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Les évêques de Saintes, Maillezais, la Rochelle et Angoulême (3ème-19ème S.)

samedi 8 mars 2008, par Pierre, 3968 visites.

Du 3ème au 19ème siècle, les évêques connus dans les 4 diocèses qui ont marqué l’histoire civile et religieuse de la Saintonge, de l’Aunis et de l’Angoumois

Evêques de Saintes Evêques de Maillezais Evêques de la Rochelle Evêques d’Angoulême
Conciles de Saintes Evêques constitutionnels Conciles d’Angoulême

Nota : l’archevêché de Maillezais (Vendée) a été transféré à La Rochelle en 1648. L’évêché de Saintes a cessé d’exister à la Révolution, remplacé par l’évêché de la Rochelle.

Sources :
- Bibliothèque sacrée, ou Dictionnaire universel historique, dogmatique, canonique, géographique et chronologique des sciences ecclésiastiques ...- Charles Louis Richard – Paris - 1827
- Société de l’histoire de France - Annuaire 1847 - Paris - 1846 - Books Google


SAINTES ou XAINTES, Santones, ancienne ville épiscopale sous la métropole de Bordeaux, autrefois capitale de la Haute-Saintonge, aujourd’hui chef-lieu de sous-préfecture du département de la Charente-Inférieure, est située au pied d’une éminence, sur la rive méridionale de la Charente, à cent vingt-deux lieues de Paris. C’est une ville ancienne, qu’on appelait autrefois Mediolanum Santonum, et qui conserve plusieurs restes d’antiquité, entre autres un amphithéâtre et un arc de triomphe en marbre blanc sur le pont de la Charente. La cathédrale de Saint-Pierre était un bel édifice avant qu’elle eût été ruinée en 1568 par les protestans, qui n’en ont laissé debout que le clocher. Son chapitre consistait en un doyen, quatre autres dignités, qui avaient des canonicats, vingt autres chanoines, douze vicaires, etc. La seconde église de Saintes était celle de Saint-Eutrope, desservie par des religieux clugnistes, qui avaient un prieuré conventuel. L’abbaye de bénédictines de Notre-Dame, fondée au milieu du onzième siècle, était hors de la ville. La communauté était ordinairement composée de cent religieuses. On comptait sept paroisses à Saintes, en y comprenant les faubourgs, et neuf à dix maisons religieuses d’hommes ou de filles. De ce nombre étaient les jésuites, qui avaient le collège, et les religieux de la charité, qui y avaient un hôpital. Il y avait aussi un séminaire dirigé par les prêtres de la mission.

Le diocèse de Saintes contenait deux cent quatre-vingt-onze paroisses et environ soixante succursales, sans compter vingt-six autres paroisses soumises à la juridiction du doyen et du chapitre de la cathédrale. L’évêque de Saintes était seigneur de plus des trois quarts de la ville, où il faisait exercer toute justice par son bailli. Il jouissait de vingt mille livres de revenu, et payait deux mille florins pour ses bulles.

Ce siège a été supprimé par le concordat de 1801.

 Evêques de Saintes

  1. Saint Eutrope, premier évéque de Saintes et martyr. (Voyez EUTROPE)
  2. Saint Bibien ou Vivien était, dit-on, comte de Saintes. Il fonda un monastère sous l’invocation de saint Pierre près de Saintes ; et après avoir professé pendant quelque temps la vie monastique, il fut préposé à cette église, qu’il gouverna avec édification, et où il se rendit célèbre par la pureté de ses mœurs et par l’éclat de ses miracles. On en fait la fête dans le diocèse de Saintes le 18 août. On voit dans un ancien manuscrit de Saint-Pierre de Chartres, une lettre sous le nom de saint Augustin, à Bibien, évêque de Saintes.
  3. Saint Ambroise succéda à saint Bibien, suivant le bréviaire de l’église de Saintes. C’est tout ce que nous en savons.
  4. Grégoire, dont il est fait mention dans les actes de saint Germer, évêque de Toulouse, qui vivait en 510.
  5. Pierre 1er assista au premier concile d’Orléans en 511.
  6. Saint Trojan, dont on fait la fête le 1er décembre, et dont saint Grégoire de Tours parle avec éloge. (Lib. de gloria Confess., cap. 58.) Voyez SAINT TROJAN, évêque de Saintes.
  7. Eusèbe assista au second et cinquième conciles d’Orléans en 533 et 549.
  8. Emérius fut déposé dans un concile provincial tenu à Saintes par Léonce, archevêque de Bordeaux, comme n’étant pas promu canoniquement ; car il avait été sacré en vertu d’un décret du roi Clotaire sans le consentement du métropolitain. On nomma dans le même concile à la place d’Emérius.
  9. Héraclius, prêtre de l’église de Bordeaux. Mais le roi Charibert ayant appris ce qui s’était passé dans leconcile de Saintes contre Emérius, envoya aussitôt des ecclésiastiques pour le rétablir dans le siège de cette église, et des officiers de sa chambre qui firent payer à l’archevêque Léonce mille sols d’or et aux autres évêques du concile à proportion de leurs facultés. (Greg. Turon. lib. 4 Hist., c. 26.)
  10. Saint Concordius, qu’on trouve dans le martyrologe de France et dans le bréviaire de Saintes, et dont on fait la fête le 25 février.
  11. Didyme.
  12. Saint Pallade ou Palais succéda à Didyme. Il assista au quatrième concile de Paris en 573, à celui de Saintes en 580, et au onzième concile de Mâcon en 585. Saint Pallade est le patron de plusieurs paroisses du diocèse de Saintes, et on en fait la fête le 6 septembre.
  13. Saint Léonce fut présent au concile de Reims l’an 625. Sa fête est marquée au 22 de mars : on la faisait autrefois le 19. Après ce prélat on trouve dans les catalogues les noms de plusieurs autres dans cet ordre : Adelbert, Anien, Léodegaire, Ulric, Dizance, Mainard, Alon, Grimoard, Just, Islon. Nous parlerons de ce dernier ci-dessous, n° 20. A l’égard des autres, on ignore dans quel temps ils ont siégé, et tout ce qui regarde leur épiscopat. Le Supplément au Martyrologe de France fait aussi mention d’un certain saint Mathan, évêque de Saintes ; mais Chastelain ne l’a point mis dans son martyrologe.
  14. Bertaire souscrivit au privilège d’Emmon, archevêque de Sens, en faveur du monastère de Sainte-Colombe, la troisième année du règne de Clotaire, c’est-à-dire en 658.
  15. Benjamin siégeait du temps que Louis, fils de Charlemagne, était roi d’Aquitaine, vers l’an 785.
  16. Aton, diacre et abbé de Saint-Hilaire de Poitiers, puis évêque de Saintes, vivait en 799, qu’il érigea en abbaye le couvent de Saint-Junien de Nouaillé en Poitou, et y mit pour abbé Hermembert.
  17. Frodmond, vers l’an 850.
  18. Fréculfe souscrivit au Concile de Soissons en 862.
  19. Abbon, au concile de Charroux, vers l’an 989.
  20. Islon siégeait au commencement du onzième siècle. Il assista au concile de Poitiers en 1011, et se trouva en 1021 au sacre de Jourdain, évêque de Limoges. De son temps le chapitre de Saintes se régularisa.
  21. Arnulphe ou Arnauld gouvernait la même église en 1038. Il assista au concile de Rome sous Léon IX, en 1049 et 1050, et au couronnement de Philippe, roi de France, en 1059. Il fut ensuite déposé pour cause de simonie dans un concile provincial : on ignore dans quelle année. Il prenait cependant encore le titre d’évêque en 1070.
  22. Goderan ou Godemar était abbé de Maillesais quand il fut fait évêque de Saintes. Il assista au concile de Toulouse en 1068, et mourut en 1074.
  23. Boson siégeait déjà en 1066. Il avait peut-être été élu par le chapitre à la place d’Arnulphe, quoique le concile où ce dernier fut déposé eût nommé Goderan. On trouve Boson souscrit à plusieurs chartes depuis l’an 1066 jusqu’à l’an 1075. Il assista au concile de Bordeaux en 1079, et fut déposé dans le concile de Charroux en 1081 ou 1082.
  24. Ramnulphe ou Arnulphe Facaudi, ordonne dans un concile tenu à Saintes en 1083, à la place de Boson, assista au concile de Poitiers en 1094, et à celui de Clermont, sous Urbain II, en 1095. Il accompagna la même année ce pape à Limoges,et se trouva à un autre concile de Poitiers en 1104.
  25. Pierre II de Sulbisia siégeait en 1107, et mourut en 1111.
  26. Rainald, mort la même année 1111, suivant la chronique de Maillesais.
  27. Pierre III de Confolent, ordonné en 1117, suivant la même chronique.
  28. Pons de Pontibus, qu’on trouve dans un catalogue des évêques écrit l’an 1355. MM. de Sainte-Marthe le rejettent, parce que dans le temps qu’on le fait évêque de Saintes, savoir en 1127, on trouve sur ce siège :
  29. Guillaume Guadradi, qui consacra l’église de Fontdouce en 1127, et siégeait encore en 1139.
  30. Bernard, prieur de Sablonceaux siégea, depuis l’an 1141 jusqu’à l’an 1166 ou 1167.
  31. Adémar ou Aimar Carbonelli, chanoine de Saintes, gouvernait déjà cette église en 1167. Il assista au concile de Latran en 1179.
  32. Hélie fut présent en 1188 à la translation de saint Etienne de Muret, fondateur des Grandmontains.
  33. Henri vivait en 1189 et 1213.
  34. Pons II, en 1217 et 1221.
  35. Michel, en 1221.
  36. Hélie II, en 1225. Il assista à la dédicace de l’église de Sauve-Majeure en 1231.
  37. Pierre IV, en 1234 et 1236.
  38. Boamond, en 1237.
  39. Pierre V, en 1240 et 1246.
  40. Hugues Féléti, en 1250, mort en 1254.
  41. Pons III siégeait en 1258 et 1265.
  42. Hélie III de Fors.
  43. Pierre VI Laudis.
  44. Pons IV de Pons ; en 1275.
  45. Geofroi Ier de Saint-Briçon, en1281.
  46. Pierre VII, en 1284.
  47. Geofroi II d’Archiac, en 1287 et 1292. Cette année les frères-prêcheurs s’établirent à Saintes.
  48. Ranulphe Carelli.
  49. Guy de Neufville, transféré de l’évêché du Puy, tint. un synode à Saintes en 1298. Il mourut en 1312, et fut enterré dans l’église de Saint-Germain-des-Prés.
  50. Guillaume de la Mothe, fut transféré de l’évêché de Bazas à celui de Saintes par Clément V ; mais Jean XXII l’obligea de retourner à son premier siège. Il y était en 1316.
  51. Thibaud de Chastillon, neveu du précédent, succéda d’abord à son oncle dans l’évêché de Bazas vers l’an 1313. Il le remplaça ensuite dans celui de Saintes vers l’an 1316, et siégeait encore en 1341.
  52. Etienne de Gard, nommé en 1342.
  53. Gaillard de Podio, en 1351, mort vers l’an 1361.
  54. Bernard de Sault siégeait en 1363 et 1380 au mois de juin.
  55. Raymond, mort en 1380. Avant qu’il eût pris possession, il avait peut-être disputé le siège avec Bernard ; car il est fait mention de lui dans la bulle de Grégoire XI, adressée au chapitre de Saintes en 1370.
  56. Hélie de Lestranges siégeait en 1381. Il fut transféré à l’évêché du Puy en 1398.
  57. Bernard succéda en 1398.
  58. Bernard, en 1410. C’est peut être le même que le précédent.
  59. Geofroi de Péruse, conseiller de Charles VII, nommé en 1411, avait pour successeur en 1421 :
  60. Jean Boursier, mort en 1426.
  61. Guy de Rochechouart, fils d’Aimeri II, seigneur de Mortemart, et de Jeanne d’Angle, élu le 1er mai 1426, siégea jusqu’à l’an 1460.
  62. Louis de Rochechouart, fils de Jean Ier,seigneur de Mortemart, et de Jeanne Torsay, neveu du précédent, nommé par le chapitre en 1460., abdiqua en faveur de son neveu en 1492. Il mourut à Paris en 1505. Il fit sou église héritière de ses biens.
  63. Pierre de Rochechouart, fils de Jean II, baron de Mortemart, seigneur de Vivonne, et de Marguerite d’Amboise, doyen du Grand-Saint-Hilaire de Poitiers, et prieur commendataire de Saint-Nicolas de la. même ville, succéda à Son oncle Louis de Rochechouart en 1492, et mourut en 1503.
  64. Raimond Perauld, abbé de Saint-Gilles, fut successivement évêque de Saintes en France, de Navarre et de Viterbe en Italie, et de Gurck en Allemagne. Il devint cardinal sous Alexandre VI, et mourut à Viterbe, où il était en qualité de légat, en 1505. On l’appelait communément le cardinal de Gurck. Il faudrait peut-être placer ici Eustache, évêque de Saintes , qui bénit le 9 avril 1508 Delphine de Roquefeuil, abbesse de Nonenque, au diocèse de Vabre.
  65. François Sodérini, d’une famille noble de Florence, après avoir professé le droit à Pise avec applaudissement, obtint d’abord l’évêché de Volterre en 1478. Il fut envoyé la même année par le sénat de Florence à Sixte IV pour demander l’absolution des censures au nom de la république. En 1484 il fut député pour aller faire compliment à Innocent VIII sur son élévation au souverain pontificat. Alexandre VI le fit cardinal du titre de sainte Susanne en 1503 ; et le roi de France, auprès duquel il avait demeuré quelque temps en qualité d’ambassadeur de la république, lui donna l’évêché de Saintes. Il posséda aussi les évêchés de Cortone et de Vicence, après s’être démis de celui de Volterre en faveur de son neveu. Il mourut à Rome, doyen sacré collège, le 17 juillet 1524.
  66. Julien Sodérini, neveu du précédent, nommé à l’évêché de Volterre en 1509, assista au concile de Latran, et passa au siège de Vicence en 1514. Il fut aussi évêque de Saintes, et mourut’ en cette ville le 30 juillet 1544.
  67. Odetus, de Bretagne, fils de François II, comte de Vertus, seigneur d’Avaugour, et de Madeleine d’Astarac, nommé à l’évêché de Saintes, ne fut point sacré.
  68. Charles de Bourbon, cardinal de Vendôme, passa de l’évêché de Nevers à celui de Saintes en 1544, et fut transféré à la métropole de Rouen en 1550.
  69. Tristan de Bizet, originaire de Trêves, religieux de Clairvaux, fut placé sur le siège de Saintes en 1550, assista au concile de Trente, et mourut en 1579. Son corps reposait chez les Bernardins de Paris, et son cœur à Clairvaux. Du temps de ce prélat, les calvinistes, s’étant rendus maîtres de Saintes, ruinèrent la cathédrale au mois de juillet 1568, et enlevèrent les reliques et les ornemens des églises. L’office divin fut interrompu, et les chanoines furent chassés jusqu’au 22 d’octobre, qu’ils commencèrent à s’assembler dans l’église des dominicains, qui avait été abandonnée.
  70. Nicolas Lecornu de la Combe, fils d’Ambroise, seigneur de la Combe, et de Magdeleine de la Jaille, nommé en 1576, prit possession le 8 juin 1578. Il fit jeter les fondemens de la nouvelle cathédrale de Saintes le 26 janvier 1580, assista l’année suivante au concile provincial de Bordeaux, et en 1614 à l’assemblée générale du royaume. Il mourut au mois de juillet 1617. De son temps, les jésuites, les récollets et les carmélites s’établirent à Saintes.
  71. Michel Raoul, doyen de l’église de Saintes, sacré à Paris le 18 mars 1618, fit son entrée le 10 avril de la même année, et mourut le 14 septembre 1630. Il est enterré dans l’église des dominicains.
  72. Jacques Raoul, neveu du précédent, nommé à l’évêché de Saintes au commencement de 1631, prit possession par procureur le 4 novembre de la même année. Il fut sacré à Nantes le 11 janvier 1632, fit son entrée au mois de juillet suivant, assista aux assemblées du clergé de France en 1635 et 1645, passa en 1646 à l’église de Maillesais, et de là à celle de la Rochelle, dont il fut le premier évêque.
  73. Louis de Bassompierre, d’une famille noble en Lorraine, fils de François, seigneur de Bassompierre, maréchal de France, etc., et de Marie de Balzac d’Entragues, désigné d’abord pour l’évêché d’Oléron, et nommé peu de temps après à celui de Saintes, reçut ses bulles sur la fin de 1648, et fut sacré à Paris dans l’église des religieuses de la Visitation de la rue Saint-Antoine le 17 janvier 1649. Il fit son entrée à Saintes le 16 avril de la même année, et commença la visite de son diocèse en 1655. Il aimait tellement les fonctions épiscopales, que pour y vaquer avec plus de liberté et d’exactitude, il renonça à la cour, et se défit de la charge de premier aumônier de Philippe, frère unique du roi. Il fut député par la province de Bordeaux à l’assemblée du clergé de France, qui se tint à Pontoise en 1660, et mourut le 1er juillet 1676 à Paris, où il était depuis l’année précédente pour les affaires de son église. Il laissa ses biens aux pères de la Mission établis à Saintes.
  74. Guillaume de la Brunetière, fils d’Antoine, sieur du Plessis de Gesté, et d’Elisabeth Lanier, après avoir servi l’église de Paris pendant seize ans en qualité de grand-vicaire, fut nommé à l’évêché de Saintes, et sacré à Paris dans l’église de Saint-Louis des jésuites de la rue Saint-Antoine le 30 novembre 1677. Dès qu’il eut pris possession de son église, il s’appliqua avec beaucoup de zèle à remplir les devoirs d’un véritable évêque, visitant le diocèse, tenant des synodes, et travaillant à la conversion des hérétiques, dont il eut la consolation de voir plusieurs revenir à la foi catholique. Il mourut le 2 mai 1702, et fut inhumé dans l’église des frères-prêcheurs.
  75. Bertrand de Sénaut, transféré à l’évêché d’Autun le 10 août 1702, avant même qu’il eût reçu ses bulles pour celui de Saintes, auquel il avait été nommé le 3 juin de la même année.
  76. Alexandre de Chevrières, fils d’Honoré de Chevrières, comte de Saint-Mauris, et de Claudine de Damas-Thianges, docteur de Paris, archidiacre de l’église de Mâcon, sacré à Paris dans l’église du noviciat des jésuites le 25 mars 1703, mourut le 25 décembre 1710.
  77. Henri-Augustin Le Pileur, de Paris, fils de Jean, seigneur de Granbonne et de Catherine Heudebert de Buisson, abbé d’Esperney et de Bonneval, diocèse de Poitiers, nommé à l’évêché de Saintes le 4 avril 1711, fut sacré à Paris par le cardinal de Noailles le 21 décembre de la même année, fit son entrée le 7 juin 1712, et se démit à la fin de 1715 ou au commencement de 1716.
  78. Léon de Beaumont, était doyen commendataire du monastère de Carennac, congrégation de Clugny, quand il fut nommé évêque de Saintes au mois de février 1716. Il fut sacré à Paris dans l’église du noviciat des jésuites le 3 juillet 1718. (Gallia Christ. tom. 2, nov. edit.) Léon de Beaumont mourut le 10 octobre 1744, âgé de quatre-vingt-treize ans.
  79. Simon-Pierre de la Corée, né dans le diocèse de Paris en 1691, sacré le 17 septembre 1745.
  80. Germain de la Chataigneraye, né dans le diocèse d’Agen, aumônier du roi, nommé évêque de Saintes en 1763, sacré le 25 mars 1764, mort en 1781.
  81. Pierre-Louis de la Rochefoucault-Bayers, né dans le diocèse de Périgueux le 13 octobre 1744, sacré le 6 janvier 1782, massacré aux Carmes, avec son frère l’évêque de Beauvais, le 2 septembre 1790.

C’est le dernier évêque de Saintes.

 Conciles de Saintes.

- Le premier fut tenu l’an 562 ou 563, par Léonce, archevêque et métropolitain de Bordeaux. On y déposa Emérius, qui avait été ordonné évêque de Saintes contre les canons, et on mit Héraclius à sa place. Mais Charibert, fils de Clotaire Ier, maintint Emérius. (Grégoire de Tours, lib. 4, Hist. cap. 26.)
- Le second fut tenu l’an 579, au sujet de Nantin, comte d’Angoulême, qui avait fait mourir un prêtre dans les tourmens. Ce comte y fut excommunié et absous presqu’aussitôt, ayant promis de faire toutes les satisfactions qu’on voudrait lui imposer pour l’expiation de son crime. (Reg. 12. Lab. 5. Hard. 3)
- Le troisième, l’an 1075, pour confirmer la fondation de l’abbaye de Saint-Étienne-des-Vaux. (Le P. Mansi, Supplém., t. 2, col. 7.)
- Le quatrième, l’an 1080, en faveur de l’abbaye de Fleury. (Lab. 10. Hard 6.)
- Le cinquième, l’an 1083, pour ordonner un évêque de cette ville à la place de Boson. (Ibid.)
- Le sixième, l’an 1088 ou 1089, pour donner un archevêque à Bordeaux. (Ibid.)
- Le septième, l’an 1096, en faveur de l’abbaye de Vendôme. On y ordonna aussi le jeûne des veilles des apôtres. (Ibid.)

 Evêques de Maillezais ou Maillesais

Évêques de Maillezais, puis de La Rochelle.

- 1. Geoffroi Ier Povereau [1], 13 août 1317-1333.
- 2. Guillaume Ier, 1336.
- 3. Jean Ier, 1343.
- 4. Eustache.
- 5. Janvier.
- 6. Gui, 1360.
- 7. Jean II, 1380.
- 8. Pierre Ier, cardinal de Thury, vers 1382-vers 1403.
- 9. Jean III de Masle, 1404-1421.
- 10. Guillaume II de Lucé, 1425.
- 11. Thibaut de Lucé, vers 1438-vers 1453.
- 12. Louis Rouault, 1455-vers 1475.
- 13. Jean IV d’Amboise, 1478-1481.
- 14. Frédéric, cardinal de San-Severino, 1481-1508.
- 15. Pierre II Accolti, cardinal d’Аncône, 1511-vers 1517.
- 16. Philippe, cardinal de Luxembourg, 10-24 mars 1518.
- 17. Geoffroi II d’Estissac, 24 mars 1518-1543.
- 18. Jacques Ier d’Escoubleau de Sourdis, 1545-vers 1560.
- 19. Pierre de Pontelevoy siégeait en 1564 et 1567
- 20. Henri d’Escoubleau, fils de Jean sieur de Sourdis et de la Chapelle-Bellouin, abbé de Sainte Catherine de Rouen, et prieur de Saint-Martin de Chartres, assista à l’assemblée générale du clergé de France en 1573 et au sacre de Henri le Grand en 1594. Il fut fait l’année suivante commandeur de l’Ordre du Saint-Esprit, et mourut au mois d avril 1615
- 21. Henri d’Escoubleau, fils de François, comte de la Chapelle-Bellouin, sieur de Sourdis et d’Elisabeth Babou de la Bourdaisière, abbé de la Sainte-Trinité de Mauléon, d’Airvau, de Sainte-Croix d’Angle et de Royaumont, fut sacré par son frère le cardinal de Sourdis, archevêque de Bordeaux, le 19 mars 1623, et passa ensuite à cette métropole après la mort de son frère.
- 22. Henri de Béthune, fils de Philippe, comte de Selles et de Charrots, et de Catherine Le Bouteiller, de Senlis fut fait évêque de Maillesais avant qu’il eût pris possession du siège de Bayonne, auquel il avait été d’abord nommé. Il fut sacré à Paris dans l’église des Feuillans de la rue Saint-Honoré, le jour des rois 1630, et fut transféré à l’archevêché de Bordeaux en 1646.
- 23. Jacques Raoul, sieur de la Guibourgère au comté de Nantes, fut d abord conseiller au parlement de Bretagne, puis sénéchal de Nantes, et maire de la même ville. Sa province l’ayant député par trois fois vers le roi, il fit paraître dans ces occasions tant de zèle pour le bien de l’Etat, que Louis XIII, dont il mérita l’estime et la confiance, le fit son conseiller et lui donna l’évêché de Saintes en 1631. Il passa de là à Maillesais en 1646 et fut transféré à la Rochelle avec son siège en 1648.

 Evêques de la Rochelle

  1. Jacques Raoul dont nous venons de parler [NDLR : le dernier évêque de Maillezais] est le premier qui ait siégé a la Rochelle après la translation de l’évêché de Maillesais. Il travailla beaucoup pour le rétablissement de la foi catholique dans cette église, et mourut le 15 mai 1661. Son corps reposait chez les capucins de Fontenay-le-Comte.
  2. Henri-Marie de Laval de Bois-Daufin, fils de Philippe-Emmanuel de Laval, marquis de Sablé, et de Madeleine de Souvré, doyen de l’église de Saint-Martin de Tours, nommé à l’évêché de Saint-Paul de Léon en 1651, fut transféré à la Rochelle le 1er juillet 1661. Il gouverna son diocèse avec une sollicitude vraiment pastorale, n’oubliant rien de tout ce qui pouvait contribuer au maintien de la discipline ecclésiastique et à la réformation des mœurs. Il publia à cet effet des conférences fort savantes sur la morale. Il mourut le 22 novembre 1693.
  3. Charles-Madeleine Frezeau de la Frézelière ayant embrassé l’état ecclésiastique après avoir porté pendant quelque temps les armes, prit le bonnet de docteur en Sorbonne, et fut chargé de gouverner l’église de Strasbourg en qualité de vicaire-général. Nommé depuis à l’évêché de la Rochelle le 24 décembre 1693, il fut sacré à Paris dans l’église des prêtres de la Mission le 27 juin 1694. Il fit son entrée le 6 août de la même année, et mourut le 4 novembre 1702.
  4. Etienne Champflour, chanoine de l’église de Clermont d’Auvergne sa patrie, et vicaire-général de l’évêque de la même église, nommé au siège de la Rochelle le 31 décembre 1702, fut sacré le 10 juin 1703, et mourut en 1724.
  5. Jean-Baptiste de Brancas aumônier du roi, et agent du clergé de France, nommé au mois d’avril 1725, et sacré à Paris le 21 octobre de la même année dans l’église du noviciat des jésuites, fut transféré à la métropole d’Aix en 1729, et eut pour successeur dans l’évêché de la Rochelle :
  6. Augustin de Menou de Charnisay vicaire-général de l’êvêque de Chartres, nommé au mois d’octobre 1709, et sacré le 10 septembre 1730, par l’archevêque de Bordeaux, dans la chapelle archiépiscopale de Paris. (Gallia christ., t. 2, et seq. in mut.)
  7. François-Joseph-Emmanuel de Crussol d’Uzès, né à Paris en 1735, sacré le 17 juillet 1768, mort en 1789.
  8. Jean-Charles de Coucy, né le 23 septembre 1746, aumônier de la reine, nommé à l’évéché de la Rochelle en 1789, sacré le 3 janvier 1790, a refusé sa démission en 1802, et ne l’a donnée qu’en 1815. En 1817, il a été nommé à l’archevêché de Reims.
  9. Gabriel-Laurent Paillon, né le 7 mars 1735, sacré à Paris par le pape Pie VII le 2 février 1805, est mort en 1837.
  10. N... Bernet, nommé par le roi le 29 mars 1827. Il était auparavant curé de Saint-Vincent de Paul à Paris.

 Angoulême

ANGOULEME, Engolisma, ville épiscopale sous la métropole de Bordeaux, et ancienne capitale de l’Angoumois, aujourd’hui chef-lieu du département de la Charente,’est située à la gauche de la Charente, età cent vingt-huit lieues de Paris. Les géographes n’en ont point parlé avant le quatrième siècle. Ausone
l’orateur est le premier qui en fasse mention, sous le nom d’Iculisma, qu’il dit être un lieu solitaire et écarté, ce qui fera croire qu’elle n’était pas fort peuplée de son temps, et qu’elle ne se trouvait point sur le chemin ordinaire, des troupes. Les anciens itinéraires n’en parlent point non plus. La Notice des Gaules, faite à la fin du quatrième siècle, l’appelle civitas Ecolismensium, qui est la troisième de la seconde province aquitanique.

Grégoire de Tours au contraire en parle souvent. Il dit, l. 2 de son histoire, c. 3, et l 4, c 51, que Théodebert, fîls du roi Childebert, ayant été tué dans un combat, fut inhumé proche la ville d’Àugoulême ; et dans son livre De gloria Confessorum, c. 101, il parle d’Eparque, reclus de la Ville d’Angoulême. Enfin il fait l’éloge de cinq évêques de ce siége. On l’appelle encore par corruption, Aquelina, Aquelisma , Aqualesinat Equolesina. Sa situation sur le sommet d’une montagne, environnée de rochers, et au pied de laquelle coule la Charente, en a fait une ville assez forte. Son terrain est très-fertile. Elle portait le titre de duché ; elle avait un sénéchal, une cour présidiale et un bureau des finances. Elle dépendait, pour le temporel, du par lement de Paris, et elle était sous la métropole de Bordeaux. Elle avait sous sa dépendance plusieurs petites villes, Cognac, Châteauneuf, la Rochefoucault, Montignac, Verteuil, Ruffec, etc, L’église cathédrale, dédiée à saint Pierre, fut rebâtie en 1628, après avoir été détruite par les religionnaires. Son chapitre était composé de cinq dignités et de vingt-quatre chanoines ; les dignités étaient le doyen, l’archidiacre, le chantre, l’écolâtre, le trésorier. Il y avait aussi dans la ville l’abbaye de Saint-Cybard, de bénédictins non réformés, celle de Saint-Ausone, de bénédictines, et des convens de dominicains, de cordeliers, de carmes déchaussés, etc. Le diocèse était divisé en treize archiprêtrés, et contenait deux cents cures, suivant le Gallia christiana ou deux cent quatre-vingt-dix, selon D. Beaunier et l’AImanach royal, ou enfin quatre cents, selon l’Europe ecclésiastique.

Aujourd’hui ce diocèse contient vingt-neuf cures et deux cent cinquante-quatre succursales ; il renferme en outre onze établissements de congrégations religieuses de différens Ordres.

L’évêque prenait le titre d’archi-chapelain du roi, dans l’Aquitaine. Il avait trente-cinq mille livres de revenu, et payait deux mille quatre cent quarante florins de taxe pour ses bulles en cour de Rome.

 Evêques d’Angoulême.

  1. Saint Ausone, apôtre et premier évêque, vers l’an 260. Nous n’entrerons pas dans le détail de sa vie remplie de fictions, et dans laquelle on a avancé des faits’ qui se contredisent. Nous nous contentons de dire qu’il mourut martyr le 11 juin. Il y a encore aujourd’hui une paroisse qui porte son nom, hors les murs de la ville, soumise autrefois à l’abbaye du même nom, où son corps fut inhumé. On le retira en 1118 de l’entrée de l’église de cette paroisse, où on l’avait mis, pour le transférer sous le grand-autel ; mais
    les calvinistes s’étant emparés d’Angoulême en 1568, renversèrent l’église et le monastère, et brûlèrent le corps du saint martyr.
  2. Dyname, soit qu’après Ausone il n’y ait aucun évêqae qui ait succédé immédiatement sur ce siège, soit que nous en ayons perdu les noms, ne siégea que vers le commencement du cinquième siècle. Nous trouvons un Dyname qui souscrivit à la lettre synodique des évêques de France à saint Léon, en 451. On pourrait croire que c’est le même, après lequel le siège vaqua encore jusqu’en 5oo.
  3. Aptone Ier, chapelain de Clovis. (Hist.. corn, et pontif. Engolis.) Ce prince, après la victoire qu’il remporta sur Alaric, en 509, chassa d’Angoulême l’évêque Arien qu’il y trouva, et fit ordonner Aptone qui était son chapelain. Il mourut en 510.
  4. Lupicin succéda à Aptone, eu 510. Il assista au premier concile d’Orléans eu 511, au second en 533, et par procureur au troisième en 541 Il mourut cette année ou au commencement de la suivante.
  5. Aptone II ou Abthone et Antoine. L’anteur de la vie de saint Éparque le Reclus, nous fait connaître le commencement de son pontificat. Il est certain qu’Éparque mourut en 581, après être demeuré trente-neuf ans reclus. Il est encore certain que ce fut Apthone, évêque d’Angoulême, qui le renferma. Il était donc évêque en 542. Je sais que Grégoire de Tours dit qu’Éparque mourut après quarante-quatre ans de retraite ; mais il parle de sa retraite du siècle, et non pas de sa réclusion. C’est la conjecture de D. Ruinard. Il assista au cinquième concile d’Orléans en 549. L’Église honore sa mémoire le 26 octobre.
  6. Mérérins succéda à Aptone selon Grégoire de Tours. Voici comme l’auteur de. l’histoire des évêques d’Angoulême raconte le fait ; Charibert, frappé de l’éclat des miracles qu’opérait saint Éparque, envoya à Angoulême Germain, évêque de Paris, et Grégoire, évêque de Tours. Ils y trouvèrent Aptone mort, et consacrèrent l’église de Saint-Éparque et celle d’Angoulême, sous l’invocation de saint Pierre. Clovis avait fait bâtir cette dernière sur les ruines de celle que les Ariens avaient profanée, et qui était dédiée à saint Saturnin. Ils ordonnèrent, du consentement du roi, Mérère, évêque de ce siége. Grégoire de Tours rappelle dans quelques endroits, Machare, Magnacare et Marthare. Ses ennemis l’empoisonnèrent, et il fut enterré sous l’autel de Saint-Pierre. Il parait que ce fut en 576.
  7. Fronton lui succéda. Ce Fronton avait passé jusqu’alors pour un homme de bien, mais on connut ensuite qu’il était l’auteur de la mort de son prédécesseur, dont il ambitionnait la place. Dieu permit qu’il n’y demeura pas long-temps. Il mourut en 577, ayant siégé à peine un an.
  8. Hérade, qu’on nomme aussi Érade, prêtre de Bordeaux et ancien chapelain de Childebert-le-Vieux, fut ordonné évêque vers l’an 577. Il eut beaucoup à souffrir de la part de Nancin, neveu de Mérerius. Il lui reprochait de garder chez lui les meurtriers de son oncle, et d’admettre à sa table des prêtres qui avaient eu part à sa mort. Il en vint jusqu’à s’emparer des terres que cet évêque avait laissées par testament à l’église, prétendant qu’il était injuste que des clercs vécussent aux dépens de celui qu’ils avaient fait mourir. Il arrêta même un prêtre qu’il maltraita fort pour lui faire dire qu’il était complice, ce qu’il nia toujours ; mais il mourut de ses blessures. Héracle, justement indigné de cet attentat, en excommunia l’auteur à qui il pardonna cependant, parce qu’il parut se repentir de sa faute ; mais, ayant recommencé à persécuter les ecclésiastiques, il le livra à la vengeance de Dieu, qui éclata sur lui d’une manière terrible. Il fut attaqué d’une dyssenterie violente ; dans les ardeurs d’une fièvre brûlante, il criait de toute sa force : Hélas ! je souffre et je brûle par le pouvoir de l’évêque Héracle. Je connais mon crime et je l’avoue. Il mourut comme un désespéré en prononçant ces paroles. Héracle mourut aussi vers l’an 580.
  9. Nicaise succéda à Héracle vers le même temps. Il assista au second concile de Macon en 585. Aimoin dit qu’il fut favorable à Gondoald, qui se disait fils du roi Clotaire, et qu’il le reçut magnifiquement dans sa ville épiscopale ; Gontran lui en fit des reproches de même qu’à Antide, évêque d’Agen. Il alla avec Gundegésile, son métropolitain, et Saffaire, évêque de Périgueux, à Poitiers, pour apaiser le tumulte qu’avaient excité les religieuses de cette ville, et pour les rappeler à l’ordre ; mais, voyant que toutes les remontrances qu’il leur taisait étaient inutiles, il les excommunia et souscrivit à la lettre d’avis qu’on en donnait à tous les évêques, en 589.
  10. Giboald, dont parle Bert-Chramme, évêque du Mans, dans son testament fait en 616.
  11. Namatius. Frodard le met au nombre des évêques qui se trouvèrent au concile de Reims en 625. Il y souscrivit le trente-unième canon [2].
  12. Frédebert, en 750.
  13. Laune 1er, chapelain du roi Pépin, obtint, par la faveur de ce prince, l’évêché d’Angoulême, en 769.
  14. Landebert fut représenté au concile de Narbonne de 788, par Anserand, diacre.
  15. Salve en 801. Il alla, dit Sigebert, (ad an. 801) à Valenciennes pour y détruire quelques restes d’idolâtrie ; mais il y fut tué par Winigarad, fils de Gérard, procureur fiscal de Brenne, qui n’est pas éloigné de cette ville. Après lui avoir coupé la. tête et à son disciple, il cacha leurs corps dans une étable où il se fit plusieurs prodiges. Charlemagne, passant par ce pays, entendit une voix céleste qui lui ordonnait de chercher ces corps saints ; et les habitans lui ayant découvert le lieu ou ils étaient, il les fit transporter dans l’église de Saint-Martin, où ils firent plusieurs miracles. On en fait pendant l’année trois fêtes en trois différens jours. Le martyre se célèbre le 6 juin ; la découverte, les ides d’octobre, et la translation, le Yidus septembre.
  16. Sidrane, en 801.
  17. Autbert, en 844, suivant la chronique de saint Maxent.
  18. Laune II, assista au concile de Soissons en 853, et y souscrivit comme évêque d’Angoulême : Episcopus civitatis AEquolesmae.
  19. Elie 1er disciple de Théodulphe, évêque d’Orléans, homme très habile, qui avait conduit parfaitement bien les écoles en France, était évêque d’Angoulême dès l’an 862, qu’il souscrivit en cette qualité au concile de Pistres, proche de Rouen. Son nom se trouve encore souscrit au bas de la lettre que le troisième concile de Soissons écrivit au pape Nicolas 1er en 866, et au privilège que ce concile accorda au monastère de Solomnac, près de Limoges. En 869, il assista au concile de Verberies, petite ville de l’Ile de France dans le diocèse de Senlis, dans lequel Hincmar de Laon fut accusé. Il mourut en 875, suivant Ia chronique d’Adémare.
  20. Ooliba mourut en 892.
  21. Anatole succéda à Ooliba, et mourut en 896.
  22. Godalbert, selon l’Abréviateur d’Adémare.
  23. Gombauld, selon la chronique d’Angoulême, fut fait évêque en 897, son prédécesseur étant apparemment mort la même année de son élection, et il mourut en 941.
  24. Foucauld, Fulcaldus, siégeait en 943. Adémare dit qu’il gouverna l’église d’Angoulême pendant douze ans.
  25. Ebule siégea aussi douze ans. On dit aussi Eblon et Ebbon.
  26. Ranulphe siégea neuf ans neuf mois treize jours.
  27. Hugues Ier, originaire de la Xaintonge, était d’une famille noble, homme d’esprit, éloquent et savant. On croit que c’est lui qui écrivit la vie de saint Éparque ou Cybar. Il fut ordonné évêque d’Angoulême en 973. Il lui prit envie d’acquérir le comté d’Angoulême qu’avait Arnauld. Il assembla pour cela des troupes, et réduisit son église à une si grande pauvreté, que ceux qui la desservaient n’avaient pas de quoi vivre. Il revint cependant à lui-même ; et, craignant que Dieu ne le punît, il fit sa paix avec Arnauld, et mena une vie plus digne d’un évêque. Il mourut en 992,
  28. Grimoard, Périgourdin, frère d’Aimeric, vicomte de Mucidan et d’Isson , évêque de Saintes, obtint, dit Adémare, l’évêché d’Angoulême par ses présens. Il demanda au comte Guillaume l’abbaye de Saint-Cybar ou Éparque, et l’obtint. Il la donna quelque temps après à son frère le vicomte, qui, suivant son exemple, fit aussi présent de plusieurs églises à ses serviteurs. Il assista au concile de Poitiers que le comte de Poitou assembla pour la réparation de l’église. Avant sa mort, qui arriva en 1018, il restitua à son église quelques, fonds qu’il s’était appropriés.
  29. Guillaume 1er, était évêque en 1019. Il ne siégea pas long-temps au moins ne trouve-t-on rien de lui dans les fastes de l’église.
  30. Rohon naquit à Montaigu dans le Poitou. C’était un homme aussi savant que vertueux ; il fut unanimement élu. Robert, roi de France, l’estimait beaucoup, et il fit en sa considération de grands biens à l’église d’Angoulême, et lui accorda quelques privilèges. Nous avons des chartes où son nom est signé. Elles sont de 1021 et de 1024. Il se trouva en 1031 au second concile de Limoges, où l’on parla de l’apostolat de saint Martial. On ne sait point en quel temps il est mort. Adémare dont nous avons quelquefois cité la chronique, vivait dans le même temps. Il était moine de Saint-Cybar.
  31. E. 1er, en 1033.
  32. Gérard 1er Malart, homme studieux et d’une grande fermeté, siégeait en 1038. Il assista en 1040 à la dédicace de l’église de Vendôme, et souscrivit avec plusieurs évêques et abbés au privilège par lequel ce monastère fut exempté de la juridiction de l’évêque de Chartres. Il consentit aussi à la donation que Gaufride, comte d’Angoulême, fit au clergé de cette ville du monastère de Sainte-Marie de Beaulieu, prieuré alors dépendant de l’abbaye de Bourgueil. Il fut vivement persécuté à la fin de son épiscopat, par ses sujets et ses officiers, qui le contraignirent de se retirer en France, où il mourut à Saint-Denis. Il fut inhumé dans cette église du coté du nord. On lisait autrefois en latin sur la pierre de son tombeau : Ici repose Gérard, évêque de la ville d’Angoulême
  33. Guillaume II, de l’illustre maison des comtes d’Angoulême, était fils du comte Gaufride. Il fut substitué à Gérard sur le siège d’Angoulême. On le loue de sa sagesse, de son éloquence et de sa douceur. Il eut beaucoup de part aux bonnes grâces de Godefroy VIII, duc d’Aquitaine, et de grands démêlés avec le comte Foulques, qui lui firent prendre les armes. Il assista au sacre de Philippe 1er roi de France, en 1069, et au concile de Bordeaux, sous Alexandre II. mourut en 107ÉV On ? dit qu’il-siégea trente-trois ans, ainsi il a été fait évêque en 1043.
  34. Ademarre ou Aimare, frère du précédent, lui succéda en 1076. C’était un homme d’une grande simplicité, appliqué toujours au travail, et très-zélé pour la paix et la religion. Il s’attacha à Godefroy, duc d’Aquitaine. Il alla même avec lui en Espagne pour faire la guerre aux Sarrasins. Il réforma l’abbaye de Saint-Cybar en 1080, avec le consentement du pape Urbain et l’approbation du comte d’Angoulême, et assista la même année au concile de Saintes, comme à celui de Bordeaux, en 1093. Il mourut en 1101.
  35. Gérard II de Blaye, fut très-célèbre dans son temps, comblé d’éloges par quelques-uns, et traité jusqu’à l’infamie par d’autres. Arnould, archidiacre de Seez et ensuite évêque de Lizieux, en fait un monstre dans l’épiscopat, et l’auteur de l’Histoire des évêques d’Angoulême l’élève jusqu’au ciel. Nous éviterons ces deux extrémités. Gérard était Normand, du diocèse de Bayeux. Il fut nommé en 1101 à l’évêché d’Angoulême. En 1112 il assista au concile de Latran, dans lequel il se distingua par une rare sagacité. Il abandonna le parti d’Innocent pour celui de l’antipape Anaclet, et il usa de violences envers plusieurs de ses confrères. Arnould assure qu’il mourut dans l’impénitence et sans sacremens ; l’historien des évêques d’Angoulême rapporte, au contraire, qu’il fit sa confession, et que, la veille de sa mort, en 1136, il célébra les saints mystères avec une grande dévotion et une amère pénitence.
  36. Lambert succéda à Gérard en 1136, dans le gouvernement de l’église d’Angoulême. C’était un homme sage et prudent, d’une grande éloquence, rempli de religion, et le modèle de toutes les vertus. Il fit de très-grands biens à son église, dont il défendit la préséance sur toutes celles de la province, après la métropole. Il s’opposa avec vigueur aux entreprises de Guillaume Taillefer, comte d’Angoulême, qui pillait les églises, et en porta ses plaintes au roi de France, qui les fit cesser. En 1148, il tomba malade et mourut, dit. l’auteur de l’Histoire des Évêques d’Angoulême, dans une sainte vieillesse, en présence des évêques de sa province qui étaient venus lui rendre visite.
  37. Hugues II de la Rochefoucault, après avoir été grand-chantre de l’église d’Angoulême, en fut fait évêque par un consentement unanime du clergé. L’archevêque de Bordeaux ne se trouva pas au jour nommé pour son ordination ; ce qui engagea Pierre de Clugny d’écrire une lettre assez vive au pape Eugène contre ce prélat, qui se rangea enfin à son devoir. Hugues étant à Bordeaux en 1158, les chanoines de cette ville ne convenant pas d’un sujet pour remplacer Gaufride, leur archevêque, qui était mort, le prièrent avec les évêques d’Agen, de Poitiers, de Saintes, et de Périgueux, de leur en nommer un. Comme ils étaient ensemble à délibérer sur ce sujet, Henri II, duc d’Aquitaine et roi d’Angleterre, entra, et les pria de nommer Jean Sechius, recteur du collège de Poitiers. II s’assit dans l’assemblée, et témoigna qu’il voulait y demeurer pour être témoin de ce qu’on y allait faire. Chacun garda alors un profond silence, ne sachant que répondre au roi. Il n’y eut que Hugues qui osa lui parler en ces termes : « C’est à nous qu’a été donnée la commission d’élire. Il ne nous est pas permis de le faire en votre présence. Que Votre Majesté sorte, afin que nous nous acquittions tranquillement et librement du devoir qui nous est imposé. Les honneurs ecclésiastiques ne s’accordent ni aux recommandations, ni aux présens, mais à la science et à la vertu. » Le roi sortit, outré de colère, et il eut le chagrin d’apprendre qu’ils avaient élu Raimond, évêque de Périgueux. Hugues mourut regretté de tous les gens de bien au mois d’août 1159.
  38. Pierre 1er, de Laumont, dit de Sonaville ou de Sanaville, moine, puis abbé de Saint-Amand de Boisse, succéda à Hugues en 1159. Il exempta le monastère de Saint-Cybar de la juridiction des abbés de Saint-Jean-d’Angely. On met la mort de cet évêque en 1182.
  39. Jean 1er de Saint-Val, abbé de Sainte-Marie de la Couronne, homme recommandable pour sa vertu et pour la pureté de ses mœurs, fut fait évêque d’Angoulême en 1182. Il mourut le 7 mars 1203.
  40. Guillaume III, homme de bien et très-savant, en 1206. Carlon lui donne 20 ans d’épiscopat.
  41. Jean II Gullioti, moine de Saint-Maixent, en 1230. On ne sait pas combien de temps il fut évêque.
  42. Radulphe, en 1242.
  43. Pierre II, en 1247, dans le cartulaire de Saint-Cybar.
  44. Gérard II, évêque d’Angoulême et légat du saint-siège, en 1252.
  45. Robert 1er de Montberon, fut fait évêque vers l’an 1255. Il attaqua Hugues Bruni, de la maison de Lusiniac, comte d’Angoulême, qui s’était emparé de tous les biens de l’évêché, et qui l’avait chassé de son diocèse, devant Louis, roi de France, et le parlement de Paris. Hugues étant cité pour répondre, l’affaire fut mise à l’arbitrage des évêques de Limoges et de Cahors, qui après un long et mûr examen, obligèrent le comte à rappeler Robert dans son diocèse ; et, en présence du clergé et du peuple, un jour de fête, se présenter devant lui couvert d’un sac, nue tète et nuds pieds, lui demander pardon de son crime, en réparation duquel il payerait 50 livres d’amende, et fournirait trois cierges qui seraient allumés devant le grand autel pendant la célébration des saints mystères, à perpétuité, ce qui fut exécuté. Les rois de France, comme représentant les anciens comtes d’Angoulême, payaient encore avant la révolution ces trois cierges. Robert mourut en 1260.
  46. Pierre III, en 1260. C’est de son temps que les dominicains et les cordeliers ont été établis dans la ville par la libéralité des habitans.
  47. Raimond, en 1265.
  48. Guillaume IV, en 1266.
  49. Robert II, en 1268.
  50. Pierre IV siégea très-peu de temps vers 1272.
  51. Guillaume V, de Blaye, en 1273. On le trouve encore sur le siège en 1309.
  52. Foulques de la Rochefoucauld fils de Guy VI, seigneur de Vorteuil et de Celle-Fruine, et d’Agnès de Rochechouard. Il se fit cordelier, selon André du Chesne, fut ensuite archidiacre, et enfin évêque d’Angoulême. Il mourut âgé de 50 ans, en 1313. Voyez Du Foumy, Hist. généalog.
  53. Olivier, en 1313. II mourut en 1315.
  54. Jean III, en 1315.
  55. Galhard ou Gaillard de Fougères, fut transféré de l’évêché d’Arles à celui d’Angoulême en 1317. Il se retint l’usage du pallium, et Jean XXII l’exempta de la juridiction de l’archevêque de Bordeaux. Il mourut en 1328.
  56. Aiguelin ou Aquilin, de Blaye, d’abord archidiacre, ensuite évêque d’Angoulême, était un homme d’un esprit pénétrant et rusé, qui fit revenir les biens qu’on avait enlevés à son église, et se fit rendre les honneurs dus à sa dignité. II parait qu’il a siégé jusqu’en 1368.
  57. Hélie II, de Pons, fils de Renauld, tué à la bataille de Poitiers en 1363, et de Jeanne d’Albret, se trouve évêque d’Angoulême en 1363, ce qu’il est difficile d’accorder avec la mort d’Aiguelin en 1368. Mais on répond qu’il y a erreur dans la première date tirée du livre des provisions du Vatican, et qu’il vaut mieux suivre celle de la charte autographe de l’église d’Angoulême, qui fait mention d’Hélie le 9 août 1370, et le 18 octobre 1371.
  58. Jean IV, en 1380.
  59. Galhard II, en 1386.
  60. Guillaume VI siégeait en 1398. En 1410, il fut élu pape, et il tint son siège à Rome, pendant que Benoit XIII tenait le sien à Avignon.
  61. Jean V, suivant deux chartes authentiques, l’une du 3 mars 1418, l’autre du 7 septembre 1419, au sujet d’une dispute qui s’éleva entre lui et son chapitre, sur la juridiction spirituelle.
  62. Robert III de Montberon, en 1440.
  63. Godefroy de Pompadour, en 1463. Il fit faire à ses frais un aigle d’airain pour servir de pupitre au chœur, et des colonnes d’un grand goût devant l’autel. Il donna aussi à la sacristie des ornemens très-riches. Il mourut en 1470.
  64. Rodolphe du Feu, frère d’Yves, gouverneur d’Angoulême, et tuteur du comte Charles, fut élu évêque en 1470, suivant MM. de Sainte-Marthe, et transféré à Evreux en 1479.
  65. Robert de Luxembourg, fils naturel de Louis, comte de Saint-Paul, colonel général de la cavalerie de France, succéda à Rodolphe, et prêta serment de fidélité au roi le 19 janvier 1479. II fit paver de grandes pierres l’église cathédrale, et rebâtir la chapelle de saint Augustin contre les murs de la ville, où les reliques de saint Macut faisaient souvent des miracles, en 1489.
  66. Octavien de Saint-Gelais, de l’ancienne et illustre maison des seigneurs de Saint-Gelais, et même des princes de Lusignan, était fils de Pierre, seigneur de Monlieu et de Sainte-Aulaye, et de Philiberte de Fontenay. Il reçut de la nature un génie heureux et propre à toutes sortes de sciences, qu’il apprit dès sa plus tendre jeunesse avec une facilité merveilleuse. Avant qu’il fût fait évêque, il avait déjà traduit les Héroïdes d’Ovide, l’Enéide de Virgile et l’Odyssée d’Homère. Il avait aussi composé une histoire qu’il avait intitulée : la Prairie ou le jardin de l’honneur. Il eut un fils nommé Merlin de Saint-Gelais, qui suivit son exemple, et qui a laissé à la postérité d’assez bons ouvrages. Les chartes d’Angoulême marquent qu’en 1494, à la requête de Charles VIII, roi de France, Octavien fut fait évêque en vertu du consentement du chapitre, par le pape Alexandre VI. Il répara la maison épiscopale qui tombait en ruine. Il mourut en 1502, et fut enterré dans une chapelle que son frère, Jacques de Saint-Gelais, avait fait faire dans l’église cathédrale, avec beaucoup de dépense, étant alors doyen.
  67. Hugues III, de Bause, élu par le chapitre le 30 avril 1502, et confirmé par Jean, archevêque de Bordeaux, le 6 avril 1503, envoya la même année des lettres circulaires datées de Poitiers le 20 juillet, pour signifier à la comtesse d’Angoulême, comme dame de Montberon, à François de la Rochefoucault, au seigneur de Montmorel, de la Rochechaudre, à Charles Tison, seigneur d’Argence, de se trouver, selon l’usage, au jour de son entrée solennelle dans l’église de saint Ausone, pour le porter dans sa chaire : tous s’y rendirent ou par eux-mêmes, ou par procureur, et lui rendirent hommage pour les fiefs qu’ils tenaient de son église.
  68. Antoine d’Estaing, fils de Gaspard, sénéchal et gouverneur de Ia ville et de la province de Rouergue, et frère de François, évêque de Rodés. Ils étaient l’un et l’autre du conseil de Louis XII, roi de France. Antoine fut d’abord chanoine de Rodés, puis de Lyon, et ensuite évêque d’Angoulême, par la faveur de Louise de Savoie, mère de François 1er, roi de France, en 1506. Il acheva le palais épiscopal qu’Octavien avait commencé ; et en 1516 il fut un des juges dans la dissolution du mariage de Louis XII avec Jeanne, fille de Louis XI. On dit qu’il fut empoisonné vers l’an 1523.
  69. Antoine II, de la Barre, doyen de Saint-Martin de Tours, succéda à Antoine en 1524
  70. Jacques Babou, du diocèse de Tours, de la maison des seigneurs de la Bonrdaisière, doyen de Saint-Martin de Tours, et maître des requêtes, fut fait évêque d’Angoulême. Il siégea peu de temps, étant mort en 1532, le 16 novembre, à Etréchi le Larron, près d’Etampes.
  71. Philibert Babou, son frère, lui succéda, âgé seulement de vingt ans. Henri II, roi de France, le fit son ambassadeur à Rome ; il le fut aussi de François II et de Charles IX. Ce dernier obtint pour lui de Pie IV un chapeau de cardinal. Il mourut à Rome le 25 janvier 1570.
  72. Charles Bony, de Florence, passa de l’évêché d’Ostuni, au royaume de Naples, à celui d’Angoulême, en 1574. Il souscrivit au concile de la province de Bordeaux en 1583. Il mourut d’apoplexie le 11 décembre 1603. Il avait traduit en latin les. constitutions du pape saint Clément.
  73. Antoine III de la Rochefoucauld fils d’Antoine, de Chaumont-sur-Loire, chevalier, chambellan du roi, et de Cécile de Montmirail, fut ordonné évêque d’Angoulême en 1608 au mois de juin. Il assista à l’assemblée de Paris en 1615, et au concile de Bordeaux en 1624. Il mourut à Angoulême le 24 décembre 1634, et fut inhumé dans sa cathédrale devant le grand-autel. De son temps, les capucins furent reçus dans la ville en 1611 ; les minimes en 1619 ; les jésuites en 1622, et les ursulines en 1628.
  74. Jacques du Perron, du diocèse de Coutance en basse Normandie, neveu de Jacques, cardinal du Perron, fut nommé évêque d’Angoulême en 1636. Il était alors grand-aumônier de Marie-Henriette, qui avait épousé Charles, roi de la Grande-Bretagne. En 1645, il harangua le clergé qui était assemblé à Paris de la part de la reine d’Angleterre. Il fut transféré à Evreux en 1646, et mourut en 1649.
  75. François de Péricard, neveu de François, évêque d’Evreux, était fils de Charles, chevalier, baron des Botereaux, et d’Esther de Costensin de Tourville. Louis-le-Grand le nomma à l’évêché d’Angoulême au mois d’août 1646, et il fut consacré dans l’église des carmélites de Paris par Jean-François de Gondi, archevêque de Corinthe. En 1647, il commença par faire construire et fonder un hôpital pour les pauvres, auxquels il faisait en outre de grandes charités tons les ans. Il éleva aussi un hôtel-Dieu pour les malades. Il acheta un terrain dans la ville pour former un séminaire ; mais la mort l’empêcha de l’achever. Par son testament il destina à ce dessein sa bibliothèque et la moitié des biens-meubles qu’il avait acquis, l’autre moitié étant consacrée pour les besoins de ses deux hôpitaux. Il laissa à son église toute sa vaisselle d’argent et ses ornemens pontificaux. Il mourut le 29 septembre 1689.
  76. Cyprien Gabriel-Bénard de Rezay, fils de Cyprien, conseiller d’état, nommé à l’évêché d’Angoulême le 1er novembre 1689. Il acheva le séminaire qu’avait commencé son prédécesseur, et dont il avait acheté le terrain, et en donna le gouvernement aux prêtres de la mission, dits de saint Lazare. Ce fut aussi par ses soins que l’église des filles de l’Union-Chrétienne et la chapelle de l’hôpital-général furent bâties. En 1712, il répara le palais épiscopal, et il se trouva à l’assemblée générale du clergé en 1695. Il mourut dans son diocèse le 12 janvier 1737, âgé de 86 ans.
  77. François du Verdier, mort à Angoulême le 21 septembre 1753.
  78. Joseph-Amédée de Broglie, né dans le diocèse d’Arles en 1710, sacré en 1754, mort en 1784.
  79. Philippe-François d’Albignac de Castelnau né en 1742, sacré le 18 juillet 1784, a refusé sa démission en 1801, est mort à Londres en .1806.
  80. Dominique Lacombe né le 25 juillet 1749, sacré évêque Constitutionnel de la Gironde le 4 février 1798, nommé à l’évéché d’Angoulême en 1802, est mort le 17 avril 1823.
  81. Jean-Joseph-Pierre Guigou, né à Auriol (Bouches-du-Rhône) le 1er décembre 1767, sacré à Aix le 29 juin 1824.

 Conciles d’Angoulême

- Le premier fut tenu l’an 1117, au sujet d’une dispute entre les religieux de l’abbaye de Rédon, et ceux de Quimperlay en Basse-Bretagne, touchant un lieu appelé Belle-Ile, qui avait été donné à l’abbaye de Quimperlay dès sa fondation, et que les papes Léon IX et Grégoire VII avaient transféré à l’abbaye de Rédon. (Mansj, tom. II, pag. 319.)
- Le second, l’an 1118, pour la confirmation de l’archevêque de Tours et de deux autres évêques. (Lab. Tom. 10. Hard. Tom..6).
- Le troisième, l’an 1170, pour une donation faite à l’abbaye de Saint-Amand de Boisse. Ibid.

 Evêques constitutionnels

Saintes :
- Jean-Etienne Robinet, né à ..., curé de Saint-Savinien, sacré à Paris le 20 mars 1791, paraît n’avoir pas repris ses fonctions après la Terreur ; mort le 8 novembre 1797

Angoulême :
- Pierre-Matthieu Joubert, né à ..., curé de Saint-Martin, constituant, sacré à Paris le 27 mars 1791, se maria et se jeta dans les emplois civils.


[1Suivant les auteurs du Gallia Christiana, Hugues du Tems et les différents auteurs qui ont écrit sur Maillezais, cet évèque, qu’ils appellent à tort Geoffroi de Pommereuil, de Pomerelle ou de Pouverelle, serait mort avant le 29 septembre 1318, et le siège épiscopal aurait été occupé depuis lors par trois prélats différents : Guillaume Sambot . Robert et Geoffroi de Pons. Sur la rectification que nous faisons dans le catalogue des évêques de Maillezais, consultez un article intitulé : Fragments inédits d’une chronique de Maillezais, publié par M. Paul Marchegay , dans la. Bibliothèque de l’École des Chartes, 1ère série, t.. II, p. 148.

[2Il y a ici une lacune de cent vingt-cinq ans, pendant lesquels le siège d’Angoulême fut occupé par dix évêques, dont quelques catalogues sans autorité donnent les noms, savoir, Mathieu, Sigismond, Goumond, Anselme ou Anselmonde, Berthoald, Ardoin, Gerhard, Theomande, Adelard ou Adébalard, et Guillaume, qui aurait vécu jusqu’au temps du roi Pépin.

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