Histoire Passion - Saintonge Aunis Angoumois

Accueil > Grands thèmes d’histoire locale > Etablissements religieux > Abbayes, monastères et commanderies > Ordre de Saint-Benoît > Fontdouce (17) - Abbaye > 1537 - Dénombrement de l’Abbaye de Fontdouce au roi François 1er + (...)

1537 - Dénombrement de l’Abbaye de Fontdouce au roi François 1er + carte

dimanche 30 septembre 2007, par Pierre, 3921 visites.

1537, 8 novembre. — Dénombrement au roi des biens de l’abbaye de Fontdouce par Jacques de Livenne, abbé du monastère.

Un document très intéressant pour l’histoire d’un secteur allant de Cognac (16) à Saint-Bris-des-Bois (17), dans lequel l’abbaye de Fontdouce possède 94 propriétés de toute nature.
Les guerres de religion, qui sont proches, marqueront la fin de la belle époque pour cette riche abbaye .

Original du vidimus de 1596 aux archives nationales, S. 3225.
Communication de M. André Letelié, d’après une copie certifiée conforme par Adolphe Bouyer, archiviste-paléographe, et appartenant à M. Musset.

Publié dans les Archives Historiques de Saintonge et d’Aunis - T 15 - 1887

*

Abbaye de Fontdouce - Salle capitulaire
Photo : P. Collenot - 2007

Déclaration des fiefs, domaines, héritages et choses immobiliaires que je, frère Jacques de Livesnes, abbé du Moustier, abbaye et monastère de Nostre-Dame de Fontdoulce [1], ay et tiens en et audedans les principaulté de Cognac et chastellenye de Merpins, laquelle je baille pour moy, pour mes religieux et couvant de maditte abbaye et pour mes hommes et tenanciers au roy, mon souverain seigneur, laquelle cejourd’huy, huitiesme de novambre, ay signé de mon seing manuel en tesmoings de vérité et fait signer au nottaire royal y soubzcript l’an mil cinq cens trente cinq.

- Premièrement tiens du roy mon souverain seigneur en ceste chastellenie de Merpins [2], le village ou bourg de Salignac [3] avec ses appartenances, au debvoir d’une pipe avoine payable au jour Saint-Michel, à la recepte de mondit souverain seigneur. Et advenant le vingt-troisiesme jour de febvrier mil cinq trente neuf [4], ledit de Livenne, en acceptant sa déclaration, a recognu debvoir pour le présent article, outre laditte avoine cy-dessus, deux chapons payables au jour et feste de Noël.

- 2° Item tiens les prez de Fontdoulce, assis en Pellouelhe, redebvable à la recette de mon souverain seigneur, au terme Saint-Michel, de vingt sols tournois de rente.

- 3° Item, ay et tiens le pré qui fut Hélye Cadenus redebvable à la recepte de mon souverain seigneur audit terme de Saint-Michel, de douze deniers tournois.

- 4° Item, tiens et advoue tenir en laditte principaulté et chastellenie de Merpins du roy, mon souverain seigneur, en franche aumosne, les fiefs, domaines et héritages soubzcriptz que ses prédécesseurs autres siens, ses vassaux et tenantiers ont légué à laditte abbaye, religieux et couvant, pour estre, ces biens faitz, prières et oraisons des abbez et religieux de laditte abbaye pour leurs âmes et de leurs frères, parans et amis ; le fief de Jairzeau [5] confronte touchant au port de l’Aigle [6], ainsy qu’on va dudit port suivant le grand chemin de Matebeuf, et de Matebeuf jusques à la forest de Maubert qui est commune par moitié à Boiroux, retournant dudit Boiroux jusques à la combe de Fougerat comprenant icelle ditte combe de Fougerat jusques à la fouce des Fades [7], en suivant au fleuve de Charente, retournant et suivant iceluy fleuve jusques audit port de l’Aigle. Plus advoûe à tenir toute l’eau de l’Entheine, depuis laditte fouce des Fades dessandans jusques au fleuve de Charente.

- 5° Item, l’outel et appartenance du port des Singes [8] et une pescherie en la rivière de Charante.

- 6° Item, une pièce de pré en la paroisse de Pérignac [9], tenant d’un bout aux prez des Gadolletz de Salignac, d’autre aux prez de Gemy Dulvedre de Veiliet, d’un costé à la rivière de Charante, un fossé entre deux, d’autre aux prez desdits Gadolletz.

- 7° Item, une autre pièce de pré assis en laditte paroisse, tenant d’un bout au pré du prieur de Salignac, d’autre au pré Morel, d’autre costé au pré de Rollet Fovouin et ses parsonniers du Prunelas [10], d’autre aux terres labourables du petit Salignac.

- 8° Item, une pièce de pré tenant d’un bout aux marais de Pierre Guillet et ses parsonniers, d’autre au pré de Jean Marineau, d’un costé aux terres du roy, un chemin entre deux, d’autre aux marais dudit village de Salignac.

- 9° Item, un mas [11] de terre en laditte paroisse, tenant d’un bout et d’un costé aux terres de La Frenade [12] un fossé entre deux, d’autre bout et costé aux terres et prez du seigneur de La Garde [13].

- 10° Item, les prez de Pelloueilhe assis en la rivière de Saint-Laurent des Combes [14], tenant d’un bout à la Charante, d’autre aux prez du roy, d’autre costé aux prez du sieur de Rallet [15], et d’autres au prez du prieur de Saint-Laurent.

- 11° Item, un mas de terre en laditte paroisse appelé Douzillet [16], renfermé de fossés et sentiers tenant d’un bout à la rivière de La Frenade [17], d’autre bout et d’un costé aux terres du roy, un santier entre deuz.

- 12° Item, le village de Salignac, en la paroisse de Pérignac, tenant d’un bout à la preye [18] et communauté de Salignac, d’autres aux terres du roy et du prieur de Merpins, un chemin entre deux, d’autre aux marais de Pierre Boucquer et dudit grand village.

- 13° Item, un mas de terre tenant d’un bout au grand village, d’autre aux terres des sieurs de La Garde et La Levade, d’un costé au chemin qui va dudit Salignac à Pérignac, d’autres aux terres de Bouthières que labourent Pierre Gadollet et Jean Mercier.

- 14° Plus un mas de terre tenant d’un bout au prez du prieur de Merpins, d’autre bout et costé au chemin qui va de Merpins à Brives [19], d’autre costé aux terres du roy et de Bouthières.

- 15° Item, une maison et jardin en la paroisse de Merpins tenant d’un bout à l’héritage de feu Colas Perresseau, un chemin entre deux, d’autre au fleuve du Ned [20] dessandant du moulin de Merpins, un chemin entre deux, d’autre à la maison que souloit tenir feu Jean Giraud et qu’à présent tient Mery Giraud et ses consorts, d’autre costé au chemin que l’on va par dessus les douhes du chasteau de Marpin.

- 16° Item une pièce de prez assize en la paroisse de Croin [21], tenant d’un costé à la rivière de l’Antenne [22], d’autre au bois de l’hospital de Coignac, un sentier entre doux, que tient Droynaud, d’un bout à l’isle feu Colas Bordeau [23] un rais de l’Antenne entre deux, d’autre à l’isle de Jeannes Daviaud, un rais entre deux.

- 17° Item, un mas de terre tenant d’un bout aux terres de Jean Mercier tenues de Bouthiers, d’autre aux terres de Jean Martineau tenues du roy, d’autre à laditte terre de Jean Mercier, d’autre audit Jean Mercier qu’il tient du roy.

- 18° Item, une pièce de pré assis en la paroisse de Merpins tenant d’un bout au pré de monsieur de Balanzac [24], d’autre à l’héritage de feu François Govignon, bouchier, d’autre costé à l’isle Marteau [25], le Charenton [26] entre deux, d’autre au chemin que l’en va de Cognac à Merpins.

- 19° Item, le moulin du Puigilbert avec tous et chascuns ses appartenances des cours des eaux estant en Gardoulhier des eaux et fosses ou buyaulx, ainsi qu’ils se comportent.

- Item, une pièce de terre tenant d’un bout à la confourche que l’on va dudit moulin montant le pays anvers Xaintes, d’un costé de bas au chemin partant de laditte confourche allant au long de la rivière envers Xaintes, du costé au long des terres de Choudière, un terrier entre deux, d’autre bout aies dittes terres des Choudières auquel bout devers la rivière y a une fontaine appellée Nege-Chièvre [27].

- 20° Item, une mothe tenant d’un costé à la susditte pièce de terre cy-dessus confrontée, ledit chemin partant de laditte confourche tirant vers la raise entre deux, et d’un bout au chemin que l’on va dudit moulin à Xaintes, de l’autre tenant au pré de Guillaume Biron et d’autre costé tenant au ruisseau qui dessend dudit moulin et se rend en la Charante.

- 21° Item, une pièce de terre tenant d’un costé au long de l’estang du moulin de Puigilbert, d’autre costé au long des terres des Tramiers, d’un bout au chemin qui part dudit moulin vers Xaintes, et d’autre bout aux terres desdits Tramiers.

- 22° Plus une pièce de pré posée et assize au port de Liz [28], tenant d’un bout à l’eau de Charante, redepvable le dit estang, à la recepte de mon souverain seigneur audit terme de Saint-Michel et cinq sols de debvoirs.

- 23° Item, une pièce de pré au bout de la rivière Saint-Martin [29], un fossez entre deux, tenant d’un bout au prez de M. de Ballanzac, un fossé entre, et d’autre aux maisons de François Govignon, un ruisseau d’eau entre deux, d’un costé à l’isle Marteau [30], le Charenton entre deux, et d’autre costé au sentier que l’on va de Coignac à Merpins.

- 24° Item, un fief et mas de terre labourable appelle La Richardière, assize en la paroisse de Saint-Laurent des Combes [31] tenant d’un costé au fief de Pillemarteau, le grand chemin entre deux, d’autre aux terres des Porchiers, un sentier entre deux, du bout de dessus aux terres du sieur de Rallet (Rulles) [32] et de l’autre aux terres des Quantins, un sentier entre deux, iceluy sentier estant dudit mas de ceux confrontés tant que contient ledit mas.

- 25° Item, une pièce de terre tenant d’un bout au chemin que l’on va de Villarts [33] à Brizanbourg [34], d’autre bout à la terre des Lamberts, d’un autre à la terre de messieurs Clémant Gauvain et de ses personniers, et d’autre à la terre des Fouquels et de Guillaume de La Rivière, un fossé entre deux.

- 26° Item, une pièce de pré assize près Angulliers [35] tenant d’un costé à la rivière de l’Antheine et d’autre costé et d’un bout aux prez des Gornes, un fossé entre deux.

- 27° Item, le village de Dizedon [36] en la paroisse de Coignac, tenant d’un bout au chemin que l’on va de la maison des Bonnetz ditz Toublantz à Congnac, d’autre au chemin qui va et vient de l’isle Marteau à Chasteauneuf [37], d’un costé au chemin qui va de Coignac au pas de Celles, d’autre au sentier qui va de la maison de Toublanc à Coignac et se rend au grand chemin qui va de Coignac au pas de Celles.

- 28° Item, un mas de terre en laditte paroisse tenant d’un bout audit chemin qui va de la maison des Toublants à Congnac, d’autre au chemin qui va de Genté audit Congnac, d’un autre au chemin qui va de Champbernard [38] à Merpins, d’autre à la terre des enfants feu Matault.

- 29° Item, plus la moytié d’un autre mas de terre tenant d’un bout au chemin qui va de Coignac à Celles, d’autre au chemin qui va de La Frenade à Chasteauneuf, d’autre costé au chemin qui va de l’isle Marteau [39] à Chasteauneuf, en lequel dit mas je ne prens que la moityé des agriers et l’abbé de La Frenade l’autre moityé.

- 30° Item le village de Chaultabrye [40] en la paroisse de Villarts, tenant d’un bout aux vignes du seigneuriault, un chemin entre deux, d’autre bout aux terres de la baronnie de Mastas [41], d’un costé au chemin par lequel l’on va et vient de Villarts audit Mastas.

- 31° Item, un mas de terre des appartenances dudit village, tenant d’un bout aux vignes du seigneuriaux, d’autre au chemin qui va de Bury [42] à Mastas, des deux costez dudit seigneuriaux.

- 32° Item, un mas de terre desdittes appartenances tenant d’un bout aux terres de Civats, d’autres aux terres de la seigneurie de Chasteaucouvert [43], d’un costé aux terres de laditte seigneurie de Chasteaucouvert, d’autre costé aux terres du prieur de Villarts.

- 33° Item, un autre mas tenant d’un bout au pré des Bompains et Michaulx, une palisse entre deux, d’autre au chemin qui va de Villarts à Migron [44], d’autre aux terres dudit seigneuriaux.

- 34° Item, un autre mats de terre tenant d’un bout au chemin qui va de Migron à Brisanbourg, d’autre audit seigneuriault, d’autre costé aux terres dudit seigneuriault, d’autre aux terres des Gillets et leurs personniers.

- 35° Item, un autre mas de terre tenant d’un costé et d’un bout aux terres dudit seigneuriault, d’autre bout aux terres de Saint-Magrain [45], d’autre costé au chemin qui va de Villarts à Mastas.

- 36° Item, un autre mas de terre tenant d’un bout et d’un costé aux terres dudit seigneuriaux, levée entre deux, d’autre costé au chemin qui va de Villarts à Mastas, d’autre bout aux terres de La Bernardière.

- 37° Item, une pièce de vigne estant en laditte paroisse de Villarls tenant d’un bout au chemin qui va de Villarts à Auton [46], d’autre aux vignes des hoirs feu Jean Bocher et des Begaulx, d’un costé aux vignes du seigneuriault, d’autre aux héritiers des Grelliers et Micheaulx.

- 38° Item, une pièce de pré assize en laditte paroisse de Villarts tenant d’un bout au pas de la Cliche et d’autre au sentier par lequel l’on va de La Maubergière [47] à l’églize de Villarts, d’un costé aux terres de La Mauburgère, d’autre costé aux prez et terres des Porchiers.

- 39° Item, une pièce de bois assize en laditte paroisse de Villarts, tenant d’un bout au carrefour du Maupertuis et d’un bout au bois de Texier des Forges, d’un costé aux terres de La Mauburgère, et d’autre costé au bois du prieuré de Bury et au chemin par où l’on va de Villarts à Xaintes.

- 40° Item, une pièce de pré et terre estant en ladite paroisse de Villarts, tenant d’un bout au pas de La Clide, un chemin entre deux, d’autre aux terres du seigneur de Chaux (ou Chaix), d’un costé aux terres du seigneur d’Ausseure [48] [du Surre], un riou entre deux, d’aulre costé aux terres de Saint-Martin et de ses personniers.

- 41° Item, un fief de vignes et pièce de pré assis en laditte paroisse de Villarts, tenant d’un bout au chemin où l’on va de Villarts à Mastas, d’autre aux terres du fief seigneuriaux, d’un coté au chemin que l’on va dudit Villarts à Migron, d’autre aux terres dudit seigneuriault et Roye, un sentier entre deux.

- 42° Item, le cinquain en un fief de vigne assis en laditte paroisse de Villarts, tenant de toutes parts au fief dudit seigneuriault.

- 43° Item, une pièce de bois et terres assize en laditte paroisse appelée Letanchier, tenant d’un bout au bois de Jean Civat, d’autre au bois de Joyelle, d’un costé au bois de Pelleteau, d’autre au bois dudit Civat.

- 44° Item, une pièce de terre assize en laditte paroisse de Villarts, tenant d’une part aux terres que Foucault-Civat tient à hommage de Saint-Maigrin, d’autre costé au chemin qui va et vient de La Maubergière à Bury, d’un bout aux terres dudit Civat, le chemin entre deux, d’autre bout, aux terres du seigneur de Châleaucouvert.

- 45° Item, une pièce de bois et terre assis en la paroisse de Villarts, tenant d’un costé au chemin qui va de Villarts à Xaintes et d’autre costé et des deux bouts à la terre de la seigneurie du Seurre.

- 46° Plus une pièce de bois assize en laditte paroisse de Villarts, tenant d’un costé au bois du chapitre de Xaintes, d’autre bout et des deux coustez au bois du Seurre.

- 47° Item, une pièce de terre et bois assize en laditte paroisse de Villarts, tenant d’un bout au bois du seigneur du Seurre, d’autre au bois des Collardeaux, d’autre costé à la font de Rochouse.

- 48° Item, une pièce de terre assize près le bourg dudit Villarts, tenant d’un costé au chemin qui va de Mastas à Xaintes, d’autre costé aux terres de Saint-Maigrin, d’un bout au chemin qui va dudit Villarts à Brisambourg, d’autre au chemin que l’on va dudit Villarts à Font-Robert.

- 49° Item, certaines, maisons, houlches, jardins, terres labourables, le tout contigû et assis en la paroisse de Villarts tenant d’un costé au chemin que l’on va de Mastas à Xaintes, d’autre costé aux terres dudit Seurre, d’un bout au sentier qui va de Villarts à Font-Robert, et d’autre bout au chemin que l’on va dudit Villarts à Brisambourg.

- 50° Plus une pièce de terre assize au lieu de Villarts, tenant d’un costé au chemin que l’on va de Villarts à Brisambourg, et d’autre costé et d’un bout aux terres du prieur de Villarts, d’autre bout au chemin qui va de Mastas à Xaintes.

- 51° Item, une pièce de bois et couldroit assis en laditte paroisse de Villarts, tenant d’un bout au long du ruisseau qui va de Planchegou à Poupegrain [49], et d’autre bout au bois dudit Micheau Pelletrau et des Gillets, d’un costé au chemin qui va et vient de Coignac à Saint-Jean d’Àngely, d’autre costé au chemin que l’on va de Chez-Doublet à Planchegoue.

- 52° Item, une pièce de vignes et terre labourable, tenant d’un bout au chemin que l’on va de l’esglise de Villarts à Matas, d’autre bout et un costé au fief de Beaupuis, d’autre costé aux terres du prieur de Villarts.
- 53° Item, une pièce de terre et prez assis en laditte paroisse de Villarts, tenant d’un bout au santier qui va dé Chez-Gauvain à l’église dudit Villarts, d’autre bout et d’un costé au fief seigneuriault, et d’autre costé aux terres de La Maubergière.

- 54° Item, une pièce de terre assize en.laditte paroisse de Villarts, tenant d’un bout au chemin que l’on va de Bury [50] à Matas, et d’autre bout et d’un costé aux terres du seigneur de Chasteaucouvert.

- 55° Plus une pièce de pré assize en laditte paroisse de Villarts, tenant d’un bout au chemin que l’on va de Xaintes à Matas, d’autre bout et d’un costé au pré du prieur de Burig [51].

- 56° Item, une pièce de pré assize en laditte paroisse de Villarts, tenant d’un bout au ruisseau qui va de Reignier [52] à Baronneau , d’autre aux Plantes, d’autre costé aux prez des Vigeriatz tenus du seigneur de Burie, et d’autre au pré du prieur dudit Bury, appelle le Condonguye.

- 57° Item, un couldroit [53] scitué près Fontbelle [54], tenant d’une part au long du chemin encien [55] que l’on va de Villarts à la verie [56] de Fontdouce, d’autre part au bois que les Guillins tiennent de la seigneurie du Surre [57], les bornes entre deux, du bout de bas à la seigneurie Dausseurre [58], un grand terier entre deux, du bout de dessus au bois que Méry Courtetere tient de laditte seigneurie Dausseure, un chemin entre deux, par lequel on soulloit aller de Coignac à Brisambourg [59]

- 58° Plus une pièce de bois scituée près la font de Rochousse, tenant d’un bout au. bois du Seurre, d’un costé au chemin que l’on va du carrefourt aux Moynes envers le coursin aux Apostolles [60].

- 59° Item, une autre pièce de bois scituée et assize près la font de Rochouse, tenant d’une part au bois du Seurre et du prieur de Bury, et d’autre au chemin que l’on va de Saint-Jean d’Angelly à Cognac, plus le bois et prez de Gonouchon.

- 60° Item, le moulin, escluse et chaussée, pescheries de Boussac [61], assize au fleuve de l’Entine, tenant jusques au moulin de Bricoine, et se tient d’un bout au. chemin que l’on va de Coignac à Saint-Jean d’Angely et de l’autre part au chemin par lequel l’on va de laditte chaussée à Richemont [62].

- 61° Plus une maison posée et assise à un des bouts de laditte chaussée en allant vers l’ourmière [63] de laditte abbaye de Fondouce, plus un mas de terre, dont deux journaux dudit mas se tiennent aux maisons, et le résidu dudit mas est posé et assis jouxte le grand chemin qui départ de laditte chaussée en allant vers Le Bioullet [64], et de l’autre part se tient au chemin qui va de laditte chaussée envers laditte houlmée, et d’autre part aux terres des Comars.

- Item, une pièce de pré posée et assize entre deux coues au dedans la chaussée, et les mothes et les prez qui sont assiz et posez au bout de laditte chaussée devers Boussac.

- 62° Item, trois isles de prez environnés toutes d’eaux avec la pescherie desdittes eaux posée et assize entre les eaux de Saint-Magrain, que à présent tient Jean de Lestang, escuyer, seigneur de Dion [65], jusques à la chaussée de l’Antine, confrontant lesdittes eaux et isles d’un costé au fleuve de l’Antine.

- 63° Item, un jardin assis en la ville de Coignac, tenant d’un bout de devent à la rue qu’on va de la porte Angoumoisine [66] au prieuré dudit Coignac, et de l’autre bout de derrière à la maison de Me Pierre du Poix, d’un costé à la maison des hoirs de feu André Bergeonneau [67], d’autre costé aux maisons de Heliot Tendron et Clément Moreau.

- 64° Item, une pièce de pré assize en l’isle David, tenant d’une part au pré de Guillot Allenet, d’autre au pré de Collas Cothu.

- 65° Item, une maison assize en la ville de Coignac, tenant d’un bout et d’un costé aux maisons d’André Foucques, d’autre à la grande rue que l’on va de la porte Saint-Martin à la fontaine, et d’autre à la grande rue que l’on dessend de la boucherie au port neuf.

- 66° Item, certaines maisons, vergiers et estables, le tout contigu ensemble appellé les maisons de Fondoulce, le tout tenant par le devant à la rue que l’on va de l’église Saint-Léger à la porte Cormereau, d’autre part à la rue que l’on va de la porte Saint-Martin au Sallines [68], et d’autre aux maisons et vergers de messieurs [69] Mathurin Gorichon, prestre, et de Bertrand de Lymier [70], et d’autre aux vergiers de Biliaire Blouon [71], qu’il tient des Tillet.

- 67° Item, un vergier et une place joignant ledit verger en Iaquelle place y a une maison bastie servant d’estable, et une autre maison joignant ledit jardin, tenant d’un bout à la maison de Marguerite Dubois, qui est tenue de la seigneurie de la cour, d’autre bout aux maisons de Fontdouce une ruette entre deux, d’un costé à la rue que l’on va de la porte Saint-Martin à la fontaine, d’autre costé au jardin des hoirs feu Hélye Richer, tenue de laditte abbaye, d’autre costé à la maison de Collin Martin, une ruette entre deux, d’autre à la maison des hoirs feu Perrol Rernard dit Richon et à la maison de Me de Rulles [72], d’autre costé à la rue que l’on va de la boucherie au port neuf.

- 68° Item, un jardin assis en laditte ville ou à présent y a une maison bastie, tenant d’un costé à la rue que l’on va des maisons de Fondouce à la porte Cormereau, et de toutes autres part aux maisons de Me Michel Guérin.

- 69° Item, une maison et jardin assis en la ville près la rue Saint-Martin, tenant d’une part laditte maison et jardin du bout de devant à la rue que l’on va de l’église de Saint-Léger aux sallines, d’autre bout de derrière au vergier de Rogier de Lymier [73], d’autre à la maison des hoirs feu Jean Gourdon dit Maigreau, et d’autre costé à la maison des hoirs feu grand Jean Jollin.

- 70° Item, une maison et vergier contigu à icelle tenant à la grande rue publicque qui va et vient de la grande halle à la fontaine du chasteau, d’autre à la rue publicque qui va de la Madelaine à la fontaine, d’un costé aux maisons et vergier de André Garnier qu’il tient de monsieur de Richevoisin [74], et d’autre costé à la maison de monsieur René Touillault, et d’autre aux maisons des hoirs feu Jean Couldreau et Jean Rroches.

- 71° Item, une maison assize en la ville de Cognac, tenant du bout de devant à La Grand-Saulnière [75] et du bout de derrière aux maisons des hoirs feu Jean Arnault et Pierre Dorilas, une venelle entre deux, d’un costé à la maison des hoirs feu Jacques Odeau, et d’autre costé à la maison de André Alenet.

- 72° Item, une maison assize en la ville de Cognac, tenant du bout de devant à la grande rue que l’on va de l’antienne boucherye à La Magdelaine, d’un bout de derrière au vergier de Mathurin Chevalier, d’un costé à la maison de Collas de Vye Pintis [76], et d’autre costé à la maison dudit Chevalier.

- 73°Item, une pièce de pré assize en la rivière de Crouing [77], tenant d’un costé au pré des hoirs feu Me Pierre Régnier, d’autre costé au pré de la cure de Saint-Capprais, d’un bout à la nauve [78] dudit Régnier, et d’autre au pré de Jean Bajot de Croin.

- 74° Item, une maison assize en la ville de Coignac, tenant d’un bout de devant à la rue que l’on va du logis des Troys-Roys [79] aux Sallines, du bout de derrière à la maison de Jean Juadès [80], d’un costé à la rue que l’on va de l’antienne boucherye à la porte Cormereau, et d’autre à la maison de Maurice Gay [81].

- 75° Item, une autre maison assize en la ville de Coignac, tenant d’un autre costé à la rue comme l’on va de la maison des Trois-Roys à la boucherye et d’autre à la maison de François Arnaud, et par derrière à la maison des hoirs feu Héliot, marchand, dit de Lespine, et par devant à la rue comme l’on dessend de laditte boucherye aux salines du port Saulnier.

- 76° Item, une pièce de pré toute environnée d’eau, appelée l’isle Labbé, assize près Jarnezeau [82], tenant d’une part au fleuve de Charante et d’autre part à l’Entine.

- 77° Item, une pièce de pré assize en la rivière de Saint-Martin, tenant d’un costé aux prez du prieur de Coignac, d’un bout aux prez de M. de La Cour, un fossé entre deux, d’autre aux prez des Guirads [83] qu’ils tiennent du roy, el d’autre au pré de Pierre Jamu.

- 78° Item, une pièce de pré assize en laditte rivière Saint-Martin, tenant d’un bout aux prez de monsieur de Ballanzac et de l’autre bout et d’un costé au Charanton qui dessend en la Charente d’autre costé à la rivière Communaut [84], un fossé entre deux.

- 79° Item, la moityé par indivis des moulins de Javresac [85]avec le commandeur de Chateaubernard [86] pour l’autre moityé, assis en la rivière de l’Antheine, avec les chaussées d’iceux dits moulins de l’un et de l’autre costé [ ] desditz moulins estant entre l’eau de laditte Antheine qui dessant des moulins, et chaussée Dangeliers à l’eau qui dessend à Gadechien [87].

- 80° Item, une maison et estable, tenant par le devant à la rue du Pont-Neuf [88] et par derrière à la ruette et où souloit passer le ruisseau de la font Gilbert, d’un costé à la maison de M. Jacques de Limier [89] et de René [90] de Limier, son frère, et de Jean Robicquet.

- 81° Item, de toutes les gabarres de sel venans à Cognac, se prend et lève un boiceau de sel de chacune gabarre, sauf de la dixiesme et unziesme [91].

- 82° Item, une maison et jardin assis à Javrezac [92], tenant d’un bout au chemin que l’on va du pont de Javrezac à Saint-Laurens et de l’autre bout aux vignes que tiennent les hoirs feu Me Bertrand Gontard, en son vivant sieur de Paillé, d’un costé au chemin que l’on va dudit port de Javrezac à Xaintes, d’autre costé aux vignes desditz hoirs dudit Gontard.

- 83° Item, un jardin assis audit lieu de Javrezac, tenant d’un costé au port dudit Javrezac, et de l’autre costé au verger des hoirs feu Marie de la Cour, en son vivant dame de Rouillac, et d’un bout au fleuve de l’Entinne et de l’autre bout au chemin que l’on va de Javrezac à Saint-Laurens des Combes.

- 84° Item, un jardin qui nagueres estoit basty en maison en laquelle il y a un puys, tenant d’un costé à la tannerie de Simon Pallais, d’autre costé à la tannerye de la molture, et par derrière aux murailles de la ville dudit Coignac à l’endroit d’une grosse tour [93], et par devant à la rue de la font Gilbert [94].

- 85° Item, une pièce de vigne assize au territoire de Javrezac, tenant d’un costé au chemin que l’on va dudit Javrezac à Gadechien, et d’autre costé à un chiron [95] qui fait séparation des vignes des Joulin [96] et de la stipendie fondez par feue Peretle Chaignelle, et d’un bout se tient aux vignes de Jean de Limier [97] dit Mercier, qu’il a acquis de feu Colas Bordeau, et d’autre bout aux vignes de Garderat Vins, messire Pierre Cassereau et Gilles de Villonnet [98].

- 86° Item, une maison avec ses appartenances, asseize à Javrezac, devant le trueil [99] de l’abbaye de Fontdouce que a présent tient André Foucquet, qui a donné Arnault de Pondut à madite abbaye et touche au chemin ou voye qui conduit du port dudit lieu à Sorac [100] et au maine Jean Seguin assis près la voye qui conduit du port dudit Javrezac à Saint-Laurens.

- 87° Item, une levée assize audit Javrezac, posée et assize jouxte le Treuil [101] de feu Guy Dardeinne, escuyer, d’autre et jouxte la place des hoirs feu Guillaume Massot, et d’autre devant le Treuil de feu Pierre de Saint-Laurent, et d’autre costé jouste la voye publicque qui par laquele l’on va du perret de Javrezac vers Jarnezeau [102].

- 88° Item, plus tout le fleuve de l’Entene et tout le territoire circonvoisin que autrefois estoit en forests depuis le pas de Richemont jusques au moulin d’Angeliers [103].

- 89° Item, les deux tiers parties de la forest de Bouroux, alias de Brose et des vignes qui sont au lieu de Brose.

- 90° Item, une pièce de terre assize en la paroisse de Saint-Sulplice [104] (sic) appelée les Quartiers [105], tenant d’un coslé au long le bois de messieurs de Saint-Sulplice, d’autre costé au long le chemin qui va dudit lieu de Saint-Sulplice à Chérac [106], d’un bout au bois des sieurs de Saint-Martin.

- 91° Item, une maison et jardin contigu assis en ladite paroisse, tenant d’un costé au long le chemin que l’on va de Saint-Martin à Saint-André et jouxte le jardin de Jean Foucault et de Laurens Bréchet [107], et d’autre costé au pré du sieur de Saint-Martin, un palain entre deux.

- 92 » Item, une pièce de pré assize en laditte paroisse, tenant d’une part au ruisseau qui dessend de la font Duplessis au moulin dudit Duplessis et de toutes autres parties aux terres Duplessis.

Et pour ce que pour le temps des guerres qui ont heu cours le temps passé, recours aux cronicques de France, laditte abbaye et monastère a perdu grand nombre de tiltres et enseignemens par quoy s’en sont ensuivy plusieurs procès entre mes prédécesseurs et autres parties adverses, tant en cour de parlement que ailleurs en diverses sénéchaussées [108], où il a été produit la plus part des restes des tiltres et enseignemens de maditte abbaye d’où je ne puis à présent estre adverty pour le vray, au moyen de quoy par adeventure aurooy obvier plusieurs pièces de la fondation et augmentation de laditte abbaye et monastère, et les employer par ceste présente déclaration, et aussy pourroient n’avoir spéciffiquement jouxte les cartes des tiltres qui en furent faits déclaration au l’une des dessuditz lieux, et comme faire pouroient en cas que j’auroy recouvert lesdits tiltres, pourquoy proteste de diminuer, sy besoin est, de augmenter toutefois et qualités qu’il viendra avec notice aucuns autres lieux des droits de fondation et augmentation de laditte abbaye, requérant et supliant le roy mon souverain seigneur, garde et protecteur des droits et privileige de l’église et de toute région, me recepvoir et admettre à ce faire. Fait les jours et an que dessus.

Aujourd’hui vingtiesme jour de novembre l’an mil cinq cens trente cinq, l’original de ceste présente déclaration a esté mise par devers moy Jean Bichon, greffier, pour la vérification du domaine des chastellenies de Coignac et Merpins, pour le roi nostre sire. Fait les jour et an que dessus. Ainsy signé : Bichon, greffier.

La coppie cy-dessus transcripte a esté par nous nottaires royaulx establis à Cougnac et Merpins pour le roi nostre sire, et madame la duchesse d’Angoulesme [109], vidimée et collationnée à son original, tout sain et entier en escriture et sain, ce requérant Me Sébastien Roy, fermier de l’abaye de Fondouce, pour valloir et servir le présent vidimus d’original audit Roy en temps et lieu que de raison. Et lequel original est demeuré par devant le sieur abbé dudit Fondouce, le septiesme jour de mars mil cinq cens quatre vingts seize, signé Pacques et Martineau, notaire royal.

Colationé en l’original par moy, conseiller et secrétaire du roy, maison, couronne de France et des finances.

De Cartigny.


[1Fondouce, Fons dulcis, abbaye de l’ordre de Saint-Benoît ; fondée en 1117, ruinée par les protestants, dont les restes se voient en la commune de Saint-Bris des Bois, canton de Burie, arrondissement de Saintes, et appartenant à M. Boutinet, maire de Saint-Cézaire. Le dénombrement que nous publions est le seul document important, croyons-nous, qui ait échappé au bûcher allumé à Saint-Bris, « le vingt-troisième du second mois de l’an second de la république française », le seul, par conséquent, qui relate sûrement les possessions de ce monastère avant les guerres religieuses du xvi° siècle.

Nos volumes contiennent déjà sur Fontdouce des pièces importantes. On consultera avec intérêt les tomes I, II, IV, V et X.

[2Commune du département de la Charente, sur la rive gauche de ce fleuve ; population 649 habitants. « Merpins, dit l’abbé Michon, placé à la frontière de la province de l’Angouniois, avec son camp romain et sa motte féodale, double souvenir de deux grandes époques historiques. » Le « chastel de Merpins, construction du moyen âge, n’est pas la même chose que la vieille ville de Merpins appelée le Barry, contenant « trois journels (un hectare) de terre ou environ avec certains mazuraus fronz et en ruine », d’après un document de 1421. L’église est assise sur cet emplacement ». (Statistique monumentale de la Charente, 1844).

[3Commune du canton de Pons, 697 habitants.

[4Cet « advenant » est un ajouté qui est évidemment transcrit en marge de l’original, et que le copiste a intercalé par erreur dans l’expédition vidimée de 1596.

[5Le fief de Jairzeau doit être le fief de Jarnouzeau, en la paroisse de Saint-Laurent des Combes, appartenant à l’abbaye dé Fontdouce et situé sur la rive droite de la Charente, entre Crouin et Le Treuil de Chérac, avec d’autant plus de raison que Jarnouzeau n’est pas mentionné plus loin.

[6« Ou port Dugle. Marvaud, Études sur Cognac ; charte de 1272. » Observation d’Adolphe Rouyer, archiviste-paléographe, qui a pris copie du vidimus aux archives nationales, et l’a collationnée et annotée. C’est cette copie, dont nous devons la communication à l’obligeance de M. Georges Musset, archiviste-paléographe, bibliothécaire de la ville de La Rochelle, que nous publions aujourd’hui.

[7Fées. Cette description du fief de « Jairzeau », touchant au port de l’Aigle » traversé par le chemin de Mateboeuf, qui va à la forêt de Maubert, comprenant la combe de Fougerat jusqu’à la fosse des Fades, en suivant immédiatement une ligne qui descend vers la Charente et va rejoindre le port de l’Aigle, donne une idée exacte de la situation des lieux, surtout si l’on s’arrête sur l’Antenne, au point où cette rivière se jette dans la Charente.

[81. Il n’est resté aucun souvenir de ce port qui devait être situé rive droite de la Charente, entre l’embouchure de l’Antenne et la limite de la commune de Chérac.

[9Commune du canton de Pons, 1,447 habitants.

[10Gros village de la commune de Salignac de Pons, tout près de Merpins.

[11Le mas, mansus, masus, c’était la plus étendue des mesures agraires ; il contenait 12 arpents ou journaux, jugera. (Cartulaires inédits de la Saintonge, par l’abbé Théodore Grasilier).

[12Proche la rivière le Né. L’abbaye de Notre-Dame de La Frenade, de l’ordre de Cîteaux, fut fondée en 1148, par saint Etienne d’Obazine. Cette abbaye a souffert des guerres de religion ; plusieurs bâtiments ont été détruits. Le dernier abbé commendataire a été le célèbre cardinal Maury. Voir Archives de la Saintonge, t. IV, p. 173.

[13Le château de La Garde est situé entre Salignac et Le Prunelas.

[14Petit ruisseau rapproché de l’Antenne, et prenant sa source près de Saint-Laurent des Combes. La carte de Cassini l’indique sans le nommer.

[15« Peut-être faut-il lire Bulles ». Adolphe Bouyer. Ce même mot se reproduira ; mais à la collation, Bouyer a trouvé « Bulles ».

[16Douzillet, en la paroisse de Saint-Laurent.

[17La rivière de La Frenade doit s’entendre de la prairie appartenant à l’abbaye de La Frenade et située dans la vallée de Saint-Laurent des Combes.

[18La prée ou prairie communale de Salignac.

[19Commune du canton de Pons, 357 habitants.

[20Affluent de la Charente. A partir de La Frenade, un canal dirige ses eaux en Charente à côté du port du Lys. « Le Né est sujet à de fréquents débordements, en raison de la faible pente de son lit au point de sa jonction avec la Charente. Il sépare les provinces de Saintonge et d’Angoumois. » (Michon, Statistique monumentale).

[21Ancienne paroisse, sous le vocable de sainte Marie-Magdeleine, 700 livres de revenus, et dont les collateurs étaient les bénédictines de Cognac. Croin, qui s’écrivait Crouën, qui s’écrit aujourd’hui Crouin, dépend de la commune de Cognac.

[22Affluent de la Charente, qui a son embouchure entre Croin et Jarnouzeau. L’Antenne passe à Saint-Sulpice et arrose la commune du Seurre, où elle forme plusieurs îlots.

[23Colas Bourdeau, marchand, bourgeois de Cognac, achète de Jeanne Delousme, veuve de Regnaud Gasteuil, sieur de Saint-Bris, le droit de l’agrière directe, seigneuriale et foncière que ladite Delousme a sur la métairie de Chastenet, près le parc de Cognac, le 3 février 1505. (Archives nationales).

[24Charles de Bremond, chevalier, maître d’hôtel du dauphin, duc de Bretagne et d’Orléans.

[25« Insula Martelli », charte de 1271 dans Marvaud, Étude sur Cognac, h, 301.

[26Petit ruisseau près de Merpins, non figuré sur les cartes.

[27Chèvre-Nègre, près Richemont d’après la carte de l’état-major. Ne serait-ce pas Nige-Chèvre, (où la Chèvre se noie) ? Noyer se dit en patois niger. Il doit y avoir à Angoulême une rue Nige-Chat.

[28Le port du Lys est sur la Charente, dans la commune de Salignac.

[29Petit ruisseau qui ne figure plus sur les cartes.

[30Dans le vidimus on lit « Martineau ; » mais la collation donne Marteau.

[31Commune du département de la Charente, population 317 habitants ; Prieuré de l’ancien diocèse de Saintes.

[32Jean de Lestang, mentionné en 1553. Rôles saintongeais, p. 17.

[33Villars-les-Bois, commune du canton de Burie, population 503 habitants.

[34Commune du canton de Saint-Hilaire, population 1,546 habitants.

[35La collation donne Engilliers, aujourd’hui les Angeliers, hameau près de Javrezac. On dit maintenant Angeliers dans le pays, et l’on trouve écrit les Angeliers dans tous les vieux titres.

[36La collation donne Disdon ; aujourd’hui Dizedon, près de Château-Bernard. (Carte de l’état major).

[37Chef-lieu de canton du département de la Charente ; population 3,204. habitants.

[38Châteaubernard, commune du département de la Charente, près Cognac, 914 habitants. C’était le siège d’une commanderie dépendante du prieuré d’Aquitaine. Il ne reste plus que l’église. Michon, Statistique monumentale de la Charente

[39L’abbaye de La Frenade exerçait un droit de pacage dans l’ile Marteau, c’est-à-dire le droit appartenant à ladite abbaye de tenir dans ladite île, dans tous les temps de l’année, quatre bœufs et une vache. Transaction entre Antoine de Maroulle, abbé de La Frenade, et dom Claude Gaudrillet, prieur, 1703 [Archives de Saintonge et d’Aunis, IV, p. 159). Quelques années après, ce droit a été supprimé par le conseil d’état.

[40Chantobry, village de la commune de Villars les Bois, encore indiqué sur les cartes.

[41Matha, chef-lieu de canton de l’arrondissement de Saint-Jean d’Angély, population 2,214 habitants.

[42Burie, chef-lieu de canton de l’arrondissement de Saintes, 1,530 habitants.

[43Hameau de la commune de Migron, 2 maisons, 8 habitants.

[44Commune du canton de Burie, 1,211 habitants.

[45Cest-à-dire du prieuré de Saint-Maigrin. Saint-Maigrin, aujourd’hui du canton d’Archiac, était un prieuré-cure à la collation de l’abbé de Baignes. Ce prieuré possédait sans doute des terres dans la paroisse de Villars.

[46Authon, commune du canton de Saint-Hilaire, arrondissement de Saint-Jean d’Angély, 690 habitants.

[47La collation donne « Lamauburgère. » Montbergère, hameau de la commune de Villars les Bois, 14 maisons, 36 habitants.

[48La collation porte du Surre. La commune du Seure, 448 habitants, est du canton de Burie. Jean d’Ausseurre, seigneur du Seure, fut témoin, le 10 avril 1400, au testament de Jean de Clermont, vicomte d’Aunay. (Archives de Saintonge, I, page 187).

[49Le hameau de Planchegoust, ainsi lit-on à la collation, n’est plus indiqué sur les cartes ; mais celui de Poupegrain, Popegrain, hameau de 6 maisons, 23 habitants, de la commune de Villars les Bois, y figure.

[50. « La collation porte : du Surre, au lieu de Bury. » (Ad. B.).

[51« La collation porte : Burrie » (Ad. B.).

[52Le hameau de Reignier n’est plus indiqué sur les cartes de la commune de Villars les Bois ; il en existe un de ce nom dans la commune de La Brousse, canton de Matha ; mais celui de Baronneau, composé de deux maisons, y figure.

[53« La collation donne : coudrée. » (Ad. B.).

[54Hameau de la commune de Villars les Bois.

[55La leçon originale est : « au fief. » (Ad. B.).

[56La verrerie. Un chemin, traversant Fontdouce, porte encore aujourd’hui le nom de chemin de la verrerie.

[57La leçon originale est : « de Ploven. » (Ad. B.).

[58La leçon de la collation est : « du Surre. » (Ad. B.).

[59Je ne vois pas indiquées ici les terres dont parle l’acte suivant : 1715, 25 novembre. — A comparu en personne messire dom Gabriel Pichon, prestre, religieux, profès de l’ordre des examps en France, prieur de Nostre-Dame de l’abbaye de Fondousse, y demeurant, comme fermier d’un bien scittué dans la paroisse de Saint-Bris des Bois, par ferme passée par Brandy, notaire royal, avecq... Guillebon, prestre, résident à Saint-Fort de Cosnacq ; lequel m’a dit et déclaré qu’en ladite quallité de fermier maistre André Chevallier, procureur fiscal du prieuré de Burie, demeurant en ladite abbaye de Fondousse, auroit fait enlever les fruits provenans d’une piessu de pré apellé La Burgaudrie, despandant de laditte ferme, faute du pâyemant de certains arresrages de rante, deus pour raison d’une piesse de vigne apelée La Marquetrie, à ladite abbaye ; et comme ledit sieur Pichon n’est fermier que despuis deux années, et par conséquant ne doibt la rante de ladite piesse de La Burgaudrie que deux années audit sieur Chevallier, comme fermier de ladite abbaye, et qu’il a besouin du fouin provenu en ladite piesse de pré de La Burgaudrie, et afin de n’estre trouvé en demeure du payemant de ladite rante, et soubs les protostations de ne rien aprouver quy luy soit préjudiciable, et de débattre de nullité ladite saisye et tout ce quy s’en est ensuivy, m’a prié et requis me transporter avecq luy et les tesmoins bas nommés au domicile dudit sieur Chevallier, en ladite abbaye ; à quoy inclinant, y estant et parlant à la damoizelle sa femme pour son absance, ledit sieur Pichon a sommé ledit sieur Chevallier de prandre et resevoir la rante de douze sols six deniers argeant et deux chapons de rante noble due à ladite abbaye pour chascun an, arresrages des années mil sept cens treize et’quatorze pour icelle la somme de trois livres quinze sols... (formules) A quoy laditte damoizelle, femme dudit sieur Chevallier, a respondeu que son mary estoitabsant et qu’elle ne voulloit point resevoir ladite somme de trois livres quinze sols, cy-dessus offerte ; laquelle responce ledit sieur Pichon a pris pour refus... Fait et passé en ladite abbaye, lieu de demeure dudit sieur Chevallier, en présence de Jean Porcher, marchant, et de Jacques Ausson, thonnellier, demeurant en la paroisse de Saint-Laurans, tesmoins requis. Ledit Ausson a déclaré ne savoir signer, de ce enquis, et n’a ladite femme dudit Chevallier voulleu signer, quoyque sommée et interpellée de ce faire. Pichon, prieur de Fondouce. Porcher. André, notaire royal héréditaire. Barbot, sindic. Reçu sept sols. (Minutes de M" Callandreau. Communication de M. Jules Pellisson

[60La collation est : « coursin aux Apastolles » ; la leçon originale est illisible (Ad. B.).

[61Boussac, village entre Richemont et Cherves.

[62Commune du département de la Charente, 401 habitants, autrefois de la juridiction royale de Cognac.

[63A la collation on lit : « L’Houimée. » (Ad. B.).

[64« Le ou Les Bioullet. » (Ad. B.).

[65Est-ce le même qui est mentionné, en 1553, comme seigneur de Richemont, Rôles Saintongeais, p. 17 ? Il y a le hameau de Dion, commune de Chérac.

[66La leçon originale est : « Angoulmoins ». (Ad. B.).

[67Selon la leçon originale : « Néjonneau. » (Ad. B.).

[68Que faut-il entendre par sallines ? Evidemment on ne fabriquait pas le sel à Cognac ; et cependant il y avait, à côté de cette ville, le port saunier. « Nous avons, à la bibliothèque de Cognac, dit M. Jules Pellisson, plusieurs pièces sur le port saunier. Je crois pouvoir affirmer qu’il était en aval de l’ancien pont. » (Bulletin des Archives, tome II, p. 88). Le port saunier devait être exclusivement réservé au déchargement des gabarres qui arrivaient de Brouage et de Marennes chargées de sel. Le sel était sans doute mis en tas coniques, ou bien emmagasiné dans les locaux appelés aujourd’hui sallorges par la douane. Les salines étaient des entrepôts de sel. « Je me souviens d’avoir lu dans un vieux titre « la rue de l’Ile-d’Or, autrement des Salines. » Le premier nom lui est seul resté. Il y a encore à Cognac la rue « Cormereau. » J. P.

[69« Mesires », selon la leçon de la collation. (Ad. B.).

[70« Limurs », selon la leçon de la collation. (Ad. B.). Limurs, de la famille de la belle-mère de Théodore-Agrippa d’Aubigné.

[71« Blouhin », selon la leçon de la collation. (Ad. B.).

[72Lestang de Rulles.

[73« Roger de Limur, » collation. (Ad. R.).

[74La leçon originale est : « Richacoisin ». (Ad. B.).

[75La « Grand-Saulnière » serait un grand magasin ou sallorge, situé dans la ville basse.

[76« Vie Pintier », à la collation (Ad. B.)

[77La collation donne : Croin. (Ad. B.) La rivière de Croin, c’est la prairie de Crouin, à moins, qu’on préfère y voir le canal Jean-Simon, appelé d’Harcourt sur un ancien plan.

[78Terme encore usité en Saintonge pour désigner un terrain spongieux, inconsistant, nature sable et tourbe, inondé l’hiver, marécageux dans les autres saisons, produisant un grossier fourrage et recouvert de grosses taupinières qui servent de point d’appui aux piétons qui s’y aventurent.

[79Le logis des Trois-Rois était une hôtellerie.

[80La collation donne : « Chevallier. » (Ad. Bouyer).

[81« Morice Guire », selon la leçon originale (Ad. B.)

[82Jarnouzeau, village important de la commune de Saint-Laurent des Combes, situé au bord de la Charente, rive droite, vis-à-vis Merpins.

Le 14 de janvier 1666..., « maistre Pierre Seguyneau, greflier criminel du siège présidial de Xaintes, et cy-devant. fermier de l’abbaye de Fondouce et ses anexes, demeurantz en cette ville de Xaintes », délivre à Jean Guillot, marchant de la ville de Cougnac, « l’extraict de quarante-cinq articles de ranthe qu’il a tirés du papier censif de la seigneurye de ladite abbaye, auquel Guillot et par exprès il donne charge et pouvoir de poursuivre en justice pour tirer payemens desdites ranthes et arresrages dheus des débiteurs et leur en donner les quittances ; lesquelles vaudront comme sy ledit sieur Seguyneau les avoyt données, lequel mémoire et estât de ranthe ledit Guillot a receus dudit Seguyneau... Fait et passé audit Xaintes, en la maison et demeure dudit sieur Seguyneau, présents tesmoins à ce requis et appelles : maistre Guillaume Yndre, grelfier de la chambre du conseil dudit siège, et de Pierre Guillot, fils dudit Guillot, lequel Guillot père n’a peu signer par le deffault de sa veue. Seguyneau. G. Yndre, tesmoingt. J. Guillot. ...ier, notaire royal à Xaintes.
Du nom du notaire il ne reste que la dernière syllabe. Je ne vois à cette date que Marcouillier dont le nom puisse se mettre ici. (Bibliothèque de Cognac, fonds Albert, manuscrits t. XXXIV, p. 23. Original sur papier).
Cet acte est établi au pied d’une pièce de 19 pages in-folio, intitulée : « Estât des rentes quy me sont deues sur le papier de Jarnezeau, dépandant de l’abbaye de Fontdoulce, des années 1651, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59 et 1660 que j’ay jouy de Jarnezeau, comme fermier de ladite abbaye. »

1666, 3 juin. — Devant Nouveau, notaire à Cognac, Jean Foucaud et François Denis, marchand, à Cognac, fermiers de l’abbaye de Fontdouce, cèdent à Jean André, curé de Burie, au nom et comme procureur de l’évêque d’Uzès, abbé de Fondouce, la somme de quatre cent cinq livres sept sols à eux due par Jean Coullon, huissier à Cognac, pour le solde du prix de la sous-ferme qu’ils lui ont faite de partie des fruits décimaux appartenant à ladite abbaye, en la seigneurie de Jarnouzeau et Saint-Laurent des Combes, reçue par Pointreau, notaire royal, le 19 décembre 1660. Témoins : Jean Bernard, écuyer, sieur de La Pommeraye, maire de Cognac, avocat du roi au siège royal, et Jean Geoffroy, clerc. André, curé de Burie. J. Bernard. J. Geoffroy. F. Denis. Nouveau, notaire royal héréditaire. (Minutes de Me Callandreau, notaire à Cognac).

[83« Des Guimatz », d’après la leçon originale (Ad. B.)

[84La leçon originale donne : « Quesnault ». (Ad. B.) — La prairie du Communau était une sorte d’île de la prairie de Saint-Martin joignant l’île Marteau.

[85La leçon originale donne : « Jarnezeau. » (Ad. B.)

1680, 28 juin. — Sommation par Laurent Lignier, meunier et fermier des moulins de Javrezac et de Saint-Laurenl, appartenant à l’abbaye de Fontdouce, à René de Lamotte, fermier de ladite abbaye, de recevoir deux prix de ferme, que celui-ci refuse tout d’abord de prendre, parce qu’ils sont inférieurs aux conditions du bail, et qu’il accepte ensuite en faisant des réserves. (Original sur parchemin appartenant à la société des Archives. Transcription de M. André Lételié).

Aujourd’huy 28 juin 1680, à heure de deux après-midy, par devant le notaire royal en Angoumois soubzsigné, et présans les tesmoings bas nommés, a comparu Laurent Lignier, meusnier, demeurant aux moullins de Javrezac, lequel a déclaré qu’en l’instance où René de La Motte, fermier de l’abbaye de Fontdouce, estoit demandeur contre ledit Lignier, a esté condamné de payer audit sieur de La Motte dix boisseaux de bled fromant, à raison de trante-quatre solz le boisseau, pour un quartier de la rante noble de quarante boisseaux fromant due à ladite abbaye de Fontdoulce par lesdits moullins de Javrezac, pour le terme de Notre-Dame de mars dernière, et dix autres boisseaux pour un autre quartier de la mesme rante escheu à la Saint-Jean-Baptiste dernière, et aux despans de l’instance, et assigné les partyes à ce jourd’huy, Heu et heure, pour compter deniers. Duquel jugemanl ledit Lignier déclare estre appellant, attandu qu’il ne luy a pas esté fait droit par icelluy de la compansation par luy demandée et de la quittance du payemant de dix-huit boisseaux et six picotins payés par ledit Lignier audit sieur de La Motte sur la rante due par les moullins de Saint-Laurent à ladite abbaye de Fontdoulce, pour avoir esté condamné aux despans, au lieu qu’ils debvoient estrè adjugés audit Lignier. Et néantmoings, sans desroger à son dit appel et aux protestations de relever icelluy, toutles fois a offert réellemant et à deniers descouverts, la somme de quatorze livres trois sols trois deniers, suivant les offres par luy faittes en ladite instance ; pour le quartier de ladite rante escheu à la Nostre-Dame de mars dernière, et seize livres dix sols d’autre pour un autre quartier escheu en ladisle feste de Saint-Jean. Et attendu que ledit sieur de La Motte cy-presant, a sommé ioelluy de prandre et recevoir lesdits deux sommes, et à faute de ce faire proteste de n’estre en demeure, et au surplus de tout ce qu’il peut et doibt protester et excepter. A quoy ledit sieur de La Motte a fait responce qu’il requiert en premier lieu coppye de la présante sommation ; et au principal souslient que les offres de quatorze livres trois sols trois deniers offerts par ledit Lignier pour le quartier de la rante dont est question, escheue à la Nostre-Dame de mars dernière, n’est pas entière, et qu’il est condamné de payer, suivant ses offres, les dix boisseaux fromant dudit quartier, à raison de trante-quatre sols le boisseau revenant à dix-sept livres. Laquelle somme de dix-sept livres il luy doibt payer conformémant audit jugemant, et seize livres dix sols pour les dix boisseaux du quartier escheu à la Saint-Jean dernière, suivant lesdits offres. Lesquelles sommes il s’empresse de recevoir, sans préjudice de ses despans et frais adjugés par le jugement ce jourdhuy randu entre les partyes. Et à faute que ledit Lignier ne payera présantement lesdites deux sommes de dix-sept livres d’une part et seize livres dix sols de l’autre, il proteste de n’estre en demeure et de contraindre incessammant ledit Lignier au payemant d’icelles. La recongnoissance qu’a faitte ledit sieur de la Moite par son réplique aux deffances dudit Lignier d’avoir cy-devant receu de luy dix-huit boisseaux six picotins fromant, à raison de quarante sols chescun boisseau, suivant qu’ils ont esté entr’eux évallués, à la descharge de François Brillaud, sur la rante noble de cinquante boisseaux fromant dont le moullin de Saint-Laurent est chargé pour l’année escheue à la feste de Saint-Michel dernière ; et pour laquelle rante ledit sieur de la Motte avoit obtenu condamnation contre ledit Brillaud... (Longs et peu intéressants détails de procédure)... avecq d’autant plus de raison que ledit Lignier esloit fermier desdits moullins de Saint-Laurent, et que ledit Billand n’estoit que son soubz fermier ; et que ledit Lignier estant obligé par son bail de raporter à la fin d’icelluy à la dame d’Ars les quittances des rantes dues par ledit moullin, il n’a peu le faire attendu le resfus fait par ledit sieur de la Motte de luy donner ladite quittance. C’est ce quy a donné lieu au procès sur lequel ledit jugement est intervenu. Et à faute par ledit sieur de la Motte de prandre et recevoir lesdites sommes cy-dessus offertes, proteste de prandre et emporter icelles ; et au surplus de tout ce qu’il peut et doibt, persiste ledit sieur de la Motte en ses dires, réquisitions et protestations cy-dessus, et sans ce préjudicier ny à tous ses droits, a pris et receu lesdites sommes de quatorze livres trois sols trois deniers d’une part et seize livres dix sols d’autre [part], sans préjudice... Et a par moy dit notaire esté octroyé acte pour leur valloir et servir ce que de raison. Fait et passé audit Cognac, estude dudit notaire, en présance de Mrs Pierre Giraud et Pierre Régnier, procureur au siège royal dudit Cognac et y demeurant, tesmoings requis. Et a ledit Lignier déclaré ne savoir signer de ce enquis. Lamotte. Giraud. Régnier. Giraud, notaire royal et héréditaire. Controllé à Cognac, le 28 juin 1680. Castel.

[86« Chambernard », d’après la leçon originale. (Ad. B.)

[87Gâte-Chien, le long de l’Antenne, près de son confluent avec la Charente (carte de l’état-major). Il y a le grand et le petit Gâte-Chien. Cassini a conservé l’orthographe de Gadechin, qui est auprès de Jarnouzeau.

[88« Port-Neuf », selon la collation. (Ad. B.)

[89Jacques de Limur, selon la collation. (Ad. B.)

[90La leçon originale donne : « Rygne ». (Ad. B.)

[91L’abbé de La Frenade prélevait aussi un boisseau de sel « sur chaque bateau ou gabarre pasant au port de Cognac où jadis au port de Merpins, en espèce. « Transaction de 1703 entre Antoine de Mareulle, abbé de la Frenade, et dom Claude Gaudrillet, prieur. (Arch. de Saintes, iv, p. 162).

[92Commune du département de la Charente, canton de Cognac, population 589 habitants ; cure de l’ancien diocèse de Saintes, archiprêtré de Jarnac, de la juridiction royale de Cognac, en première instance. Javrezac est l’orthographe du XVIIIe siècle. En 1535, on écrivait Javersac ou Javerzac. Bernard de Javerzac, poète du XVIIe siècle, était seigneur en partie de cette localité. Il est mort après 1660.

[93La grosse tour devait être la tour de Lusignan (à Cognac), au bas de laquelle il y avait des tanneries sur la Charente, à 150 mètres environ de la tour.

[94Aujourd’hui rue Saulnier.

[95La leçon originale porte : « chemin. » (Ad. B.)

[96Jean Joulin, maire de Cognac en juillet 1526.

[97Pour Limur, comme plus haut,

[98. La leçon originale porte : « Villondes. » (Ad. B.)

[99La leçon originale porte « truelhes. » (Ad. B.) On nomme treuil la partie du cellier où la vendange est reçue et foulée. Au XVIe siècle, celte dénomination devait s’appliquer à l’ensemble des bâtiments exclusivement affectés à la vinification. La carte de Cassini indique deux hameaux portant le nom de Treuil : l’un est près de Dion en Chérac, l’autre près de Croin.

[100Ce hameau ne figure plus sur les cartes. Il y a un domaine appelé Fléac, paroisse de Javrezac.

[101La leçon originale porte : « tennement. » (Ad. B.) Le tellement est une sorte de petit fief ou métairie, ce qu’explique le mot « jouxte. »

[102La collation donne « Jarneseau. » (Ad. B.)

[103Le domaine de La Billarderie, à M. Hennessy, occupe cet emplacement depuis deux siècles.

[104Saint-Sulpice de Cognac, commune du canton de Cognac, population 1582 habitants ; cure de l’ancien diocèse de Saintes, archiprêtré de Jarnac. C’est à Saint-Sulpice que demeurait Phelipot, notaire, le dernier procureur de l’abbaye de Fontdouce (1768-1790).

[105Le logis des Quartiers appartenait à la famille Audouin, dont un membre, était maire de Cognac en 1630.

[106Commune du canton de Burie, 4322 habitants.

[107La leçon originale porte : « Boches. » (Ad. B.).

[108Voici une pièce postérieure de près de deux siècles qui prouve en quel état étaient les terres de l’abbaye :

1715, 5 juillet-10 décembre. — Par acte reçu André, notaire à Cognac, Jean Porcher, fermier général de l’abbaye de Fontdouce, demeurant à Jarnouzeau, paroisse de Saint-Laurent des Combes, expose qu’en exécution de sa ferme, il a fait assigner André Chevallier, procureur fiscal du prieuré de Burie, ci-devant fermier de l’abbaye, à comparaître devant la porte de ladite abbaye, pour faire procès-verbal de l’état des bâtiments et autres lieux énoncés dans la ferme. Jean Favreau le jeune, maître charpentier de haute charpente, et André Sauvaget aîné, maître tailleur de pierres, de la ville de Cognac, comparaissent comme experts chargés d’estimer les réparations. L’état des lieux est dressé en présence de Chevallier et n’offre rien d’intéressant à signaler pour les bâtiments. L’acte s’exprime ensuite ainsi : « De ladite mestérie de La Verrière nous sommes transportés sur une piesse de terre apellée la Grande Piesse, ensemansee en seigle, mesture et avoine, que ledit Porcher a déclaré que le nommé Pellier avoit emblavée de ses graines. D’ilecq sommes estes sur la piesse de terre apellée le Champ du Brandon, que nous avons trouvé ensemansée en avoine et fromant que ledit Pellier a aussy fourny. Dudit lieu, sommes [estés] au fief de Font-Chaillot, abandonné, que nous avons trouvé estre à présent en brande et fougère. Dudit lieu, sommes estes au fief des Brandes, que nous avons trouvé partye en vigne et l’autre partye en brande. Dudit fief, sommes estes au fief de La Baume quy est aussy abandonné, que nous avons trouvé estre en brande et fougère. Dudit fief, sommes estes sur une piesse de terre apellé l’Ouche du Bois, ensemansée en bled d’Espagne. De là, sommes estés sur Touche apellé l’Ouche du Pommier, ensemansée de mesture, de bled, d’orge, la semanse fournie par ledit Pellier, comme aux précédantes. De là, sommes estes sur l’Ouche du Nouyer, ensemansée de mesture, de blé, d’orge, dont la semance a aussy esté fournye par ledit Pellier ; pour ensemanser lesquelles terres ledit Pellier a fourny de paille pour faire le labourage, et la dernière année ledit Pellier aura la paille et le fian pour en faire ce que bon luy semblera ; dans laquelle mesture ne se trouve aucuns guérets ny fians. »

L’opération, continuée à un autre jour pour la constatation de l’état des bois, est reprise le 2 septembre. L’abbé de Fondouce, assigné à comparaître, ne vient pas ; sur la présentation d’une lettre écrite par lui, le procès-verbal est remis au 10 décembre. Il ne se présente pas ; mais François Nadaud, seigneur de Bellejoie, lieutenant de la ville et château de Cognac, représente au notaire une lettre qui lui a été écrite au nom de l’abbé par du Caurroy, prieur de Saint-Eutrope de Saintes, qui demande qu’il soit sursis au procès-verbal. Percher et Nadaud conviennent de reprendre l’opération à une date qui est laissée en blanc. Les parties signent avec le notaire, et rien n’indique que le procès-verbal ait été terminé. Témoins : François Matignon, laboureur à Jarnouzeau, paroisse de Saint-Laurent des Combes, et Pierre Merlet, charbonnier Chez-Briand, paroisse de Saint-Bris des Bois (Minutes de Me Callandreau, notaire à Cognac. Communication de M. Jules Pellisson).

[109Diane de France, fille naturelle de Henri II, duchesse d’Angoulême, 1582.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document

Rechercher dans le site

Un conseil : Pour obtenir le meilleur résultat, mettez le mot ou les mots entre guillemets [exemple : "mot"]. Cette méthode vaut également pour tous les moteurs de recherche sur internet.