULLON, LES RAZES marié en 1690 aux Nouillers à Suzanne de St GELAIS DE LUSIGNAN

Peu après la seigneurie devint la propriété de la Famille d’AIGUIERES :

Le premier propriétaire fut François d’AIGUIERES seigneur des Razes, capitaine d’infanterie, marié à Marguerite de MEAUX. Ils eurent un fils : Louis François d’ AIGUIERES, seigneur de Fraigneau, marié à Geneviève de Meaux. De cette union naquit :

- Louis François d’AIGUIERES seigneur des Razes qui se maria le
5 juillet 1710 à Anne de Courbon fille de Jacques de Courbon, seigneur de St Léger et de Cécile de Guynot de Monconseil.

Louis François d’AIGUIERES et Anne de COURBON engendrèrent :
- René François d’AIGUIERES, lieutenant des maréchaux marié à Anne Robert de ROCHECOUSTE, fille de Jean François et de Marie Delage
- François René d’AIGUIERES, seigneur de la Cave capitaine au régiment de Monconseil et de France, marié à Madeleine Bichon, (fille d’Etienne Bichon, seigneur des Pommiers président en la cour). Notons qu’en 1749 le petit château de la Cave au-dessus de la ville de Saint-Savinien lui appartenait. René François d’Aiguières, chevalier, seigneur des Razes l’avait acquis des propriétaires de la Matassière pour 22 000 livres.
- Jacques Louis d’AIGUIERES, chevalier seigneur de Seugnac et de Montignac
- Charles Marc Antoine d’AIGUIERES, chanoine

François d’Aiguières et Jacques d’AIGUIERES ainsi que le chanoine Charles Marc Antoine du même nom, vendirent la terre et Seigneurie des Razes Vaufreshe consistant en maison noble, chaix, écurie, grange, fuie, cour et jardin, droit de chasse et de pêche à Madeleine Brilloin, dame de Bois-charmant et de chauvin en 1769. C’était la veuve d’Alexandre de LARADE né à Usseau (79) le 3 mai 1708, conseiller du Roi, élu au siège royal de l’élection de St Jean d’Angély.

Armoiries de la famille de Larade
de sinople à l’ancre d’argent

Alexandre de Larade était le fils de Pierre de Larade, conseiller du Roi et de Catherine-Marie Fichon. petit-fils de Pierre de Larade, Seigneur des Treize-Oeufs (Muron), gentilhomme de la Chambre du Roi et d’Anne-Marie de la Fontaine.

Alexandre de Larade épousa le 25 janvier 1740 à Saint Jean d’Angély Madeleine Brillouin née en 1721, fille de Jean Ainé Brillouin et Suzanne-Magdeleine Rulland. Ils eurent un fils Jacques Alexandre de Larade né à Saint Jean d’Angély le 1er février 1743, marié à Saint Jean le 30 juin 1766 à sa cousine Marie-Victoire de Larade, née à St Jean le 23 août 1747. Marie-Victoire était la fille de Joseph de Larade et Marie Brillouin. (Marie Brillouin étant la soeur de Madeleine, épouse d’Alexandre de Larade).

En 1772, suite à un partage, les Razes et Bois charmant revinrent à leur fils Jacques Alexandre, contrôleur ordinaire des guerres qui les mit en vente ensemble pour 250 000 livres juste après avoir acquis la baronnie de Mauzé en Aunis. Le sieur Jean officier (notaire) de Taillebourg écrivait à l’intendant de la Duchesse de La TREMOILLE pour l’informer de cette vente. Il disait que Mr de LARADE avait considérablement accru le rendement des Seigneuries des Razes et de Bois-charmant, qu’il avait prises dans le plus grand délabrement. Rappelons que les Razes étaient en fort mauvais état, le château délabré. Entre Louis XIV et la fin du règne de Louis XVI, le château de Razes subit des réfections importantes puisqu’il continua d’être habité et que les historiens parlent d’une reconstruction d’une partie du château à partir du 17ème siècle.

Le domaine des Razes fut ensuite acheté pour 82 000 livres par Marie-Magdeleine de MESNIL-ROLLAND veuve de François Xavier Barthon, marquis de MONBAS. Le marquis était capitaine des Vaisseaux du Roi au port de Rochefort.

Par alliance et en secondes noces le domaine passa ensuite aux mains de Jean Joseph JOUNEAU, député, chevalier de St Louis maire de la commune des Nouillers. Il décéda au château le 25 janvier 1837.

Jean-Joseph JOUNEAU, né aux Dauvres, commune de Barret près de Barbezieux, en 1756, mort sur son domaine des Razes, en la paroisse des Nouillers (1837), lieutenant de gendarmerie dans l’île de Ré, administrateur du département de la Charente-Inférieure (1790), député à l’Assemblée législative le 20 août 1791, fut presque une victime des Septembriseurs.

Le 14 juin 1792, à propos de l’amnistie de Jourdan-Coupe-tête, JOUNEAU qui siégeait au côté droit, eut avec GRANGENEUVE son collègue, une altercation suivie d’une provocation en duel refusée par le député de la Gironde, et terminée par des coups de canne. Pour ces voies de fait JOUNEAU fut poursuivi devant les tribunaux. Mais il fallait l’autorisation de l’Assemblée, qui fut accordée le 10 août. JOUNEAU fut incarcéré à l’abbaye de Saint-Germain. Ce fut miracle s’il échappa.

Il put faire passer à son collègue, Jean-Aimé Delacoste, de La Rochelle, député de la Charente-Inférieure, ce billet daté du Lundi midi : Mon cher collègue, ce brave canonnier qui vous remettra cette lette m’a dit que, si j’étais réclamé de l’Assemblée nationale, je ne courrais pas le moindre risque dans le moment actuel. Faites tout de suite ce que votre prudence et votre amitié vous engageront. J’attends tout de votre zèle et de la sagesse de l’Assemblée nationale (15). » FAUCHET du reste, lui annonçait au même moment « que 200 prêtres viennent d’être égorgés dans l’église des Carmes ».

JOUNEAU, délivré, arrive à la barre, accompagné d’une douzaine de citoyens : « Avec votre décret sur la poitrine, dit-il, je suis sorti de ma prison au milieu des acclamations du peuple. Ces braves citoyens m’ont accompagné avec le plus grand empressement. Leur zèle atteste le respect qu’on a partout pour vos décrets. » Le député flattait un peu l’Assemblée ; mais il lui indiquait son devoir.

Jean-Joseph JOUNEAU eut toutefois des ennuis de retour en Charente inférieure. Poursuivi par les habitants de Rochefort qui le dénoncèrent comme incivique, il fut destitué de son grade de colonel de gendarmerie. Il avait tout de même fait son chemin ! Marié à Mlle FRANQUINY DE FEU il eut 4 enfants.

Il mourut en son domaine des Razes âgé de 81 ans.

A propos de J. JOUNEAU, on peut lire dans le livre de Louis Audiat "DEUX VICTIMES DES SEPTEMBRISEURS - LES BIENHEUREUX DE LA ROCHEFOUCAULD" chapitre 29, cette information : Aux Nouillers, commune du canton de Saint-Savinien, voisine de celle de Torxé, où mourut l’évêque constitutionnel de Saintes, et sur le territoire de laquelle s’élève le château de Bois-Charmant que faillit habiter Pierre-Louis de La Rochefoucauld, j’ai foulé dans le cimetière une modeste tombe sur laquelle on lit : « Jean-Joseph Jouneau, ancien député, chevalier de Saint-Louis et maire de cette commune, décédé le 25 janvier 1837 âgé de 81 ans »

(À côté deux autres tombes :
« Jules-Pascal Jouneau, sous-officier, décédé le 8 janvier à 28 ans », et « Henri-Adam Jouneau, ancien officier de l’administration de la marine, chevalier de la Légion d’honneur, décédé le 17 novembre 1840, âgé de 61 ans ».

Pour les Jouneau, voir Revue de Saintonge (XIV, 106), où il est dit qu’il eut quatre enfants de son mariage avec Mlle Franquiny de Feu. Il épousa à Saintes, le 8 juillet 1793, Marie-Anne-Henriette d’Abbadie, âgée de 30 ans, née à La Rochelle le 9 janvier 1763, de Joseph-Blaise-Pascal d’Abbadie et de Marie-Madeleine-Arrangée Dusmesnil Roland, divorcée d’avec Paul-Charles Dubreuil de Théon de Chateaubardon, comte de Guitaut, ancien officier au régiment de Jarnac dragons, dont elle avait trois enfants.).

Armoiries des Rechignevoisin de Guron

Puis les Razes furent de nouveau vendues.

Elles devinrent la propriété de Pierre Jouve dont la mère Marguerite Merle était propriétaire de Bois-Charmant.

Enfin c’est la famille de Rechignevoisin de Guron, propriétaire également de la Matassière, ! qui au XXème siècle possédaient les Razes. Ces Rechignevoisin de Guron étaient apparentés aux Puyrigaud, les seigneurs de Bois-charmant au 15ème siècle. Voir plus loin l’histoire en résumé de Bois-Charmant

Par la relation des actes de vente de ces deux propriétés, l’histoire des Razes et Bois-charmant à certaines époques se confondent. Le château a ensuite été revendu plusieurs fois à des familles roturières. Il est malheureusement dans un état de délabrement avancé.

 BOIS-CHARMANT

Je ferai ici un historique de Bois-charmant appelé Chermant dans les textes anciens puisque sa vie est étroitement liée à celle des Razes. Le plus ancien propriétaire est Colin Mauny en 1408.

Au milieu du 15ème siècle, la terre appartient à Guillaume du Refuge, seigneur des Forgettes et de St Bris des Bois. Puis il passa aux mains de Jean du Refuge. En 1456, sa nièce Jeanne du Refuge épousa Arnault de Balodes dont le fils Jean de Balodes épousa Marguerite Gombaud déjà veuve. Ils eurent quatre enfants : Guillaume, Jean, Jeanne et enfin Isabeau de Balodes qui apporta Bois-Charmant en dot à Jacques de Puyrigaud au début du 16è siècle. Cette famille conserva le château pendant près de deux siècles.

Jean, écuyer, fils de Jacques de Puyrigaud, était aussi en partie, seigneur de La Matassière. A la requête du Comte de Taillebourg faute d’hommage de son vassal ce dernier confisqua Bois-charmant à son profit.

Armoiries de la famille des Pons

Jean de Puyrigaud était marié à Suzanne Gombaud de Champfleury. A la mort de son épouse, Bois-Charmant revint à l’aîné des 5 filles, Elizabeth de Puyrigaud qui conserva le château jusqu’à sa mort en 1693. Elle s’était mariée à l’un des plus grands seigneurs de la région : Pons de Pons, Seigneur des Brosses et Baron de Bourg Charente.

De cette union, naquit l’une des plus illustres propriétaire du Bois-charmant : Marie-Elizabeth de Pons, Comtesse de Miossens. Elle était l’aînée de trois enfants :
- Renaud de Pons, comte de Bourg Charente
- Bonne de Pons, épouse du marquis d’Heudicourt. Son prénom est un paradoxe.

Arrêtons-nous un instant à l’évocation de Marie-Elizabeth comtesse de Miossens. Saint-Simon la décrit comme une sorcière par sa hauteur extraordinaire pourvue de grandes dents blanches, très laide, elle charmait pourtant par sa bonté et sans doute son esprit. Elle était tout le contraire de sa sœur qui selon St Simon était, aussi méchante que Marie-Elizabeth était bonne.

Monsieur de Miossens, l’époux de Marie-Elizabeth, était apparenté à Jeanne d’Albret, mère d’Henri IV. On ne s’étonnera donc pas que la famille fut protestante. Cependant, Marie-Elizabeth abjura la foi protestante pour le catholicisme. Elle vivait à Bourg-charente, à Jarnac ou à Paris à la cour et ne mettait pas souvent les pieds à Bois-charmant, probablement. A cette époque, le logis menaçait ruine. Marie-Elizabeth mourut à Versailles en 1714, à l’âge de 78 ans.

Le comte de Miossens époux d’Elizabeth a laissé une trace dans l’histoire car il prit une part active à la Fronde. Bretteur redoutable il tua en duel en 1651, le mari de la marquise de Sévigné. Il mourut à son tour, au Petit Niort, près de Mirambeau, victime d’un duel qu’il avait provoqué en insultant la mère de Jacques de Courbon. Le jeune homme n’avait que 16 ans. En raison de son jeune âge, il fut gracié par le roi.

A la mort du Comte et de la Comtesse de Miossens, Bonne d’Heudicourt, la sœur de Marie-Elizabeth recueillit dans sa succession Bois-charmant qu’elle légua ensuite à son neuveu Pons Auguste Sublet marquis d’Heudicourt, lieutenant général des armées du roi. Vivant à la cour, il délaissait lui aussi ses terres charentaises. Un régisseur administrait les domaines. Il avait épousé le 6 mai 1715 Louise Julie d’Hautefort fille de Louis Charles marquis de Surville.

Armoiries de la famille de Belsunce

Auguste d’Heudicourt mourut à 66 ans laissant une fille unique. Alexandrine d’Heudicourt se maria à Antonin Armand de Belsunce grand louvetier de France.

C’est la famille de Belsunce qui vendit en 1752 Bois-charmant à Alexandre de Larade, époux de Madeleine Brilloin.

Leur fils Jacques-Alexandre de Larade né à St Jean d’Angély en 1742 en hérita. Il était aussi propriétaire des Razes qu’il continua a habiter délaissant Bois-Charmant. Cela peut paraître étonnant quand on connaît la magnificence de ce château. Les Razes devaient donc être une demeure plaisamment restaurée à cette époque. Jacques-Alexandre de Larade eut deux filles. En 1788 il habitait St Jean d’Angély rue Rose. Au plus fort de la tourmente révolutionnaire en 1791 il vendit Bois-charmant à Faure-Douville qui eut deux fils. Ces derniers se défirent de Bois-Charmant au profit de Théodat de Sossiondo maire d’Archingeay. L’aînée des filles, Angélique de Sossiondo épousa Auguste Beaussant.

Sa petite fille Marie Gillot St Evre se maria à Mr de Roy de l’Isle.
Enfin en 1881 le domaine de Bois-Charmant, (château, terres et métairies), fut vendu morcelé entre plusieurs acheteurs.. L’acte fut fait par devant notaire Maître Clais à St Jean d’Angély.

Grâce au propriétaire actuel, le château de Bois-charmant et ses dépendances ont été réunifiés

Messages

  • Bonjour, concernant Jacques-Alexandre de LARADE (de sinople à l’ancre d’argent), en 1791, il émigra et sevit jusqu’en 1801 aux Chasseurs Nobles de l’armée de Condé (5ème compagnie) ; de mauvaises langues prétendent qu’il aurait fait ce choix pour mettre de la distance entre lui et ses créanciers ; je ne suis pas sur que l’hôtel de la rue Rose à St Jean d’Angély lui ait appartenu ; j’aurais incliné pour Jean-Antoine, lieutenant particulier et maire de St Jean en 1742 (1704-1770). Tout détail sur cette famille m’intéresse.

    • Bonjour, Je possède l’acte d’achat de l’hotel par Jacques-Alexandre de Larade, mon ancêtre. Vous pouvez me contacter, nous aurons très probablement moults questions. laradebilson@free.fr

      A votre disposition.

      Guy de Larade

    • L’hôtel de la rue rose appartenait bien à Jacques Alexandre de Larade comme me le confirme Mr Guy de Larade. Pouvez-vous me citer vos sources concernant votre affirmation " de mauvaises langues affirment qu’il émigra pour mettre de la distance entre lui et ses créanciers". Merci de votre réponse.
      Pour les informations complémentaires concernant les Larade j’incluerai bientôt d’autres détails dans l’article initial sur les Razes.

    • Ayant un lien avec la famille Larade je n’ai jamais eu connaissance de l’existence de la particule "de" dans le nom, pourriez-vous me faire connaître la date des lettres de noblesse de cette famille ou la référence du jugement autorisantl’ajout de la particule "de" au nom Larade
      Joel.Faure@wanadoo.fr

    • Monsieur,

      Si vous avez un lien avec la famille de Larade, j’ose espérer que vous avez effectué des recherches généalogiques les concernant.
      J’ai visité votre site sur généanet et je suis effectivement surpris de constater que vous ne mentionnez aucunes particules, hormis pour Alexandre de Larade ainsi que sa fille Marie-Magdeleine de Larade.
      Vous nommez son fils Jacques-Alexandre en "Larade".
      J’avoue ne pas comprendre.....
      Alexandre de Larade avait des frères et soeurs. Or, il est le seul à porter la particule dans votre arbre (vous nommez son père Larade. C’est très curieux).Comme pour la famille "de Saint Blancard", saisie dans votre arbre en Saint Blancard ??.
      Sachez que le grand-père d’Alexandre a sa sépulture dans l’église Sainte-Blaise d’Usseau (79)décédé en 1698, il était gentilhomme ordinnaire de la maison du Roi et il se nommait "Pierre de Larade" (voir sa sépulture si vous avez l’occasion).
      Enfin, sachez pour conclure que, la particule n’est absolument pas un signe distinctif de noblesse, prenons en exemple la famille Joly en Saintonge,(voir d’Hozier ou Jouglas) celle-ci possède des lettres de noblesse et ne porte pas pour autant le nom
      "de Joly".

      Bien courtoisement

      Guy de Larade

    • Merci pour les deux erreurs relevées ! Je me suis permis de vous poser cette question dans un souci de précision et d’exactitude que mérite un site historique.
      Afin d’asseoir ce que j’avance j’essaye dans la mesure du possibe de travailler à partir d’actes d’état-civil
      Je vous indique par exemple que, sur une période récente 1866 - 1894 j’ai relevé
      André Marie Gabriel LARADE 7/11/1892 (acte de naissance) et non de Larade
      Félix Hippolyte André LARADE 2/3/1866 (acte de naissance et acte de mariage) et non de Larade
      Marie Hippolyte Félix Amédé LARADE 29/8/1891 (acte de naissance) et non de Larade
      André Marie Gabriel LARADE 7/12/1892 (acte de naissance) et non de Larade
      Jeanne Marie Yvonne LARADE 24/6/1894 (acte de naissance et acte de mariage) et non de Larade
      J’en conclu donc que la descendance porte le patronyme de : "LARADE"

    • Monsieur,

      Vous êtes ici sur le forum du site où effectivement tout le monde donne son avis.
      Je n’en suis pas membre pour autant (pour l’instant).

      Donc cet "espace d’expressions" n’a aucun rapport avec le site historique, qui est plus que parfait à mon avis et de plus, animé par une équipe de bénévoles, effectuant un travail monstrueux et dans un souci d’exactitude.

      Afin de ne pas trop polémiquer sur le sujet Larade ou de Larade ou Delarade ou La Rade ou de La Rade et j’irai même plus loin « de l’Arade » signifiant homme qui venait d’une terre labourée (différentes orthographes suivant les époques), vous pouvez consulter sur ce site la RSA 1910 concernant le château de Bois Charmant.

      Remettre en cause la RSA ? Libre à vous.

      Pendant la révolution, certaines familles ont perdu la particule (dans les registres de St Jean d’Angély les particules sont bien souvent gommées) et ce fut le cas pour les « de Larade ». Après Jean-Antoine de Larade ou Delarade qui fut Maire de St Jean (son nom « Delarade » figure sur la plaque commémorative dans la Mairie), plus aucunes particules ! . Je pense que si vous aviez fait une étude plus approfondit sur mes ancêtres et donc possédant moult actes la concernant, vous n’auriez pas posé cette question relative à la particule.

      Exemple : 1814 décès à St Jean de Victoire Delarade épouse d’Augustin Delarade, file de feu Joseph Delarade et Marie Brillouin !

      Mais bon, brisons là Monsieur cette conversation que je pense, ne nous mènera nulle part hormis de « polluer » ce nouveau site qui n’en a pas besoin et en l’absence d’actes plus complets de votre part.

      Je n’ai rien à prouver Monsieur, car je sais d’où je viens.

      Bien courtoisement

      Guy de Larade

    • Bonjour,
      Une de mes amies a fait l’acquisition de l’hôtel particulier Larade, à Saint Jean d’Angély (2 rue Tour Ronde ; 28 rue Rose ; 15 Square des Lussaut), qui n’est pas l’hôtel particulier de Larade (8-10 rue Rose ; 8 square des Lussaut). J’effectue des recherches pour savoir qui a fait construire cet hôtel particulier, qui en a été propriétaire et qui l’a habité. Toutes les informations que vous possèdez, me permettraient de confirmer et de compléter celles que je détiens.
      Sincères salutations.

  • Bravo pour vos articles. Par contre si je puis me permettre concernant les Razes, Madeleine Brillouin était la veuve d’Alexandre de Larade (mon ancêtre)Jacques-Alexandre était le fils. Si notre blason "de sinople à l’ancre d’argent" pouvait également être exposé, je vous en serai infiniment reconnaissant.
    Cordialement
    Guy de Larade

  • Bonjour

    Je suis cherche les descendant de Louise Hays, je connu qui elle a habitè dans â Chateau Bernard, pres Cognac (Charente) dans 1935,
    J esuis fait mon genealogique, sil vout plait contacte avec moi â geraldinehg@hotmail.com, Merci

  • dans un periode de 1993 a 1998 j ai u l honeur de etre en plusiere fois en vacance dan le chateau de bois charment, Mantenant je suis resident en mexique et j ai lit cette article avec plesir.j ai ete temoin de la grand travaille de restauration du chateau grace a son actual propietaire......
    cete chateau a mon idee....a un histoire encore beaucoup plus ancien que conu a cette moment.

  • J’aimerais avoir votre avis sur l’hypothèse, que j’ai formulée sur mon site (http://christian-herve.fr/puyrigault.htm), selon laquelle le composé "Bois-Charmant" ne serait apparu qu’après le mariage entre Isabeau de Balodes et Jacques de Puyrigault, le nom Charmant renvoyant alors à celui de la seigneurie sise dans le canton de Blanzac (Charente) ?
    Cordialement

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document

Rechercher dans le site

Un conseil : Pour obtenir le meilleur résultat, mettez le mot ou les mots entre guillemets [exemple : "mot"]. Cette méthode vaut également pour tous les moteurs de recherche sur internet.