Rien ne va plus au royaume de France "qui estoit en effet une ombre & imagination", avec son roi Jean prisonnier en Angleterre, échangé contre des territoires (dont la Saintonge et la Rochelle) et une forte rançon. Et pendant ce temps-là, la ville de la Rochelle accroît ses privilèges, accordés tantôt par les Anglais, tantôt par les Français. Surenchère durable, au profit des habitants.
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1350-1364 Jean II le Bon
Articles
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1360-1372 - La Rochelle, du traité de Brétigny à Charles V - nouveaux privilèges
31 juillet 2010, par Pierre -
1099 - 1790 - Le sel et les gabelles : Historique de la règlementation - Saintonge, Aunis et Angoumois
29 octobre 2008, par PierreLe sel : un produit de base transformé en impôt. Un des mécanismes les plus révélateurs de la fiscalité sous l’ancien régime.
La chronologie des décisions royales et une sélection de textes significatifs. Cas particulier de la Saintonge, de l’Aunis et de l’Angoumois. -
1334 - 1354 - Un triste sire : Renaud de Pressigny, seigneur de Marans
31 mai 2013, par ChristianNos provinces ne peuvent se flatter de criminels aussi flamboyants que Gilles de Rais ou le « boucher Clisson ». Elles n’ont à proposer que de purs « vilains », sans hauts faits d’armes à leur actif : le rôle pourrait être tenu en Saintonge par le sous-sénéchal Arnau Caillau, Bordelais au service des Anglais, et en Aunis par Renaud de Pressigny, seigneur de Marans. Ce tyranneau local, haut justicier qui commet des crimes « sous ombre de la justice » est-il « plus coupable que d’autres » ?
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1345 - 1369 - La Guerre de Cent Ans en Saintonge et en Angoumois, dans une chronique normande
3 avril 2012, par PierreUne chronique normande anonyme du XIVe siècle raconte plusieurs épisodes de la Guerre de Cent Ans en Angoumois, Saintonge et Aunis. Ce document permet de recouper les Chroniques de Froissart, qui relate les mêmes évènements, mais avec des détails différents.
Nous publions ici les extraits de cette chronique qui parlent de ces provinces. -
1350 - Cognac (16) : La charte de la commune par le connétable Charles d’Espagne
15 septembre 2008, par PierreLe 4 juillet 1215, le roi d’Angleterre Jean-sans-Terre avait concédé une commune aux prudhommes de Cognac. Depuis cette date, les institutions de la ville fonctionnent cahin-caha, et les habitants demandent périodiquement au roi et à leurs seigneurs de renouveler les franchises accordées alors.
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1351 - Bataille de Taillebourg et siège de Saint-Jean d’Angély - Chronique de Froissart
10 février 2009, par PierreIl ne s’agit ni de la plus célèbre des batailles de Taillebourg (1242) entre Louis IX et Henry III Plantagenêt, ni du plus célèbre siège de Saint-Jean d’Angély. C’est maintenant la Guerre de 100 ans. A Taillebourg, les batailles franco-anglaises autour du pont sont une très vieille habitude. Et le français de Froissart mérite la lecture. Avec un commentaire sur les enjeux de Taillebourg.
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1360 - Le Traité de Brétigny, entre les rois de France et d’Angleterre
23 juin 2008, par PierreUn document important pour la compréhension de l’histoire de la Saintonge et de l’Angoumois : ce traité confirme la domination anglaise sur ces provinces qui vont y demeurer jusqu’à l’intervention de Du Guesclin.
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1360 - Reddition de La Rochelle aux Anglais - Nos privilèges d’abord...
14 juin 2012, par PierreLa ville de La Rochelle est, dans bien des occasions, un cas particulier dans le Royaume de France. On pourrait le résumer ainsi : nos privilèges locaux d’abord, le roi après... . L’application du traité de Brétigny (1360) en est une des illustrations. Le récit de la reddition de la ville aux envoyés du roi Edouard III d’Angleterre révèle les négociations particulières faites entre les deux rois sur le statut de la ville, qui entend bien conserver "franchises, libertés, usages et coutumes" octroyés précédemment par les rois de France. Edouard III ne peut faire autrement que les confirmer. Le document présenté ici, d’origine anglaise, mais mentionné comme provenant des archives de La Rochelle, est une bel exemple de cette négociation hors normes. Son second intérêt est la relation détaillée des formalités d’hommage et d’allégeance.
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1361 - Prise de possession par l’Angleterre du Poitou, de la Saintonge septentrionale et de l’Angoumois
5 juin 2012, par PierreLe traité de Brétigny met un terme à la captivité du roi Jean le Bon en Angleterre. Il est libéré contre versement d’une rançon de 3 millions d’écus et les concessions territoriales suivantes :
Les Anglais obtiennent la Guyenne et la Gascogne en toute souveraineté ainsi que Calais, le Ponthieu et le comté de Guînes. Ils obtiennent également le Poitou, le Périgord, le Limousin, l’Angoumois et la Saintonge septentrionale, le comté d’Armagnac avec l’Agenais, le Quercy, le Rouergue, la Bigorre et le comté de Gaure.
Par contre, Édouard III renonce aux duchés de Normandie et de Touraine, aux comtés du Maine et d’Anjou et à la suzeraineté sur la Bretagne et les Flandres. Il renonce surtout à revendiquer la couronne de France.
Jean Chandos (1320-1370), noble anglais né dans le Derbyshire, seigneur de Saint-Sauveur-le-Vicomte (Cotentin), est un des négociateurs du traité de Brétigny. En 1361, il est fait connétable d’Aquitaine et lieutenant-général de tous les territoires français passés entre les mains des Anglais. Sa mission est :
d’obtenir les clefs des villes, châteaux et monastères passés sous la dépendance du roi d’Angleterre
d’obtenir le serment d’allégeance des personnalités les plus marquantes de ces provinces
et de mettre en place la nouvelle organisation administrative et fiscale qui suit le changement de roi.
Le document présenté ici, écrit en 1361-1362, est le compte-rendu de sa mission. -
1362 - Les archives de la Saintonge et de l’Angoumois transférées en Angleterre ?
18 mars 2009, par PierreA presque 700 ans de distance, il n’est pas facile d’en avoir la certitude, mais après le Traité de Brétigny, les instructions du roi Jean le Bon étaient d’organiser un tel transfert en Angleterre. L’opération a-t-elle réellement eu lieu ? Dans l’affirmative, dans quelle étagère sont-elles aujourd’hui stockées et oubliées ?
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