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1780 - Généalogie de la famille de Sainte-Hermine, seigneurs du Fâ en Angoumois et Saintonge

jeudi 25 octobre 2007, par Pierre, 8626 visites.

Une généalogie très complète d’une famille qui, par ses alliances, couvre très largement l’Angoumois et la Saintonge. On y retrouve une grande partie des familles qui ont laissé leur empreinte sur ces provinces.

Comme pour toutes les généalogies officielles destinées à obtenir ou à justifier un statut privilégié, la prudence est de mise, et belle construction n’est pas synonyme de vérité.

Au sujet des généalogies officielles, voir cet article sur les tribulations d’un généalogiste bourguignon au 17ème siècle.

Source : Généalogie de la maison d’Irland et de celle de Sainte Hermine, par Bernard Chérin (1718-1785) - Éd. : P.-G. Simon (Paris) - 1780 - BNF Gallica

Chez P. G. SIMON, Imprimeur du Parlement, rue Mignon Saint André-des-Arcs.

M. DCC. LXXX.

 Liste onomastique, par P. Collenot

A-B-CD-E-F-G-H-I-JK-L-M-N-OP-Q-R-S-TU-V-W-X-Y-Z
Acharie

Aiguillon (d’)

Alègre (d’)

Allemagne (d’)

Allemand (d’)

Angoulême (d’)

Antin (d’)

Arbouin

Archiac (d’)

Argence (d’)

Arnaud

Aubert

Aubeterre (d’)

Aubigné (d’)

Aubusson (d’)

Aymer

Barbezières (de)

Barbezieux (de)

Baraille

Baret (de)

Baufremont (de)

La Bazimière (de)

Beaumont (de)

Bertrand

Blois (de)

Bois (du)

Bois-Briand

Bonneau ou Bonnelle

Bonnelle

Bos

Bouquet

Briand (de)

Brilhac (de)

Brunswick-Lunebourg

Bulou

Bury (de)

Cahours (de)

Catris

Chabannes (de)

Chabot

Chataigner de la Rochepolay

Chauvel

Chemrault

Chenin

Chesnel

Coaslin (de)

Condé (de)

Corlieu

Cossé (de)

Cottard

Crévan (de)

Culant (de)

Dehalles

Dexmier d’Olbreuse

Dolli

Dompt (de)

Drach (du)

Drammond

Driet

La Duch (de)

Duchêne

Dumas

Dupuy

Dussolier

Elbœuf de Rottelin (d’)

Fayart

Ferrières (de)

Foix (de) Gaston

Foreau

Frettart (Frétard)

Frottier

Gain (de)

Gallard de Béarn (de)

Gault

Gautier

Genac (de)

Geoffre

Gouffier (de)

Goumard, Goumard (de)

Le Grand

Grant

Gréen

Guibert, Guibert de Lande, Guibert (de)

Héron (de)

Irland

Ithier

Jonsac (de)

Joubert

Joumiau (le)

Lemouzin

Leutard (de)

Lescourt

Lestendart (de)

Lezé-Luzignem (de)

Livennes (de)

Livron (de)

Louvois (de)

Loze (de)

Luker (de)

Luzignan (de), Lusignan (de)

Mahé

Mailli (de)

Maintenon (de)

Manne (de)

Marans (de)

Mareuil (de)

La Markac (de)

Maulevrier (de)

Maurepas (de)

Melfort (de)

Mercastel de Montfort (de)

Mesme (de)

Mesnard

La Messelière (de)

Mirab(e)au

Montendre (de)

Montleçun (de)

Montozier (de)

Morel (de)

Mouchi (de)

Navarre (de)

Neelle (de)

Noailles (de)

Odart

Orgeville (d’)

Pannier

Paraber (de)

Pardaillan (de)

Pasquet

La Pelletrie (de)

La Personne

Peyrier

Phelippeau

Philippeau

La Pierre (de)

Pichelli

Plélo (de)

Pluviers (de)

Poissi (de)

Polignac (de)

Pons (de)

Pontvieux (de)

La Porte-Mazarin (de)

Poussard

Poussard (de)

Rabainnes (de), Rabaines, Rabainne

Real

Rochechouart (de)

Rochedragon (de)

La Rochefoucault (de)

Rolland

Roncherolles (de)

Roullin (de)

Rousseau

Royère (de)

Sailli (de)

Sainte-Hermine

Seaulx-Tavannes

Souvré (de)

La Touche (de)

Tremeau

Tizon d’Argence

Turpin de Crissai

Uzès (d’)

Vallangellier

Le Valois

Le Vallois de Villette

Vaugard

Vernou (de)

Vigier

Vigier de Boutteville

Viguer

Vivonne (de)

Voluire (de)

Voyer

Ymond

 GÉNÉALOGIE DE LA MAISON DE SAINTE-HERMINE

ÉTABLIE en Saintonge & en Angoumois, où elle a possédé les terres du Fa, Tourtron, Saint-Mêmes, Pont-Breton, Marsac, la Laigne, Chenon, Mérignac, Coullonges, Saint-Laurent & de la Barrière.

La Maison de Sainte Hermine n’est pas moins illustre par son ancienneté que par ses grandes alliances, emplois, qualités & charges ; elle est d’ancienne Chevalerie : à ce caractere qui lui assure un rang dans l’ordre de l’ancienne Noblesse, elle joint de bonnes alliances & des services. Ce qu’on va rapporter est établi par titres originaux, ou par expéditions faites sur les originaux & par une collection nombreuse d’Extraits, qui ont été remis au Cabinet de l’Ordre du Saint - Esprit par Monsieur le Marquis de Sainte-Hermine, Chevalier, Commandeur de l’Ordre de S. Lazare, dont il sera ci-après parlé.

GERARD DE SAINTE-HERMINE, l’un des Seigneurs (proceres) nommé dans une Charte expédiée en mil quatre-vingt-dix en faveur de l’Abbaye de Tonnay sur la Charente, au Diocèse de Saintes-Ramnulfé, Evêque de Saintes, 2. Edit. Instrum. D. 2 p. 4590. Gallia Christiana,

ON TROUVE ENSUITE.

GUILLAUME DE SAINTE-HERMINE, nommé dans un acte passé devant Pierre le Joumiau, Garde de la Prévôté de Paracol : savoir faisons que par-devant nous, vint en jugement en propre personne, Noble homme Monseigneur Hugues de Pompeau, Chevalier paroissien de l’Eglise de Balsac, du Diocèse d’Angoulême} (i comme il dit & reconnu, en droit : qu’il avoit vendu à Raimond Aubert, Clerc d’Angoulême, la tonsure d’un bois appelle de la Laignes, assis sur la Charente, entre le bois Arnaud Scuraud, d’une part, & Monseigneur Guillaume de Sainte- Hermine, titre qu’on donnoit alors aux Chevaliers, acte, original passé sous le scel du Paracol, l’an de grâce, mil trois cent deux.

AIMERIE DE SAINTE-HERMINE, Chevalier qui tendit aveu en mil trois cent quarante-deux à Aimard Seigneur d’Archiac, de plusieurs Fiefs qu’il tenoit de lui dans les Paroisses de Neusle, de Hussau, & de Chadenac, original en parchemin & latin.

HELIOT DE SAINTE-HERMINE, servoit en mil trois cent cinquante - sîx, dans l’Armée que le Roi Jean avoit en Angoumois, à la tête d’une Compagnie formée de quatre autres Ecuyers & d’un Archer ; il rendit hommage à Guillaume Evêque d’Angoulême, l’an mil trois cent quatre-vingt-dix-neuf, de sa terre des Gouffiers Malatraits, à cause d’Isabelle de Dompt sa femme, héritière de Pétronille de Gouffier ; il donna aussi quittance à Jean Chauvel, Trésorier des guerres du Roi notre Sire, de ses gages de lui, & quatre autres Ecuyers & d’un Archer, sous le Gouvernement de Noble homme, Messire Guillaume, Seigneur de Montleçun, Chevalier, Capitaine & Sénéchal d’Angoulême, la somme de quarante-cinq livres cinq sols tournois, eux comptés pour droit 4 livres 5 sols, de laquelle somme je me tiens bien payé. Donné à Angoulême, sous mon seel, le vingt-deuxième jour de Janvier, l’an mil trois cent cinquante-six, scellé en cire rouge, du sceau ci-dessous dessous représenté 2. 4. 3, des sceaux, fol. 3189.

ARNAUD DE SAINTE-HERMINE, Ecuyer, qui étoit, en mil trois cent cinquante-quatre, Capitaine, c’est-à-dire Commis à la Garde de Chateauneuf en Angoumois, avec une Compagnie de quatre autres Ecuyers & d’un Archer ; il donna quittance de ses gages en cette qualité, à Barthélemi du Drach, Trésorier des guerres du Roi notre Sire, jusqu’au premier Juillet mil trois cent cinquante-quatre, sous le Gouvernement de Noble homme, Mons Guillaume de Néelle, Sire de Souchi, Capitaine d’Angoumois, la somme huit vingt-dix livres huit sols tournois, monnoye courante, donné sous mon scel, le onzième jour de Juillet, l’an mil trois cent cinquante-quatre . en cire rouge, du sceau ci-dessous figuré 2.59, des sceaux, fol. 4525, qui représenté un semé d’hermines & six merlettes posées 3. 2. & une.

Et Jean de Sainte-Hermine, qui servoit en Languedoc en mil trois cent cinquante-huit, comme Ecuyer de la Compagnie d’Aimery, bâtard de la Rochefoucault.

Tout concourt à établir la filiation, depuis Arnaud de Sainte-Hermine, Ecuyer, Capitaine de Châteauneuf, rappelle ci-dessus : il épousa vers l’an mil trois cent trente-cinq, Isabelle de Leutard, fille de Seguin de Leutard, Chevalier, & en eut :

GUILLAUME DE SAINTE-HERMINE, Valet, titre équivalent à celui d’Ecuyer, Seigneur de Tourtron & de Pont-Breton, qui rendit aveu en mil quatre cent un, à Louis, Duc d’Orléans, Comte d’Angoulême, du Fief de Tourtron, mouvant de la Châtellenie de Châteauneuf, en fit hommage en mil quatre cent onze, à Jean, Comte d’Angoulême, tiré de la Chambre des Comptes à Paris, sous la cote quatre cent quinze. Autre aveu rendu par Guillaume, à Aimard Odart, Seigneur de Lignieres de son ébergement & hôtel en Boutteville, à cause d’Isabelle Dussolier, Demoiselle sa femme, fille de Pierre & de Jeanne Dumas, du premier Août mil quatre cent un, cote six cent deux, il eut d’Isabeau Dussolier, Dame de la Frécelliere, aujourd’hui la Filliére, héritière de la terre de Saint-Même en Angoumois, comme il est prouvé par l’enquête dont on joint ici l’extrait ; qu’Isabeau Dussollier, Demoiselle femme autorisée de Guillaume de Sainte-Hermine, Ecuyer, a établi devant Guy, Prévôt de Cognac, pour très-haut & très-puissant Prince, Monseigneur d’Orléans, Comte d’Angoulême, donné en l’assise de ladite Prévôté sous ledit scel, le Samedi vingt-huitième jour du mois de Février l’an mil trois cent quatre-vingt-dix-neuf, qui reçoit le serment d’Hélie de Montozier, valet de l’âge de quatre-vingt-quinze ans ou environ, témoins produits, reçus jurés enquis diligemment sur les branches ou dégrés du lignage susdit, dit & déposé par serment qu’il fut nourri petit enfant, en l’Hôtel de Monseigneur Joffre de Baret, qui étoit Seigneur de Saint-Même, & plus dit, qu’il vit Monseigneur Itier de Baret, qui fut fils de Monseigneur Joffre de Baret, & de Dame Philippe de Brilhac ; & plus dit qu’il vit Monseigneur Itier de Baret, qui fut fils de Monseigneur Joffre, & plus dit qu’il y vit deux sœurs dudit Monseigneur Itier, l’une s’appelloit Marguerite & l’autre Jeanne de Baret ; Marguerite fut mariée à un Ecuyer, appelle Guillaume d’Allemagne, qui eut une fille appellée Philippe d’Allemagne, & que Jeanne fut mariée à un Chevalier, nommé Monseigneur Guillaume Vigier de Boutteville, qui eut une fille Marguerite Vigier, qui fut mariée à Itier Dumas, qui eut Julianne Dumas, qui fut femme de Pierre Dussolier, d’où est sortie Isabeau Dussolier, femme de Guillaume de Sainte-Hermine ; de ce mariage, vint Jean, premier du nom, qui suit & Joide, mariée en mil trois cent quatre-vingt-trois à Graciot de la Pierre, Ecuyer, & pour mieux connoître l’attention que les anciens Seigneurs de Sainte-Hermine avoient de s’allier dans des familles Nobles ; pour conserver leur Noblesse, il faut remarquer que Guillaume de Sainte-Hermine dont on vient de parler dans le contrat de mariage de Joide de Sainte-Hermine avec Graciot de la Pierre, fils de Jean de la Pierre, met expressement cette clause, réservant à notre droit héritier mâle, la principale demeure & la cinquième partie de tous nos biens, suivant la coutume du pays, qui depuis long-temps est en usage entre les personnes Nobles, secundum consuetudinem quae est assueta inter nobiles : il donne à ladite Joide pour son partage dans les biens de ses père & mère, la Terre de la Frécelliere, assise audit Diocèse d’Angoulême, laquelle Terre lui appartenoit à cause d’Isabelle Dussolier sa femme, & il lui donne aussi en faveur dudit mariage, la somme de quatre-vingt livres une fois payée, & une rente de vingt livres, que Seguin Leutard, Chevalier, avoit promis à Dame Isabelle sa mère, lors de son mariage avec Arnaud de Sainte-Hermine son père, & qui étoit due par Seguin Leutard, valet, comme héritier dudit feu Seguin Leutard ; ce contrat passé en présence de Bertrand Ymond, valet, devant Bernard Pichellii, Prêtre dans la Jurisdiction de l’Archidiacre de Saintes, & collationné par Vallengellier, le Samedi dix-huitieme de Mai, l’an mil quatre cent cinquante-neuf, original en parchemin, une expédition d’un acte de vente faite par ledit Guillaume & Jean de Sainte-Hermine son fils, à Elie Bertrand, Prévôt, Moine, d’un Fief appelle Bordeville, en la Paroisse de Saint-Cibardeaux en Angoumois, Châtellenie de Montignac, lequel Fief ils avouent tenir de Seguin Leutard, en date du quinze Juillet mil quatre cent dix-sept.

JEAN DE SAINTE-HERMINE, premier du nom, valet, qui naquit après le mariage de sa sœur, servoit en mil quatre cent dix-huit, en qualité d’Ecuyer, dans la Compagnie de Pierre Bouquet, vendit en mil quatre cent vingt-neuf à Aymard, Seigneur d’Archiac, les biens qu’il avoit dans les Paroisses de Neusles, de Neuillac & de Husseau, qui étoient en mil trois cent quarante-deux en la possession d’Aymeride Sainte-Hermine, comme il a été remarqué ci-devant : il en avoit rendu son dénombrement au même Seigneur d’Archiac, en mil quatre cent ; il mourut jeune, ayant épousé Marguerite de la Duch, qui se remaria à Galeas de Pluviers, Chevalier ; elle est qualifiée dans différens actes de la Noble Dame du Fa, & d’Usson.
- 1 Elle rendit aveu de son mesnement & dépendance de la Liège en la Paroisse de Monac, à l’Abbé de la Couronne, le dix Mai mil quatre cent trente-cinq, signé Jean Bompart.
- 2°. Elle rendit son dénombrement en mil quatre cent quarante-cinq, de sa terre de Marsac, au devoir d’un fer de lance doré, au Comte d’Angoulême, qualifiée de Demoiselle, de veuve de Messire Pierre Galeas de Pluviers, Chevalier, de seule & unique héritière de Gaillard de la Duch, Seigneur de Chadenac, dont on va parler.
- 3°. Autre aveu rendu par ladite Marguerite, au Seigneur de la Sirerie de Pons en Saint-Onge, pour sa terre d’Usson, au devoir d’un chapel de rose, l’un du dix-neuf Mai mil quatre cent trente, & le second du quatorze Novembre mil quatre cent trente-sept. 4°. Aveu rendu par Jean Bertrand, Ecuyer, à Marguerite de la Duch, Dame du Fa & de Chadenac, pour les fiefs & moulins de la Vergne, le fief de la Sablière, & autres Fiefs, original en latin, de mil quatre cent cinquante-un, trouvé au Château d’Usson ; Hélie du Fa, Chevalier, Seigneur dudit lieu ; Marguerite Vigier sa femme ; Louise du Fa leur fille, avec Gaillard de la Duch Damoiseau, dont on a ci-dessus parlé, futur époux de ladite Louise, vendirent à Raymond de Pontvieux, Procureur de l’Abbé, & Couvent de Notre-Dame de la Couronne, Religieux de l’Ordre de Saint Augustin ; les choses qui s’ensuivent, Se généralement tout ce qui appartient à Hélie du Fa (miles) dans la terre de la Rochandri, pour le prix de quatre-vingt franc d’or, du coin du Roi de France ; ensuite est la ratification des femmes & filles & gendres dudit Hélie du Fa ; est encore l’acte d’amortissement que fait Guillaume, Evêque d’Angoulême, des susdites choses vendues audit Couvent de la Couronne, original en parchemin & latin, du dix-huit Août, en l’année mil trois cent quatre-vingt-un, trouvé au trésor de Blanzac en Angoumois ; l’on rapporte aussi les aveux & dénombremens rendus par Gaillard de la Duch, Ecuyer, des terres qui font passees à ladite Marguerite sa fille, & aux Seigneurs de Sainte-Hermine successivement.
- 1°. Celui de sa terre d’Usson & fiefs en dépendans, à la Sirerîe de Pons, en treize cent quatre-vingt-douze.
- 2°. Celui de la Prévôté de Marsac, Paroisse de Sainte-Leurinne, Châtellenie d’Archiac, au devoir d’un fer de lance doré, à Monsieur le Comte d’Angoulême, le treize Octobre mil trois cent quatre-vingt-dix-sept.
- 3°. Enfin la vente qu’il fit le onzième jour du mois de Juin mil quatre cent quatorze, à Jacques Poussard, Seigneur de Paire, de la Forteresse & Tour de Chadenac, avec toutes ses appartenances & dépendances ; pour le prix & somme de deux cens écus d’or, ensuite est la reconnoissance de Regnault, Seigneur de Pons, des lots & ventes que lui a payé ledit sieur Poussard.

La maison de la Duch est connue depuis l’an douze cent quatre-vingt-dix, en ce que Gaillard de la Duch, Evêque d’Olleron, est nommé parmi les grands Seigneurs du Bearn & fut établi avec eux Exécuteur du Testament de Gaston, Vicomte Souverain de cette Principauté, Marguerite de la Duch & Jean de Sainte-Hermine eurent donc pour fils Jean qui suit :

JEAN DE SAINTE-HERMINE, deux du nom, Ecuyer, Seigneur du Fa, Tourtron, Pont-Breton, Saint-Mêmes, Marsac, Usson, donna à Monsieur le Comte d’Angoulême les dénombremens de la terre de Tourtron en mil quatre cent quarante-cinq : celui de Saint-Mêmes, en mil quatre cent cinquante-huit ; celui de Pont-Breton relevant du Château de Lignieres en mil quatre cent quarante-huit, passe le vingt-deuxième jour d’Octobre, à Saint-Jean d’Angely, signé Rousseau, vuidé au degré de Guillaume les mêmes objets ; accensement fait par Noble homme Jean de Sainte-Hermine, fils & Procureur suffisamment fondé par lettres de procuration, de laquelle la teneur est ci-dessous incorporée de Nobles femmes Marguerite de la Duch, Dame du Fa & Dusson, veuve de Messire Galeas de Pluviers, Chevalier ; sa mère, d’une part ; & Guillaume Bos Alias Mauphin, demeurant au village de Greroux, en la Paroisse de Perignac, en la Châtellenie de Pont, d’autre part} lequel dit Jean de Sainte-Hermine, en nom comme Procureur de ladite Dame sa mère, considérant le profit utile & augmentation des Terres, Seigneuries & Domaines de ladite Dame sa mère ; savoir, quatre Boisseaux de Froment, mesure dudit lieu de Pont, payables à l’Hôtel de ladite Dame du lieu d’Usson, le jour & Fête de Saint-Vincent, original en parchemin, devant Allain de Bois-Briand, Prêtre, Notaire - Juré & Garde du scel établi aux contrats d’Angoulême, témoins requis, à ce appelle Maître Jean Geoffre, Prêtre, Jean-François Alias du Fa, Vernan Gautier, tous demeurans audit lieu de Perignac, le vingtième jour de Février, l’an mil quatre cent cinquante-un, trouvé au trésor d’Usson.

S’ensuit la procuration à tous ceux, &c. Elie Gault, Licentié ès-Loix, Garde du scel établi aux contrats d’Angoulême, pardevant le Notaire Juré & témoins ci-bas nommés personnellement établis ; Noble femme Marguerite de la Duch, Dame du Fa, veuve de feu Messire Galeas de Pluviers, Chevalier, laquelle a fait constituer & établir son Procureur Général & message special Noble homme Jean de Sainte-Hermine, son fils, héritier en toute & chacune ses causes, &c. Original en parchemin, passé audit lieu du Fa, présens témoins à ce requis, appelles Jean de Genac, Jeannot Ithier & Jean Baraille, Laboureur, le cinquième jour d’Avril l’an mil quatre cent cinquante-un, signé René Catris, signé pour copie, extrait de l’original de Chasseuil, collation faite à l’original trouvé au trésor du Château d’Usson, chez Monsieur Arbouin. Dénombrement rendu de la terre & seigneurie du Fa, le quatre Juin mil quatre cent soixante-sept, à Ramnulphe, Evêque d’Angoulême, avec une infinité d’autres titres qui seroient trop long de rapporter ici sur les terres du Fà, Saint-Mêmes, Tourtron, Pont-Breton & Marsac ; l’on va seulement rapporter encore l’extrait de son contrat de mariage, & la procuration de sa mère, en conséquence passé devant Guillaume Real, Archidiacre de Saintonge ; a été dit que du mariage de Jean de Sainte-Hermine & de Marguerite Goumard, Demoiselle, fille de Bertrand Goumard, Ecuyer, Seigneur d’Echillais, & d’Anne Bonnelle sa femme, que lesdits Bertrand, Goumard & Anne sa femme seroient tenus de donner à leurdite fille, la somme de quarante livres, assise & assignée en la terre & seigneurie de Tonnay Charente, & sur la Terre qui jadis fut à Dame Marguerite d’Archiac, à prendre y cette dite somme de quarante livres sur ladite Terre, après les décès de Messire Ithier Bonneau, ou Bonnelle, Chevalier par le temps qu’il vivoit, & en outre fut parlé qu’en faveur dudit mariage, lesdits conjoints étoient tenus donner auxdits conjoints, à être pour lors la somme de cent reaux d’or payés en deux termes, ce fut fait & donné présens garens à ce appelles & requis Noble homme Jean Goumard, François Goumard, Colas la Personne, Frère Aimerie Acharie, Religieux, Ordre de Saint-Benoît, & Prieur de Pérignac, & Regnault Viguer, le vingt-cinquième jour du mois d’Octobre, l’an mil quatre cent trente-cinq.

S’ensuit la procuration donnée par Noble Dame Marguerite de la Duch, Dame du Fa, de la Vergne, veuve de Jean de Sainte-Hermine, Ecuyer, laquelle a fait créer, constituer, ordonner, & établir ses Procureurs Généraux & Messageurs spéciaux ; c’est à savoir, son très-cher & amé fils Jean de Sainte-Hermine, Bernard de la Pierre, porteurs & exhibiteurs de ces présentes Lettres, & chacun d’eux d’obliger & hypothéquer tous ses biens pour sureté du douaire de Marguerite de Goumard sa bru, spécialement sa terre du Fa ; cet acte passé présens témoins à ce appelles & requis Jehannin, François & Pierre de Campredon, Masson, le vingt-troisieme jour du mois d’Octobre, l’an mil quatre cent trente-cinq, signé Guillaume Guibert, Notaire, sous les scellés de Pons, & scellé du scel susdit Jeart, laissant de Marguerite Goumard, entre autres enfans,
- 1°. Hélie ou Héliot, qui suit.
- 2°. Hermisse de Sainte-Hermine, qui contracta mariage en mil quatre cent soixante-dix-neuf, avec Noble homme Joachim Grant, Ecuyer, rapporté dans un Procès en mil quatre cent quatre-vingt-onze, que ledit Grant avoit avec le Seigneur d’Archiac, pour des droits qu’il prétendoit à Marsac, laquelle Terre fut donnée en dot par Jean de Sainte-Hermine, à ladite Noble Demoiselle Hémise, femme dudit Grant, ces écritures contiennent encore plusieurs titres sur Gaillard de la Duch, Marguerite sa fille, son unique héritière ; & Hélie, qui suit son arrière petit-fils.
- 3°. Marthe, femme de Jean de Ferrieres, Ecuyer, Seigneur de Sauvebœuf en Limousin ; le fief de Pont-Breton lui fut donné en dot, suivant la transaction du vingt-quatrième Mars mil quatre cent soixante-dix-neuf, passé entre Hélie, Chevalier, & Jean de Ferrieres, Ecuyer, Marthe Demoiselle sa sœur & en faveur dudit mariage, ledit Chevalier pour tous les droits légitimaires qui pouvoient lui appartenir de ses père & mère ; il lui cède plusieurs articles de rentes qu’il a dans Pont-Breton, l’Hôtel Noble avec la Forêt & le Maine de l’Isle, vingt-deux livres dix sols Tournois de rente, sur différens particuliers de Nersac & Roullet, &c. Testament dudit Jean & Marthe, en faveur d’Hélie de Ferrieres, Chevalier, leur fils aîné, passé au Château de Sauvebœuf en mil cinq cent trois. Monsieur le Marquis de Mirabau a ce titre.
- 4°. Jeanne-Françoise de Sainte-Hermine, cette dernière mariée à Noble personne Jean de Rabainnes, Ecuyer, qui transigea sur procès en forme de partage entre Hélie, Jeanne & Françoise Demoiselle sa femme, dont on rapportera l’extrait sur le degré qui suit. Jean mourut long-temps après, mil quatre cent soixante-sept.

La famille de Goumard qui a fait plusieurs branches & qui a possédé plusieurs terres en Saint-Onges, est alliée aux Maisons de la Rochefoucault d’Archiac, d’Aubterre, de Rochechouart, de Beaumont & de Poussard.

Hélie, premier du nom de Sainte-Hermine, Chevalier, Seigneur du Fa, Marsac, Tourtron, Pont-Breton, Saint-Mêmes, rendit aveu de ce dernier lieu, à Madame la Comtesse d’Angoulême, en mil quatre cent soixante-dix ; hommage rendu par Gallant Driet, Ecuyer, Seigneur de Saint-Simon, de son fief d’Herbaut, relevant de Marsac, à Messire Hélie de Sainte-Hermine, Chevalier, qualifié de haut & puissant Seigneur du Fa & de Marsac (a nobili & potenti viro domino meo) passe au lieu de Châteauneuf, le trois Septembre mil quatre cent quatre-vingt trois ; aveu rendu au même Chevalier, par Jeannot Peyrier, Ecuyer, Seigneur de Lamotte, de son fief relevant de la Prévôté de Marsac, comme représentant Gaillard de la Duch, passe au lieu de Saint-Mêmes, le vingt-sept Avril mil quatre cent quatre-vingt-un, original en parchemin.
- Réception d’hommages donné par Hélie de Sainte-Hermine, Chevalier, à Jean Duchêne, Ecuyer, Seigneur de Rommefort, le septieme Septembre mil quatre cent soixante-seize. signé de Sainte-Hermine : Obit fait par ledit Hélie, aux Religieux Augustins de Saint-Savignien en Saintonge, pour le repos de l’ame de Claire de Sainte-Hermine son fils, transaction passee entre Hélie & les Corlieux, où il appert que le Seigneur du Fa a cédé ses droits dans Hiersac Champmillon, Saint-Saturnin, moyennant un hommage pour la Filliere, appellé au degré de Guillaume, comme on l’a remarqué ci-dessus la Frécelière, en mil cinq cent six. Signé de la Pelletrie. Hélie revendit aussi à Guillaume II de la Rochefoucault, la moitié de la terre du Parc d’Archiac qui lui étoit échue de la succession de Blanche d’Archiac, leur aïeule maternelle. Mélanges, v. 181,f. 346.
- Transaction passee par ledit Hélie, avec frère Hélie Fayart, Procureur, Religieux de l’Abbaye de la Couronne, Ordre de Saint-Augustin pour le maisnement, moulins, terre au lieu de la Liège, paroisse de Monac, le dernier Mai mil quatre cent soixante-onze. Signé Dupuy, original en parchemin au Trésor de l’Abbaye de la Couronne en Angoumois.
- Aveu de la terre de Saint-Méme au Comte d’Angoulême, cote 400, de la Chambre des Comptes à Paris, par Pierre Dehalles, Ecuyer, pour lui & Hélie de Sainte-Hermine sa femme, du deux Septembre mil quatre cent quatre-vingt-dix-sept, époque qu’est sortie de la Maison de Sainte-Hermine ; la terre de Saint-Même, qui est passée par l’alliance d’une Dehalles avec les anciens Seigneurs de la Rochebeaucourt ;
- enfin la transaction sur partage entre Messire Hélie de Sainte-Hermine, Chevalier, Seigneur du Fa ; Françoise de Sainte-Hermine & Jeanne Demoiselles ses sœurs, & noble personne Jean de Rabaines, Ecuyer, comme mari de Françoise de Sainte-Hermine, où il est stipulé que, pour leurs droits & parts des successions de feu Jean de Sainte-Hermine, & Marguerite Goumard leur père & mère, en leur vivant, Seigneur & Dame du Fa, que ledit Chevalier, comme de raison, réservé à lui son droit d’aînesse, tel que gens nobles appartient, & que la Coutume du Pays le portoit, par l’avis, conseil de plusieurs gens notables, leurs parens & amis communs, ledit Messire Hélie de Sainte-Hermine, Chevalier, Seigneur susdit d’une part, & ledit Jean de Rabainnes, tant pour lui que comme Procureur fondé desdites Françoise, sa femme, & Jeanne de Sainte-Hermine, sa sœur, absentes, ledit Chevalier leur a baillé, livré, cédé, quitté, remis, délaissé ; savoir, toute la terre & revenu tant de cens, rentes, fruits, revenus, droits Seigneuriaux, hommages agriers, &c. La Terre & Seigneurie d’Usson en la Châtellenie de Pons, le Fief appelle le Fief d’Archiac, situé, asssise es Ville & Châtellenie de Pons & de Tonnay Charente, & généralement tout ce que ledit de Sainte-Hermine & ses feu père & mère & autres ses prédécesseurs Seigneurs du Fa, ont accoutumé, par ci-devant : jouir lesdites Françoise & Jeanne de Sainte-Hermine, seront tenues d’acquicter à Jean Goumard, Seigneur d’Echillays, à la décharge dudit Chevalier & des siens, la somme de deux cens écus d’or, laquelle somme avoit été affectée, hypothéquée au dit Goumard, ladite terre, fief & revenu de Tonnay Charante. Item, plus a été dit & accordé entre lesdites Parties, qu’en tant que tous certains procès touchant la Terre & Seigneurie du Fa, qui est pendant & indécis, entre ledit Chevalier & Messire Mathurin de la Touche, aussi Chevalier & Dame Périete de Montendre sa femme, à cause d’elle, lesquels prétendent droit en ladite Terre & Seigneurie du Fa, lesdites Françoise & Jeanne de Sainte-Hermine, Damoiselles ses sœurs, seront tenus de les désintéresser en cas qu’il succombe ; ce fut fait & passé en ladite Ville de Pons, en la présence desdits Notaires & témoins requis & honoré homme, André Cottard & Colas Vaugard, Marchands, demeurant en la Ville de Pons, le septieme de Novembre, l’an mil quatre cent quatre-vingt trois, original en parchemin. Signé Mahé, trouvé au Château d’Usson, chez M. Arbouin [1], ledit Hélie mort en mil cinq cent treize, & fut père de Claude.

CLAUDE DE SAINTE-HERMINE, Ecuyer, Seigneur du Fa, de Tourtron, Saint-Simeux, mourut avant l’année mil cinq cent huit, laissant de Cécile Joubert, Damoiselle Dame de la Vergne & de Saint-Simeux ; Joachim qui suit.

JACQUES DE RABAINNES, Ecuyer, Seigneur d’Usson, fait cession à Claude de Sainte-Hermine en mil cinq cent deux, des deux cinquièmes du fief de Marsac, paroisse Sainte-Lurine près Archiac, moyennant la somme de quatre cens liv. de fort principal, & sept livres dix sols pour les loyaux-coûts payés au sieur d’Archiac, duquel il avoit retrait lesdits deux cinquièmes, à la charge par ledit de Rabainnes de remettre dans huit jours au sieur de Sainte-Hermine, tous les titres & papiers qu’il a eu dudit sieur d’Archiac, touchant l’acquisition qu’il avoit ci-devant faite du Seigneur du Fa, son père ; original en parchemin. Un appointement du vingt-un Février mil cinq cent trente, entre Cécile Joubert, Damoiselle veuve de Claude, Seigneur du Fa, qualifiée de Dame de Tourtron & de Saint-Simeux ; ce titre est au trésor de Tourtron, avec une infinité d’autres sur les premiers degrés de filiation.

Jean & Jacques de la Rabainne, père & fils, & Jeanne de Sainte-Hermine, vendirent les deux cinquièmes du fief de Marsac qu’ils avoient eu après le décès de Joachim, Grand Ecuyer, comme en ayant eu l’usufruit après la mort d’Hémisse de Sainte-Hermine sa femme, dont on a parlé ci-devant, suivant la quittance en mil cinq cent quatre ; original en parchemin.

La famille de Joubert est alliée à celle d’Aubusson, de Chabot, de Noailles & de Seaulx-Tavanne ; Annet Joubert, Seigneur de Cuniac, épousa Françoife d’Aubusson vers l’an mil cinq cent quarante-cinq ; Françoise Joubert épousa Charles Chabot, Seigneur de Saint-Froix ; Guy Joubert d’Allemand, Seigneur de Montardy, épousa en mil cinq cinq cent trente-un Françoise de Noailles, fille de Louis de Noailles, Seigneur de Montelare, &c. Antoine Joubert, Seigneur de Berault, Comte de Blagnac, a épousé Claudine de Seaulx, fille de Jean de Seaulx, Vicomte de Lugny, fils puîné du Maréchal de Tavanne, de Claude de Sainte-Hermine, & de Cécile Joubert, est issu Joachim qui suit.

JOACHIM DE SAINTE-HERMINE, premier du nom, Chevalier, Seigneur du Fa, qualifié de Haut & Puissant, l’un des cent Gentilshommes de la Maison du Roi François Ier épousa en mil cinq cent vingt-sept Anne Guibert, fille de Jean, Juge des Traites de Saintonges & de la Rochelle, & de Jacquette Foreau, Dame de la Laigne & de Champdenier ; de cette alliance vint :

JEAN DE SAINTE-HERMINE, trois du nom, Chevalier, Seigneur du Fa & de la Laigne, qui fit ses premières armes dans la Compagnie d’ordonnance de M. de Bury, étoit en mil cinq cent soixante-huit Gouverneur & Lieutenant Général pour le Roi, en l’absence de M. le Prince de Condé dans les Provinces de Poitou, de Saintonge & d’Aunis. II épousa en mil cinq cent soixante Lucresse de Luzignan, fille de Jean, Seigneur de Luzignan en Agénois, & en eut Joachim qui suit.

Aliénation des Terres & Seigneuries d’Hiersac, Moulle & village de l’Habite, dépendans de l’Abbaye de la Couronne, & Maison de la Maître Ecole d’Angoulême, par la Reine de Navarre & les Princes de Navarre & de Condé, à Messire Jean de Sainte-Hermine, Chevalier, Seigneur du Fa en mil cinq cent soixante - dix, original en parchemin. Signé Arnaud. La Maison de Lusignan est assez connue pour n’en pas dire davantage.

JOACHIM DE SAINTE-HERMINE, deux du nom -, Chevalier, Seigneur du Fa & de la Laigne, qui suivit d’abord le parti des Religionnaires commandés par M. le Prince de Condé, mais il rentra depuis dans son devoir. Il étoit en mil cinq cent quatre-vingt-seize Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi Henri IV, & mourut avant ie neuf de Septembre de l’année suivante, laissant de Barbe Goumard, fille de Charles, Chevalier, Seigneur d’Ardilliere & d’Ardouine de Barbezieres entr’autres enfans, Helie qui suit, Pierre, David, Léonord, & Hardouine de Sainte-Hermine, mariée en mil six cent-quinze à Isaac de Royere, Chevalier, Seigneur dudit lieu en Limousin, d’où descend M. de Royere, aujourd’hui Evêque de Castres : David fut marié en mil six cent dix-huit avec Marie Rolland, dont il eut quatre enfans ; une, nommée Françoise, se maria en, mil six cent quarante-cinq à Isaac de Livennes, Chevalier, Seigneur de Merignac. Cette branche de Goumard est alliée aux Maisons de Lezé Luzignem, de Marans, de Barbezieres, Chemrault, de la Messeliere ; Charles Goumard, Seigneur de Goumond - épousa en mil six cent quinze Jeanne de Lezé Luzignem ; François Goumard, Seigneur de Mezieres, épousa en mil cinq cent vingt Renée de Marans, & Antoinette Goumard sa fille, épousa François Frottier, Seigneur de la Messeliere, Chevalier des Ordres du Roi, Gouverneur de Brouage ; Charles Goumard, Seigneur d’Ardillieres, père de Barbe, épousa Ardouinne de Barbezieres, de la Maison de Chemerault, alliée à celles de Vivonne, de Mesme, Comte d’Avaux de la Bazimiere.

HELIE DE SAINTE-HERMINE, deux du nom, Chevalier, Seigneur du Fa & de la Laigne, qui épousa en mil six cent sept Isabeau de Polignac, fille de François, Chevalier, Seigneur de Fontaines, & en eut deux fils à savoir
- 1°. Joachim, trois qui suit :
- 2°. Helie, Seigneur de la Laigne, auteur d’une branche rapportée ci-après. La Maison de Polignac qui a possédé différentes terres en Xaintonge, est connue & alliée aux plus grandes Maisons du Royaume : cinq filles de cette Maison ont épousé ; l’une, un Grêen, Baron de Chattellailon, Grand Sénéchal d’Aunis ; la seconde, un Chesnel, à qui elle porta la Terre Descoyeux ; la troisieme, un Lescourt, à qui elle porta la Terre de Parensey ; la quatrième épousa un Guibert de Lande, à qui elle porta la Terre de Lande ; & la cinquième qui suit, Joachim de Sainte-Hermine, à qui elle porta la Terre de Saint-Laurent ; ces cinq Dames plaidèrent long-temps avec le Seigneur de Jonsac, & transigerent enfin pour une succession qui leur étoit échue d’une tante, conjointement avec le Seigneur de Jonsac qui en descendoit.

JOACHIM DE SAINTE-HERMINE, trois du nom, Colonel d’Infanterie, Chevalier, Seigneur du Fa & de Saint-Laurent, s’allia en mil six cent trente-cinq avec Anne de Polignac, de la même Maison que sa mère, fille de Louis, Baron d’Argence : de cette alliance vinrent
- 1°. Helie qui suit :
- 2°. Louis :
- 3°. César :
- 4°. Léon, mort Capitaine au Régiment de la Reine :
- 5°. Isaac, mort Capitaine au Régiment de Navarre :
- 6°. Alexandre, Chevalier, Seigneur de la Barrière, mort garçon
- 7°. Diane de Sainte-Hermine, femme de François Lemouzin, Chevalier, Seigneur de la Michelliere en Saintonge ; il y a postérité :
- 8°. Marie, mariée à Michel Frettart, Chevalier, Seigneur du Chattenet ; il y a postérité :
- 9°. Anne, femme de Charles Vigier, Chevalier, Seigneur de Massac en Saintonge :
- 10°. Suzanne, morte fille en mil sept cent vingt, qui auroit fait son testament en faveur de Suzanne Vigier sa nièce, femme de Geoffroi de Blois, Chevalier, Seigneur de Roussillon en Xaintonge ; il y a postérité.

HELIE DE SAINTE-HERMINE, trois du nom, Chevalier, Seigneur du Fa, appellé Sainte-Hermine, qui de Suzanne Guibert, sa cousine germaine, fille de Henri, Chevalier, Seigneur de Lande, eut entr’autres enfans, trois fils & plusieurs filles ; savoir,
- Helie François, Marquis de Sainte-Hermine, Seigneur du Fa, Chef d’Escadres des armées navales, & Commandant au département de Rochefort en mil sept cent trente-sept :
- 2°. Alexis, mort Enseigne de Vaisseau en mil sept cent trente-trois
- 3°. François de Saint-Hermine, Seigneur du Fa, mort Capitaine de Vaisseau en mil sept cent quarante-huit, & Suzanne, mariée

  • 1°. à Pierre de Briand, Chevalier, Seigneur de Boissé, Gouverneur de la Citadelle de Strasbourg, Brigadier des armées du Roi :
  • 2°. A Philippe de Gallard de Bearn, Comte de Gallard, Colonel d’Infanterie. Le contrat signé du Roi & de la Famille Royale, de Mesdames la Duchesse d’Uzès, les Marquises d’Antin, de Barbezieux, de Madelaine le Valois, veuve de M. de Sainte-Hermine de la Laigne, de Madame la Comtesse de Mailli, tante de Madame la Duchesse d’Elbœuf de Rottelin, de Paraber, de M. de Pardaillan, de Madame la Duchesse de Noailles, de M. le Comte de Polignac, tous parens & amis de ladite Suzanne de Sainte-Hermine. Cest après la mort du Comte de Gallard, que Suzanne de Gallard de Bearn sa sœur, femme de François Pasquet, Chevalier, Seigneur de Brussi, qu’elle vendit au sieur Claude Tremeau, Conseiller au Présidial d’Angoulême, la Terre du Fa Sainte-Hermine, sur lequel Pierre-Louis de Sainte-Hermine, Aumônier ordinaire de la Reine, dont il est ci-après-parlé, Madelaine-Genevieve de Sainte-Hermine, Marquise d’Alegre, formèrent leur retrait ; & par Arrêt du Parlement de Paris, furent envoyées en possession le vingt Janvier mil sept cent soixante quatre.

CESAR DE SAINTE-HERMINE, Chevalier, Seigneur de Saint-Laurent, & de la Barrière, troisieme fils de Joachim III, & d’Anne de Polignac, étoit cousin germain de feue Madame la Comtesse de Mailli, dont il est ci-après parlé. Il épousa en mil six cent quatre-vingt-sept Marie le Grand, fille de Louis, Chevalier, Seigneur Desgallois, d’une famille noble, & alliée aux principales Maisons du Poitou, lequel Louis étoit fils de Henry-le-Grand, Chevalier, Seigneur de Courpeteault, & de Jacquette Aymer Demoiselle, ledit Henry, fils de Charles-le-Grand, Chevalier, Seigneur des Gallois & de Courpeteault, commandant en mil six cent une Compagnie de gens à pied pour le Roi, en la ville de Saint-Jean d’Angely. Il épousa dans la même année Esther Chataignier de la Rochepolay, fille de Pierre. La famille des le Grand, dont MM. du Bois, Chevaliers, Seigneurs de Saint-Mandé & de Courpeteault, ont épousé l’héritière ; possédoit sous François Ier les premières places dont elle étoit considérée, De César & : Marie le Grand sont issus
- 1°. Helie qui suit ;
- 2°. Louis César, mort Lieutenant de Vaisseau ;
- 3°. Marie, mariée à René Turpin de Crissai, Chevalier, Seigneur de Saint-Martin ;
- 4°. Marie-Henriette, femme de Clément de Manne, Chevalier, Seigneur du Gazon : César mourut le vingt-trois Octobre mil sept cent dix-neuf.

HELIE DE SAINTE-HERMINE, trois du nom, Chevalier, Seigneur de Saint-Laurent & de la Barrière, fut fait Garde de la Marine en mil sept cent cinq. Il est mort en mil sept cent soixante-huit, laissant de Madeleine Fé, fille de Jean Fé, Ecuyer, Seigneur de Boisragon, alliée à la Maison de Voyer, de Paulmi & d’Argenson, de celle de Livron, Seigneur de Pluvidal en Angoumois.
- 1°. René-Madelaine, Chef de bataillon au Régiment de Rouergue, qui a épousé Claire-Jacquette de Culant d’Anqueville ; il y a postérité.
- 2°. Pierre-Louis, Abbé Commendataire de Montbenoist, Aumônier ordinaire de la Reine, Commandeur Ecclésiastique de l’Ordre de Saint-Lazare.
- 3°. Jean, quatre du nom, qui suit, & plusieurs filles, dont Andrée est Abbesse de Saint-Menoux au Diocèse de Bourges, entrée au Royal Monastere de Saint-Cyr en 1741, & Louise Magdeleine de Sainte-Hermine, qui a épousé en 1779 le Comte Irland, Chevaux-Léger & Chevalier de Saint-Louis.

JEAN DE SAINTE-HERMINE, quatre du nom, Chevalier, Seigneur de la Barrière, fut fait Lieutenant au Régiment de Beauvoisis en mil sept cent quarante-sept ; il a été reçu en mil sept cent soixante-neuf par Sa Majesté, Chevalier de l’Ordre de Saint-Lazare, a été nommé en mil sept cent soixante-onze, Commandeur de la Commanderie de Saint-Philippe ; il a épousé en 1755 Louise-Angélique de Roullin, fille de Messire Jean de Roullin, Chevalier, Seigneur de la Templerie : cette famille est alliée aux principales Maisons du Poitou ; elle est noble, & d’ancienne race, maintenue & connue par Arrêt contradictoire du Conseil Privé du Roi, le cinq Décembre mil six cent soixante-sept, sur la représentation des titres d’Alexandre Roullin, Chevalier, Seigneur de la Mortmartin, paroisse d’Aiffre en Poitou, auteur dudit Jean, lequel est fils d’Artus, Chevalier, Seigneur de la Pierriere-Artus, fils d’Alexandre, descendant de Foulques & François Roullin, ses quatre aïeuls & trisaïeuls, qualifié de Haut & Puissant, Chevalier, Seigneur de Sainte-Mesme près Saint-Jean d’Angely, suivant le contrat de mariage dudit Foulques avec Pierrette Mesnard Damoiselle, ses père & mère, passé en la ville de Saintes, le dernier Février mil quatre cent quatre-vingt onze : Jean de Roullin a donc épousé Louise-Anne de Mercastel de Montfort, fille de Messire Claude de Merlcastel, Chevalier, Seigneur de Montfort, lequel étoit fils unique, héritier de Messire René de Merlcastel, Seigneur de Montfort & de Dame Charlotte de Héron, ses père & mère, & de Damoiselle Marguerite de Lestendart, fille de feu Messire René de Lestendart, Chevalier, Seigneur de Roncherolles en Bray. Ces deux familles sont affez connues, & alliées aux principales Maisons de Normandie, comme de Mailli & de Roncherolles, pour ne pas en dire davantage. Les enfans de Messire Jean de Sainte-Hermine, & de Louise-Angélique de Roullin, sont :
- 1°. Pierre-Louis-Genevieve de Sainte-Hermine, Comte de Brioude.
- 2°. Emmanuel-Armand-Jean-Benedicte de Sainte-Hermine, Chevalier de minorité de l’Ordre de Malte.
- 3°. Pierre-Helie-Madeleine, né le dix Novembre mil sept cent soixante-quatorze.

 Les Seigneurs de MERIGNAC & COULLONGES,

Louis de Sainte-Hermine, Chevalier, Seigneur de Chenon & de Merignac, second fils de Joachim, & d’Anne de Polignac, lequel épousa en mil six cent soixante-un Marie de Livenne, fille de Meffire Isaac de Livenne, Chevalier, Seigneur Desbrosses & de Merignac, & de Françoise de Sainte-Hermine, & fut père de Louis, dont on va parler, de René, mort en 1761, Aumônier de la Reine, & de Françoise de Sainte-Hermine, & Marie, reçue au Royal Monastere de S. Cyr en 1686. Louis de Sainte-Hermine, Seigneur de Merignac, Colonel du Régiment de Royal des Vaisseaux, avoit épousé Blanchefleur Geneviève de Guibert, Dame de Coullonges, dont eft issu Louis Clément, Seigneur de Merignac & de Coullonges, reçu en 1725, Page de la feue Reine, puis Capitaine au Régiment de Vibraye, Dragon, lequel a laissé d’Elisabeth de Maulevrier, Dame d’Agonnay,
- 1°. René-Louis, Marquis de Sainte-Hermine, né le 15 Octobre 1741, Gentilhomme d’honneur de Monseigneur le Comte d’Artois, & son premier Ecuyer en survivance, Colonel du Régiment de Normandie-Infanterie, marié le 23 Mai 1775 à Mademoiselle de Polignac, fille de M. le Marquis de Polignac, dont il. est parlé aux Seigneurs de la Laignes ;
- 2°. René-Louis, Vicomte de Sainte-Hermine, Gentilhomme d’honneur de Monseigneur le Prince de Condé, & Colonel en second du Régiment de Bourbon ;
- 3°. Marie-Angélique, femme de Messire Edouard-Jean, Marquis de Luker, Chevalier de l’Ordre Militaire de Saint-Louis, ci-devant Colonel du Régiment de Bourgogne-Infanterie, ledit René-Louis, & Angélique de Sainte-Hermine sa sœur, légataires universels de feue Marguerite-Emilie de Sainte-Hermine, veuve de feu M. d’Orgeville, dont il sera parlé aux Seigneurs de la Laignes. La famille de Livenne est noble & d’ancienne race, qui a fait plusieurs branches dans les provinces d’Angoumois, Saintonge & Poitou ; ils étoient Seigneurs de Vouzan & de Saint-Geni en Angoumois. Sur la fin du douzième siecle, plusieurs sont entrés dans l’Ordre de Malte, & l’on trouve Baud de Livenne, Commandeur de Vouton en 1529 ; François de Livenne, dit le Commandeur de Verdille, fils de Pierre, & de Damoiselle Louise de Voluire, ses père & mère, reçu au Chapitre tenu à Loudun le 5 Mai mil six cent trente-un ; elle est alliée aux Maisons de Polignac, de Chabanes, de Voluire, des anciens Barons de Ruffec, de la Rochandri & de la Rochefoucault, d’Albret, d’Aubusson, de Beaumont, de Vernou, François-Joseph de Livenne, Baron de Balan, & de Paul de Vernou, Seigneur de Bonneuil, dont la fille unique, Marie-Paul de Livenne, a épousé Charles de Livenne, Chevalier, Baron des Rivières & de Balan, Seigneur de Chatelars & de Linars en Tourraine ; il y a postérité. Feue Madame la Comtesse d’Aubusson en sortoit, étoit cousine germaine de Paul de Vernou, Dame de Balan. Madame la Maréchale de Mouchi, Comtesse de Noailles, descend également par les femmes de la Maison de Vernou, Seigneur de Bonneuil, Messire Isaac de Gain, Marquis de Linars, Capitaine au Régiment Mestre-de-Camp Général de Cavalerie, a épousé Marie de Livenne, du Breuil Bastard, la derniere de cette branche, ayant recueilli la succession en partie de Mademoiselle de Crévan, Dame de Monchaude.

 Seigneurs de la LAIGNE en Aunis.

HELIE DE SAINTE-HERMINE, troisieme du nom, Chevalier, Seigneur de la Laigne, deuxième fils d’Helie dé Sainte-Hermine, deux du nom, Seigneur du Fa, & d’Isabelle de Polignac, mourut après l’année mil six cent soixante-dix-sept, ayant épousé Madeleine le Vallois de Villette, fille de Benjamin, Seigneur de Villette, & de Louise d’Aubigné, Dame de Mursay, tante de Madame la Marquise de Maintenon ; il en avoit eu
- 1°. Henri-Louis de Sainte-Hermine qui suit.
- 2°. Helie, Lieutenant Général des armées du Roi, Inspecteur de la Cavalerie & des Dragons de l’armée d’Allemagne, mort en 1707.
- 3°.Philippe, Lieutenant de Vaisseau en 1686.
- 4°. Jean-Pharamond, Enseigne de Vaisseau, puis Abbé de Notre-Dame d’Angle au Diocèse de Luçon.
- 5°.Madelaine Silvie, mariée à Alexandre Dexmier d’Olbreuse, frère de Léonore, femme de Georges-Guillaume Bruswick-Lunebourg, Duc de Zell, alliance dont est issue Madelaine-Silvie Dexmier, femme de Christian Bulou, Grand Bailli du Pays de Zell.
- 6°. Anne-Marie-Françoise de Sainte-Hermine, Dame d’Atours de Madame la Duchesse de Bourgogne, puis de la feue Reine, tous cousins germain de César de Sainte-Hermine dont on a parlé, aïeul de M. de Sainte-Hermine, le Commandeur de Saint-Lazare. Françoise de Sainte - Hermine épousa en 1687 Louis, Comte de Mailli, Seigneur de Rubempré, Menin de Monseigneur le Dauphin, fils du Roi Louis XIV, & Mestre de Camp général des Dragons de France ; de cette alliance sont issus

  • 1°. Louis, Comte de Mailli, Chevalier des Ordres du Roi, tige du Marquis de Nesle, de Mesdames de Coaslin, de Montbarré, & d’Avarray,
  • Françoise de Mailli, mariée 1° à Louis Phellipeau, Marquis de la Vrilliere, père de M. le Duc de la Vrilliere, & de Madame la Comtesse de Maurepas ; 2°. à Paul-Jule de la Porte-Mazarin, Duc de Mazarin. Louise-Françoife de Mailli, mariée à N. de Baufremont, Marquis de Listenay.
  • 3°. Françoise de Mailli, mariée à Scipion Armand, Vicomte de Polignac, frère du Cardinal de ce nom, d’où sont descendus MM. les Vicomtes de Polignac, Seigneurs de Clée, & Marquis de Polignac, premier Ecuyer de Monseigneur le Comte d’Artois ; il y a postérité. Les Sainte-Hermine ont l’honneur d’appartenir à toutes ces Maisons-là, du trois au quatrième degré, comme on l’a remarqué par les degrés de filiation, rapportés par titres originaux dans cette preuve, de même qu’à Madame la Duchesse d’Aiguillon, Mademoiselle de Plélo, fille de M. le Marquis de Plélo, & de Mademoiselle Philippeau, sœur de M. le Duc de la Vrilliere, & arrière petite-fille de Marie-Françoise de Sainte-Hermine, Comtesse de Mailli, tige de Madame la Marquise de Chabrillant & de M. le Comte d’Agenois, fils & fille de M. & de Madame la Duchesse d’Aiguillon, de M. & Madame la Comtesse de Maurepas & Duchesse de Nivernois, tige de Madame la Duchesse de Cossé, descendans aussi de Anne-Marie-Françoise de Sainte-Hermine, & par différentes alliances rapportées dans cette preuve, à MM. les Duc de Noailles, Maréchal de France, & Duc de Mouchi, Comte de Noailles, aussi Maréchal de France, & de Madame la Comtesse de la Markac.

HENRIT-LOVIS DE SAINTE-HERMINE, Chevalier, Seigneur de la Laigne, appelle Marquis de Sainte-Hermine, fut Capitaine de Vaisseau du Roi ; il mourut en mil sept cent quinze, laissant de Marie-Marguerite-Genevieve de Morel, fille d’Achilles, Marquis de Putanges, six filles, entr’autres ;
- 1°. Françoise Adélaïde, mariée en mil sept cent quinze, avec Aymar Louis, Marquis de Sailli, lieutenant Général des armées du Roi & Commandeur de l’Ordre de Saint-Louis, & mère de M. le Marquis de Sailli, premier Gentilhomme de M. le Comte de la Marche & de Madame de Souvré, mère de M. le Marquis de Louvois ; il y a deux Demoiselles de Sailli, l’aînée a épousé M. le Marquis de Rochedragon, Capitaine de Carabiniers.
- 2°. Madeleine-Silvie, femme de Mylord André Drammond, Comte de Melfort, Maréchal de Camp, & mère de M. le Comte de Melfort, Maréchal de Camp ; il y a postérité.
- 3°. Marguerite-Emilie, mariée à Jacques Pannier, Seigneur d’Orgevilles, Maître des Requêtes, morte sans postérité le trois Mai mil sept cent soixante-treize.
- 4°. Madeleine-Geneviève, femme de Joseph, Marquis d’Alégre, Mestre de Camp, de Cavalerie, morte sans postérité le dix-sept Février mil sept cent soixante-quinze, ayant fait par son testament différens legs à MM. & Demoiselle de Sainte-Hermine de la Barrière, sans avoir beaucoup grevé sa succession.
- 5°. Anne, morte Abbesse de Poissi ; & la sixieme, morte fille ; toutes ces Maisons sont également parentes & alliées du trois au quatrième degré à MM. de Sainte-Hermine.

 Historique sur la Maison de Sainte-Hermine, rapporté par François Corlieu, Procureur du Roi à Angoulême, en quinze cent soixante-six,

dit dans son Histoire que la Tour du Fa, appelle aujourd’hui Sainte-Hermine, à deux lieues de la Ville sur le bord de la Charante, au lieu appelle le Fa, en Latin fanum, est une masse carrée oblongue de quelques vingt pieds, l’a élevé comme il est à présumer, par les soldats Romains, tenans garnison en ce Pays au temps de la conquête des Gaules, pour mémoire de leurs noms, au même lieu, de laquelle masse, appellée par les Latins moles reste encore la plus grande part pour cejourd’hui ; il est vrai que les Seigneurs du lieu, qui portent le nom de Sainte-Hermine, ont bâti une tour par le dessus, & c’est une des plus grandes antiquités qui se voit au Pays.

 Extrait d’un Livre intitulé la vie & mœurs de Jean, Comte d’Angoulême.

Fils de Louis XII, Roi de France & de Vallentinne, Duchesse d’Orléans, né à Orléans le vingt-six Juin mil quatre cent quatre, mais afin qu’on ne pense point que ce que j’ai récité ci-dessus de ces belles vies & mœurs & façon de vivre soit chose supposée, il a été certifié par personnes dignes de foi, qui vivoient de son temps, tel que Gui de Mareuil, Seigneur de Villebois, appelle aujourd’hui la Vallette, Messire Helie de Sainte-Hermine, premier du nom, Chevalier, Seigneur du Fa, contemporain & familier de notre Prince Jean Dolli, sieur des Ombrailles son domestique, une Demoiselle, nommée Romaine de Loze, femme de Jean Tizon, Seigneur d’Argence, Foucaud de Livron, Seigneur de Pluvidal, du refuge de quoi nous avons parlé au Chapitre précédent, & Jean de Cahours sieur de Hautebelle, qui tous ont vu & fréquenté notre Comte, & ont rapporté ce que dessus, lequel Jean, Comte d’Angoulême, est mort en odeur de sainteté au Château de la Ville de Cognac, le dernier Avril mil quatre cent soixante-onze.

Cest d’après le Mémoire qui a été fait par M. Cherin, Commissaire Généalogiste des Ordres du Roy & de l’Ordre du Saint-Esprit, que l’impression de ces preuves s’est faite.


[1La Maison de Rabainnes est noble & ancienne, alliée à celle de Laferté Sennectere ; Jeanne de Sennectere, fille de Paul, Seigneur d’Usson & de la Tour de Brillac &. de Esthuer de Caussade, épousa Charles de Sennectere, Comte de Saint -Victor, cadet du Maréchal de la Ferté.

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