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1562-1565 - Cherves (16) : dénombrement du prieuré de Gandaury.

mardi 26 janvier 2010, par Christian, 2329 visites.

1562-1565 : dénombrement du prieuré de Gandaury (Cherves de Cognac). C’est de ce prieuré qu’est censé provenir le trésor de Cherves, découvert en 1896. Conformément à la règle de l’ordre de Grandmont dont il relève – et même si cette règle fut atténuée à plusieurs reprises –, les possessions de Gandaury sont pourtant modestes (37 articles, à comparer avec les 92 de l’abbaye de Fontdouce) et assez étroitement concentrées autour de ce qu’on appelait jusqu’à la réforme de 1317 une « celle », consacrée à Notre Dame. Mais, s’il n’intéresse qu’un petit territoire, ce document garde les traces d’époques assez éloignées. On y mentionne quelques donateurs ou voisins du XIVe siècle et Guy de Lusignan, seigneur de Cognac et Archiac entre 1248 et 1287, y apparaît comme le principal bienfaiteur du prieuré. Un ajout mentionne même un don d’Hélie Chambarot, seigneur de Cognac à une époque – avant 1100– forcément antérieure à la fondation de Gandory !

Source : le fonds Frétard, AD 17, 20J14.

L’article 32 du dénombrement
Il y est question d’Hélie Chambarot (voir l’introduction) et il situe probablement les premières vignes de Cherves.

1562-1565 : dénombrement du prieuré de Gandory (Cherves). On attribue à ce prieuré la propriété originelle du « trésor de Cherves » au motif que l’ordre de Saint-Etienne de Grandmont est limousin et a effectivement détenu nombre d’œuvres des orfèvres et émailleurs de Limoges. Mais, paradoxalement, les Grandmontains – au moins à l’origine – respectaient plus que d’autres le vœu de pauvreté : installés en ermites dans des lieux sauvages, ils ne devaient vivre que de jardinage ou de dons, ne posséder ni bétail ni volailles ni terres en dehors de leur clôture ; leur petite communauté ne devait pas exercer de charges paroissiales et les frères convers y avaient au début prééminence sur les clercs. Ce dernier point suscita des conflits, d’où une série de réformes, en 1218 et 1247 notamment (ces dates sont approximatives). Vers 1317, Jean XXII regroupa les celles et constitua les Grandmontains en prieurés soumis à l’abbé général de l’ordre. Gandaury, rattaché à Ravaud, entra sans doute à cette époque dans le réseau de l’économie commune, s’étendant plus que ne le permettait la règle originelle ; il est même cité pour certains empiètements sur le domaine du comte Jean d’Angoulême à l’époque où celui-ci était prisonnier en Angleterre (1413-1445). Mais ses possessions, faiblement dispersées, n’en demeuraient pas moins modestes en ces années 1560 qui vont probablement être celles de la dévastation – on suppose en effet que le trésor aurait été enfoui dans un logis (Plumejeau) lui-même détruit lors de la bataille de Jarnac (1569).

Comme le montrera la troisième et dernière carte, la plupart des 37 articles se trouvent à Cherves, entre le Véron au nord, le parc de Cognac au sud et l’Antenne à l’ouest : ne font guère exception que quelques pièces de terre à Merpins et Salles (d’Angle) et trois maisons à Cognac. En 1562, ce domaine est limité par la muraille du parc, mais il est à supposer qu’à l’origine il avait été établi dans la partie nord de cet ensemble boisé. Le fameux étang du Solençon, aujourd’hui disparu, se trouvait à proximité immédiate : les Grandmontains étant réputés pour leur savoir-faire hydraulique (ils ont laissé à Gandory un ou deux bassins que j’ai entendu attribuer aux Romains !), on peut se demander s’ils n’ont pas contribué à son aménagement.

D’autre part, les celles étaient établies à proximité de grandes voies, pour faciliter les communications entre elles. En l’espèce, il s’agit de l’ancienne voie romaine de Saintes à Lyon, passant par Cherves… et Limoges, et de la voie nord-sud Matha-Blaye, qui passe encore plus près du prieuré.

Ce dénombrement a été établi pour l’essentiel par le prieur Louis Gros mais, trois ans plus tard, son successeur, (Pierre ?) de la Buxière le corrige ou le fait corriger, d’une écriture pas toujours très lisible d’ailleurs, en mettant certaines informations à jour – on a noté ses ajouts entre crochets : pour l’essentiel, il tient registre des morts. Mais une de ces précisions au moins fait problème : il s’agit de la mention (article 32) d’Hélie Chambarot, qui fut seigneur de Cognac entre 1090 et 1094 selon P. Martin-Civat, un petit peu plus tardivement selon André Debord. Cela pourrait fournir une indication sur la date de fondation de Gandory, à ceci près que seulement trois fondations grandmontaines dateraient du vivant de saint Etienne, mort en 1124 – et Gandory n’est pas du nombre (aucune d’ailleurs ne remonte en deçà de 1100, semble-t-il, ni n’est extérieure au Limousin). A la lecture de l’article 2, on pourrait même se demander si cette fondation ne serait pas due à Guy de Lusignan, principal bienfaiteur du prieuré, puisque la messe anniversaire célébrée en sa mémoire l’était également au titre du prieuré lui-même. Mais c’est ce que demandait le testament de Guy, de 1281, et, cette fois, la date serait bien tardive. Il est donc infiniment plus probable que, comme l’écrit Hermant dans son Histoire des ordres religieux et des congrégations… (t. I, Rouen, 1710), la « maison de Gandalric » date de l’époque du 4ème prieur, Etienne de Liciac (1139-1163), qui porta le nombre des "celles" de 12 à 74. Jusque vers 1175, Cognac se trouvait sous la domination des Villebois, qui ont pu contribuer à la fondation de Rauzet, autre prieuré grandmontain de Charente, et il y a donc eu confusion, peut-être, entre deux Hélie de Villebois, à moins qu’Hélie Chambarot n’ait été à l’origine que du complant des Rases, auquel Gandory aurait été associé plus tard.

Les Grandmontains continuent de susciter un fort intérêt, malgré la dissolution de l’ordre intervenue en 1772. On pourra se reporter au site « Les ordres monastiques en Limousin », dont une page est consacrée à Gandory, et à celui de M. Larigauderie-Beijeaud, une spécialiste. D’autre part, l’abbé Legrand a donné des détails sur les derniers temps du prieuré, essentiellement, dans la livraison de 1913 des Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, pages LXXXI et suivantes.

26 jeuin 1562

C’est la declaration que je Louis Gros relligieulx de l’ordre Sainct Estienne de Grandmont prieur du prieuré Notre-Dame de Gandaury bailles des domaines heritages et choses immeubles que je tient et declaires tenir en et audedans les principaulté de Cougnac et chastelanie de Merpins apartenant au Roy mon souverain Seigneur. Selon Pierre Martin-Civat (Sires et « princes » de Cognac), le titre de « Prince de Cognac » n’aurait été porté que par le troisième fils de François Ier, Charles, duc d’Angoulême, entre 1540 et 1545, mais l’appellation « principauté et seigneurie de Cognac » semble avoir été usitée sous ses ascendants Orléans-Angoulême. En 1562, le seigneur de Cognac était le roi, Charles IX.
1. Et premierement l’eglise et cloistre dudict prieuré de Gandory en leurs appartenances et depandances et herbegement franchises bois pres vignes terres taillis ouches masuraux coustz et autres appartenances quelle conque ce joignant et cotigu en sambles / tenant d’une part aux taillis que a present tienant du prieuré de Cougnac sires Hellie Guinot et Jehan Guymellier dict Chadenat bourgois et eschevin de ladite ville de Cougnac autres leurs parasanniers (parsonniers ?) /un faussé entre deux / suivant icelluy faussé a la muraille du parc du Roy / d’autre part tenant a lad. murailles du parc et suivant icelles jusques au bois du Roy mon souverain seigneur appellé le bois Clair/ d’autre part tenant audict bois clair, aux terres des Troynotz et des Couronnaud de Cherves / le chemain que lon va des Troynotz a la croy de Gandaury entre deux / suivant le dict chemain jusques a laditte croy / d’autre part aux terres du Roy mond. souverain et estant de presant en chausme ung faussé entre deux / d’autre part aux terres feu Guillemyn Couronnaud faussé entre deux, / dautre part au mayne aux Robellins tenu dudict Gandaury ung autre chemin entre deux / dautre part aux terres des hoirs feu Sire Hellie Richier ung faussé entre deux / dautre part au terre de Vincent Grellier et ses parsonniers faussé entre deux / dautre part aux terres et vignes des Pinaud et des hoirs feu Thomas Goulard et aux terres et vignes des Troynotz le chemin que lon va de Cougnac audict lieu de Gandaury entre deux masuraux et coustz : au sens de petits bâtiments d’exploitation et de murs (d’appentis ?), pas nécessairement en ruine d’ailleurs : cf. J. Duguet.

Hélie Guinot : cité comme échevin en 1534, maire en 1539 ; Jehan Guymellier était alors procureur du négoce de la ville et figure sur la liste des échevins de 1551.

Hélie Richier, receveur du domaine, avait été maire de Cognac en 1524-25.

La muraille du parc suivait le chemin de Cognac à Fontenille. On trouvera sur la carte les Toinots, chez Pineau et chez Goulard – toutefois, ces deux derniers lieux-dits y sont trop éloignés l’un de l’autre et il faut probablement placer plus à l’est les « terres et vignes des Pinaud ». Quant aux Couronneaux, ils figurent sur la carte du Solençon, datant du règne de Henri IV, entre « Condre » (le Coudret) ou La Francherie et Mongot/ Mongaud (« Mougo ») Mais le principal intérêt de cette carte (accessible sur le site de la BNF) tient surtout à la représentation du parc et de l’étang, aménagés vraisemblablement sous le comte Jean, vers 1450.

2. Item une piesse de terre vulgairement appellée Touche Goutiere [Suliere ?] [et, en marge, La Gautiere/Gaudiere] estant de presant partie en bois partie [en pré partie] en terre labourable quy est pres le fief appellé le Mayne de Massevilles quy est teneu dudict Gandaury cy ampres confronte estant entre deux, /une piesse de terre en longé ? du fief du Mas d’une part / et pres l’eau du Veron en la paroisse de Cherves/ d’autre part aux fouretz du Roy et aux terres des Vinetz et de Marsaultz Chaignon une pallice entre deux estant de laditte piesse de terre / et d’autre part au terre que lesd. Vinetz tienant du Sr de Montz ung faussé entre deux / pour laquelle piesse declayre en ces presants articles et les choses confronté au premy et proche et precedant articles je suis tenu faire cellebrer et dire ung anniversaire perpétuel par chacung an pour lanme de feu de bonne memoire Guy de Lisignan en son temps seigneur dudict Cougnac et de ses heritiers suscesseurs parans et amys trepasses Noms de lieu figurant encore sur les cartes : Masseville, le Véron, Mons (auj. commune de Charente-Maritime, mitoyenne de Cherves). Les Vinetz, lieu-dit connu par ailleurs, est ici écrit avec une minuscule à l’initiale, qui peut aussi se lire « n » et, de fait, plus loin, on trouvera les Ninetz avec une majuscule sans ambiguïté. Se situait dans les environs du Palain, si même ce n’est pas l’ancien nom de ce hameau.

Guy de Lusignan : Fils de Hugues X de Lusignan, comte de la Marche, et d’Isabelle Taillefer, comtesse d’Angoulême (et veuve de Jean sans terre), demi-frère du roi d’Angleterre Henri III, Guy de Lusignan a été seigneur de Cognac, Archiac et Merpins de 1248 à 1287. On le retrouve cité en 34. Cf. l’introduction.
3. Item le mas et fief de terres apellé le fief de Massevilles consistant en édifice de maisons, granges, heraux, jardrins, ouches, prés, bois, vignes et terres labourables estant en laditte praincipauté de Cougnac et paroisse de Cherves et Menac / tenant d’une part au fief du Maré ung chemin entre deux par lequel on va de Cherve cheus les Ninestz ledict chemain entre deux / dillec tirant au terre de Jehan Augier, Yvonnet Tirat et de ses parsonniers de Jehan Suratz et de ses parsonniers ung faussé entre deux / et dilec tirant au pré de Mery Bloy et au prés desdictz Ninetz terrier et pallice entre deux / et dilec suivant le long des terres de Chazotte terrier et pallice entre deux lesdictz terriers et pallice estant de laditte piesse, / tirant jusque au chemin que lon y va de Masseville a Menat et dudict chemain retournant (le) long du bois apellé le bois des Fousses, quoy tient de la seigneurie de Coullonges / et dillec suyvant ledictz bois jusques a la terre de Louis Raymond pallice entre deux estant de laditte piesse / dilec retournant tout le long de la piesse de terre dudict Raymond jusques aux Brousses / dilect retournant jouxte la terre et pré dudict Raymond pallice entre deux estant ladicte pallice dudict Gandaury, jusques au mas des terres appellées les Freches teneues de laditte signeurie de Chazotes / et dilec suivant ledict mas jusques au chemin quoy va de Massevilles a la Groye pallice et terriers entre deux / et dilec suivant ledict chemain jusques au terres de Mesnac retournant tous le long desdite terre de Menac jusque a la premiere confrontation lequel mas et fief a esté legué et donné a Dieu par franche aulmoune a l’eglise de Gandaury reveree et fondées en l’honneur de Nostre Dame aux religieux et prieurs dudict prieuré par ceux quy sont nommez par les pxxxx [cartes et instrumens cont--- ? et reservé ? par ledict don pour estre en leurs prieres et oraisons et de toutte la religion et pour ce que ledict chemin que lon va de Cherves chez lesdictz Ninetz estoy au temps passé plus bas que il nest par a presant sur et vers ledict fief du Mas en lieu fort mol et dificille en temps diver pour y passer et a repasser fut pour le soullagement d’ung chacung et pour l’interez de la choze plubique osté dudict lieu bas et mis et estably au lieu ou il est de presant quy estoyt sur ledict fief de Masseville de bien douze ou quinze journaults ou plus pour laquelle surprinse et pour recompance d’icelles fut delaissé a mondict prieuré environ troys ou quatre journauls de terre a l’androit et touchant ledict fief du Mas aux terres quoy tienent Mery Blois Jehan Augier de Croy de Picq et autres dudict lieu de Cherves entres lesquels et servant de divise y a certains arbres [de chaisne ?] et houmauts En franche aumône : sans autres redevances que de prières.

hérau(d, lt), aireau : cour, terrain vague autour des bâtiments.

Noms de lieu figurant encore sur les cartes : Masseville, Mesnac, le Marais, les Fosses, les Fraîches, La Groie, Croix de Picq. Le château de Chazotte se trouvait très près de la Métairie vieille et le seigneur de Coulonge, en Saint-Sulpice, tenait Vignolles et sans doute aussi Les Fosses, en Mesnac, du seigneur de Chazotte.
4. Item ung mayne vulgairement apelles Esserbrun avec ses droictz appartenance et depandance assis en laditte paroisse de Cherves estant en maisons vergiers granges heraulx terres labourables vignes pres oulches et autres partenances quellequonques en ses entrés yssues [fonds] et solles duquel mayne sont les piesses cy enprès particullierement designées et confrontées Esserbrun devient en 18 le maisne de Serbruns.
5. Item premierement ung mas de terre labourables et ung pred et pasturages estant autours desdicts maisons grange herauld / tenand le tout ensembles/ le chemain entre deux d’une part au grand chemin que lon va de Cherves a la Groy / d’autre part [au terres de Pineaud ? ung faussé entre deux] a --- des hoirs feu Jehan Forget et une palice entre deux commune ? / d’autre a une piesse de terre apellée la Simonnetrie divise entre deux / et d’autre aux terres des Naux --- de la r—desd. hoirs dudict feu Jehan Forget
6. Item une piesse de terre estant partie en vignes partie en terres labourables assise en laditte paroisse de Cherves tirant d’une part au chemin que lon va de la font de Sainct Viviain a l’eglise de Cherve / d’autre au fief des vignes de la Cure dudict Cherves / d’autre a ung autre fief de vignes appellé les petites Rases / et d’autre a la coulderée ? des hoir feu Pericaud Bernard La fontaine Saint-Vivien et les petites Rases se trouvent au nord de l’église de Cherves, près de l’actuel cimetière.
7. Item une autre piesse de terre estant partie en terres labourables et partie en pred partie en bois assis en laddite paroisse de Cherves / tenant d’une part au ruisaud de la Brydoire ? / d’autre au maynes des Perodeaux divise entre deux / d’ung bout a la terre que tient a presant Messire Arnaud Giraldin prebtre / et d’autre bout au chemin que lon va du bois Clair a la meterie de Maistre Jehan Tachard Dans l’affaire « Marion » (1533), Jehan Taschard est mentionné comme « procureur de la seigneurie de Mesnac » ; on le retrouve en 26 à Cognac, décédé. Sa métairie est-elle devenue la Tacharderie ?

Le ruisseau de la Bridoire a disparu mais on peut supposer qu’il coulait des environs du bourg de Cherves vers l’étang.
8. Item plus une piesse de terre assize en laditte paroisse de Cherves estant partie en bois et partie en pres partie en terres labourables tenant d’une part au chemain que lon va dudict Gandaury on mayne appellé le mayne Malatier une pallice entre deux d’autre aux pred et terre des hoirs feu Helie Richier d’autre aux terre des hoirs feu Paricauld Bernard d’autre part a ung pré des hoirz feu Hellie Richier d’autre aux ruissau de la Brydouere
9. Item une autre piesse de terre labourables assizes en laditte paroisse de Cherves tenant d’ung bout et d’ung costé aux terres des hoirs feu Pericaud Bernard d’autre costé au chemin que lon va d’Orlu a Cherves d’autre a la terre des hoirs dud. feu Richier une pallice tout au tour quy est de laditte piesse Sur les cartes : Orlut.
10. Item une aultre piesses de terre assis en laditte parroisse de Cherves estant parties en fraignes et houlmaux et partie en pred tenant d’une part au pré des André Couronneaux une pallice entre deux et d’ung bout au terre dudict Couronneaux une pallice entre deux estant lad. palice de laditte piesse d’autre bout au bois des hoirs feu Richier ung faussé entre deux d’autre part aux terre des Naud une pallice entre deux estant de lad. piesses
11. [Maisne Guinaud apelé ? les Papions] Item ung petit mayne appellé le mayne Guynaut assis en laditte paroisse de Cherves / tenant d’une part a la foret et terres du Roy ung chemin entre deux / d’autre au mayne des Armans ung chemin entre deux / d’ung bout au chemin que lon va de Ches les Couronnaux a Chazotte / d’autre bout au chemin que lon va de Cherves a Mastas Si l’on a bien interprété la note marginale, le maine Guinaud s’appellerait aujourd’hui « chez Papion ».
12/13. [Maisne aux Robelins] Item ung mayne appellés le maisne aux Robellains assis en laditte parroisse de Cherve consistant en maisons grange heraut loges et terres labourables prés paturages ouches vergier et autres apartenance quelleconques / lequel mayne est de mondict prieuré teneu par les Couronnaux et leurs parsonniers / tenant d’une part au bois dudict Gandaury le chemin entre deux / d’autre aux terres des hoirs feu Guillemin Couronnaux ledict chemin entre deux / d’autre au chemin que lon va de la Croy de Gandaury a Chazotes tirant le long dudict chemin jusques a une grosse pierre laquelle est au bout du jardrin des hoirs feu Guillemin Couronneaux laquelle grosse pierre fait divises entre le Roy et ledict Gandaury / et tirant de laditte grosse pierre a la palice de Louis Colas ung petit terrier entre deux / et dilec le long des pred des Couronneaux ung petit terrier entre deux / et joignant entre deux a un faussé quy faict la divise des terres du Roy et dudict prieuré de Gandaury / et dudict faussé tirant au ruisseau de la fontaynes des Houllieres et tirant [le long dudict ruisseau de la fontayne des Houllieres et dilec] au chenebau que tiennent les Couronneaux du Roy / et dilec tirant le long de la seigneurie de Chasottes jusques aux taillis que lesdicts Couronneaux tienne de lad. seigneurie de Chazotes ung terrier entre deux / et dilec tirant tout le long des taillis desdictz Couronneaux jusques a leritage des hoirs feu Hellie Richier ung faussé entre deux / dilec tirant tout le long de leritage des hoirs dudict feu Richier qu’il tiennent du Roy jusques a ung petit meur estant au dedans ledict mayne pres le mayne Baret que tiennent lesdictz hoirs feu Helie Richier / et dicelly [dict mur] jusque a la premiere confrontation Ce maine serait attenant à Gandory et aux Couronneaux, ce qui n’est pas très loin de Fontaulière/ Fontayne des Houllières. Cela interdit d’identifier le « mayne Baret » au « Che Barette » qui figure sur la carte du Solençon, à moins que la position n’en était été rendue que très approximativement, ce qui n’aurait rien d’étonnant.
14. [La chaume des ions ?] Item sauf une piece de pred estant des apartenances dudict mayne que a presant tient lesdictz hoirs feu Helie Richier quy va toucher d’une part aud. mayne dessous confronté le chemin entre deux d’autre au mayne Merlet que tiennent aussi lesdictz hoirs feu Hellie Richier d’autre part au carreffour du vieux chemin [apellé le chemin] des Monstes ? par lequel on souloit aller des monstres ? de Gandaury au mayne aubruns et d’autre part au long le four des heritiers feu Richier retournant le long du chemin que lon va de la maison des Couronnaux a l’estang C’est ici la seule référence faite à l’étang proche.
15. Item les eaux et pescheries quy sont entres les pescheries et aux de la seigneuris de Rocherauld et les moulins de Bricoisne et audedans les chausses (chaussées ?) et essar desdictz moulins avecq leurs furnes estant esdittes chausses et quatres journaulx de terres ou environ estant a presant la plus part plantés en arbres tant au dessus desdictz moulins que dessoubz entre deux chemins quy a touche--- à deux chemins lun par ung bout dicelluy par lequel va dudict lieu de Gandaury a labrevoyr de laditte riviere de Lantainne audessoubz dud. chemin et lautre chemin par lequel on va de Cougnac au pont de Sainct Sulplice et delautre coustés a laditte riviere de Lantainne servant pour le cours des moulins Essar : « on appelait “essarts” une construction en bois ou en pierre, destinée à resserrer le cours de la rivière au moyen de digues obliques – le sommet du cône ainsi obtenu était muni de filets permettant de prendre les poissons. » Robert Delamain, Jarnac à travers les âges, note p. 100.

F(e)urne : vanne, écluse (Jônain) « Une furne (ou feurne) est un dispositif coupant à volonté le cours d’une rivière. Fait avec des pierres ou de la terre, ce système permettait de passer à gué et de freiner la force de l’eau. On retrouve ce dispositif sur la Soloire, près du pont de la Furne… » (site de Ph. Dumas sur Boutiers. A. Thomas (Romania, 1908, vol. 37, p. 123) énumère trois acceptions qui correspondent à trois aspects d’un dispositif de ce genre : vanne de l’écluse d’un moulin, filet qu’on adapte à l’ouverture de cette vanne et planche formant pont extérieurement à la vanne ; et, s’appuyant sur Du Cange, avance que le sens premier pourrait être : réservoir à poisson creusé en dehors de l’écluse, à l’orifice de la vanne : le mot, sous la forme *foderne, dériverait de « fodere », fouir, comme « caverne » vient de « cavere », creuser.

Le château de Rochereau se trouvait près de Louzac. On trouvera facilement Boussac et Bricoine sur une carte actuelle.
16. Item confesse et recougnois tenir au dedans laditte principauté de Cougnac de la sign. de la Commanderie de Chasteaubernard lesdict moulins de Bricoisne assis en laditte riviere de lantenne en laditte parroisse de Cherves
17. Item aussy confesse et recougnais tenir du Roy nostre sire une piesse de terre estant en coulderée ? et taillis assis en laditte paroisse de Cherves au desus desdictz moulins / tenant dune part par le dessoubz au chemin que lon va dudict Cougnac audict pont Sainct Sulplice / d’autre part au bois des Poitevins et des oulmeaux un centier entre deux / dung bout a lheritage des hoirs feu Micheau Poitevin ung autre chemin entre deux / dautre bout a lheritage des hoirs feu Pierre Regnenaut /au debvoir de deux boisseaux [et demy] davoinne de rante payables au termes S. Michel a la recette dudict Cougnac A partir d’ici apparaissent diverses redevances qui signalent peut-être des acquisitions plus tardives. Et, du coup, l’énumération selon un axe nord-sud cesse.
18. Item une piesse de terre appellée la Simoneterie assis en laditte parroisses de Cherves / tenant dune part aux teres que tiennent a presant Mathurin Fairaud et les hoirs feu Jehan Forget ung terrier entre deux [des hoirs feu Mathurin Favreau et de feu Forget un terrier entre deux] / dautre part au maisne de Serbruns tenu dudict Gandaury divise entre deux / dung bout aux pred du curé de Cherves ung faussé entre deux / dautre au chemin que lon va dudict Cherves a la Groye au debvoir de vingt te deux solz six deniers de rantes [annuelle] commun ? payables par chacun an au terme de Sainct Michel a la recepte dudict Cougnac
19. Item une piesse de terre labourables contenant neuf seillons on champ de la Groye en laditte paroisse de Cherves / tenant dung costé a la terre de Micheau Texier / dautre cousté a la terre de André Bastard / dung bout a la terre de André Blois / dautre au chemin que lon va de l’eglises de Cherves au village de la Groye / subjette de payer le droict d’agrieres au prix du neufvain
20. Item une autre piesse de terre assise en laditte paroisse de Cherves appellée les Marsaulderes / tenant dung costé a la terre des hoirs feu Jacques Adeau ? / dautre cousté et dung bout a la terre des Naud / et dautre bout au chemin que lon va de laditte eglise de Cherves a Massevilles / sujebtes aud. droict dagriers au prix du neufvin
21. Item plus le mayne de Boussac assis en lad. parroisse de Cherves consistant en maisons granges heraulx jardrins oulches terres labourables et pasturages lequel mayne est en triangle entre trois chemins lun a touchant dung costé aud. mayne par lequel lon va de Cougnac au pont St Sulplice et dautre chemin [par lequel on va dud. chemin lelong de lautre cousté ] laditte terre au lieu de Cherves et dung bout faisant teste lautre et troisiesme chemin par lequel lon va de Gandaury a la Croy de Boussac
22. Item une piesse de pred leguée en franche aumosnes par plusieurs seigneurs aud. prieuré de Gandaury pour leurs ames et pour leurs defuns parans et amis trepassés lequel pred est assis seur laditte riviere de Lantainne en laditte paroisse de Cherves / tenant dune part a laditte riviere / dautre part aux terres dudict Gandaury du prieur de Cougnac de la mongeatrée ? de Sainct Caprés ung terrier ? entre deux / dung bout au pré de la seigneurie de Sainct Magrain et au pré du prieur de Cougnac borne et divises entre deux / et dautre bout au Motes que les Bruns de Cherves tienne de l’abaye de Fondouce ung petit faussé entre deux
23. Item deux petites motes ou illetz sur la riviere de Lantainne aux desoubz les moulins de Boussac et joignant en sambles une vayne deau entre deux lesquelles deux illes sont toutes environnes de Lantainne a landroict dudict pred de Gandaury cy devant confronté dautre part et dautre cousté a landroict des prés de la métérie de Boussac
24. Item une autre piesse de pred assis sur la riviere de Lantayne en laditte paroisse de Cherves / tenant dune part a laditte riviere de Lantayne / dautre aux terres labourables des Jozellaux et leurs parsonniers [une chainte entre deux] / et dautre bout aux bois des hoirs feu Penot Baffard une --- [cloizon] entre deux / dung bout au prés de lad. seigneurie de St Magrain et prieuré que tient a presant (du) sr de Richemont / d’un bout aux terres dud. sr de Richemont et prieur de Cougnac divise entre deux / dautre bout en pointe aud. bois dudict [sieur de Richemont] feu Baffard et a lad. riviere de Lantayne Chaint(r)e : contour non labouré (ceinture), lisière d’un champ servant pour faire pacager les bestiaux ou pour tourner la charrue, l’attelage.

Cloizon : clôture.

Penot Baffard, échevin et seigneur de Boussac en 1498, était l’un des 24 échevins de Cognac nommés par Louise de Savoie en 1507. Il surveilla les grands travaux menés dans la seigneurie de Cognac entre 1511 et 1518
25. Item une autre piesse de terre assise aud. lieu de Boussac que a present laboure soubz ledict prieuré de Gandaury les hoirs feu Jehan Drouilhaud / tenant dune part aux terres que laboure et tiennent [les hoirs feu] Nalet Cornu de Fontenilles / dautre part au chemin que lon va de Boussac a la riviere de Lantainne / dunt bout aux terres des hoirs feu Jehan Tabois quy tienne du prieuré de Cougnac / dung bout aux prés dud. prieuré de Gandaury un terrier entre deux La famille Tabois a fourni des échevins à Cognac et l’un de ses membres, Jacques, concierge et garde du château de Cognac, sera en 1585 sieur de l’Epine et de Boussac, toutes terres voisines de Gandory, comme l’est Fontenille. Nicolas, quant à lui, était avocat et procuruer au siège de Cognac en 1511 ; il devint maire en 1538.
26. Item une petite maison assie en la ville de Cougnac quy autrefois fut une place vydes et gates du temps quellen fut donnée et léguée en franche aulmosne par Aymé Mercier pour este et priere de leglizes et religieux dont despant le dict prieuré laquelle maison desriers a toucher a la maison * [des hoirs] feu André Tachard et Margerite Perigaude a causes delles tenant dung bout et dung costé a la maison et vergier quy fut a André Ribail filz de Robin Ribail laquelles tenoit au temps de laditte donnation feu Heliot Tabois dautre bout a la maison dudict Tachard et dautre cousté a une venelle orbe allant a la maison dudict Tabois [laquelle maison tient a present Mre Jean Grinodon procureur au siege de Cognac]
*des hoirs feu Me Jehan Tachard tenant dung (blanc) et dun costé a la maison et vergier des hoirs feu Me Nicolas Bernard dautre (blanc) a la maison desd. hoirs dud. Taschard et dautre costé a une venelle orbe ? allant a la maison des hoirs feu Helie Tabois laquelle maison tient a present Mre Jean Grinodon procureur au siege de Cognac
Orbe = aveugle ?

André Tachard était notaire et « garde du scel » en 1482, échevin en 1498. Robin Ribail est également mentionné, dans les mêmes années, tout comme feu Aymon/Aymes Mercier, écuyer, détenteur de droits sur le port saulnier
27. Item une maison que ha a present Jehan Me Aubin Guillemeteaux de Courbillac non comprins lavane ? qui est sur les pilliers laditte advane ? tenue du Roy quil a acquis des Guinats ladite maison assise en cette villes de Cougnac quy autre fois fut a feu Motin Guinat cousturier et de Janne Bouchaud sa femme et Guillemette de Vayre mere dudict Motin / tenant d’une part le devant a la grand rue publicque par laquelle lon va de la porte Angoumoizinne a la gran Croy osanniere d’autre part a la maison et voulte de feu Tessandier dit Maudonnet quy fut autre fois a feu Arnaud Texandier autrement ? le coustellier et dautre cousté a la maison de Ma--- Gaury et ses parsonniers quy autrefois fut de feu Guillaume de Mollinet apres luy a Mery ? de --- Les « n », « v » et « u » se confondant dans la graphie, la lecture « a(d)vane » n’est pas sûre. Le mot se retrouve au paragraphe suivant sous une autre forme encore. S’agirait-il d’un auvent, le terme apparaissant parfois sous la forme « auvanne », semble-t-il ?

Croix hosannière (de « (h)osanne » < hosanna = Rameaux, buis) : croix dotée d’une sorte de pupitre en pierre, sur lequel le prêtre posait son missel lors de la procession des Rameaux. Celle de Cognac est citée en 1390 et en 1494 (La Charente révolutionnaire, I, dénombrement de P. Portier et AHSA, 1885, p. 108)

Un Guillaume Molinet fut maire de Cognac en 1389.
28. Item une autre maison et voulte quy a presant Pernelles de L’espinnes vefve de feu Jehan Texandier dit Naudonne tient dudict prieuré non comprins la vaane ? quy est sur les pilliers ladite avane tenneu du Roy / a touchan laditte maison dun costé la maison confronté on prochain et precedant articles / dautre cousté aux maisons de Prenelle Faure vefve de feu Pierre de Bourg et de leurs enffens / par le devant a laditte rue que lon va de la susdite porte Angoulm. a l’hostelerie appellée de present ? l’anticques.
29. Item une piesse de terre contenant deux journauld pousée ? dedans la chastelanie de Merpins en la paroisse de Richemon au lieu appellé au Chastigner Pierre Girauld que a present labourent et tiennent les hoirs feu Pierre Baffard ou ceux quy ont droict et cauze deux / tenant dune part au chemin par lequel on va de l’eglises de Richemon a Losmade / et de toutes autres par aux terres de feu Pierre Basquenard / plus certayne mothe et isle sur la riviere de Lantayne que j’ay a cause de mondict prieuré / tenant dune part le desseus au pré de feu Jehan Very apellé le pré des Camars et par le dessoubz a la chaussé de Richemont et a une hiles quon dict avoir esté a noble homme Jehan Portier Sr de Gademoulins quand vivoict L’Houmade se trouve dans Cherves, mais à la limite de Richemont, où l’on n’a pas retrouvé le lieu-dit « Le Chastignier », mais où Les Verits (Vrit sur la carte de Cassini) garde la trace des Very.

Hiles : isle.

Jean Portier, père et fils, sont attestés comme seigneurs de Gademoulins de 1445 à 1472. Mais dès avant 1496, c’est leur petite-fille et fille Marguerite, épouse de Charles-André de Xandrieux, qui tient cette seigneurie. Le « qu’on dit avoir esté » se justifie donc : il s’agit d’un passé assez reculé.
30. Item une piesse de terre en la paroisse de Salles tenant dung bout et dung costé aux terres des hoirs et biens tenant feue Mathe Fouchière dautre a la terre de la seigneurie de Salles dautre a la terre de Jacques Volleau Mathe Fouchière était « gentilfemme » et bienfaitrice de l’église Saint-Léger de Cognac.
31. Item une piesse de pred assis en la paroisse de Merpins tenant dune part aux prez de [François] Foulques appellés le pré de Mathebeuf dung bout au Charanton dautre bout a Coste de Montignac ung faussé entre deux dautre part au pré [des heritiers] de feu sire Henry Richard Un autre Foulques, André, fut maire de Cognac en 1534, et Jean était échevin en 1551.

Touchant à Montignac, près du Charenton, on trouve un lieu-dit appelé La Côte.

Henry Richard : bourgeois de Cognac, échevin et même maire, en 1540 et 1546.
32. Item l’unzain du droict du complant des vignes du fief barn [Brun] a present appellés communément les grand Rases [et petite Raze] avecques quatre boiseaux fromant pour le droict de dixmes des terages et mestives dudict fief de Bran avecques trezes deniers de debvoir annuel sur la mayson de Brunet assis a lad. villes de Cougnac [donné et legué au prieur de Gandory par Hélie Chambarot] Ce fief Brun se trouve près de l’essart du même nom.

Hélie II Chambarot de Villebois, seigneur de Cognac aux alentours de 1090 (P. Martin-Civat, ibid.), père de Bardon, qui est plus connu. Voir introduction.
33. Item deux septiers de froment mesure de Bron a sarvir ? et prandres par chacun an ou temps de mestives par led. prieur sur les terres du fief de Born pour celebrer par chacun an ung ennuiversaire en ladite eglise de Gandaury On s’interroge sur le fief (et la mesure) de Bor ou Born/Bron. On sait seulement que Guy de Lusignan parlait dans son testament de sa « tere de Compnac et de Bor », distinctement de celles de Merpins et d’Archiac. Certaines indications des dénombrements fournis par les Puyrigault conduiraient à placer cette mestive sur le territoire de Cherves
34. Item dix sextiers froment mesure de Born prin sur lad. mestive dud. fief de Bron ou temps de mestives donné et legué aud. prieur de Gandaury par Guy de Lesignen Sr de Cougnac et d’Archac
35. Item confesse avoir et tenir neuf bois. fromant et huict boisseau febves mesure de Bron aud. ? le mayne et mas de Mangonauld paroisse de Cherves legué par Bertran Vigier chevalier de Cougnac a la maison prieuré et ferre [freres ?] prieurs de Gandaury pour le remede et faveur de son (âme ?) et de ses (péchés ?) pour les avoir par chacun an en chacune feste de Sainct Vivin et partant quoy ne cueilleroict et prendroit autant de febves et froment ? audit mas et maine quil seroit prains et levé des autres fruicts ? et bleds jusques a la concurance et valleur desdict fromentz et febves Ce maine de Mangonaud (on trouve ailleurs La Mangonaudière) est vraisemblablement à identifier à l’actuel Mongo.

Saint Vivien est le patron de l’église de Cherves.
36. Item ung sextier de bled de febves et orge sur le mas et terre appellés le Vieux Fronstix ? et ung sextier davoine pour les avoir et prandre savoir est lavoyne par chacun an chacune Saint Viviain le reste au jour de la Circoncizion notre seigneur legué par feu messire Pierre de Charmans chevallier quand vivoict Un Guillaume de Chermans était neveu de Pierre Bremond d’Ars et semble avoir possédé des terres dans la région de Salles-Genté, mais aussi de Cherves. Il ne serait même pas exclu qu’il ait possédé Chazotte avant les Puyrigault, comme le suggère l’article suivant. Dans ce cas, on remonterait aux alentours de 1350.
37. Item plus deux sextiers de bled que led. de Charmans chevallier legua a laditte maison prieuré prieur et freres dudict Gandaury sur sa terre de Bron et trois solz tournois sur le moulain de Chazotes

En tesmoing de verité je soussigné La Buxière prieur du dit Gandoury en ay signé la presente déclaration de mon seing manuel et faict signer a ma requeste aux notaires royaux soubscritz
La court du seel estably aux contracts des chastellanies de Cognac et Merpins le 9e de juin 1565 /[ainsy signé] La Buxiere / Jamet, notaire royal a la requeste dudict de la Buxiere / Touchard, notaire royal a la requeste dudict de la Buxiere
Aujourd’hui 9e jour de juin mil cinq cent soixante cinq frere Pierre ? de la Buxiere prieur du prieuré de Notre-Dame de Gandory a compareu en sa personne avec Me Henry de la --- ? [—argue ? son procureur] lequel a fourny et baillé par declaration au greffe de la court de ceans ce quil tient du roy nostre sire a cause de sond. prieuré de Gandory et suivant la protestation contenue en lad. declaration escrite en (blanc) de parchemin signé de la Buxiere Jamet et Touschard notaires royaus datée dud. jour et an susd. --- de --- ce que dessus led. la Buxiere a requis acte quy luy a esté octroyé et mis au greffe de la cour du siege royal de Cognac --- jour et an susdits
Le 9e jour de juin 1565 a esté donné acte.

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