Histoire Passion - Saintonge Aunis Angoumois

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1789 - 1791 - La Révolution en Charente et Charente-Inférieure, dans les gazettes

La période de l’Assemblée Constituante

vendredi 28 décembre 2007, par Pierre, 4037 visites.

Les évènements de la première partie de la Révolution (Assemblée Constituante) en Charente et Charente-Maritime racontés dans les gazettes.

Liens directs dans les pages des gazettes, en ligne, consultables en format pdf.

- Gazette Nationale :
Les tomes en ligne actuellement (au 28/01/2008) sont : tomes I, II, III, IV, V, VI, VII, X, XI, XVI, XXI, XXII, XXVII + tome II des tables
- Révolutions de Paris, dédiées à la nation et au district des Petits-Augustins – Louis-Marie Prudhomme – Paris - Books Google

Les chiffres romains indiquent le tome, les chiffres arabes, la page

ANGOULEME département de la Charente
- Le respect des droits de l’homme et du citoyen, II, 312 Ce document sur le site


ROCHEFORT département de la Charente-Inférieure
- Etat des forces navales dans ce port, IV, 633
- Secours accordés à ses ouvriers, XI, 29
- Dons patriotiques, XIII, 703
- Plaintes des habitants contre le chef de gendarmerie Jouneau, XV, 116
- Lequinio y est envoyé en mission, XVII, 625
- Arrestation de Rivière et formation d’un tribunal révolutionnaire, XVIII, З39
- Déclaration des prêtres de cette commune,XVIII, 397
- Ance y est proclamé guillotineur par Laignelot et Lequinio, XVIII, 413
- Autodafé de livres pieux, XVIII, 526
- Condamnations à mort de dix officiers рaг le tribunal révolutionnaire de cette commune, XVIII, 594
- Il condamne à mort le député Dechézeaux, XIX, 294
- Lettre de la société populaire au lord Stanhope, XIX, 736
- Situation de cette commune, XXIII, 55
- Opérations de Blutel, XXIII, 292 536
- Prises arrivées dans ce port, XXV, 423
- Dénonciation contre Lequinio et Laignelot, relativement à la conduite qu’ils y ont tenue, XXV, 438
- Décret qui y établit un jury des prises, XXV, 735
- Arrivée de l’escadre du contre-amiral Bichery, XXVIII, 478
- Le Directoire est accusé d’avoir tiré des forçats de son bagne pour les jeter sur les côtes d’Angleterre, XXVIII, 609
- Discussion sur les déportés de Saint Domingue, détenus dans ce port, XXVIII, 662
- Embarquement des déportés du 18 fructidor, XXIX, 15
- Evasion de l’hôpital de 16 détenus, XXIX, 162
- Arrivée dans ce port d’un convoi considérable de Bordeaux, et des frégates la Vertu et la Régénérée, XXIX, 390
- Bon accord entre les escadres française et espagnole, XXIX, 688


ROCHELLE (la)
- Lettre d’un citoyen de celle ville à Mirabeau sur la traite des noirs, II, З2З - Ce document sur le site
- Sa municipalité est saisie de Ia connaissance des troubles de Saint Jean d’Angély, III, 340 - Ce document sur le site
- Effets qu’y produit Ia fuite du roi, IX, 61
- Elle offre deuх vaisseaux pour porter des secours aux colonies, X 371
- Etat comparatif de ses impôts, XI, 87
- Retard dans le paiement de ses contributions, XI, 495
- Conduite civique de ses habitants, XV, 743
- Formation d’une cour martiale pour у juger le général Marcé, XV, 776
- Avantages y remportés par les rebelles, XV, 785
- Mesures prises pour assurer ses subsistances, XVI, 33
- Eloge de la conduite de son bataillon dans la Vendée, XVI, 219
- Ses craintes d’une invasion, XVI, 451
- Philippeaux rend compte des excellentes dispositions de ses habitants, XVII, 30
- Le conseil général du district remercie Dechézeaux de lui avoir envoyé l’acte constitutionnel, XVII, 198
- Laignelot y est envoyé en mission, XVII, 625
- Arrivée dans ce port d’un convoi de quarante voiles venant d’Amérique, XVlll, 49
- Opérations de Blutel, XXIII, 292
- Motion de mettre en liberté cinq cents Vendéens qui y sont prisonniers, XXIII, 232
- Proposition d’y rétablir un atelier monétaire, XXVIII, 469
- Assassinat du courrier de cette ville, XXIX, 236
- Dénonciation de plusieurs de ses habitants contre Scherer, XXIX, 744


ROCHEFOUCAULD (la), département de la Charente
- Formation de la municipalité de cette commune, III, 520


SAINTES
- Robinet est élu évêque de cette ville, VII, 585
- Lettre de ses administrateurs annoçant l’évasion de Barère, XXVI, 367
(Voyez Charente Inférieure)


SAINT-JEAN D’ANGELY
- Troubles à la suite de l’élection du maire de cette ville, III, 339 - Ce document sur le site
- Celle de sa municipalité est annulée, IV, 480
- Démenti d’un article contre sa société des Amis de la constitution, IV, 492
- Décret relatif à la convocation de ses gardes nationales, IV, 708
- Troubles à l’occasion de ses élections de district, V, 48
- Débats et décret y relatifs, V, 81, 425, VI, 515
- Retour du calme, XI, 334


SAINTONGE
- Plusieurs paroisses de cette province sont accusées de s’être liguées contre la perception des impôts, VI, 297
- Motion sur ses terrains desséchés, XXIX, 87


VAREZE (Varaize)
- Meurtre du maire de cette commune dans une émeute, VI, 264
- Décret pour la poursuite des coupables, VI, 515

DocumentCommentaire

Gazette Nationale ou Moniteur Universel du samedi 5 décembre 1789


Assemblée Nationale - Séance du Samedi 5 décembre 1789 au soir.

Le comité des rapports présente les détails d’une affaire dont la discussion occupe toute la séance.

Au mois d’octobre dernier, M l’abbé de la Blinière fut dénoncé au commandant de la garde nationale d’Angoulême par le comité de Blansac, comme porteur de lettres suspectes.

M. de Bellegarde, commandant, le fit arrêter sur la route d’Angoulême à Paris, et on le trouva chargé de quatorze lettres décachetées, excepté une adressée par M. le marquis de Baraudin, chef d escadre, à M. le marquis de Saint Simon, membre de l’Assemblée nationale.

Cette lettre renfermait entre autres expressions de la douleur (sur les journées du 5 et du 6 octobre), cette phrase : le cratère du volcan est dans l’Assemblée ; je me réjouis de la fuite du duc d’O… ; il ne reste plus à désirer que la chute de Mirabeau. M de Baraudin est convenu que ces expressions étaient échappées à sa sensibilité ; qu’au surplus, il avait donne des preuves de son patriotisme, etc. Il offrit et il prêta en effet serment de fidélité à la nation, au roi et à la loi.

Parmi les papiers saisis sur M l’abbé de la Blinière, il y avait un paquet de lettres écrites par M. le vicomte de Saint Simon à madame son épouse ; et ce paquet, sans autre examen, avait été scellé et déposé à l’hôtel de ville d’Angoulème.

Le comité jugea devoir rendre la liberté à M. l’abbé de la Blinière, qui se retira à Angoulême avec M le marquis de Baraudin : mais tous deux, craignant de n’être pas en sûreté, ont demandé une sauvegarde à l Assemblée nationale.

M. le marquis de Saint Simon prend la parole, et représente combien la conduite du comité d’Angoulème est répréhensible ; il dit que le cachet de l’Assemblée nationale, sous lequel il avait renfermé ses lettres, a été violé ; que les expressions dont il s’est servi annoncent une âmе affligée des événements critiques, mais qu’il a manifesté son amour pour la liberté en servant les Américains dans leur cause etc.

M de Beaumetz demande que le commandant de la garde nationale d’Angoulême, et tous ceux qui ont participé à la violation de la liberté dans les personnes de MM. de la Blinière et de Baraudin soient destitués de leurs fonctions et déclarés incapables de posséder aucun emploi public.

MM. Chapelier, l’abbé Joubert et autres disent que le comité a été forcé par le peuple aux extrémités dont on se plaint etc. Qu’il ne doit être donné aucune suite à cette affaire, et qu’il faut prononcer qu’il n’y a lieu à délibérer.

Plusieurs membres parlent sur cette affaire et après beaucoup de débats on rend le décret suivant :

L’Assemblée nationale, après avoir entendu la lecture du procès-verbal du comité d’Angoulème contre les sieurs abbé de la Blinière et de Baraudin, et des lettres y annexées, déclare qu’ils sont l’un et l’autre sous la sauvegarde de la loi ; que n’étant accusés ni prévenus d’aucun délit, ils n’auraient pas dû être arrêtés, ni le secret de leur correspondance violé ; que le paquet des lettres du vicomte de Saint-Simon à sa femme, déposé au greffe de l’Hôtel de ville d’Angoulême, doit être rendu sous le sceau qui y a été apposé.

Déclare au surplus, conformément aux principes établis dans la déclaration des droits, que le secret des lettres doit être constamment respecté ; et renvoie au pouvoir exécutif pour l’exécution du présent décret.

Gazette Nationale du samedi 12 décembre 1789



De la Rochelle - Le comité de subsistances de cette ville, informé que plusieurs négociants de différentes parties de l’Europe se proposaient d’envoyer des grains en France, et qu’ils ont été retenus par la crainte que le peuple ne pillât les cargaisons, crainte suggérée sans doute par des personnages mal intentionnés, fait prévenir les négociants et capitaines étrangers, de quelque partie du monde qu’ils soient, que leurs vaisseaux et cargaisons de grains et de farine jouiront, dans le port de la Rochelle, de toute sûreté et liberté ; qu’il ne sera porté aucun trouble au déchargement, emmagasinement, s’ils jugent à propos d’emmagasiner, ni a la vente ; le comité ayant pris les mesures nécessaires pour s’assurer, au cas de besoin (ce qui n’est pas à présumer, puisqu’il n’y a aucun trouble dans cette province), des secours des troupes nationales et de la garnison.

Délivré pour être rendu public par toutes voies, en conformité de la délibération de ce jour, 17 novembre 1789.

Signé SOUSY, chanoine de la cathédrale président du comité ; MARIN avocat commissaire et secrétaire du comité.

Les suites de la "Grande Peur" qui a traversé de nombreuses régions françaises dans les semaines qui ont suivi la prise de la Bastille.

A la lecture de ce document, on peut penser que les évènements ont eu des conséquences néfastes pour le commerce de la Rochelle.

Il s’agit de rétablir la confiance.

Gazette Nationale du jeudi 14 janvier 1790



Assemblée Nationale – Séance du 11 janvier 1790


La seconde contestation concerne le pays d’Aunis. Cette province manque de la base d’étendue nécessaire pour former à elle seule un département ; mais elle croit que ce défaut peut être compensé par son importance. Elle renferme cinq ports et trois grandes villes ; son industrie est considérable ; elle paie 1 million d’impositions directes et 900,000 liv. de droits d’aides. L’unique moyen de soutenir son commerce, selon elle, est de concentrer son administration en elle-même, et de rendre La Rochelle chef-lieu de département. Elle propose d’augmenter son territoire de l’île d’Oléron et des marais desséchés du bas Poitou. La Saintonge ne s’oppose pas à ce que l’Aunis forme un département ; mais elle refuse de lui céder l’île d’Oléron, qui se trouverait excessivement éloignée du chef-lieu, et qui depuis long-temps a avec la Saintonge des rapports habituels entretenus par le commerce et par des usages particuliers.

Le comité n’a vu qu’avec beaucoup de regret que vos décrets ne permettent pas d’accueillir la demande du pays d’Aunis. Toutes les bases manquent à la fois, et le danger réel des administrations trop petites vient encore se joindre à cette considération. Il pense cependant que l’Assemblée, en reconnaissant l’importance de la ville de La Rochelle, doit être disposée à accorder à cette intéressante cité quelques uns des établissements qui seront faits par la suite.

L’Assemblée décrète que le pays d’Aunis ne peut faire un département.

La province d’Aunis voudrait obtenir le statut de département, comme sa voisine la Saintonge.

"T’es bien trop petit, mon ami"...

Gazette Nationale du lundi 8 février 1790



Assemblée Nationale – Séance du samedi 6 février 1790

Département d’Aunis et de Saintonge

L’Assemblée nationale, conformément à l’avis du comité de constitution, a décrété et décrète que le département d’Aunis et Saintonge sera divisé en sept districts, dont les six premiers seront La Rochelle, Saint-Jean-d’Angély, Rochefort, Marenne, Saintes et Pont. La première assemblée des électeurs pour le septième district sera tenue à Saintes, et les électeurs y détermineront si elle devra ensuite être tenue à La Rochelle ou à Saintes.

C’est la période de la création des départements, des districts, des cantons et des communes.

Gazette Nationale ou Moniteur Universel du jeudi 11 février 1790


Assemblée Nationale - Séance du Mercredi 10 février 1790

M. DESMEUNIERS - L’élection de la municipalité de Saint Jean d’Angély trouble cette ville d une manière assez grave pour que voire comité de constitution croie devoir vous demander un décret à ce sujet.

Une grande partie de la ville réclame contre l’élection du maire, auquel plusieurs reproches sont faits, et dont la nomination est attaquée de nullité.

L’Assemblée ne peut prononcer définitivement qu’après s’être procuré des preuves authentiques.

Le comité propose de décréter ce qui suit :
L’Assemblée nationale, sur les discussions élevées à Saint-Jean-d’Angély, au sujet de l’élection du maire, renvoie au pouvoir exécutif, et supplie le roi de donner, après la vérification des faits, les ordres nécessaires pour une nouvelle élection.

M. PRIEUR - Ce décret n’est pas dans les principes de l’Assemblée nationale. Le roi sera juge des faits’ et cependant l’article 19 de la constitution établit que le pouvoir exécutif ne peut exercer le pouvoir judiciaire.

M. TARGET - Il ne s agit pas d’un jugement, mais de l’application des décrets.

M. DESMEUNIERS - On prétend que l’élection du maire est contraire aux décrets constitutionnels, et cinq faits articulés semblent le prouver. Si ces faits sont vrais, l’élection est nulle. Mais l’Assemblée ne peut s’informer elle-même de ces faits ; il faut bien en charger le pouvoir exécutif.

M. BARNAVE - Suivant le projet de décret, le roi est juge de la nullité de l’élection ; il est juge de la question de savoir s’il ya lieu à une convocation nouvelle, si l’on s’est écarté de vos décrets ; il est donc interprète de vos décrets. Du moment où le pouvoir exécutif sera juge des élections, il pourra les empêcher, il pourra les diriger : quelle est la ville où il ne trouvera pas le moyen d’exciter des réclamations. Le jugement de ces sortes d’affaires doit appartenir à un tribunal quelconque. Vous désignerez probablement les districts ou les départements, mais comme ils ne sont point encore établis, c’est vous, c’est vous seuls qui avez le droit d’interpréter vos décrets. Il faut donc, dans les circonstances présentes, que l’Assemblée se réserve de statuer, après avoir fait prendre les renseignements nécessaires par le pouvoir exécutif. Cependant, comme cette affaire est très délicate et très importante, j’en demande l’ajournement à une séance du soir.

M REGNAULT, député de Saint-Jean-d’Angély - Je ne connais pas les détails de cet événement ; s’il y a quelques coupables, ils sont mes compatriotes et mon cœur en gémira ; mais je demande que la vérité soit constatée et la justice rendue. Je m’en remets à la sagesse de l’Assemblée sur la question de savoir si elle peut juger ou renvoyer au pouvoir exécutif.

M. DE MIRABEAU l’aîné - Le pouvoir de juger les élections ne peut jamais appartenir au pouvoir exécutif, autrement il jugerait des éléments du pouvoir législatif. Les élections ne pourront être jugées que par les assemblées administratives ; mais aujourd’hui que nous n’avons pas distribué tous les pouvoirs, quel que soit le parti ultérieur que vous puissiez prendre, il est certain que le pouvoir de juger les élections vous appartient, et n’appartient qu’à vous. Je ne vois pas de quelle espèce de prétexte on pourrait colorer le renvoi du jugement d’une élection au pouvoir exécutif.

M. DE MIRABEAU l’aîné - Je demande l’ajournement, afin que le comité de constitution puisse préparer un travail sur la partie importante du jugement des élections.

M EMERIC - Il est certain que n’ayant pas départi les pouvoirs, c’est à nous à juger ; dès lors c’est à nous à nous procurer les renseignements nécessaires pour connaître sûrement les faits : celui qui a la connaissance du droit doit avoir celle du fait ; mais nommerons-nous un commissaire ? Ce parti offrirait de grands inconvénients. II vaut mieux déléguer la municipalité la plus voisine et la charger de dresser un procès verbal des faits.

M DE BEAUMETZ - La nomination d une commission est inconstitutionnelle : le délégué véritable de l’Assemblée nationale et de la nation c’est le roi ; son seul commissaire, c’est le pouvoir exécutif. Je conclus en adoptant le projet du comité de constitution.

M. DE CAZALES - Le principe de M. de Mirabeau est juste, mais ce qui n’est pas exact, c’est qu’il faille décréter le plus tôt possible. Je pense qu’on doit renvoyer à l’assemblée de département, quand elle subsistera.

M BUZOT - Vous n’avez pas encore de décret sur le jugement des élections ; vous n’avez pas d’assemblée ni de tribunal pour l’exécution de vos décrets. Cependant il faut mettre fin à des dissensions qui d’un moment à l’autre peuvent ensanglanter la ville de Saint-Jean-d’Angély. Ne pouvant déléguer personne, ni vous confier au pouvoir exécutif, vous devez vous borner à suivre une marche que vous avez déjà prise au sujet de la municipalité de Ris. Ordonnez une nouvelle élection.

M PÉTION DE VILLENEUVE - Le décret rendu pour la municipalité de Ris n’est point applicable à la circonstance ; il s’agissait, non d’une élection nulle, mais de deux municipalités élues en même temps dans le même lieu. Par qui les informations seront-elles faites ? par qui le fait sera-t-il jugé ? Vous avez le droit de juger : vous avez dès lors celui d’instruire ; si vous avez le droit d’instruire, vous avez celui de nommer des commissaires ; si vous pouvez les nommer, vous pouvez les choisir ; c’est sur la municipalité la plus voisine que doit tomber votre choix.

M. REGNAULT - La municipalité de La Rochelle vient d’être organisée d’une manière qui a satisfait tous les citoyens, et qui la rend digne de la confiance de l’Assemblée

On ferme la discussion

Le décret suivant est adopté à une grande majorité.

L’Assemblée nationale décrète qu’elle fixera incessamment les règles constitutionnelles pour le jugement des élections, et que, par provision, le maire et deux officiers municipaux de La Rochelle prendront connaissance des faits relatifs a la validité de l’élection du maire de Saint-Jean-d’Angély. Ils dresseront un procès verbal qu’ils enverront à l’Assemblée nationale.

L’élection du Maire de Saint-Jean-d’Angély, faite dans des circonstances douteuses, va donner lieu à l’existence simultanée de deux municipalités pour cette ville. Ce sujet sera traité à plusieurs reprises par les gazettes parisiennes.

Révolutions de Paris, dédiées à la nation et au district des Petits-Augustins – N° 31, du 6 au 13 février 1790.


Bureaucratie de l’assemblée nationale

Un seul fait bien observé nous donne quelquefois plus d’expérience que des observations éparses sur vingt faits différents. L’affaire de la commune de Saint-Jean d’Angély, que nous avons suivie, nous a fait connoître les progrès de la bureaucratie dans l’assemblée nationale. Or, citoyens, savez-vous à quoi vous conduirait un tel abus ? A être indignement vexés toutes les fois que vous auriez intérêt à une affaire à laquelle un député se trouverait aussi intéressé dans un sens opposé.

J’ai déjà dit que la commune de Saint-Jean d’Angély étoît divisée en deux partis ; l’un composé de citoyens et de la municipalité, et c’est la véritable commune ; l’autre de quelques nobles et de quelques juges qui avoient formé une municipalité élective sans le concours de la commune.

Ces deux municipalités avoient remis leurs pièces au comité des rapports, pour faire juger leurs prétentions ; mais elles n’avoient pas le même degré d’influence dans ce bureau. Le sieur Bonnegens, chef du corps de justice de cette ville, et le sieur Regnaud, soi-disans députés du bailliage de Saint-Jean d’Angély, et réputés tels à défaut d’examen de leur honteuse élection (1), protégeoient la faction aristocratique de Saint-Jean d’Angély. Trois fois le rapporteur de cette affaire a été changé, parce que trois fois un député extraordinaire de cette ville avoit instruit, celui qui étoit chargé du rapport (a).

Les nouvelles élections ont eu lieu avant que l’affaire, ait été rapportée. L’ancien maire non électif a été élu à la pluralité de 277 voîx sur 295. L’autre parti a réclamé contre cette élection.

Le député extraordinaire de cette commune s’est présenté sur le champ au comité des rapports, pour obvier à une surprise semblable à celles qu’il avoit éprouvées ; mais comme il s’agissait d’une élection, le comité des rapports l’a renvoyé au comité de constitution, où il a demandé à être entendu, avant qu’on s’occupât de l’élection du maire de S.-Jean d’Angély.

M. Desmeuniers, sans l’entendre, s’est chargé de ce rapport, et l’a présenté dans la séance du mercredi 11. M. Dubreuil, chargé des pièces de l’affaire des deux municipalités, lui a offert, à haute voix, de les lui remettre, afin qu’il pût s’instruire.

Il n’est point étonnant que M. Desmeuniers n’ait pas voulu prendre le temps de connoitre une affaire qu’il devoit rapporter. Deux députés y prenoient un intérêt personnel ; il est naturel d’aimer ses collègues, et de les servir chaudement. Peut-être que, s’il eût lu les pièces que lui offroit M. Dubreuil, et celles que le député extraordinaire lui eût mis sous les yeux, il n’eût pu user de bienveillance pour les deux députés de Saintonge, protecteurs de la petite coalition de juges et de nobles, qui ont assez démérité de leurs concitoyens, pour craindre de retomber dans la classe de simples citoyens. .

Il ne nous est pas possible de prononcer sur la plupart des faits énoncés dans le rapport de M. Desmeuniers ; mais nous voyons M. Desmeuniers dire que le maire de S.-Jean d’Angély a été à la porte, s’emparer du décret sur les municipalités, quoiqu’il ne fût plus en fonctions ; et nous lisons dans la séance du mardi 2 février, que M. Desmeuniers, pour faire sentir la nécessité d’un article qu’il proposoit, a cité S.-Jean d’Angély , où l’ancienne municipalité non élective et un comité élu librement remplissent les fonctions municipales.

Qui faut-il croire, M. Desmeuniers du 2 février, ou M. Desmeuniers du 11 février ? Pourquoi donc un galant homme se donne-t-il ainsi des soufflets de sa propre main ? Un point qu’il est bien essentiel de remarquer, c’est que le décret adopté de faire faire sur les lieux un procès-verbal des faits, par le maire de la Rochelle, a été proposé particulièrement par M. Regnaud, rayé du tableau des avocats de cette ville, lesquels composent la municipalité qui vient d’être élue, et adepte de la petite coalition judiciaire qui a été exclue des places municipales. Or, si le maire de la Rochelle, choisi par M. Regnaud, bien plus que par l’assemblée, compose son enquête de ceux qui ont fait parvenir des instructions à M. Desmeuniers, c’est-à-dire, des membres de la coalition, il est clair qu’une élection par laquelle un citoyen a obtenu toutes les voix, hors dix-huit, dans deux assemblées primaires, pourra devenir problématique. Mais, ce qui ne le sera pas, c’est le danger d’avoir pour ennemi des députés à l’assemblée nationale.

L’élection du Maire de Saint-Jean-d’Angély - suite

Révolutions de Paris, dédiées à la nation et au district des Petits-Augustins – N° 47, du 29 Mai au 5 Juin 1790


Assemblée Nationale – Séance du lundi 24 mai 1790

M Rabaud de Saint-Etienne fait un rapport sur la municipalité de Saint-Jean d’Angély. Décret qui ordonne qu’il sera procédé à une nouvelle élection.

Élection du maire de Saint-Jean d’Angély - Suite

Gazette Nationale du mardi 6 juillet 1790



Assemblée Nationale - Séance du lundi 5 juillet 1790

On fait lecture dune lettre des commissaires du roi du département de la Charente-Inférieure, datée de Saintes. En voici l’extrait.

Les commissaires du roi du département de la Charente-Inférieure n’avaient éprouvé aucune défaveur ; ils croyaient avoir atteint la fin de leurs travaux, puisque l’Assemblée doit clore demain ses séances, lorsqu’un évènement dont les suites pourraient devenir fâcheuses, a troublé leurs opérations. Les commissaires du roi s’étaient partagé leurs districts pour accélérer leur formation ; M. Coqué, l’un d’eux, était chargé de celui de Saint-Jean-d’Angely ; il a cherché à se concerter avec les électeurs de ce district, pour fixer le jour auquel il conviendra de se réunir dans le chef-lieu. Un très grand nombre lui demandèrent le dimanche 4 juillet ; il se prêta d’autant plus volontiers à cet arrangement, qu’il était convenu avec M. Valentin que le mardi 6, on procèderait à la nomination des officiers municipaux, ainsi qu’il est ordonné par l’Assemblée nationale. Mais M. Valentin, à qui cette disposition sans doute ne convenait pas, et qui voulait faire organiser la municipalité avant le district, voulut ensuite, par des sollicitations, et bientôt par des menaces, le déterminer à changer le jour marqué. Comme M. Coqué fut inébranlable, une trentaine de volontaires de Saint-Jean-d’Angely qui se trouvaient ici, imaginèrent sans doute qu’on lui en imposerait. Ils s’oublièrent jusqu’à le menacer de le massacrer, lui et les électeurs, s’ils se présentaient au jour indiqué. Si les circonstances l’exigent, les commissaires prendront les ordres de l’Assemblée nationale.

L’Assemblée ordonne le renvoi de cette lettre au comité des rapports.

Élection du Maire de Saint-Jean-d’Angély - suite

Gazette Nationale du samedi 10 juillet 1790



Assemblée Nationale – Séance du jeudi 8 juillet 1790

M Victor Broglie présente au nom du comité des rapports, un projet de décret qui est adopté en ces termes :

L’Assemblée nationale, après avoir entendu son comité des rapports, relativement aux faits énoncés dans la lettre de MM. les commissaires du roi au département de la Charente-Inférieure, en date du 28 juin ;

Considérant qu’il importe au maintien de l’ordre public que l’autorité des commissaires du roi soit partout respectée, et qu’il ne soit porté aucun obstacle à l’exécution de opérations importantes dont ils sont chargés, a décrété et décrète :

Art. 1er. Que le sieur Goquet, commissaire du roi au département de la Charente-Inférieure, est autorisé à ne faire procéder à l’élection des officiers municipaux de Saint-Jean-d’Angely que lorsque l’organisation du district de la même ville aura été terminée.

II. Que ni le sieur Valentin, ni aucunes autres personnes ne peuvent, sans se rendre coupables, apporter d’obstacles à l’exécution des dispositions arrêtées par le sieur Goquet et que dans le cas où ce commissaire éprouverait des oppositions ou des violences, il est autorisé à requérir la force publique, et à faire informer par les voies légales contre les auteurs et fauteurs des troubles.

Déclare en outre, l’Assemblée nationale, qu’elle improuve la conduite des volontaires ou canonniers de Saint-Jean-d’Angély, envers les commissaires du roi, et qu’elle rappelle les obligations que leur imposent leur qualité de citoyens, les décrets de l’Assemblée nationale et le serment qu’ils ont prêté.

Élection du Maire de Saint-Jean-d’Angély - suite

Révolutions de Paris, dédiées à la nation et au district des Petits-Augustins – N° 54 – du 17 au 24 juillet 1790


De la Rochelle

Le corps des pompiers de la Rochelle vient d’éprouver de la part des officiers municipaux une injustice d’autant plus grave que leur demande étoit pour eux comme pour tous les Français d’un prix qui n’a point de terme de comparaison. Il s’agissoit d’être admis à la députation au 14 juillet. Les officiers municipaux les en ont écartés ; on sait combien sont pénibles les services que les pompiers rendent journellement. Ils remplissent tout à la fois les fonctions civiles et militaires ; ils combattent le plus redoutable des élémens ; et ils n’ont pu être admis à cette belle députation qui fera leurs regrets pendant plusieurs années.

Ils en font le sacrifice à l’assemblée nationale. Mais ils se plaignent d’un procédé inique ; ils espèrent que l’assemblée leur en fera justice. Qui croira que des officiers municipaux ayent précipité les assemblées de députation de manière que les pompiers n’ayent pu appuyer leur juste demande ? Croira-t-on que leur assemblée ait été défendue, et traitée d’attroupemens ? Des citoyens actifs qui se réunissent pour parler de leurs intérêts les plus chers sont considérés comme des faiseurs d’émeutes ! Sans doute que l’assemblée rendra bonne justice à ces pompiers ! Que deviendroit la liberté si nos mandataires dans les villes s’arrogeoient le pouvoir d’interdire aux citoyens le droit de se réunir pour parler de leurs affaires !

Il est très essentiel que l’assemblée nationale restreigne ceux qui ont des pouvoirs à exercer, dans de justes limites, comme il est aussi très-nécessaire qu’elle prononce sur la bigarrure des uniformes et des différentes espèces de gardes nationales qui sont dans le royaume, et surtout à la Rochelle où le feu de la discorde est prêt à éclater.

Une affaire de pompiers au défilé du 14 juillet 1790 à la Rochelle.

Gazette Nationale du mardi 10 août 1790 – Deuxième année de la Liberté


Assemblée nationale – séance du lundi 9 août

M. REGNAULT, député de Saint-Jean-d’Angely : Vous avez entendu parler des troubles survenus dans plusieurs villages situés aux environs de Fontenay-Ie-Comte, dans un moment de disette de grains ; je demande que la sentence rendue à la requête du grand prévôt par le tribunal de cette ville, soit regardée comme non avenue, l’affaire n’étant pas de son ressort, et qu’elle soit renvoyée par devant les juges de Saint-Jean-d’Angély.

Sur les observations de M. Moreau cette affaire est renvoyée au comité des rapports, pour en rendre compte le plus tôt possible.

Troubles frumentaires et disette dans la région.

Gazette Nationale du Jeudi 2 décembre 1790 - Deuxième année de la Liberté


L’affaire de Saint-Jean-d’Angély ou la sédition populaire de Varaize

Voir la page spéciale sur cet évènement atypique : une révolte populaire contre l’administration révolutionnaire

Code politique de la France, ou Collection des décrets de l’assemblée nationale


23 décembre - Renvoi au tribunal de district de Pons des procédures relatives aux excès commis dans la paroisse de Saint-Thomas de Cosnac & au vol fait chez le sieur Messier de Jonzac. L’assemblée nationale, attendu le trop grand nombre d’accusés existans dans les priions de la ville de Saintes, décrète que les procédures relatives, tant aux délits commis dans la paroisse de Saint-Thomas de Cosnac & autres circonvoisines, qu’au vol fait chez le sieur Messier de Jonzac, seront renvoyées au tribunal de district de Pons, pour y être continuées & jugées sauf l’appel, & que les accusés seront à cet effet transférés dans les prisons de Pons.

Sanctionné le 5 janvier 1791

Gazette Nationale du samedi 1er janvier 1791 – Deuxième année de la Liberté


Département de la Charente-Inférieure

De la Rochelle - Des filous ont tenté, Monsieur, d’intercepter les lettres au bureau de la poste de cette ville en introduisant dans la boite un sac disposé de manière à recevoir tous les paquets qui y étaient jetés. Un citoyen, en portant ses lettres à la poste s’est aperçu de cette friponnerie. Il a averti le directeur de la poste, qui a trouvé le sac rempli. Notre commerce craint que cette manœuvre n’ait déjà eu du succès. Plusieurs de ses envois n’ont pas reçu de réponse. Nous avons pris ici des précautions pour prévenir ce genre de filouterie, mais il est bon de le publier afin d’en garantir les villes des autres départements.

Signé les membres de la société des Amis de la Constitution de la Rochelle ; BERTRINE, président ; et BARON secrétaire.

Des premières tentatives de phishing à La Rochelle

Gazette du vendredi 11 février 1791 – Deuxième année de la Liberté


La Rochelle le 4 février - La prestation du serment des ecclésiastiques a eu lieu dans cette ville dimanche 30 janvier. De cinq curés, M. Leroi, curé de Saint-Sauveur, est le seul qui ait donné des preuves de son dévouement à la Constitution. Après avoir prononcé un discours plein de patriotisme, ce digne pasteur a prêté serment au milieu des acclamations. Le nombre des ecclésiastiques qui ont suivi son exemple n’est que de neuf. Des fanatiques ont tenté de mettre le feu à la maison d’un ci-devant chanoine, qui avait prêté le serment avec les fonctionnaires publics.

Le 2 février on a arboré dans ce port le pavillon de la nation. La Municipalité, la chambre de commerce, le corps de la marine, toute la garde nationale et un grand concours de citoyens ont assisté à cette fête patriotique. Pendant qu’on élevait sur un vaisseau le signe de la liberté française, de tous côtés se sont fait entendre les cris de vivent la nation, la loi et le roi ; plusieurs salves de canons ont accompagné ces cris de joie, qui nous rappelleront sans cesse la conquête de nos droits. Nous ne devons pas omettre un fait qui prouve combien les citoyens ont de vénération pour les amis des lois. Après la cérémonie du pavillon on a entendu ces mots plusieurs fois répétés : Vive notre curé patriote. Une députation de la garde nationale a demandé à la municipalité qu’on chantât un Te Deum en action de grâce dans l’église de Saint Sauveur. Tous les corps s’y sont rendus, et le pasteur citoyen a dirigé la cérémonie, par laquelle cette fête civique a été terminée.

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M. ALQUIER : Les députés de la Charente Inférieure ont reçu de Saint-Jean-d Angely une pétition tendant à prouver que la municipalité de cette ville a été trop légèrement inculpée dans cette Assemblée, et que plusieurs pièces essentielles n’ont pas été remises au comité des rapports. Les députés du département ont jugé que cette pétition était fondée Je demande le renvoi des pièces dont il s’agit au comité des rapports.

Cette proposition est adoptée.

Le serment des prêtres est le sujet du moment. Il s’agit du 1er serment des 2 qui seront demandés au clergé.

Celui-ci est à prêter sur la Constitution, avec fidélité à la Loi et au Roi.

Il y aura de nombreux réfractaires, mais beaucoup moins qu’à l’occasion du second.

La prestation de serment donne lieu à des réjouissances patriotiques.

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Affaire de l’élection du Maire de Saint-Jean d’Angély (suite)

Gazette Nationale du vendredi 11 mars 1791 – Deuxième année de la Liberté


Département de la Charente-Inférieure - La Rochelle, le 4 mars

Le 1er de ce mois, l’assemblée électorale s’est assemblée à Saintes, pour procéder à l’élection de l’évêque du département. M. Robinet, curé de Saint-Savinien, a réuni la majorité des suffrages au troisième scrutin.

L’élection de Robinet, curé de Saint-Savinien, qui devient le nouvel évêque de Saintes.

Gazette Nationale du mardi 22 mars 1791 – Deuxième année de la Liberté


Département de la Charente Inférieure – Saintes - 13 mars

Le nouvel évêque du département est arrivé ici le 3 de ce mois. Il voulait se dérober à l’éclat dune entrée publique, mais la garde nationale de Saint-Savinien, son ancienne paroisse, à laquelle s’est jointe la garde nationale de Bussac, ont cru devoir servir d’escorte à ce digne pasteur. Un détachement de celles de Saintes s’est présenté pour recevoir le nouvel évêque, qui a été complimenté par le lieutenant-colonel, au nom de tout le corps. Ce respectable prélat, accompagné seulement de deux officiers municipaux, est entré dans la ville avec des guêtres de laine et dans un costume vraiment apostolique, qui retraçait l’heureuse simplicité des premiers siècles de l’Eglise. Ainsi l’apôtre saint Paul, un bâton blanc à la main, prenait la route d’Ephèse et parcourait à pied les villes de l’Ionie et de l’Asie-Mineure. Ce spectacle frappait toutes les âmes par sa touchante simplicité ; il offrait le contraste de la pompe fastueuse du prélat de cour avec le modeste appareil d’un évêque du peuple. Neuf ou dix séminaristes, que le despotisme de leurs supérieurs avait séquestrés dans leurs chambres pour les empêcher d’aller rendre visite au nouvel évêque, ont forcé tous les obstacles et sont venus lui offrir l’hommage de leur estime et de leur respect.

Un évêque pas ordinaire, ce Robinet ...

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