Après lecture d’un grand nombre de documents d’archives, d’ouvrages comme celui de Marie Rouanet, "Les enfants du bagne", l’exploitation des travaux de Freddy Bossy, nous avons pu reconstituer les grandes lignes de la vie du Comte de Luc. Nous vous invitons à la découvrir, en lien avec les articles consacrés à l’histoire des colonies agricoles de la Vallade et de la Ronce, puis de Medjez-Amar en Algérie.
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1844-1851 - Les colonies agricoles du Comte Jean de Luc : Récit
Articles
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Le comte Jean de Luc alias frère Théodore (1797-1867), un personnage très controversé
16 décembre 2010, par Nicolas, Razine -
1844 - La création de la colonie agricole de La Vallade à Rétaud (17)
7 décembre 2010, par RazineLorsqu’en 1844, Jean de Luc (alias Frère Théodore) propose de recevoir dans son institution de la Vallade près de Rétaud (17) des enfants orphelins ou abandonnés du département de la Charente-Inférieure, l’administration accueille avec bienveillance sa demande. Les institutions publiques regorgent de petits pensionnaires qui végètent dans les hospices ou sont confiés à des nourrices puis à des familles mercenaires à la campagne où on les exploite dès qu’ils sont capables de travailler. Ils sont parfois si maltraités ! Aussi la solution de placer les enfants dans une colonie agricole où ils seraient élevés dans le respect de l’ordre moral tout en leur inculquant les rudiments d’un métier, apparaît-elle comme une expérience intéressante. Pour le Préfet de Charente-Inférieure, il est incontestable que les enfants de la patrie y seront mieux traités que chez des nourriciers.
Une affirmation qui ne tardera pas à trouver ses limites. -
1845 - Colonie agricole de la Vallade (17 Rétaud) : de l’euphorie aux premières interrogations
16 décembre 2010, par Pierre, RazineDurant toute l’année 1844, les autorités qui confiaient des enfants trouvés ou abandonnés à la Vallade se montrèrent bienveillantes quant au mode de fonctionnement de la colonie. Ne fallait-il pas encourager le Comte de Luc dans son entreprise puisque l’État ne pouvait assurer seul la gestion de tous ces enfants ? Jusqu’à l’automne, il semble que de Luc n’ait pas été critiqué mais plutôt sollicité pour recevoir davantage d’enfants issus des hospices de Charente Inférieure. En 1845, le discours commence à changer et l’administration après plusieurs inspections commence à se poser des questions.
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1846 - Jean de Luc rencontre l’abbé Landmann
16 avril 2016, par PierreL’abbé Landmann avait des idées, mais il manquait d’argent. Jean de Luc avait - encore - de l’argent et il voulait le mettre au service d’une grande cause. Ces deux hommes avaient de bonnes raisons de se rencontrer. Pour le meilleur ou pour le pire ?
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1846 - La Charente-Inférieure va-t-elle envoyer en Algérie des enfants abandonnés ?
11 avril 2016, par PierreLe courrier adressé par le Comte de Montigny au Préfet, le 19 mars 1846, est le premier épisode, pour ce département, d’une histoire étonnante qui va faire des enfants abandonnés de la Charente-Inférieure, malgré eux, des acteurs de la colonisation de l’Algérie.
Celle-ci a commencé en 1830, il y a moins de 16 ans. La guerre contre l’émir Abd-el-Kader est en cours, et l’insécurité règne dans une grande partie du pays.
Monsieur de Montigny aimerait bien pouvoir emmener sur sa concession, près d’Oran, une quinzaine d’enfants abandonnés.
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1846 - La colonie agricole de la Vallade se développe avec une fausse note
17 janvier 2011, par RazineAu cours de l’année précédente (1845), l’administration avait adressé à plusieurs reprises des remarques au Comte de Luc sur la mauvaise tenue de la colonie agricole de la Vallade, recevant les enfants trouvés ou abandonnés. En 1846, le cas de l’enfant Tabourin, retiré de la colonie pour raisons de santé, soulève de nouvelles questions et révèle les suspicions des hospices du département sur les conditions d’accueil des enfants. Le Préfet, quant à lui, continue de se réjouir d’une institution privée qui ôte à la collectivité, pour un coût modique, une sérieuse épine du pied.
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1847 - ? La triste histoire des orphelins charentais de Medjez-Amar (Algérie)
11 juillet 2022, par PierrePlan général de cette étude Références et bibliographie
Des orphelins de Charente-Inférieure déjà soumis à rude épreuve dans les "colonies agricoles" de La Vallade (Rétaud 17) et de La Ronce (La Tremblade 17) ont connu l’enfer dans la Colonie Agricole de Medjez-Amar (région de Constantine - Algérie) où ils sont envoyés en 1847 et 1849 par la congrégation fondée par le Comte Jean de Luc, sur l’initiative de l’Abbé Landmann. Les plus jeunes ont 8 ans.
Pour les (...) -
1847 - L’abbé Landmann, théoricien de la colonisation de l’Algérie
12 avril 2016, par PierrePrêtre alsacien, l’abbé Landmann s’engage, vers 1840, dans une action militante pour favoriser l’implantation de colons en Algérie. Il utilise avec talent les médias pour diffuser ses idées, en s’adressant directement au roi Louis-Philippe.
A partir de 1841, il élabore son projet de colonies agricoles en Algérie. Ses théories sont inspirées par les phalanstères de Fourier et par les idées de Saint-Simon. Il est mal vu par le maréchal Bugeaud. Dans un contexte politique fluctuant (révolution de 1848, chute de la Monarchie de Juillet et proclamation de la 2ème République), l’abbé Landmann, grâce à la collaboration de Jean de Luc, va pouvoir passer de la théorie à la pratique en 1847.
Car les colonies agricoles de Rétaud et de la Tremblade s’inscrivent parfaitement dans ses projets. -
1847 - La création de la colonie agricole de Medjez-Amar (Algérie)
15 avril 2016, par PierreL’abbé Landmann et Jean de Luc obtiennent la concession de Medjez-Amar en 1847 : 500 ha d’une terre aride dont le défrichement sera le travail d’enfants abandonnés et d’orphelins pauvres amenés de métropole, sous la direction des frères de la "congrégation" de Jean de Luc.
Celui-ci, introuvable en Charente-Inférieure, est en Algérie, où il prépare, avec l’abbé Landmann, l’accueil des premiers enfants charentais. -
1847 - Pluie de critiques sur la colonie agricole de la Vallade (17 Rétaud)
13 février 2011, par Pierre, RazineAvec un effectif de 83 enfants, la Colonie agricole de la Vallade, fondée en 1844 à Rétaud (17) par Jean de Luc, alias frère Théodore a encore début 1847, le vent en poupe. La Vallade bénéficiant des aides de l’État et du Département, cette fondation participe apparemment de façon satisfaisante au règlement du problème récurrent des enfants abandonnés. Mais les pressions exercées par le Préfet de la Charente-Inférieure sur les hospices du département pour envoyer de nouveaux enfants, provoquent un tollé chez les élus et les administrateurs, dénonçant des conditions de vie préjudiciables aux enfants. Le sous-préfet de Saintes sans les dénier, conteste leur gravité et face à des critiques pourtant bien étayées, le Préfet s’en tient à la version officielle : « les enfants sont mieux à la Vallade que chez les nourriciers de la campagne ».
Cependant, la gestion de la colonie confiée aux collaborateurs du Comte de Luc va se se révéler désastreuse, les absences fréquentes de son directeur n’étant pas étrangères à la situation. Mais où est donc passé M. de Luc ?
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