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Voici une explication, à défaut d’une traduction, difficilement interprétable pour qui ne connaît pas les usages du temps.
L’abbesse affirmait qu’elle devait disposer de tous les revenus de la terre de la medietaria, terre nouvellement cultivée (ruptura) et terre anciennement cultivée (consuetudo). Cependant elle consent à concéder à vie à André et à son fils après lui, les revenus de la terre en culture, à l’exception du terrage et de la dîme. Terrage et dîme sont des revenus variables, proportionnels à la récolte. Le prévôt et son fils disposeront donc des revenus fixes, appelés généralement cens. L’abbesse conserve alors les revenus des terres nouvellement mises en culture.
Le petit-fils d’André pourra avoir les revenus des terres nouvellement cultivées, à condition qu’il renonce aux revenus des terres anciennement en culture. C’est pour lui un contrat moins intéressant parce qu’il ne perçoit rien aussi longtemps qu’il n’y a pas de défrichement. Quant aux vignes, André renonce à percevoir le receptum des nouvelles, qu’il s’était approprié.
Je ne traduis pas medietaria dont j’ignore le sens. Je ne traduis pas non plus receptum, parce que j’ignore s’il s’agit du complant, proportionnel à la récolte, ou d’un devoir calculé d’après la superficie des vignes, qui est appelé « vinée » dans le Grand Fief d’Aunis.
La distinction entre « vieille terre » et « nouvelle terre » est fréquente à cette époque de défrichements. Les terres défrichées peuvent être soumises à des devoirs différents de ceux des terres anciennement cultivées.
Cette notice et la précédente dans le cartulaire sont précieuses pour l’historien parce qu’elles fournissent des détails qu’on ne trouve pas ailleurs, notamment sur la transmission d’un fief de prévôté.