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1469 - 1685 - Les chevaliers de l’ordre de Saint-Michel en Saintonge, Aunis et Angoumois et Poitou - Lettre B

samedi 25 avril 2009, par Pierre, 2504 visites.

Une série de notices détaillées sur les membres de l’Ordre de Saint-Michel, rédigées entre 1783 et 1793 par une référence en la matière : Jean-François-Louis d’Hozier.
Patronymes commençant par la lettre B

Source : Revue Historique de l’Ouest - 1892 à 1896 - BNF Gallica
Notices écrites par Jean-François-Louis d’HOZIER, et publiées avec des Notes par le vicomte Paul de CHABOT.

Noms commençant par A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V X Y Z

 Barbezières (Geoffroy de)

, sgr de Chémerault et de la Roche de Bords, fut reçu chevalier de l’ordre du Roi en 1508 par le comte du Lude, de la maison de Daillon, chev. du même ordre. Il mourut peu de temps avant le 22 octobre 1577’. Il était fils de Jean de Barbezières, sgr de Chémerault, lieutenant de la compagnie des gendarmes du prince d’Orange, et de Jacquette de la Béraudière [1].

Il fut nommé chevalier de l’ordre du Roi le 21 juin 1568, servit avec set deux fils au siège de Poitiers en 1569 et avait épousé le 4 février 1533 Catherine de Vivonne, dame de Brejeuille, fille de Jean, éc. Sgr. de Marigny, et d’Honorée d’Authon (Beauchet-Filleau : Dictionnaire des Familles du Poitou, 2e éd.. t. I., p. 273).

Ses armes : lozangé d’argent et de gueules.

 Barbezières (François de)

, dit Chémerault l’aîné, sgr de Chémerault, de Marigny.de la Theuse et de l’Orme-Guignard, conseiller, chambellan ordinaire du roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre et capitaine de 50 hommes d’armes de ses ordonnances, est qualifié chevalier de l’ordre du Roi dans les lettres du roi du 20 février 1575 [Titres de cette maison). Il avait été admis dès le règne de Charles IX au nombre des gentilshommes de sa chambre, et ce prince lui fit don d’une pension de 800 1. avant l’an 1571. Il fut tort affectionné du duc d’Anjou, depuis roi Henri III, qui le fit d’abord son lieutenant de sa compagnie de 100 lances, le 1er février 1570, puis lieutenant avant le 23 avril 1571, jour auquel il l’admit au nombre de ses chambellans, dignité dans laquelle ce prince, alors roi Henri III, le confirma, étant qualifié l’un de ses chambellans ordinaires dans un brevet de don qu’il lui accorda le 24 février 1576 de la somme de 1520 l., à-compte de 300 écus que lui avaient mérités les signalés services qu’il avait des longtemps faits à l’Etat en plusieurs voyages. Le 24 mars suivant, ce monarque lui accorda encore une gratification de 13 465 l. en considération de ses recommandables services et en dédommagement du don qu’il lui avait fait de l’office de général de ses finances en la généralité de Poitiers, qui n’avait point eu d’effet. Il obtint en la même année une pension de 4000 l. : le 28 avril 1584 il fut nommé capitaine des chasses, des eaux et forêts du comté du Poitou, et, le 24 mai 1596, Henri IV reconnut aussi ses services par une pension de 4000 l. On ne saurait déterminer si c’est lui ou son frère Méry de Barbezières que l’on trouve cité dans l’histoire parmi ceux qui se trouvèrent au siège de Brouage en 1577, d’autant que l’un et l’autre y sont connus sous le nom de Chémerault.

Charles IX lui donna à lui, et à son frère Aymeri, la jouissance des revenus de l’abbaye de Celles, en récompense des services qu’ils lui avaient rendus, et le nomma guidon dans sa compagnie de gendarmes, pais lieutenant de ce corps qu’il a commandé pendant plus de vingt-cinq années. Il avait épousé, le 4 décembre 1583, Françoise de Constance, veuve de Paul de la Tour-Landry et fille de Guillaume, chev., sgr de Baillon, et de Renée d’Azay (Beauchet-Filleau ; Dictionnaire des familles du Poitou, 2 » éd. t.l, p. 274),

Il était fils de Geoffroy de Barbezières, sgr de Chémerault, chevalier de l’ordre du Roi, et de Catherine de Vivonne. Ses armes : Ecartelé au 1. Lozangé d’argent et de gueules ; au 2, de... à une croix de .. au 3, d’hermines au chef de gueule, et au 4, d’or à une aigle éployée de gueules [2].

 Barbezières (Méry ou Aymeri de)

, dit Chémerault le jeune, sgr de Chémerault ou de la Roche-Chémerault, de la Roche-des-Bords et du Bois-le-Vicomte, grand maréchal des logis de la maison du roi, capitaine de 50 hommes d’armes de ses ordonnances, conseiller en son conseil privé, gentilhomme ordinaire de la chambre de Sa Majesté le roi Henri III portant la clef d’or, est qualifié chevalier de l’ordre du Roi dans des quittances du 12 février, 5 avril, 3 mai, 28 juillet et 13 octobre 1576, qu’il donna au trésorier de l’épargne (Original, chambre des comptes de Paris) ; chevalier de l’ordre du Saint-Esprit le 31 décembre 1585 ; se rendit recommandable par ses services dans les armées et dans les négociations dont il fut chargé et fut fort aimé du roi Charles IX, principalement depuis une aventure singulière qui lui arriva. Ce prince, très jeune encore, chassant un jour dans la forêt de Lions, en Normandie, crut apercevoir tout a coup a quelques pas devant lui un spectre de feu de six ou sept pieds de hauteur ; il mit l’épée à la main, courut sur ce fantôme qui s’évanouit et qui n’était vraisemblablement qu’une exhalaison de la terre à qui le hasard avait donné une forme humaine, comme il la donne à des nuages. Tous les chasseurs effrayés prirent la fuite à l’exception de Chémerault. Ce seigneur fut blessé au siège de la Rochelle en 1573, et ce fut en considération de la manière dont il s’y distingua que le roi lui accorda une gratification de 3 000 l. au mois d’octobre de la même année et pour lui donner en même temps les moyens, ajoute Sa Majesté, d’accompagner en Pologne le duc d’Anjou dont il était dès lors gentilhomme de la chambre. Après la prise de Lusignan en 1574, le roi lui ordonna de faire raser le château, le plus fameux et le mieux bâti du royaume, et, le 20 février 1575, Sa Majesté lui fit don, ainsi qu’à François de Barbezières son frère, de tous tes matériaux qui en provenaient, en considération de leurs grands et recommandables services. On lit en effet, dans la vie du duc de Montpensier par Brantôme, que « le roy en donna toute la ruine au sieur de Chamérault qui avoit esté son enseigne’ de gendarmes quand il estoit à Monsieur, dont il en fit bastir, ajoute-t-il une très bette maison qui n’est qu’à deux lieues de Lusignan, qui s’appelle Marigny. » Ce fut lui que Catherine de Médicis, dont il était fort affectionné, envoya en Pologue après la mort de Charles IX pour apprendre au duc d’Anjou la mort de son frère et pour le presser de la part de cette princesse de tout quitter pour repasser en France ; le 25 octobre 1574, étant alors gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, Sa Majesté lui fit don d’une somme de 30000 l. à raison des services qu’il avait rendus depuis longtemps tant au feu roi qu’à elle-même en plusieurs charges et commissions où elle l’avait employé, et aussi en faveur de son mariage avec mademoiselle de l’Aubépine. Le 20 mars 1575, le roi lui accorde une nouvelle gratification de 1250 liv. et Sa Majesté le chargea en la même année de plusieurs commissions importantes auprès du duc de Montpensier et des seigneurs de Ruffec et de Bourdeilles, en Touraine, en Angoumois et en Périgord. En 1874, la reine-mère l’avait encore employé dans une négociation en Allemagne. En 1576, le roi le députa vers le roi de Navarre, le duc d’Alençon, le prince de Condé, la reine sa mère et le maréchal de Damville, pour affaires importantes relatives à son service ; le 23 septembre de la même année, Sa Majesté lui fit expédier un brevet de gratification de 10.000 l. motivé sur ses services qui lui en méritent encore un de 3000 l. le 15 janvier 1577. Il fut encore chargé, en cette même année 1577, de plusieurs commissions de confiance auprès du duc de Mayenne et du roi de Navarre ; le 15 mai 1578 il obtint du roi une gratification de 1000 écus en récompense de ses nouveaux services, le 18 mai 1579 une autre de pareille somme, le 12 août une de 2.000 écus, et, le 30 septembre de la même année, une autre encore de 1000 écus. Le roi l’avait chargé l’année précédente d’une affaire très importante à traiter avec le sgr de Crèvecoeur, lieutenant du roi en Picardie ; l’année suivante 1579, il lui donna encore une commission de confiance auprès du duc d’Anjou et en 1580 auprès du prince de Condé. Le 14 mai 1583 il lui fit expédier un brevet de gratification de 5000 écus pour partager avec François du Mesnil, sgr des Bouchaux, gentilhomme ordinaire de sa maison, et Claude du Boullay, maréchal des logis. En 1584, il jouissait de 1000 écus de pension de la cour ; en la même année il fut chargé par le roi de plusieurs commissions de confiance et qui demandaient le plus grand secret. En 1585 il eut ordre de se rendre dans le Châtelleraudais, en Poitou, en Angoumois et à la Rochelle pour affaires concernant le service de Sa Majesté ; le 25 octobre de cette année il obtint encore une gratification de 1000 écus. En 1586 et même avant cette époque sa pension fut portée à 3 800 l. ; en la même année il reçut un ordre du roi pour aller trouver le duc de Montpensier en Poitou, puis à la Rochelle, à Brouage, à Saugeon vers le maréchal de Biron, à Salnt-Jean-d’Angély, etc., pour traiter d’affaires importantes. Les comptes de l’Epargne font encore mention d’une somme de 500 écus qui lui fut adjugée en ladite année 1580 pour le voyage qu’il avait fait par ordre du roi avec la reine sa mère, d’une autre commission que cette princesse lui avait donnée auprès du roi en 1587, d’une encore dont il fut chargé auprès du duc de Montpensier et enfin d’un voyage que le roi lui ordonna de faire en la même année à la Rochelle pour aller trouver de sa part le roi de Navarre. On ne sait si ce fut lui ou François de Barbezières son frère qui se trouva au siège de Brouage en 1577 : comme ils sont tous deux connus dans l’histoire sous le nom de Chémerault, on ne saurait déterminer quel est celui des deux que cette citation concerne. M, de Chémerault, comblé des bienfaits du roi Henri III, ne fut pas en moindre considération sous le règne d’Henri IV qui lui accorda une gratification de 4000 êcus le 10 février 1593, une autre de 1000 écus le 14 Janvier 1594, et enfin une pension de 4000 l. le 24 mai 1596. Il mourut à Paris le 5 mai 1609. Il était fils de Geoffroy de Barbezières, sgr de Chémerault, chev. de l’ordre du Roi, et de Catherine de Vivonne [3].

Il avait épousé en 1590 Claude de l’Aubespine, fille de François et de Marie Coton (Beauchet-Filleau : Dictionnaire des familles du Poitou, 2e éd. t.1, p. 273).

 Barbezières (Louis de)

, sgr de Barbezières et de Nogeret, est qualifié chevalier de l’ordre du Roi dans deux actes des 19 ou 29 juin 1605 et 7 février 1606 (Manuscrit de M. de Fourny, bibl. du juge d’armes [4]). On ignore sa filiation et ses armes.

Fils de Jacques de Barbezières, éc, sgr de Nogeret, et de Jeanne de Moussv (Beauchet-Filleau : Dictionnaire des familles du Poitou, 2e éd. p. 271). Il épousa : 1°, le 27 mai 1570 Antoinette de Rochechouart et 2° en 1614 Charlotte de Boulainviliers, veuve de Pierre Belcier, baron de Cosses (id.)

 Barbezières (François de)

, sgr de Chémerault et de Marigny, comte de Cioray, gouverneur de Lusignan, nommé le 30 novembre 1603 et confirmé par lettres de Louis XIII des 13 juillet, 14 octobre et 7 novembre 1615, puis capitaine d’une compagnie de chevau-légers par commission du 23 octobre de cette année, fut tué au mois de janvier 1616 dans l’armée du duc de Guise. Fils de François de Barbezières, sgr de Chémerault,.chev.de l’ordre du Roi et de Françoise de Constances.

Il avait épousé Charlotte de Fontlebon, fille de Charles et de Catherine Tizon (Beauohet-Filleau : Dictionnaire des familles du Poitou, 2e éd. t, I, p. 274).

Mêmes armes que son père [5].

 Barre (Jean de la)

, sgr de la Brosse, des Hayes et de Montbueil, etc., servit fidèlement le roi Henri III dans ses guerres, d’après une lettre dont l’honora ce monarque le 22 septembre 1575 ou il lui marque « de luy ayder en ses guerres, ayant tousjours eu en luy espérance de fidelle loyauté comme un de ses bons gentilshommes. » Il fut nommé Chevalier de l’ordre du Roi le 10 juin 1570 et reçu par le vidame du Mans, de la maison d’Angennes, chevalier dudit ordre (Histoire de la noblesse de Touraine, par l’Hermitte Souliers, Paris, 1665, p. 359). II mourut avant l’an 1588. Il était fils de Jean de la Barre, chevalier, sgr de la Brosse, et de Marguerite de Bourré.

Il avait épousé Louise du Rivau, fille de René, chev. de l’ordre du Roi, et, de Renée de la Haye (Beauchet-Filleau ; Dictionnaire des familles du Poitou, 2e éd. t. I, p. 304).

Ses armes : d’argent à 3 lions de sable, langués, onglés et couronnés d’or, posés 2 et 1 [6].

 Barre (Louis de la)

, sgr de la Brosse, des Hayes, de Blouine, de Verron, des Moulins et du Château, sénéchal gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, pourvu au mois de mars 1613, fut reçu chevalier de l’ordre du Roi le 1er mars 1613 (Histoire de la noblesse de Touraine, par l’Hermitte Souliers, Paris, 1665, p. 360) et mourut avant l’an 1634*.

Il était fils de Jean de la Barre, sgr de la Brosse, chevalier de l’ordre du Roi, et de Louise du Rivau [7].

Il avait épousé, le 4 novembre 1610, Marguerite de Chambes, fille de Charles, comte de Montsoreau, chev. de l’ordre du Roi, et de Françoise de Maridor. Il mourut le 28 juin 1634 (Beauchet-Filleau : Dictionnaire des familles du Poitou, 2e éd. t. I, p. 304).

à suivre

Noms commençant par A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V X Y Z

[1Bibliothèque nationale, cabinet des titres, 1040, p. 613.

[2Bibliothèque nationale, cabinet des titres, 1042 p 32.

[3Bibliothèque nationale, cabinet des titres, 1042, p. 88.

[4Bibliothèque nationale, cabinet des titres, 1042, p. 509.

[5Bibliothèque nationale, cabinet des titres, 1044, p. 573.

[6Bibliothèque nationale, cabinet des titres, 1041, p. 1064.

[7Bibliothèque nationale, cabinet des titres, 1044, p. 32.

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