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Le ton de l’article rédigé par le pasteur Robert, de Pons, en 1898, reflète bien son époque. D’ailleurs la très belle citation qui clôt l’article est tirée... de Pierre Loti, et elle n’est pas historique ! Rien ne dit en effet que le curé Deguip ait été tolérant. Et s’il avait été, à Dieu ne plaise, tout simplement vénal ? L’explication aurait le mérite de la simplicité.
Espérons qu’il s’agisse effectivement de tolérance, mais on ne peut la voir avec nos yeux modernes, habitués à l’indifférence religieuse : ce curé agit-il tout simplement par pitié, ou mieux par charité ? Et si tolérance il y a, comment comprendre qu’un prêtre délivre un sacrement à quelqu’un hors de l’Eglise (catholique), s’il croit à ce qu’il fait ?
Du reste, pourquoi ces protestants, qui cherchaient à conserver leur foi propre à grand risque, auraient-ils accepté de recevoir un sacrement de ce prêtre plutôt que de celui de leur paroisse géographique ?
Ces protestants ne recherchaient vraisemblablement qu’une chose : pouvoir légitimer leurs enfants, pouvoir tester, donc disposer d’une pièce légalisant leur union, soit un acte de mariage, ce que seul un prêtre catholique pouvait leur fournir. Et s’ils vont chercher ce dernier au loin, ce n’est sûrement pas pour lui demander une bénédiction, comme l’écrit le pasteur Robert. L’acte a dû être rédigé à la sacristie, mais sans être accompagné d’aucune formalité religieuse.
C’est pour tenter de mieux comprendre ces situations que le "laboratoire des internautes" des Archives départementales de la Vendée lance une recherche sur le cas du curé de Commequiers (Vendée), déjà cité ci-dessus. Il agit en 1717, donc bien plus tôt que celui de Saint-Léger.
Le dossier de son procès subsisterait-il aux Archives de la Vienne (présidial de Poitiers) ?
Voir en ligne : le cas du curé de Commequiers