Histoire Passion - Saintonge Aunis Angoumois

Accueil > Chronologie de l’histoire locale > La Révolution et l’Empire > 1789 - 1799 - La Révolution Française > 1789 - 1792 Des États généraux à la République > 1790 - Les Charentais viennent au secours de la Patrie en danger

1790 - Les Charentais viennent au secours de la Patrie en danger

dimanche 23 mai 2010, par Pierre, 2630 visites.

Lorsque, à la fin de l’année 1790, se manifesta l’hostilité des vieilles monarchies européennes contre la Révolution, l’armée française se trouvait très affaiblie par l’émigration des principaux chefs et par l’indiscipline des soldats.

ll était impossible de la recruter selon les procédés de l’Ancien régime. Le tirage au sort généralisé était inapplicable après l’abolition des milices, réclamée par l’immense majorité des électeurs de 1789, dans leurs Cahiers, et nécessairement décrétée par leurs élus.
La très pacifique Assemblée constituante, à la voix de Mirabeau, avait adopté ce principe inscrit dans la Constitution : « La Nation française renonce à entreprendre aucune guerre dans le but de faire des conquêtes et n’emploiera jamais ses forces contre la liberté d’aucun peuple. »

Il fallut, dans l’urgence, faire appel à des volontaires.

Un recensement de ces volontaires a été fait en 1890. Il est probablement incomplet, à l’image de la situation plus que confuse de cette période.

Nous en avons extrait les volontaires signalés comme originaires des départements de Charente et Charente-Maritime.

Source : Les volontaires nationaux pendant la Révolution. Tome 2 / par Ch.-L. Chassin et L. Hennet – Paris - 1899-1902 - BNF Gallica

- BEGOUIN (Jean-François°, de Pont-l’Abbé (Charente-Inférieure), 23 ans.

Volontaire, 15 mars 1793 ; sous-lieutenant. 19 avril 1793 ; lieutenant, 26 mai 1794 ; capitaine à la 179e demi-brigade, 1796 ; retiré lors du second embrigadement ; capitaine au bataillon auxiliaire de la Charente-Inférieure, 1799 ; passò a la 95e demi-brigade, 1800 ; LH : 1807 ; chef de bataillon au
64e de ligne, 1811 ; passé au 102e et Off LH 1813 : passé au 84e, 1814 ; en demi-solde, 1816 ; blessé à Spanden ; retraité, 1820.

- BERTIN (Jacques), de La Rochelle, 21 ans.

Sergent-major, aux Chasseurs du Mail, 11 septembre 1792 ; démissionnaire, 3 juin 1793 ; resté à la compagnie comme chasseur.

- BIQUET (Pierre-François), de Saintes.

Sergent-major ; sous-lieutenant, 30 octobre 1797 ; passé au 2° régiment de Java, 1808.

- BOILEAU (Jean), de Croix-Chapeau (Charente-Inférieure), 25 ans.

Volontaire dans la garde nationale parisienne, 1789.

Canonnier au 1er bataillon de Popincourt, 20 septembre 1792 ; fourrier, 25 janvier 1793 ; sergent, 20 mars 1793 ; congédié de la 20e demi-brigade, décembre 1796.

- BOMARIN (Charles-Jean-Marie), de La Rochelle, (52 ans).

Dragon au régiment de Marbeuf, 1758-1760 ; soldat au régiment de Béarn, 1767-1772. .

Capitaine au Ier bataillon Républicain, 21 septembre 1792 ; capitaine de grenadiers, 28 octobre 1792 ; passé à la 154e demi-brigade ; réformé pour infirmités, 12 avril 1796 ; pensionné, 1800.

- BOUSSATON (Jean), de Bardenac (Charente), 18 ans.

Volontaire ; passé au 4e bataillon colonial, 1809, placé aux Vétérans, 1810.

- CAGNION (Olivier), d’Angoulême, 28 ans.

Caporal, le 21, et sergent-major, le 22 septembre 1792 ; sous-lieutenant à la 47e demi-brigade, 1799 ; tué en Piémont, au combat du 4 novembre 1800.

- CAZENABE (Pierre), de Montlieu (Charente-Inférieure).

Caporal, 1e 1er décembre 1797 ; fourrier, 1er janvier 1798 ; parti, 20 mars 1798.

- CHAPELLE (Guillaume), de Montendre (Charente-Inférieure).

12e bataillon de la République : Embarqué sergent ; détaché à la Réunion, 1796.

- CHENUS (Joseph), de Saint-Genis (Charente-Inférieure), 15 ans.

Caporal ; rayé pour longue absence, 1800.

- CHOSSON ’Louis-Michel), de La Rochelle, 24 ans.

Sergent de cannonniers, 21 septembre 1792 ; sergent-major, 5 décembre 1792 ; congédié, 5 mars 1796.

- COMPIN (Nicolas\ de La Valette (Charente), 23 ans.

Caporal, 6 septembre 1792 ; sergent, 4 juin 1793 ; sans autres renseignements.

- DAUMONT (Jacques-Combaz), de Cormes (Charente-Inférieure), 20 ans.

Volontaire, 15 septembre 1792 ; caporal, 15 mars 1793 ; sergent, 16 avril 1793 ; passé à-la 80° demi-brigade ; tué à Novi, 15 août 1799.

- FORGET (Simon), des Églises-d’Argenteuil (Charente-Inférieure), 28 ans.

Volontaire, 15 septembre 1792 ; caporal, 10 janvier-1793 ; sergent-major, 16 avril 1793 ; passé à la 80° demi-brigade ; blessé à Iéna ; sous-lieutenant au 34e régiment de ligne, 1806 ; lieutenant au 48°, 1810 ; mort à Hassell, 1802.

- GIRANDOT (Pierre), de Moëze (Charente-Inférieure), 27 ans.

4e demi-brigade de ligne, fait prisonnier de guerre le 22 novembre 1793 à Manheim.

- GROUMAU (Antoine), de La Rochelle, 22 ans.

Soldat au régiment du Perche, 1787-1790.

Capitaine commandant la 4" compagnie des Chasseurs de Paris, dite du Mail, Il septembre 1792 ; passé au 15e bis bataillon d’infanterie légère ; adjudant-major ; chef de bataillon à la 15e bis demi-brigade légère, 1794 ; démissionnaire de la 3e, 1797 ; colonel de la garde nationale de La Rochelle ; entré ensuite dans l’Administration des Droits réunis.

- GUITTONNEAU (Gabriel), de Montendre (Charente-Inférieure).

Volontaire à la compagnie Clerjeau, de volontaires de la Charente-Inférieure, 1er mai 1793 ; sergent au bataillon de l’Union, 25 juin 1794 ; passé au 12e balaillon de la République, 1795 ; rentré en France à bord de la Vertu, 1798, et placé à la suite de la 5e demi-brigade d’artillerie de la marine ;
passé au 3e régiment d’artillerie de la marine, 1804 ; présent en 1808 ; sans renseignements ultérieurs.

- LACOMBE (Louis), des Églises (Charente), 24 ans.

Volontaire ; tué à l’ennemi, 31 janvier 1797.

- LAHAURE (Jean-Baptiste), de Saintes, 28 ans.

Volontaire, 21 juillet 1791 ; caporal, 8 février 1793 ; sergent, 8 mai 1793 ; sous-lieutenant à la 106ème demi-brigade, 1800 ; lieutenant, 1805 ; capitaine, 1809. Tué à Raab, 14 juin 1809.

- LAMBERT (Jean), de La Rochefoucauld (Charente), 24 ans.

Volontaire, le 2, fourrier, le 7, et sergent, le 24 septembre 1792 ; sergent-major, le 26 octobre 1793 ; rentré dans ses foyers lors de l’embrigadement.

- LANDRY (Jean), de Vibrac) Charente-Inférieure), 20 ans.

4e demi-brigade de ligne, fait prisonnier de guerre le 22 novembre 1793 à Manheim.

- LECLERC (François), de Polignac (Charente-Inférieure), 19 ans.

4e demi-brigade de ligne, fait prisonnier de guerre le 22 novembre 1793 à Manheim.

- LIBEAUX (François), des Eglises-d’Argenteuil (Charente-Inférieure), 19 ans.

Volontaire, 24 juin 1793, à la compagnie franche Clerjeau, incorporée au bataillon de l’Union, mars 1794 ; passé au 12« balaillon de la République, 1795 ; puis au régiment de File de France, 1806 ; prisonnier de guerre, 1810 ; incorporé à sa rentrée au 29e léger, 1811 ; passé au 11e léger, 1814 ; licencié, 1815.

- MAUGE (Maurice), de Saint-Jean-d’Angély (Charente-Inférieure), 22 ans.

Avait servi 6 ans au régiment d’Agénois.
Canonnier, 5 juillet 1792 ; caporal, 13 décembre 1792 ; adjudant sous-lieutenant, 1er avril 1793 ; sous-lieutenant, 14 février 1794 ; lieutenant, 2 mai 1794 ; destitué, 16 septembre 1795 ; assassiné par les Barbets, 3 novembre 1795.

- MONDON (François), de Verteuil (Charente), 27 ans.

Avait servi un au au bataillon de Molière.
Sergent au lrr bataillon des Grenadiers de Paris, 25 mars 1793 ; sous-lieutenant, 15 mai 1793 ; lieutenant, 4 décembre 1795 ; retiré lors de l’embrigadement.

- MOUSSET (Pierre), de Marsac (Charente), 28 ans.

bataillon de l’Arsenal : Volontaire ; rayé comme ancien à l’hôpital, 1801.

- NIVET (François), de Cognac (Charente), 31 ans.

Lieutenant au 2° bataillon de la Charente, septembre 1791-juin 1792.

Lieutenant au bataillon des Lombards 4 septembre 1792 ; l’un des chefs du club de Bruxelles et des orateurs les plus exaltés ; capitaine, janvier 1793 ; commissaire national à Cambrai à l’effet de diriger sur l’armée les détachements de la levée des 300.000 hommes, avril 1793 ; aide de camp de Lavalette, 17 juin 1793 ; vice-président du comité de correspondance de la Société révolutionnaire de Lille ; adjudant général, septembre 1793 ; lors de cette nomination Lavalette écrivit au Ministre de la guerre [1] :

« Citoyen Ministre, en élevant Nivet au grade de chef de brigade, tu m’as privé d’un aide de camp qui m’était bien précieux, puisque révolutionnaire prononcé, austère républicain ; nous nous électrisions mutuellement et peut-être chacun de nous en valait mieux.

« Je le demande conformément à la loi que tu m’autorises à prendre pour remplir la même fonction d’aide de camp le citoyen Le Faure, sous-lieutenanl au 13e régiment de chasseurs à cheval, qui a subi l’épuration.

« Je l’adresse ci-joint des exemplaires d’un journal que le brave Châles a imaginé du fond de son lit pour l’instruction générale. Je vais le faire passer à toutes les troupes qui nous avoisinent, car ce n’est pas tout de révolutionner Lille, il faut que cela s’étende autant que nous pourrons [2]. »

En sa qualité d’adjudant général, Nivet. fut chargé de la partie secrète à l’armée du Nord ; arrêté après le 9 thermidor comme complice de Robespierre, mis en liberté, puis arrêté de nouveau, enfin définitivement relaxé par le Comité de Salut Public, en janvier 1795 ; réformé, juin 1795. Capitaine au 3° bataillon de la Charente, 1796 ; réformé à nouveau, 1797. Remis en activité comme adjudant général, 1798 ; attaché à l’état-màjor particulier du général en chef de l’armée d’Italie, puis commandant la place de Milan en état de siège, 1800 ; adjudant commandant, 1801 ; 0fficier de la Légion d’Honneur, 1803 ; employé à l’armée du Nord, 1805 ; commandant à Wittenberg, 1806 ; chef d’état-major du gouvernement de Dantzig, 1807 ; attaché, à l’état-major général de l’armée d’Allemagne et baron de l’Empire, 1809 ; chef d’état-major général de l’armée de Catalogne, 1810 ; retraité, 1811. Rappelé à l’activité comme chef d’état-major de la 14e division militaire, 1814 ; chef d’état-major de la 17e division d’infanterie, à l’armée du Rhin, pendant les Cent-Jours ; retraité de nouveau, 1815.

- ORDONNEAU (Louis), de Saint-Maurice (Charente-Inférieure), 22 ans.

Grenadier, 5 octobre 1792 ; passé, 29 octobre 1792, dans la compagnie franche de Chasseurs de Mormal, incorporée au 4e bataillon des Francs du Nord, et sergent-major ; sous-lieutenant, février 1793 ; lieutenant, décembre 1793 ; aide de camp du général Duhesme, 1794 ; capitaine, 1796 ; chef d’escadron sur le champ de bataille, 1799 ; Légion d’Honneur, 1803 ; Off LH 1804 ; adjudant commandant employé à l’armée de Catalogne, 1808 ; général de brigade, 1813, employé aux armées de Catalogne el de Lyon : commandant supérieur de l’île de Ré et croix, 1814 ; Commandeur LH, 1815 ; baron, 1817 ; en non activité, 1818 ; employé dans la 21e division militaire, 1819 ; dans la 19e et G. O LH, 1821 ; à l’armée des Pyrénées, 1823 ; lieutenant général employé en Espagne, 1823 ; disponible, 1825 ; C *, 1826 ; blessé à Landrecies, à Braîne le Comte, à Maastricht, à la prise de Naples, à Crémone, à Bourg et à Mâcon ; retraité, 1835 ; passé dans la section de réserve, 1841 ; décédé, 28 septembre 1855.

- PLISSON (François), de Saint-Denis (Charente-Inférieure), 33 ans.

Volontaire ; tué par les Chouans, 18 novembre 1799.

- PROUX (Ambroise), de La Rochelle, 20 ans.

Embarqué comme caporal ; armurier, 1er octobre 1796 ; mort à Batavia, 20 mars 1798.

- RAMBAUD (Pierre), de Montendre (Charente-Inférieure).

Tambour ; caporal, 1er avril 1798 ; fourrier, 1er mars 1802 ; passé au régiment de l’île de France, 1806.

- RIQUET (Jean-André-Joseph), de Saintes, 22 ans.

Volontaire au bataillon de l’Union, 19 mars 1793 ; sergent-major, 25 mars 1793 ; sous-lieutenant, 6 mai 1793 ; lieutenant, 6 juin 1793 ; capitaine, 25 juin 1794 ; passé au 12e bataillon de la République, 2 novembre 1795 ; passé à la suite du régiment de l’île de France, 1er septembre 1800 ; mis en pied, 1809 ; parti pour France, 1810.

- ROUHAUD (François), de Couture (Charente), 26 ans.

Soldat au 80e régiment d’infanterie (ci-devant Angoumois), 1791 ; passé au 14e bataillon de la République ; caporal, 1793 ; sergent, 24 juillet 1793 ; sous-lieutenant au 6e régiment de ligne, 1809 ; lieutenant, 1812 ; en demi-solde, 1814 ; retraité,’1816.

- SIMONET (Jean), d’Ecoyeux (Charente-Inférieure), 20 ans.

Entré au service dans l’artillerie, 10 mars 1790 ; passé dans la compagnie de volontaires Clerjeau, de la Charente-Inférieure., puis au bataillon de l’Union ; incorporé au 12e bataillon de la République, 2 novembre 1795 ; passé à la 2e légion des Francs pour l’expédition d’Irlande, puis à la 46e demi-
brigade ; embarqué pour le Sénégal, 1802.

- SORIN (André), de Massac (Charente-Inférieure), 23 ans.

31° demi-brigade

- VIERNAUD (Jean), de Puilboreau (Charente-Inférieure), 18 ans.

Sergent ; retraité, 1802.


[1Archives administratives de la guerre, dossier Le Faure, classement général alphabétique, 1791-1847.

[2« II n’y a pas de pièces jointes. » (Note mise lors de la réception de la lettre.)

Messages

  • J’ai en ma possession un congé de réforme de la République Française n° 20395 de mon aïeul en précisant qu’il a servi dans la 21° 1/2 brigade de ligne depuis le 24 prairial an 2 jusqu’au 13 brumaire en 8 ; Fait prisonnier de guerre par les Autrichiens près de Novi. Rendu et incorporé au 14e régiment de ligne le 24 brumaire an 9. sous le n°393.Hors d’état de continuer le service militaire réformé a Maestricht le 30 fructidor an 13 renonçant aux récompenses militaires. Jean Leveque fusilier de la 4e compagnie du 3e bataillon natif de Saint Cézaire Charente Inférieure.
    Il devait être volontaire national pendant la Révolution. Je n’ai aucune indication avant le 24 prairial an 2.Pouvez vous m’en fournir svp

  • Bonjour , mon ancêtre Martial BERNARD de LAJARTRE ( BERNARD-LAJARTRE) de Marthon en Charente faisait parti des volontaires du 19 em bataillon des volontaires des Charentes ; il s’enrôla le 5 Aout 1792 dans les bataillons de premiers volontaires de Marthon et Montbron. Il parti faire la campagne de Belgique et devin officier. Il fut fait prisonnier lors de l’affaire bien connu du bois de Vicogne ou Vicoigne près de Valencienne qui eu lieu du 8 au 11 MAI 1793. il fut enfermé de nombreux mois dans différents camps en Hongrie (KISCEL et SZEGED) et à Timisoara . Des papiers de familles nous signalent qu’il revint chez lui, probablement échangé , juste avant le mariage de sa future femme qui ne l’attendait plus .

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document

Rechercher dans le site

Un conseil : Pour obtenir le meilleur résultat, mettez le mot ou les mots entre guillemets [exemple : "mot"]. Cette méthode vaut également pour tous les moteurs de recherche sur internet.