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Bourbon (Louis de) prince de Condé, dit le Grand

Louis de Bourbon, IIe du nom, prince de Condé, surnommé le Grand, né à Paris le 8 septembre 1621, Il eut pendant la vie du prince de Condé, son père, le titre de duc d’Enghien, et se fit connaître sous ce nom au siège et prise d’Arras en 1640, et à celui d’Aire en 1641, et de Perpignan en 1642. Le prince de Condé avait fait ses premières études à Bourges, et avait montré des dispositions très-remarquables pour les sciences. « Il était né général. L’art de la guerre était en lui, dit Voltaire, un instinct naturel. » Il avait fait ses premières armes à 17 ans. A vingt, son père lui fit épouser, malgré lui, dit- on, la nièce du cardinal de Richelieu, Claire-Clémence de Maillé-Brézé. Le roi lui ayant donné, en 1642, le commandement de ses armées en Flandre et dans les Pays-Bas, il gagna sur les Espagnols la fameuse bataille de Rocroi ; et quoiqu’ils eussent l’avantage du nombre et de la position, il les défit entièrement. Après cette glorieuse journée, Condé ne fit plus que marcher de succès en succès. Thionville, dont le siège pouvait traîner en longueur, est pris avant la fin de la campagne, et rend les Français maîtres du cours de la Moselle. L’année suivante, il attaqua le général Mercy sous les murs de Fribourg, et sa gloire s’augmenta de ce nouveau succès. Il battit encore ce même général à Nordlingen, où il remporta une victoire complète (3 août 1645) : l’armée allemande fut mise en pleine déroute ; Mercy mourut de ses blessures. Condé, épuisé de fatigues, tomba malade ; mais on le voit bientôt après entrer en Flandre et se rendre maître de Dunkerque. Le roi l’envoya, en 1647, en Catatogne ; il mit le siège devant Lérida, qui n’eût pas un heureux succès. Il servit en Flandre en 1648, prit Ypres, reprit Fumes, et gagna le 20 août la bataille de Lens. Étant arrivé à Paris, des troubles y survinrent ; il fut chargé de les dissiper et en vint à bout en peu de mois. La grande réputation que le prince de Condé s’était acquise en devint plus redoutable à Mazarin, qui gouvernait seul sous l’autorité de la reine. Ce ministre le fit arrêter et conduire à Vincennes, avec son frère et son beau-frère. Il resta treize mois enfermé, « Je suis entré dans cette prison, disait-il dans un âge plus avancé, le plus innocent des hommes, mais j’en suis sorti le plus coupable. » Ne songeant plus alors qu’à la vengeance, il lève des troupes, fait la guerre en Guienne, à Cognac, à Tonnay-Charente, à Agen, etc., et après Le combat du faubourg Saint-Antoine (2 juillet 1652), il passe en Champagne. Désespérant d’obtenir son pardon de la cour, après une faute si éclatante, il prit la fuite, et passa dans les rangs Espagnols. Il resta six années à l’étranger. La paix des Pyrénées (1660) lui assura l’oubli de ses torts. Condé revint à Paris et fut présenté au roi par le cardinal Mazarin. Il servit encore la France avec éclat dans différents commandements qui lui furent donnés, en 1663, en Franche-Comté, et en 1672, dans la guerre contre la Hollande. Ayant désiré, en 1675, prendre sa retraite, à cause des douleurs de la goutte dont il était tourmenté, il se retira alors à Chantilly, et ce fut à cette époque qu’il orna ce séjour avec autant de goût que de magnificence. Il mourut le 11 décembre 1686.

Paul de Lacroix dans "La Fronde en Angoumois"

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