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1610 - Le roi Henri IV assassiné à Paris - Chronique mortuaire et anecdote rochelaise

mardi 5 janvier 2010, par Pierre, 3210 visites.

Henri IV est certainement, après François Ier, le roi de France qui a le plus longtemps séjourné en Saintonge, Aunis et Angoumois. A l’occasion du 400ème anniversaire de sa mort (14 mai 1610) le site Histoire Passion rassemble de nombreux documents sur ce roi et sur son rôle dans ces 3 provinces.

Chronique mortuaire et anecdote rochelaise de 1576 : le futur roi de France était tombé dans le port !

Source : Dictionnaire critique de biographie et d’histoire... (2e éd.) - Auguste Jal - Plon (Paris) - 1872 - BNF Gallica

 HENRI IV. 1553-1610.

Un registre mortuaire de St-André des Arts contient la note suivante sur la mort de ce Roi :

« Mors regis Henrici quarti : Le vendredy quatorzième jour de may 1610. environ quatre heures et un quart après midy, en la rue de la Ferronerie, prés l’église des Saints Innocents, fut traistreusement assassiné par un impie et scélérat angoulmois [d’Angouléme], nommé Franç. Ravaillart [sic pr Ravaillac], le clément Roy Henri 4e d’un coup de cousteau, estant dans son carrosse debriere [derrière] accompagné de Mr de Monbazon [sic], d’Esperon [sic], de [la] Force, et Roclorre [sic, Roquelaure], [Le vicaire ne sut pas que MMrs de Lavardin, de Liancourt et de Mirebeau étaient aussi dans le coche à huit places du pauvre prince], lorsqu’il alloit veoir les préparatifs qui se faisolent pour l’entrée de la Royne Marie de Médicis, laquelle se debvoit faire le dimanche 16e, aiant esté icelle couronnée et sacrée le lundy 13e dans l’église de St-Denys en France. Tota gemuit Francia tanto facinore admisso ! Et son corps porté aud. lieu de Saint-Denys pour y estre inhumé, le mercredy, dernier jour de juin 1610. »

Aucune mention du crime de Ravaillac ne se lit dans les registres des autres paroisses de Paris, conservés par les Archives de l’état civil à l’hôtel de ville ; mais j’ai lu les lignes suivantes dans le registre de la paroisse de St-Germain en Laye :

« Le dict jour (14 mai 1610) sur les quatre heures et demie après midy, fut frappé malheureusement Henri quatriesme du nom, Roy de France et de Navarre, estant dans son carrosse, d’un cousteau, par un misérable que l’on dict estre d’Angoulesme, ce qui fut faict en la rue de la Feronnerie à Paris, duquel coup il mourut incontinent. »

Le manuscrit de la collection Dupuy, n° 324 (Bibl. Imp.), contient, au fol. 237, une asses longue description des Funérailles du Roy, dont je crois devoir extraire les détails suivants :

« Le trespas, obsecques, pompes et funérailles faictes à l’enterrement du Roy Henry le grand, IIIIe de ce nom, .... fust ensevely par les gentilhommes de sa chambre et posé dans ung cercueil de plomb, couvert d’un aultre cercueil de bois.... Led. cercueil posé en son lit mortuaire. Il y fut XVIII jours dans la chambre du Louvre richement tapissée. Il estoit couvert d’un grand drap d’or croisé d’une grande croix de toille d’argent.... Après lesd. XVIII jours led. corps et cercueil fut descendu et porté en la grande salle d’honneur et mis dedans un châlit soubs son effigie.... Lad. salle d’honneur estoit tapissée des plus célèbres tapisseries du Roy, au haut bout de laquelle estoit un tribunal de quatre marches sur lequel estoit un grand châlit de neuf pieds en carré.... Dessus lad. couverture de drap d’or fut apposée l’effigie de S. M. représentée au naturel... Cette effigie avolt les mains jointes. »

L’auteur de la relation dont on vient de lire un extrait, ne dit pas quel artiste fut chargé de faire l’image en relief du Roi défunt ; suivant l’usage ancien, ce devoir incombait au peintre ou au sculpteur du Roi ; il est donc à croire que Dubreuîl ou G. Dupré eut ordre de faire la représentation au naturel dont parle le document que j’ai abrégé. F. Quenel dessina la salle d’honneur et le chalet qui portait l’effigie royale ; Isaac Briot grava et publia ce dessin, comme je l’ai dit à l’article de Briot.

 1576 ? - A la Rochelle, Henri de Navarre tombe dans le port

Je trouve dans les Mémoires de la vie et des adventures de Nicolas Gargot (in-4° de 155 pages ; Paris, avril 1667), un fait qu’a ignoré, ou du moins que n’a pas cité Hardouin de Péréfixe dans sa Vie d’Henri IV. Le Roi de Navarre était à La Rochelle en 1576, "estant tombé dans le canal entre deux vaisseaux, Jacques l’Ardeau [sic], capitaine de marine, le retira de la mer et le sauva sur ses épaules ». Ce Lardeau était le grand-père maternel des capitaines de marine Jean et Nicolas Gargot.


NDLR Cet épisode est rapporté, tome I. , pag. 370, de l’Histoire de la Rochelle et du Pays d’Aulnis du Père Arcère, à l’année 1568 :

« Ce jeune Prince, se promenant un jour sur la mer, en deçà de la digue, tomba dans l’eau, & disparut, entraîné par le courant. La France gémissante & affaiblie par les horreurs des guerres civiles , allait périr avec lui, lorsque le ciel, qui le destinoit à ce royaume infortuné pour sa dernière ressource, le sauve du danger par la main de Jacques (a) Lardeau. Ce Capitaine de marine plonge à l’instant, cherche le Prince sous les eaux, l’atteint , & le ramene en nageant, après l’avoir mis sur ses épaules. Jacques Lardeau était ayeul maternel de Gargot, Rochelois, lequel a fait passer dans ses mémoires ce fait intéressant. »

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