Histoire Passion - Saintonge Aunis Angoumois

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Saintonge - Aunis - Angoumois : et si on ouvrait l’Encyclopédie ...

mardi 1er août 2006, par Pierre, 3371 visites.

Définitions de l’Encyclopédie (subsidiairement, vous pouvez les utiliser pour règler votre GPS...)

Termes généraux

- Angoumois
- Aunis
- Saintonge
- Santones

Villes d’Aunis

- Ile d’Oye
- Ile de Ré
- Rochefort
- La Rochelle
Villes d’Angoumois

- Angoulême
- Aubeterre/Dronne
- Blanzac
- Cognac
- Jarnac
- La Rochefoucauld
- Ruffec
- La Valette
- Verteuil
Villes de Saintonge

- Armot (île d’)
- Arvert (île d’)
- Barbezieux
- Brouage
- Chateau-d’Oleron
- Chatelaillon
- Marennes
- Les Noulliers
- Oléron (ile d’)
- Pons
suite

- Royan
- Saintes
- Saint-Jean d’Angély
- Saint-Just-Luzac
- Soubise
- Taillebourg
- Talmont
- Tonnay-Boutonne
- Tonnay-Charente

Ces définitions sont toutes de la plume du Chevalier de Jaucourt.

 ANGOUMOIS, (L ’) )

province de France bornée au nord par le Poitou, à l’orient par le Limousin & la Marche, au midi par le Périgord & la Saintonge, & à l’occident par la Saintonge.

L’Angoumois & le Limousin ne forment qu’une même généralité : l’Angoumois donne des blés, des vins & des fruits ; le Limousin au contraire est froid & stérile, sans blé ni vin : le seigle, l’orge & les châtaignes, sont la nourriture & le pain. On fait dans l’une & l’autre contrée beaucoup de papier : on fait à Limoges des reveches ; à Angouleme, des serges & des étamines ; à S. Jean d’Angely, des étamines & des draps ; des draps & des serges à Nerac ; des serges à la Rochefoucault ; des draps à la Santereune ; à Cognac, des étamines & des eaux-de-vie ; de gros draps à S. Léonard ; à Brive & à Tulle, des reveches. Le safran de l’Angoumois ne vaut pas celui du Gâtinois : il s’en débite cependant beaucoup aux peuples du nord. Les Limousins, contraints par la stérilité de leur pays de se répandre dans les autres provinces, y travaillent pendant les belles saisons, & reportent ensuite pendant l’hyver dans le sein de leur famille ce qu’ils ont gagné.

 AUNIS (PAYS D ’)

la plus petite province de France, bornée au nord par le Poitou, dont elle est séparée par la Sèvre ; à l’occident par l’Océan ; à l’orient & au midi, par la Saintonge. La Rochelle en est la capitale.


 SAINTONGE, LA

(Géog. mod.) province de France bornée au nord par le Poitou & l’Aunis, au midi par le Bourdelois, au levant par l’Angoumois & le Périgord, au couchant par l’Océan. Elle a environ 25 lieues de long, & 12 de large.

La Charente la partage en méridionale & septentrionale. La premiere a Saintes, capitale, Marennes, Royan, Mortagne, &c. La seconde comprend Saint-Jean-d’Angeli, Tonnay-Charente, Taillebourg, &c.

Les Saintongeois, ainsi que Saintes, capitale du pays, ont tiré leur nom des peuples Santones, célebres dans les anciens auteurs, comme on le verra sous ce mot. Ils furent du nombre des Celtes jusqu’à ce qu’Auguste les joignit à la seconde Aquitaine. César dans ses commentaires vante la fertilité de la Saintonge, où le peuple helvétique qui quittoit son pays vouloit aller s’établir.

Les François occuperent la Saintonge après la défaite & la mort d’Alaric. Eudes, duc d’Aquitaine s’en rendit le maître absolu. Eléonore de Guienne en étoit en possession lorsqu’elle épousa Henri roi d’Angleterre ; il arriva de-là que ce pays fut possédé par les Anglois en pleine souveraineté, jusqu’à ce que Charles V. la leur enleva, & la réunit à la couronne, de laquelle elle n’a point été démembrée depuis : car on ne voit pas que le don que Charles VII. en avoit fait à Jacques I. roi d’Ecosse, l’an 1428, ait eu lieu.

La Saintonge & l’Angoumois font ensemble le douzieme gouvernement de France ; mais l’Angoumois est du parlement de Paris, & la Saintonge est du parlement de Bordeaux. Ses finances sont médiocres. Le domaine est presque entierement aliéné. Les douannes y sont très - considérables, & rapportent beaucoup aux fermiers.

Le pays produit du blé & des vins ; mais son principal commerce est le sel, qui est le meilleur de l’Europe. Ce commerce n’est pas néanmoins d’une grande utilité à la province, à cause des droits prodigieux que levent les fermiers, qui emportent la plus grande partie du profit. Les marais même de la basse Saintonge ne servent plus à-présent que de pâturages, qu’on appelle marais-gatz. Les principales rivieres qui traversent cette province, sont la Charente & la Boutonne.

Le Brouageais, petit pays, a été démembré de la Saintonge, & fait à-présent partie du gouvernement d’Aunis.

Jean Ogier de Gombault, l’un des premiers membres de l’académie françoise, & en son tems un poëte célebre, étoit un gentilhomme de Saintonge. Il s’acquit l’estime de Marie de Médicis, du chancelier Séguier, & des beaux esprits de son tems. Ses sonnets & ses épigrammes sont les meilleurs de ses ouvrages. Il composa les épigrammes dans sa vieillesse ; &, ce qui paroit singulier, elles sont en général supérieures à ses sonnets, parmi lesquels il y en a beaucoup de très-bons, quoique Despréaux dise :

A peine dans Gombault, Maynard & Malleville,

En peut on admirer deux ou trois entre mille.

Les vers de Gombault ont de la douceur, & sont tournés avec art ; ce qui caractérise encore ce poëte, c’est beaucoup de délicatesse. Il a fait des pieces de théâtre dont la constitution est dans le goût de son siecle, mais dont les détails méritent quelque estime.

Le dictionnaire & le supplément de Moréri ne font point mention de l’Amarante de Gombault : c’est une pastorale en cinq actes, où l’auteur a mis à la vérité trop d’esprit, mais où l’on trouve aussi dans quelques endroits le naturel qui convient au genre bucolique. La versification n’en est pas égale ; c’est un défaut ordinaire à cet auteur dans tous ses ouvrages un peu longs : il ne se soutient que dans ses petites poésies. Il étoit calviniste, & mourut en 1666, âgé de près de 100 ans. (D. J.)

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 SANTONES

(Géog. anc.) ancien peuple de la Gaule. César les met entre les Celtes, parce que de son tems l’Aquitaine étoit bornée par l’Océan, les Pyrenées & la Garonne ; mais sous Auguste, l’Aquitaine fut étendue jusqu’à la Loire : alors les Santones furent censés un peuple de l’Aquitaine. De-là vient la différente maniere de les placer dans la Celtique & dans l’Aquitaine. Leur pays est aujourd’hui la Saintonge. Les anciens ont dit Santones & Santoni. Pline, liv. IV. ch. xix. leur donne le nom de libres, Santones liberi. Ptolémée, lib. II. c. vij. leur donne pour ville Mediolanum, aujourd’hui Saintes. L’auteur de la Pharsale, liv. I. v. 422. dit Santonus au singulier :

Gaudetque amoto Santonus hoste.

(D. J.)

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 ANGOULEME

(Géog. mod.) ville de France, capitale de l’Angoumois, sur le sommet d’une montagne, au pié de laquelle coule la Charante.

Long. 17d 48’ 47’’. lat. 45d 39’ 3’’.

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 ARMOT, (ISLE D ’)

(Géog.) petite île de la mer de Gascogne, sur la côte de Saintonge.

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 ARVERT & ARDVERD

île de France en Saintonge, au midi de l’embouchure de la Seudre, & à l’orient de Marenne.

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 AUBETERRE

(Géog.) ville de France, dans l’Angoumois, sur la Dronne.

Long. 17. 40. lat. 45. 15.

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 BARBEZIEUX

(Géog.) petite ville de France, en Saintonge, avec titre de Marquisat.

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 BLANZAC

(Géog.) petite ville de France, dans l’Angoumois, sur la riviere de Nay, aux frontieres de la Saintonge.

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 BROUAGE

(Géog.) ville forte de France, en Saintonge, avec un havre, fameuse par ses salines.

Long. 16. 35. 26. lat. 45. 50. 11.

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 CHATEAU-D’OLERON

(Géog.) ville de France, capitale de l’île d’Oleron, dans la mer de Guienne.

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 CHATEL-AILLON

(Géog.) ancienne ville maritime de France dans la Saintonge, près de la Rochelle.

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 COGNAC

(Géogr.) Campiniacum, Copriniacum ou Conniacum, la seconde ville de l’Angoumois du diocese de Saintes ; Gerard, archevêque de Bordeaux, y tint un concile en 1238.

La situation en est charmante & rien n’est plus riant que le paysage dont elle est environnée. Elle est célebre par la naissance de François I, & par ses eaux-de-vie. C’est la patrie de l’abbé de Villiers, auteur des poëmes Sur l’amitié & Sur l’art de prêcher.

Cognac est sur la Charente, à quatre lieues de Saintes, à sept d’Angoulême, & à deux de Jarnac. (C.)

Long. 17. 19. 54. lat. 45. 41. 49.

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 JARNAC

(Géog.) bourg de France dans l’Angoumois sur la Charente, à 2 lieues de Cognac, 6 N. O. d’Angoulême, 100 S. O. de Paris.

Long. 17 d. 22’ lat. 45. 40.

C’est à la bataille donnée sous les murs de ce lieu en 1569, que Louis de Bourbon fut tué à la fleur de son âge, & traitreusement, par Montesquiou capitaine des gardes du duc d’Anjou, qui sous le nom d’Henri III. monta depuis sur le trône ; ainsi périt (non sans soupçon des ordres secrets de ce prince) le frere du roi de Navarre pere d’Henri IV. Il réunissoit à sa grande naissance toutes les qualités du héros & les vertus du sage, sa vie n’offre qu’un mêlange d’événemens singuliers ; la faction des Lorrains l’ayant fait condamner injustement à perdre la tête, il ne dut son salut qu’au décès de François II. qui arriva dans cette conjoncture : il fut ensuite fait prisonnier à la bataille de Dreux en changeant de cheval, & conduit au duc de Guise son ennemi mortel, mais qui le reçut avec les manieres & les procédés les plus propres à adoucir son infortune ; ils mangerent le soir à la même table, & comme il ne se trouva qu’un lit, les bagages ayant été perdus ou dispersés, ils coucherent ensemble, ce qui est, je pense, un fait unique dans l’histoire.

Henri de Bourbon mort empoisonné à S. Jean d’Angely, ne dégénéra point du mérite de son illustre pere ; les malheurs qu’ils éprouverent l’un & l’autre dans l’espace d’une courte vie, & qui finirent par une mort prématurée, arrachent les larmes de ceux qui en lisent le récit dans M. de Thou, parce qu’on s’intéresse aux gens vertueux, & qu’on voudroit les voir triompher de l’injustice du sort, & des entreprises odieuses de leurs ennemis. (D. J.)

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 MARENNES

s. f. (Géog.) en latin Marinae, petite ville de France en Saintonge, entre la riviere de Seudre, & le havre de Brouage. Elle est le siege de l’élection. Elle fournit du sel qu’on fait remonter jusqu’à Angoulême, mais sans utilité pour la province, à cause des droits dont il est chargé à Tonnai-Charente. Les huitres vertes qu’on pêche aux environs de Marennes ont une grande réputation, que nos gourmans ont établie.

Long. 16. 27. lat. 45. 48. (D. J.)

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 NOVERUS

(Géog. anc.) ou Novarus ; ancien bourg de France en Saintonge, au-delà de la Charente par rapport à Bordeaux : Ausone y avoit sa maison. On croit que c’est aujourd’hui le village appellé les Nouliers.

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 OLERON

(Géog.) île de France sur la côte d’Aunis & de Saintonge, à 2 lieues du continent. Elle a 5 lieues de long, 2 de large, & 12 de circuit. Elle est fertile en blé, en vin, & en sel. On y compte environ 8 mille habitans.

Les anciens l’ont connue sous le nom d’Uliarus, comme on le voit dans Pline, liv. IV. c. xix. Sidonius Apollinaris l’appelle Olario. Ses habitans ont long-tems passé pour bons hommes de mer ; & c’est d’eux que viennent les lois de la marine appellées les lois d’Oleron. Ils avoient autrefois un gouverneur particulier, & s’attacherent ensuite aux Rochellois jusqu’à l’an 1625 que Louis XIII. subjugua cette île avec celle de Rhé, & y fit bâtir une forteresse.

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 OYE, L’ILE D ’

(Géogr.) petite île de France sur la côte du pays d’Aunis, proche de celle de Ré vers la Rochelle ; quelques-uns écrivent oyent : le nom latin est Ogia & Auca. (D. J.)

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 PONS

,
(Géog. mod.) en latin Pontes, petite ville de France dans la Saintonge, près la riviere de Suigne, (en latin Santona), à quatre lieues de Saintes. Les Calvinistes, dans les guerres de religion, en avoient fait une place de sûreté, mais Louis XIII. la fit démanteler en 1621.

Elle est partagée par la Suigne, sur laquelle il y avoit autrefois plusieurs ponts, qui probablement ont donné le nom à la ville.

Elle a eu des seigneurs qu’on appelloit sires, à cause du nombre de fiefs nobles qui en relevoient, & qu’ils ont possédés dans la même maison jusqu’à la fin du xvj. siecle. Guillaume de Nangis rapporte dans sa chronique que le seigneur de Pons, nommé Renaud, alla trouver S. Louis en 1242, & fit en sa présence hommage à Alphonse, comte de Poitiers, frere du roi.

La maniere dont les sires de Pons rendoient hommage est assez singuliere pour mériter d’être rapportée. Le sire de Pons, armé de toutes pieces, ayant la visiere baissée, se présentoit au roi, & lui disoit : " Sire, je viens à vous pour vous faire hommage de ma terre de Pons, & vous supplier de me maintenir en la jouissance de mes privileges ". Le roi le recevoit, & lui devoit donner par gratification l’épée qu’il avoit à son côté.

César Phebus d’Albret, maréchal de France, laissa une fille qui épousant le comte de Marsan, de la maison de Lorraine, lui remit en propre la sirie de Pons avec tous ses biens.

Long. 17. 4. latit. 45. 36. (D. J.)

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 RE, ISLE DE

(Géog. mod.) île de l’Océan, sur la côte occidentale de la France, au gouvernement du pays d’Aunis, à une lieue de la terre-ferme, & à trois lieues de la ville de la Rochelle. Elle a 3 à 4 lieues de longueur, sur une ou deux de largeur. On l’appelle en latin du moyen âge, Radis ou Ratis, ou insula Ratensis, de radis, rade, à cause sans-doute des bonnes rades qu’on trouve sur sa côte.

Il n’est fait aucune mention de cette île avant le huitieme siecle. On y voyoit alors un monastere célebre, où Hunaud duc d’Aquitaine, se fit moine l’an 744. Cette île fut occupée dans l’onzieme siecle, par les seigneurs de Mauléon en Poitou, qui étoient aussi seigneurs de la Rochelle. Charles VII. par ses lettres patentes de l’an 1457, exempta de taille les habitans de cette île, en faveur du vicomte de Thouars leur seigneur. De-là vient qu’ils sont toujours francs de taille ; mais les fermiers y ont un bureau pour percevoir les droits sur le sel : cette île en produit beaucoup, ainsi que du vin, dont on fait de l’eau-de-vie ; mais il n’y croît ni blé, ni foin.

Elle est commode pour le commerce, assez peuplée, & comprend six paroisses. Louis XIII. après la conquête de la Rochelle, se rendit maître de l’île de Ré, & y fit élever deux forts. Sous Louis XIV. elle a été fortifiée de nouveau, & munie de deux autres forts. L’île, la ville & la citadelle, ont un gouverneur particulier, avec un double état-major.

Long. 16. 28. latit. 46. 14. (D. J.)

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 ROCHEFORT

(Géog. mod.) en latin du moyen âge Rupifortium ; mais ce n’étoit qu’un bourg. C’est aujourd’hui une nouvelle ville de France, au pays d’Aunis, sur la Charente, à une lieue & demie de son embouchure, à 3 de Brouage, à 6 au sud-est de la Rochelle, & à 100 au sud-ouest de Paris, avec un port très-commode.

Louis XIV. a fait bâtir dans cette ville en 1664 un magnifique arsenal, un hôpital & des casernes ; il y a fait établir une fonderie de canons, une corderie & un magasin pour l’équipement des vaisseaux ; c’est un siege royal, & le magasin général des autres ports voisins. L’entrée de la riviere est défendue par plusieurs forts ; ainsi dans l’espace d’un demi-siecle Rochefort est devenu un endroit considérable, sur lequel on a fait un ouvrage imprimé à Paris en 1757, in-4 °.

L’arsenal de cette ville est le premier qui fut élevé par les soins de M. Colbert ; mais sa position avantageuse à bien des égards, ne sauroit cependant dédommager de l’air mal-sain qui regne à Rochefort, de la mauvaise qualité des eaux, & des sommes immences qu’a coûté cette entreprise.

Longit. 16. 42. latit. 46. 3.

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 ROCHE-FOUCAUD, LA

(Géog. mod.) petite ville de France, dans l’Angoumois, sur la Tardouere, à 6 lieues au nord-ouest d’Angoulême, avec titre de duché-pairie, érigée en 1622, & dont quatre baronies dépendent. Il y a dans cette petite ville une église collégiale, & un couvent de carmes.

Long. 18. 3. lat. 45. 43.

MM. de Daillon (Benjamin & Jaques), issus de l’ancienne famille des comtes du Lude, naquirent tous les deux dans la petite ville de la Roche-foucaud, & le premier fut ministre d’une église calviniste qui y étoit alors ; mais après la révocation de l’édit de Nantes, il passa, de même que son frere, en Angleterre, où ils moururent l’un & l’autre dans un âge fort avancé. M. Benjamin de Daillon étoit un homme de savoir & de mérite. Il avoit un sentiment particulier touchant les diables, soutenant qu’il n’y en avoit qu’un seul, & que l’Ecriture ne parle jamais du diable, que comme d’un être unique. Il prétendoit en conséquence que les esprits impurs que Jesus-Christ chassoit, étoient des maladies, & que l’Ecriture leur donne le nom d’esprits ou de démons, pour s’accommoder au langage de ce tems-là, ces maladies étant déifiées, ou regardées comme des démons ou des divinités parmi les payens.

M. Jacques de Daillon adopta le même sentiment de son frere ; & voulant le défendre par écrit, il publia en 1723, un ouvrage in-8 °. en anglois, intitulé , or a treatise, &c. c’est-à-dire, Démonologie, ou traité des esprits, dans lequel on explique plusieurs passages de l’Ecriture contre les erreurs vulgaires touchant les sorciers, les apparitions, &c. avec un appendice contre la possibilité de la magie, de la sorcellerie & du sortilege. (D. J.)

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 LA ROCHELLE

(Géog. mod.) ville maritime de France, capitale du pays d’Aunis, sur l’Océan, à 34 lieues au nord de Bordeaux, & à 100 au sud-ouest de Paris.

Longitude suivant Cassini, 16. 28. 30. lat. 46. 10. 15.

Cette ville a été nommée par les anciens Portus santonum, parce qu’elle étoit autrefois dépendante de la province de Saintonge, & le meilleur port qu’il y eût dans ces quartiers-là sur l’Océan. Depuis on l’a nommée Rupella, & Rochella pour Rocella, noms qui signifioient un petit roc, & qu’on lui a donné, soit à cause du fonds pierreux sur lequel elle est bâtie, soit à cause qu’originairement elle n’étoit qu’un château avec quelques maisons habitées par des gens de mer.

Ce château appartenoit en premier lieu aux seigneurs de Mauléon en Poitou. Guillaume, dernier comte de Poitiers, l’usurpa sur les seigneurs de Mauléon : il en fit une petite ville & lui donna des privileges. Cette ville s’accrut avec le tems, & se forma en une espece de république, ayant appartenu au roi d’Angleterre depuis le mariage d’Eléonore de Guyenne avec Henri II. Ses privileges furent confirmés par Louis VIII. fils de Philippe-Auguste, lorsqu’il s’en rendit maître en 1224.

La Rochelle étoit déja dans ce tems-là un port de mer très-florissant par son commerce, comme il paroît par ces vers d’un auteur ancien, Nicol. de Braia, de gest. Ludov. VIII.
Declivi littore Ponti
Nobilis, & famâ toto celeberrima mundo
Divitiisque potens priscis, & gente superbâ
Est Rupella.

La Rochelle fut cédée aux Anglois par le traité de Brétigni, l’an 1360, & douze ans après elle se donna au roi de France Charles V. à condition qu’elle conserveroit tous ses privileges, & qu’en outre elle auroit droit de battre en son propre nom de la monnoie d’argent ; que les échevins seroient réputés nobles ; que le maire resteroit gouverneur de la ville ; & qu’enfin sa charge seule ennobliroit sa famille.

Le Calvinisme s’y introduisit en 1557, & le prince de Condé eut, pour ainsi dire, la gloire d’y regner. Le brave la Noue la défendit en 1574 contre Henri, duc d’Anjou, frere de Charles IX. & obligea ce prince d’en lever le siege. Les Protestans y tinrent depuis la plûpart de leurs synodes, & son commerce florissant tous les jours davantage, la rendit puissante jusqu’au tems du cardinal de Richelieu, qui résolut de soumettre cette ville à l’autorité royale, de casser ses privileges, & d’y détruire le Calvinisme.
Il engagea Louis XIII. à cette expédition. Ce prince, pour commencer à brider les Rochelois, fit construire le fort Louis. Ensuite il assiégea la ville en 1627, & s’en rendit le maître l’année suivante, après treize mois d’un siege des plus mémorables, pendant lequel les habitans souffrirent avec courage une des plus horribles famines dont l’histoire fasse mention. De quinze mille personnes qui se trouvoient dans cette ville, quatre mille seulement survécurent à cet affreux désastre. Etrange pouvoir de l’esprit de religion sur les hommes !

Enfin, la réduction de cette ville fut dûe à l’invention d’une digue de 747 toises dont Clément Metezeau de Dreux fut l’inventeur, & que le cardinal de Richelieu fit exécuter, pour empêcher les Anglois de secourir la place. Il est étonnant combien de millions le clergé fournit pour la prise de cette ville, & avec quelle joie il en faisoit les avances.

Louis XIII. étant entré dans la Rochelle le jour de la Toussaint 1628, priva les Rochelois de tous leurs privileges, fit abattre leurs belles fortifications, nomma de nouveaux magistrats, & un plus grand nombre de prêtres catholiques.

Louis XIV. fortifia cette ville de nouveaux ouvrages, qu’imagina & qu’exécuta le maréchal de Vauban. Il fit la Rochelle chef d’une généralité, & y établit un intendant distingué de celui de Rochefort, qui a la marine. Il y a aussi créé un bureau des finances, une chambre du domaine, un présidial, une élection, & y a laissé subsister l’hôtel des monnoies.

Les Jésuites y obtinrent un college, & ensuite la direction d’un séminaire l’an 1694 ; le siege épiscopal de Maillezais fut transféré dans cette ville en 1649 ; & pour former le diocèse on y a joint le pays d’Aunis & l’île de Ré, que l’on a démembrés de l’évêché de Saintes.

Les rues de la Rochelle sont en général assez droites, & la plûpart des maisons soutenues par des arcades. La ville est percée de cinq portes. Son port qui peut avoir quinze cent pas de circuit, & qui est de forme presque ronde, est un des plus commodes de l’Océan. Deux grosses tours le défendent. La mer y a reflux de plus de quatre toises. Tous les vaisseaux excepté ceux de haut-bord y entrent.

Mais ceux qui desireront de plus grands détails de l’histoire de cette ville, peuvent lire un petit livre de M. Galland (Auguste), sur la naissance, l’ancien état, & l’accroissement de la Rochelle.

J’ajouterai seulement que son principal commerce actuel est celui des îles de l’Amérique. Ses manufactures consistent en raffinerie du sucre des îles. Les Suédois, les Danois, les Hambourgeois, les Anglois & les Hollandois y envoient chaque année plusieurs vaisseaux pour y charger des vins, des eaux-de-vie, du sel, & quelques autres marchandises. On a aussi érigé dans cette ville en 1734 une académie de belles lettres.

Imbert (Jean), jurisconsulte du xvj. siecle, né à la Rochelle, s’est fait connoître avec estime par deux ouvrages de droit : 1°. Enchiridion juris scripti Galliae, que Theveneau a traduit en françois : 2°. Institutiones forenses, ou Pratique du barreau, en latin & en François.

François Tallemant l’aîné, abbé du Val-Chrétien, étoit né dans cette ville. Il fut aumônier du roi pendant vingt-quatre ans, & ensuite premier aumônier de madame. Sachant très-bien la langue italienne, il traduisit avec succès l’histoire de Venise du procurateur Nani ; mais il ne consulta pas assez ses forces en mettant au jour la traduction des vies de Plutarque ; cette traduction fut promtement méprisée de tous les connoisseurs. Il mourut en 1693, âgé de 73 ans.
On l’appelloit Tallemant l’aîné pour le distinguer de Paul Tallemant son cousin, son compatriote & ecclésiastique comme lui. Ils furent tous deux de l’académie Françoise, mais Paul étoit encore de l’académie des Inscriptions. Il mourut en 1712 à 70 ans.

Colomiés (Paul), en latin Paulus Colomesius, savant écrivain protestant, naquit à la Rochelle dans le dernier siecle ; mais il se retira en Angleterre avant d’essuyer les rudes coups de la tempête, qui a englouti l’édit de Nantes. Il témoigna bientôt, étant à Londres, la préférence qu’il donnoit à la communion épiscopale sur le presbytérianisme, comme il paroît par son livre intitulé Theologorum presbyterianorum Icon. Il n’a pas cessé depuis de travailler sur différens sujets. Il est mort à Londres en 1692, j’ignore à quel âge.
Tous ses ouvrages sont utiles & agréables aux curieux de l’histoire, parce qu’ils y trouvent beaucoup de choses à apprendre ; aussi sont-ils plus recherchés dans les pays étrangers que dans ce royaume. Les principaux sont 1°. Gallia orientalis, qui a été réimprimé à Hambourg en 1709, avec d’autres opuscules de l’auteur, qui avoient paru à Paris en 1668 : 2°. Italia & Hispania orientalis : 3° Observationes sacrae : 4° Mélanges historiques : 5° Bibliotheque choisie, dont la meilleure édition a été faite à Paris en 1731, avec des notes de M. de la Monnoie. Le pere Niceron vous indiquera les autres ouvrages de M. Colomiés, dans ses mémoires des hommes illustres, tome VII, p. 196. Bayle a fait aussi l’article de ce savant.

Le Chevalier DE JAUCOURT.

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 ROYAN

(Géog. mod.) ville ruinée dans la Saintonge, sur la Garonne, ou pour mieux dire à l’embouchure de la Gironde, où on pêche d’excellentes sardines, & où il y a un accul qui sert de port. Elle est fameuse par le siege qu’en fit en 1622, Louis XIII. qui ne s’en rendit maître qu’après y avoir perdu beaucoup de monde ; il n’en reste aujourd’hui qu’un misérable fauxbourg.

Long. suivant Cassini, 16. 22’. 45’’. latit. 45. 36’. 50’’. (D. J.)

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 RUFFEC

(Géog. mod.) petite ville de France, dans l’Angoumois, au diocese, & à 7 lieues d’Angouleme, sur le ruisseau nommé le Lieu. Il s’est tenu dans cette petite ville, en 1327, un concile nommé rosiacense concilium.

Longitude 17. 48. latit. 46. 41. (D. J.)

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 SAINTES, ou SAINCTES

(Géog. mod.) on écrivoit anciennement Xaintes ; ville de France, capitale de la Saintonge, sur la Charente, qu’on y passe sur un pont, à 16 lieues au sud est de la Rochelle, & à 25 au nord-est de Bourdeaux.

Cette ville, qui du tems d’Ammien Marcellin, étoit une des plus florissantes de l’Aquitaine, est aujourd’hui une petite & pauvre ville ; ses rues sont étroites, & les maisons mal bâties. Il y a cependant une sénéchaussée, un présidial, & une élection, qui est de la généralité de la Rochelle. Les Jésuites y ont tenu un college, & les Lazaristes y tiennent un séminaire.

L’évêché de Saintes, qui passe pour un des plus anciens des Gaules, est suffragant de Bourdeaux ; il vaut douze à quinze mille livres de revenu, toutes les charges acquittées. Il est composé de 565 églises, tant paroissiales que succursales ; ces dernieres sont au nombre d’environ 60. Le chapitre de la cathédrale est composé d’un doyen & de vingt-quatre chanoines, dont les quatre qui ont les dignités, sont nommés par l’évêque, quoique le chapitre soit indépendant de lui.

On a tenu divers conciles à Saintes ; savoir en 563, 1075, 1080, 1088 & 1096 ; c’est dans ce dernier que fut ordonné le jeûne des veilles des apôtres.

Il y a dans un fauxbourg de cette ville, une riche abbaye de bénédictines, fondée l’an 1047, sous le titre de Notre-Dame.

Long. 37. 2. lat. 45. 39.

La ville de Saintes s’appelloit anciennement Mediolanum, comme Milan dans la Gaule cisalpine, & elle avoit un amphithéâtre avec beaucoup d’autres marques de grandeur lorsqu’elle étoit située sur une montagne. Cette ville que les auteurs, jusqu’au cinquieme siecle, appellent Mediolanum, ayant été entierement ruinée par le passage des Vandales, & des autres barbares qui traverserent les Gaules pour aller en Espagne, fut rebâtie dans une situation plus commode que l’ancienne, car elle est sur le bord de la Charente. Depuis ce tems-là, le nom Mediolanum n’a plus été en usage, on ne s’est servi que de celui du peuple Santones, d’où est venu le mot de Saintes.

Amelotte (Denys), pere de l’oratoire, naquit à Saintes, en 1606, & se montra de bonne heure ennemi de MM. de Port-royal, dans l’espérance d’obtenir un évêché. Il a donné une version du nouveau Testament en quatre volumes in -8°. qu’il mit au jour en 1666, 1667 & 1668. Cette version n’est pas fort exacte, & l’on y a trouvé des fautes assez grossieres, principalement pour ce qui regarde la critique. Le pere Amelotte mourut en 1678, âgé de soixante-douze ans. (D. J.)

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 SAINT JEAN D’ANGELY

S. (Géog.) Angeriacum, ancienne ville de France en Saintonge, avec une ab baye de bénédictins, fondée en 942 par Pepin, roi d’Aquitaine ; elle est sur la Boutonne, à 6 lieues N. E. de Saintes, 13 S. E. de la Rochelle, 92 S. O. de Paris.

Long. 17. 5. lat. 45. 55.

Cette ville a été le lieu de la naissance de Priolo, & celui de la mort du premier prince de Condé.

Priolo (Benjamin) naquit en 1602 ; il est auteur d’une histoire latine de France, qui s’étend depuis 1602 jusqu’à 1664 ; il la composa dans un esprit éloigné de la flatterie, quoiqu’il eût des pensions du roi, qui l’employa à des négociations importantes. Cette histoire doit plaire à ceux qui aiment les portraits & les caracteres, car les phrases de Tacite en fournissent presque toutes les couleurs, & semblent s’y être placées d’elles - mêmes.

Henri de Bourbon, premier du nom, prince de Condé, mourut vraissemblablement de poison à S. Jean d’Angély, en 1588, âgé de 35 ans. Le roi de Navarre (Henri IV.) son cousin, n’en reçut la nouvelle qu’en versant un torrent de larmes, purpureos & ego spargam flores ; il les mérite par ses malheurs & par ses vertus. Humain, brave, affable, ferme, généreux, éloquent, il joignit, d’après l’exemple de son pere, toutes les vertus du héros à l’amour & à la pratique de sa religion ; ayant échappé comme on sait avec le roi de Navarre au massacre de la S. Barthélemi, il répondit à Charles IX. qui vouloit par la force l’engager à changer de religion, que son autorité ne s’étendoit pas sur les consciences, & en même tems il quitta la cour. Il est grand-pere du célebre prince de Condé (Louis de Bourbon, II. du nom), si fameux par les batailles de Rocroy, de Fribourg, de Nortlingue, de Lens, de Sénef, &c. (D. J.)

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 SAINT-JUST-DE-LUSSAC

(Géogr. Hist. Litt.) paroisse près de Brouage en Saintonge, où naquit Jean Ogier de Gombaud, l’un des premiers de l’académie Françoise, très-estimé de la reine Marie de Médicis qui lui fit une pension de 1200 écus ; mais les guerres civiles firent qu’il n’en fut pas payé long-tems : aussi disoit-il, dans son épitaphe de Malherbe :

Il est mort pauvre, & moi je vis comme il est mort.

Cependant le chancelier Séguier le gratifia d’une pension sur le sceau.

Maynard sait bien de l’honneur à ce poëte dans ces deux vers d’un sonnet qu’il lui adresse :

Gombaud, l’honneur du Pinde & le digne héritier

De ces illustres morts dont le savoir nous guide.

mais le sévere Boileau en parle différemment en son Art poétique, chant 4 :

Et Gombaud tant vanté garde encor les boutiques.

il mourut à Paris en 1666, âgé de près de cent ans. Ses épigrammes parurent en 1657. Voyez Parn. Franç. de M. du Tillet, p. 287. (C.)

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 SOUBISE

(Géog. mod.) petite ville de France, dans la Saintonge, sur la Charente, à 2 lieues au nord de Brouage, & à 5 de la Rochelle. Elle a donné le nom à une branche de l’illustre maison de Rohan ; c’est une principauté de vingt mille livres de rente. Elle comprend sept grosses paroisses, qui forment un petit pays.

Longitude 16. 34. latitude 45. 49. (D. J.)

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 TAILLEBOURG

(Géog. mod.) en latin du moyen âge Talleburgus & Talcaburgus, autrefois petite ville, maintenant bourg de France, dans la Saintonge, sur la Charente, élection de Saint-Jean d’Angely, à trois lieues de Saintes.

Long. 37. 5. latit. 45. 41. (D. J.)

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 TALMONT, ou TALLEMONT

(Géog. mod.) en latin du moyen âge Talemundum castrum, petite ville de France, en Saintonge, sur le bord de la Gironde, dans une espece de presqu’île ou rocher, entre Mortagne au midi, & Rohan au nord. Le terroir de ses environs est couvert de vignobles, & son petit port est assez commode.

Longit. 16. 39. latit. 45. 30.

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 TONNAY-BOUTONNE

(Géog. mod.) petite ville, ou plutôt bourg de France, en Saintonge, au diocèse de Saintes, sur la petite riviere de Boutonne, à trois lieues de Saint-Jean-d’Angeli, & à pareille distance de Tonnay-Charente.

Long. 16. 52. latit. 45. 54. (D. J.)

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 TONNAY-CHARENTE

(Géog. mod.) en latin du moyen âge, Talniacum, Tauniacum ; ville de France, en Saintonge, au diocèse de Saintes, sur la Charente, à une lieue au-dessous de Rochefort, & à six de Saint-Jean d’Angeli. Elle est assez ancienne, a titre de principauté, un château, & une abbaye d’hommes de l’ordre de saint Benoît. Son port est passablement bon.

Long. 16. 42. latit. 50. 5. (D. J.)

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 VALETTE, LA

(Géog. mod.) anciennement Villebois ; petite ville de France dans l’Angoumois, à quatre lieues au midi d’Angoulème, érigée en duché-pairie en 1622.

Long. 17. 46. lat. 45. 41. (D. J.)

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 VERTEUIL

(Géog. mod.) petite ville de France, dans l’Angoumois, sur la Charente, dans une belle situation, avec titre de baronie.

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