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1860 - Répertoire archéologique de la Charente - arrondissement de Confolens

jeudi 9 août 2007, par Pierre, 10277 visites.

Répertoire archéologique du département de la Charente

L’arrondissement de Confolens en 1860
Le fond de carte indique les subdivisions d’aujourd’hui.

par François Marvaud [1], correspondant du Comité impérial des travaux historiques et des sociétés savantes.

Un inventaire minutieux du patrimoine archéologique des communes de Charente, par François Marvaud, sous le Second Empire.

Source : Bulletins et Mémoires de la Société Archéologique et Historique de la Charente - Année 1862 - (rédaction en 1860)

En 1860, le département de la Charente était subdivisé en 5 arrondissements : Angoulême, Barbezieux, Cognac, Confolens et Ruffec.

Arrondissement de Confolens

Il était composé des cantons de Chabanais, Champagne-Mouton, Confolens, Montembœuf, Saint-Claud.

Renseignements bibliographiques et abréviations.
- C. B. Cabinet de M. Bolle, à Angoulême, remarquable par un grand nombre d’objets antiques trouvés dans le département.
- A. C. Archives charentaises.—Dépôt de la préfecture.
- C. E. C. Cabinet de M. E. Castaigne. — Notice sur le château de La Tranchade, par le même. — Monnaies angoumoisines, publiées dans la Statist. monument, de la Charente.
- C. C. Charles de Chancel. — Notice sur le camp de Vœuil. — Notice sur l’église de Châteauneuf. (V. Bulletin de la Société archéologique de la Charente, année 1845.)
- C. Corlieu. — Recueil en forme d’histoire.
- B. Belleforest ; — Cosmographie -, avec le vray plan ou pourtraict de la ville d’Engolesme.
- G. Gigon. —Mémoire sur le Château d’Angoulême, 1860.— Notice sur Hugues de La Rochefoucauld et sur son tombeau, 1861.
- H. M. Michon. — Statistique monumentale de la Charente ; Paris, 1844.
- C S. Cabinet de M. Sénemaud — Riche collection de médailles gauloises, romaines, françaises, royales et seigneuriales, de sceaux, et de bronzes romains trouvés dans le département.
- M. Marvaud. — Études historiques sur l’Angoumois, 1838. — Géographie historique, archéologique, agricole, etc., du département de la Charente, 1853.
- Z. R. Zadig Rivaud. — Notices sur la restauration des églises de Châteauneuf et de Montmoreau.


CANTON DE CHABANAIS (Chef-lieu : CHABANAIS.)
CHABANAIS
- Ép. moyen âge Cette localité avait une grande importance féodale dès le IXe siècle. La maison de Rochechouart la possédait à titre de principauté en 1316 ; elle passa ensuite dans celle de Thouars, puis dans celle de Vendôme. Joachim de Montesquiou en fit l’acquisition en 1560. On y a trouve un tiers de sou d’or portant pour légende CABANISIO ; au revers, une croix entourée d’un grenetis, avec la légende : † LEODVLFO MO (C. E. C). — Sur la ligne de l’enceinte murale assignée par Cassini à la ville de Chabanais, au-dessus du pont, on voit le fragment d’un mur construit en granit et une tour carrée à contreforts étroits, seuls restes d’un château du IXe siècle. Une haute tour en demi-circonférence avec des voûtes ogivées au rez-de-chaussée sont les restes d’un autre château du XIIIe siècle. — Une tombe en pierre calcaire compacte sert de seuil à l’entrée de la sacristie et de soubassement à l’autel de la Vierge, dans l’église de Saint-Sébastien. Elle porte sur une des faces une épée sculptée, dont la garde est fleuronnée, avec cette inscription sur la lame : DECIMO K... OBIIT XIMBERTVS DE MONETA MIL. ; sur l’autre face sont des lignes perlées croisées en losanges et en triangles ; au milieu est un écusson à un lion hissant (H. M.). Longueur, 1 m. 85 c ; largeur, 0 m. 80 c. L’église est sans intérêt par suite de remaniements successifs. —A Grenord-l’Eau., lieu ainsi nommé de sa position dans une presqu’île formée par la Graine et par un autre petit cours d’eau affluent de la Vienne, se trouvent les ruines d’une église. On y remarque une abside triangulaire avec trois fenêtres plein cintre du XI’ siècle ; une pierre tombale d’un seigneur de Chabanais portant dans un encadrement trilobé le Christ avec le nimbe crucifère ; au-dessus de la croix, le soleil, la lune et quatre étoiles, et le monogramme I. H. s. ; à gauche, la Vierge ; à droite, un Saint-Jean. Sur la face sont deux écus de Chabanais aux deux lions rampants, et entre les écussons une épée. Longueur, 2 m. 29 c ; largeur, 0 m. 62 c. — A Étricort, une petite église aussi en ruines d’un prieuré qui relevait de l’abbaye de Grammont : plan en carré long construit en granit, terminé par une abside à deux fenêtres ogivées ; voûte d’ogive en blocage. Longueur, 57 m. 30 c. ; largeur, 5 m. 35 c. Chapiteau, fût et base d’une colonne en granit portant autrefois une croix ; statue en pierre de saint Pardoux dans le costume d’un solitaire. .Cette église est visitée par ceux qui ont des bestiaux malades.
- Ép. moderne. Joli château de Savignat, propriété de la famille Dupont.
CHASSENON (CASSINOMAGUS)
- Ép. celtique ? Deux tumulus.
- Ép. romaine. Chassenon, situé au point d’embranchement des voies romaines de Périgueux à Poitiers et de Chassenon à Limoges, est bien le Cassinomagus de la table théodosienne. On y trouve les ruines d’un amphithéâtre et d’un temple, des vestiges de bains, une large étendue de terrain couvert de débris de marbre et de tuiles à rebords. Les archéologues y ont constaté :

  • 1° les ruines d’un palais, appelées dans le pays Caves de Longea (Caveae Longae), sur une longueur d’environ 246 m. et sur une largeur de 220 m. ; des murs en moellons plats noyés dans le ciment ; la façade est d’environ 91 m. On y distingue : 1° des rangs d’assises en briques (Ms. de Nadaud : Recherches sur les antiq. du Limousin) ;
  • 2° les fondements d’un temple appelé Montelu (Mons Lucis ?) par les gens du pays,offrant une forme octogone en dehors et circulaire au-dedans ; des débris de plaques de marbre ; des crampons en fer provenant d’un revêtement ; des fragments de murs d’un mètre d’élévation ; un sanctuaire indiqué par un pavé en marbre ; des débris de sculptures ; des corniches en marbre blanc avec des crochets en bronze ;
  • 3° un amphithéâtre situé au lieu nommé la Lena (Arena ?) ;
  • 4° un vaste cimetière gallo-romain où l’on a trouvé des monnaies romaines et des urnes. On y voit encore plusieurs tombes en pierre volcanique avec des ornements, et quelques-unes portant des signes chrétiens. Parmi les urnes, on en remarque une en terre rousse sans vernis, haute de 0m. 09c ; une autre vernie en vert, de 0 m. 11 c ; un fragment de corniche en marbre blanc ; un vase en bronze contenant une petite cuillère en argent, qui fait partie de la collection de M. Bolle, à Angoulême. Les habitants de Chassenon ont employé à la construction de leurs maisons de nombreux blocs à grand appareil provenant des édifices de cette station romaine (Statist. monumentale de la Charente ; Manuscrits de Beauménil, à la bibliothèque de Limoges).

    - Ep. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Jean-Baptiste (XIe s.) : plan en carré long ; coupole appuyée sur des piliers carrés sans chapiteaux, placée au centre et formant à la naissance de la voûte un carré long arrondi aux angles ; arcades légèrement ogivées aux collatéraux de la nef ; voûte de l’abside à nervures ogivales (XVe s.). Les voûtes de la nef et du sanctuaire ont été remplacées par un lambris. Façade portant un bas-relief représentant une Annonciation. On distingue dans lies murs des pierres provenant des constructions romaines.
EXCIDEUIL
- Ép. moyen âge. Petite chapelle de Notre-Dame-de-Pitié, située dans un village voisin du chef- !ieu : plan en carré long ; petit appareil ; voûtes détruites. Les voûtes primitives devaient être en berceau lisse et s’appuyaient aux angles sur des culs-de-lampe. Longueur 15 m. 10 c ; largeur, 5 m. 20c. Fenêtres plein cintre. On y honore aujourd’hui saint Éloi, et l’on y vient en dévotion après avoir visité une fontaine voisine.
- Ep. de la renaissance. Château de La Chétardie (XVIe s.) habité quelque temps par Mme de Sévigné.
LA PÉRUSE
- Ép. romaine. Vestiges de la voie romaine de Périgueux à Chassenon ; on les trouve au bas de la colline sur laquelle est placé le chef-lieu.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre-ès-liens, consacrée en 1039 et donnée ensuite à l’abbaye de Bourgueil en Anjou par Jourdain, seigneur de Chabanais (V. Gall. christ., t. Il ; Besly : Hist. des Comtes de Poitou, p. 406) : plan en carré long, se rétrécissant du sanctuaire à l’abside ; coupole sphérique ; arcs en plein cintre et piliers carrés très saillants ; nef sans voûte décorée aux collatéraux de quatre arcades légèrement ogivées. Longueur, 19 m. 10 c ; largeur, 5 m. 35 c. Fenêtres plein cintre et sans colonnettes placées dans les arcades ; abside pentagone ayant à l’intérieur un chapiteau formé de deux coquilles réunissant l’astragale au tailloir ; piles en granit et chapiteaux sans tailloirs supportant la voussure et les arcades plein cintre de la façade. Longueur du sanctuaire à l’abside, 4 m. 15 c. On remarque dans la construction, et employé comme pierre d’encorbellement, un tombeau en pierre volcanique dont le semblable existe à Chassenon (H. M.). Dans le pavé, de l’église sont des fragments d’un tombeau en granit à écailles imbriquées.
ROUMAZIÈRES
- Ép. moyen âge. Église du XIe siècle : plan en carré long terminé par une abside pentagone ; voûtes en torchis du XVIIe siècle ; portail à quatre voussures retombant sur des colonnettes nues ; la voussure intérieure est ornée d’un énorme tore supportant des arcatures.
- Ép. de la renaissance. Au-dessus de la porte de l’église est un écusson du XVe siècle entouré de petits pinacles et semé de fleurs de lys.
SAINT-QUENTIN
- Ép. romaine. Au nord du chef-lieu, à environ un kilomètre, se trouvent, des vestiges de la voie romaine de Saintes à Limoges par Chassenon. On en suit facilement la direction à travers des champs que les habitants .du pays nomment laus Champs Roumis (les Champs romains).
- Ép. moyen âge. Église construite en granit à grand appareil : plan en carré long ; voûte en plein cintre uni appuyée sur des piliers carrés peu saillants (XIe s.). Deux fenêtres plein cintre très étroites éclairent le sanctuaire. Longueur, 26 m. ; largeur, 6 m. Porte carrée décorée de feuillages sur les côtés ; elle est postérieure au reste de l’édifice.
- Ép de la renaissance. Château de Pressac, jolie construction du XVIe siècle, formant un quadrilatère irrégulier flanqué de tourelles à toit aigu.
SAULGON
- Ép. celtique. Dolmen de moyenne grandeur situé au hameau de Lâge.
- Ép. romaine. Non loin du dolmen ci-dessus, entre Saulgon et Étagnac, est l’enceinte bien marquée d’un camp antique. La circonvallation est formée de terres rapportées qui reposent dans quelques parties sur des substructions à grand appareil. A côté sont des fragments de murs en appareil moyen noyé dans le ciment.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Genest (XIIIe s.) : plan en carré long éclairé par trois fenêtres ogivées ; voûtes détruites. Longueur d’environ 24 m. 35 c. ; largeur, 6 m. 10 c.


CANTON DE CHAMPAGNE-MOUTON (Chef-lieu : CHAMPAGNE-MOUTON.)
ALLOUE (ALLODA)
- Ép. celtique. Tumulus placé près du village des Repaires, appelé par les habitants de la contrée le Tombeau du Soldat. Circonférence, 60 m. ; hauteur, 6 m. ; diamètre, 15 m.
- Ép. romaine. A peu de distance de ce tumulus se trouvent des vestiges de la voie romaine conduisant de Chassenon à Poitiers, el encore nommée le Chemin ferré. Un fragment de plus de cinquante mètres de long est composé de pavés encaissés dans le béton ; il est bordé d’un rang de grosses pierres.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de l’Assomption : plan en carré long à l’intérieur jusqu’au sanctuaire ;- sanctuaire circulaire en dehors, et composé à l’intérieur de sept pans formés par des arcades plein cintre ; coupole octogone de petit appareil et pilastres peu saillants (XIIe s.) ; huit fenêtres plein cintre aux quatre faces du clocher dont la base paraît appartenir au XIe siècle ; portail à sept voussures plein cintre retombant sur des colonnettes ornées de jolis chapiteaux romans La pierre servant de devant d’autel porte deux, écussons : l’un, à trois fasces de.... surmonté d’une crosse ; l’autre, à l’aigle éployée à deux têtes. Ce dernier, qui est peint, est placé au-dessus d’une croix de Malte ; les couleurs sont : aigle de gueules sur champ d’or (XVe s.).
- Ép. de la renaissance. Château appelé le Pavillon, situé sur une colline (XVIIe. s.).
BENEST ou BENAYS (BENAIAS, BENAIACUM)
- Ép. romaine. Camp antique, en forme de carré long, formé de talus de terre rapportée, très large à la base. Le voisinage de la voie antique de Chassenon à Poitiers, qui passe sur le territoire de celte commune, peut fortifier l’opinion que c’est un camp romain. Une tradition locale l’attribue à Charlemagne, qui y aurait livré une bataille aux Arabes (M.). —Vestiges d’un pont situé sur la Charente : grand appareil fortement cimenté.
- Ép. moyen : âge. Près du chef-lieu on remarque.des enceintes, de camps retranchés, de. redoutes qui, peuvent appartenir à l’époque carlovingienne (Chartes de D. Fonteneau, à Poitiers ; autres documents fournis par les archives de la mairie ; lettres patentes de Louis XIII, de 1616).— Église d’un prieuré conventuel sans autre intérêt qu’une porte décorée d’un écusson, ayant pour pièce une gerbe ; un portail orienté au nord et un pignon, à l’oues ! (XVe s.). — Plusieurs tombes sculptées dans le cimetière.
- Ép. de la renaissance. Inscriptions en lettres gothiques sur le mur de la nef de l’église, qui dut être en grande partie reconstruite à cette époque ; elle rappelle les franchises du lieu qui auraient été accordées par Charlemagne.. Celte inscription forme huit vers :

LAN MIL CINQ CENS ET DIX SEPT

FRANCHISE DE BENAYS FVT AV NET

MISE PAR FRANCOYS ROY DE France

QVI LEVR BAILLA CESTE ALLEGENCE

EN CONFIRMANT LEVR PREVILEGE DONNE

PAR CHARLEMAIGNE EMPEREVR CORONNE

DONNE PAR LES ESLEVZ A POITIERS

QVI.SONT ALBILLE : ET CLAVEVRIER (C. : Recueil en forme d’histoire)

CHAMPAGNE-MOUTON
- Ép. romaine. Au lieu. nommé Ambournet, situé près du chef-lieu, une élévation de terre rapportée au sommet d’une colline et de forme carrée offre toutes les dispositions d’un camp antique.
- Èp. moyen âge, Église paroissiale de Saint-Michel : plan en croix latine de la fin du XIIe siècle, terminé par une abside droite ; portail à deux voussures légèrement ogivées et surmontées d’une archivolte ; enroulements de feuillage dans la première voussure. Au sommet de la seconde est une main appuyée sur une croix. De chaque côté sont des anges, l’un portant le calice, l’autre le voile, le troisième une grande hostie, le quatrième et le cinquième des hosties plus petites, et les deux derniers des burettes (symbolisme du sacrifice divin). Au-dessus de l’archivolte on distingue quelques débris de la même époque : trois sirènes, un personnage assis montrant le ciel, un homme coupant un pain rond, et une femme tenant une bouteille (symbolisme de la charité). Le reste de la façade doit être postérieur au XIIIe siècle. Les ornements représentent des saints nimbés désignés par leurs noms ; ce sont Moïse, tenant un livre et une baguette ; saint Nicolas, portant le bâton pastoral. Après la façade, il ne reste de l’église primitive qu’une partie des murs latéraux. Voûtes modernes, reliées à des arcs doubleaux à cintre brisé ; piliers de colonnes groupées. — Motte féodale de forme circulaire, entourée d’un large fossé, qu’on nomme encore le Fort.
- Ép. de la renaissance : Château du XVIe siècle, qui aurait été bâti par la famille de La Rochefoucauld : corps de logis de forme polygone, flanqué.de tours ;-une grosse tour carrée défendant l’entrée.
CHASSIECQ
- Ép. romaine. Voie antique d’Angoulême à Limoges. — Camp romain nommé le Camp de Chez-Godard, situé près du village de Biarge : deux entrées, l’une à l’est, l’autre à l’ouest. Il forme un carré, long de 95 m. au nord, 134 m. à l’ouest, 110 m. au sud et 140 m. à l’est. — Une borne milliaire provenant de la voie romaine, portant cette inscription : T. D. S., fut trouvée près de Chassiecq.


CANTON DE CONFOLENS (Chef-lieu : CONFOLENS.)
ABZAC
- Ép. de la renaissance. Château de Fayolle (fin du XVe siècle) : porte d’escalier ornée de gracieuses sculptures. — Un autre château de la même époque situé sur une colline près du chef-lieu, où naquit Athénaïs de Mortemart (Mme de Montespan). — Église paroissiale de Saint-Eutrope, sans intérêt.
ANSAC
- Ép. celtique. Dolmen situé à Montvallier. Il n’en reste plus que la table en granit, longue de 4 m., large de 2 m. 75 c.
BRIGUEUIL
- Ép romaine. Position militaire, appelée le Camp d’Anglard, située à deux kilomètres du chef-lieu : plan en carré, long de 150 m., large de 95 m., ayant 7 m. de hauteur aux talus.— On en trouvait un autre dans la forêt de Brigueuil, présentant un carré long dont les côtés ont été en partie nivelés.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martial, souvent remaniée : plan en croix latine. Les parties du XIIIe siècle sont : la nef et ses bas-côlés, les colonnes groupées supportant les arcs doubleaux d’une voûte à cintre brisé, les piliers carrés, les contreforts saillants en grand appareil et quelques-uns en appareil moyen. Abside et transept du XVe siècle. Longueur en nef, 22 m. 75 c. ; largeur, 11 m. 55c Au milieu du sanctuaire est une dalle tumulaire portant des lettres frustes entrelacées dans un écusson en losanges. —On trouve dans une forêt voisine de Brigueuil les ruines d’une chapelle nommée la Boulonie, autrefois dédiée à saint Georges. La tradition en fait remonter la construction à la première croisade. Le plan est un petit carré long terminé par une abside circulaire. Au milieu du sanctuaire est un tombeau de forme hexagone à l’extérieur, carré à l’intérieur, éclairé par quatre petites fenêtres plein cintre dont les arceaux retombent sur des colonnettes (H. M.). Brigueuil avait autrefois une enceinte murale dont il ne reste plus que deux portes flanquées autrefois de deux tours rondes ; une tour.carrée aujourd’hui rasée à la moitié de sa hauteur ; au côté sud, une porte ogivée du XIIIe siècle.
BRILLAC
- Ép. romaine. Vestiges d’une voie romaine d’Angoulême à Bellac. Fragment d’un aqueduc recevant les eaux d’une petite fontaine : pan de mur en petit appareil fortement cimenté. Restes d’un pont que sa solidité fit surnommer le Pont du Diable : assises carrées en grand appareil fortement cimentées (De Verdillac : Notice sur les Antiquités de Confolens.et des environs).
- Ép. moyen âge. Quelques restes de puissantes constructions féodales : une tour appelée la Tour de Brillac ; fragments de murs d’un château du IXe siècle, près duquel un duc d’Aquitaine livra une bataille aux Normands (Besly : Hist. des Comtes de Poitou ; Chron. Ademari Cabanensis). —On a trouvé dans les environs un tiers de sou portant pour légende BRILLACO.
CONFOLENS
- Ép. romaine. Une voie romaine d’Angoulême à Bellac traversait cette commune.
- Ép. moyen âge. Belle cuirasse en fer poli ; casque et visière de même, trouvés près de l’ancien château (C.B.). — Église de Saint-Christophe : plan en croix latine avec absides aux transepts ; absence de chapiteaux aux colonnes en granit. Nef du XIIe siècle, autrefois ogivée ; sanctuaire en ogive romane se rétrécissant vers l’abside ; portail roman. —Église paroissiale de Saint-Maxime (XIIIe s.) : deux nefs avec des voûtes à nervures retombant sur des colonnes centrales. — Église, d’une ancienne commanderie du Saint-Esprit, aujourd’hui propriété particulière, ne conservant pour tout souvenir qu’une croix de l’ordre du Saint-Esprit, sculptée à une clef de voûte, et quelques pierres tombales employées comme pavé. Cette église peut remonter au XIVe siècle. — Église de Saint Barthélemy : plan en croix latine (Xe s.) ; coupole octogone éclairée par un oculus ; pilastres carrés recevant les voûtes et la coupole ; une croix grecque placée au tympan de la porte, et, au-dessus, un encadrement triangulaire renfermant l’Agneau. Dans un autre médaillon se trouve le symbolisme des évangélistes, le lion ailé et le bœuf.aussi ailé. Un bas-côté (style ogival) ajouté à la nef est du XVe siècle. — Grotte située dans le flanc d’une colline sur laquelle était bâti un château qui aurait : été habité par saint Gautier. — Château de la première époque féodale, placé au confluent de la Vienne et du Goire, présentant une forme carrée et fortifié aux angles par des tours carrées : fragments de murs de 0 m. 95 c. d’épaisseur. Il n’en reste plus que la partie sud, qui paraît moins ancienne et sur le mur de laquelle se trouvent les initiales des consuls de la ville avec le millésime 1614. Il n’existe que quelques vestiges sans intérêt architectonique du couvent des Récollets, des églises Sainte-Marguerite, Sainte-Claire et de Notre-Dame. — Hospice fondé en 1667.
ÉPENÈDE
- Ép. romaine. Entre Épenède et Benays se trouvent quelques vestiges de la voie romaine de Chassenon à Poitiers.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, du XIIe siècle : plan carré long, terminé par un joli sanctuaire heptagonal, voûté en demi-berceau uni sur les deux colonnes engagées ; portail à trois voussures légèrement ogivées ; sur un chapiteau est grossièrement sculpté un monstre dévorant une tête humaine. Arcades latérales de la nef faiblement ogivées ;voûtes abattues.
ESSÈ
- Ép. celtique. Menhir situé près du village du Repaire. Hauteur, 2 m. 75 c ; largeur, 2 m. 10 c. ; épaisseur, 1 m. 25 c.
- Ép. romaine. Voie anlique d’Argoulême à Bellac, passant par le chef-lieu.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Étienrie, du XIIIe siècle : plan en carré long terminé par un sanctuaire absidial voûté en plein cintre et construit en blocage ; nef sans voûtes ; portail orné d’un médaillon soutenu par deux anges renfermant l’Agneau. Ce sujet est très commun dans les églises du Limousin. Belles sculptures en bois du XV siècle ; colonnes torses ornées de gracieux chapiteaux. — Au lieu appelé le Blanchet, on remarque un amas de pierres formant une croix sans ciment. La tradition indique près de là, sur un rocher granitique, une forte empreinte appelée le Pas de la Mule, parce que ce fût là, selon la légende que saint Maurice et saint Étienne se rencontrèrent.
LESTERPS (DE STIRPE)
- Localité fortifiée autrefois par une enceinte murale (Carte de Cassini). Il ne reste de cette enceinte qu’une porte ogivée. — Restes d’une abbaye fondée en 986 par Jourdain, seigneur de Chabanais, prise et saccagée par Aldebert, comte de la Marche, vers l’an 1040, puis rebâtie par saint Gautier vers l’an 1060 (Collin : Vies des Saints du Limousin). Il reste de l’église abbatiale sous le vocable de saint Pierre :
- 1° un clocher majestueux établi sur un portique de 10 m. 25 c :de face, à l’entrée de l’église, soutenu par douze piles, dont quatre se composent à l’intérieur de colonnes.groupées et ornées de chapiteaux. Les arcades extérieures sont en plein cintre. Le clocher, à trois étages en retrait, est terminé par un toit aigu en charpente.
- 2° Une nef romane à trois travées de voûtes retombant sur des piliers.
- 3° Deux bas-côtés larges de 2 m. 20 c ; transepts longs de 31 m. Le sanctuaire a cinq absides rayonnant sur une abside centrale de 22 m. 40 c. en diamètre (XIIIe s.). Ce prolongement, non compris l’ancienne nef, donnait en plus à l’église 46 m. 05 c. en longueur. Inscription tumulaire d’un abbé gravée sur un marbre noir scellé au mur de la nef qui sert aujourd’hui d’église paroissiale. Quelques chapiteaux sont employés dans les murs de certaines maisons de la localité. — Motte féodale, haute de 10 m., large de 26 m., située au lieu appelé le Dognon.
MONTROLLET
- Ép. romaine. Un camp situé au .lieu nommé les Robadeaux : plan en carré, long de 120 m., large de 94 m. L’enceinte est bien marquée par des fossés. — Au lieu nommé le Puy-Mérigou, se trouve un autre camp dont les talus sont en partie nivelés ; un côté est encore très apparent sur une longueur de 66 m. L’existence de ces camps se justifie par quelques vestiges d’une voie romaine passant à l’ouest du chef-lieu et se dirigeant vers Poitiers.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Supéri, souvent remaniée : plan en carré, long d’environ 19 m. 35 c. ; nef à voûtes d’ogives qui devaient retomber sur une corniche en saillie ; elles sont remplacées par un tillage. Absence de pi !astres.et de colonnes. Dans un enfoncement, du côté du nord, est une petite chapelle dédiée à Saint-Supéri, selon d’autres à la Vierge. De nombreux pèlerins y viennent en dévotion. Le portail fut rebâti au XVe siècle.
ORADOUR-FANAIS
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, construite en granit à grand appareil, comme le plus grand nombre de celles du Limousin : plan en carré, long d’environ 24 m., et large de 7 m. L’abside et la coupole, qui sont en partie détruites, pouvaient appartenir au XIIe siècle. Les chapiteaux d’une porte latérale et ceux des fenêtres sont en pierre calcaire ; modillons en granit, d’un travail grossier qui pourrait être du Xe siècle. Voûtes en lambris, comme à la plupart des églises de cet arrondissement qui manque de pierres calcaires.
PLEUVILLE
- Ép. romaine. Camp romain formant un carré long, situé entre Châtain et Pleuville, non loin de la voie antique de Limoges à Poitiers par Chassenon et Charroux.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre-ès-liens : plan en carré, long de 23 m. 25 c, large de 5 m. 35 c. Des colonnettes peu saillantes dans la nef et au portail sont les seuls ornements. Anciennes voûtes détruites.
SAINT-CHRISTOPHE
- Ép. romaine. Camp romain situé au lieu dit La Faye, formant un carré long dont les terres reposent sur des substructions. Un vasle terrain qui se trouve à côté se nomme encore le Champ de la Sayne (le Champ du Sang). Ce camp, comme celui de Montrollet, était peu éloigné de la voie romaine de Limoges à Poitiers par Charroux.
SAINT-GERMAIN
- Ép. celtique Dans une île formée par la Vienne se trouve un dolmen auquel se rattachent de poétiques légendes et de pieux souvenirs ; on le nomme la Pierre de Sainte-Madeleine. Pierre horizontale, longue de 4 m. 42 c, large de 3 m. 55 c, épaisse de 0 m. 80 c, appuyée sur quatre colonnes d’un granit à petits grains blancs, gris et roses, hautes de 1 m. 75 c. à 1 m. 85 c. Ces colonnes, taillées et ornées de chapiteaux .romans du XI* siècle, sont les anciens supports du dolmen qui ont reçu cette forme nouvelle. Lors de ce changement on plaça sous la pierre horizontale, au milieu de la cella, un autel chrétien dont la table a 1 m. 20 c. de longueur et 0 m. 77 c. de largeur. Les habitants du pays prétendent que sainte Madeleine portait la table de ce dolmen sur sa tête et les colonnes dans les poches de son tablier de gaze. Quand elle arriva sur les bords de la Vienne, son pied s’imprima sur une roche granitique où l’on montre encore une empreinte appelée le Pas de Sainie-Madèleine. — Un autre dolmen situé à Périssac, près de Saint-Germain, se compose d’une table de 3 m. 47 c. de longueur sur 1 m.60 c. de largeur et 1 m. 16 c. d’épaisseur. Les trois piliers qui la supportent ont 1 m. 05 c. de hauteur.
- Ëp. moyen âge. Église paroissiale du XIe siècle : plan en croix grecque dont le diamètre est d’environ 19 m. ; coupole centrale dont les grands arcs plein cintre retombent sur des piliers carrés ; absidiole à chaque extrémité des transepts ; crypte placée sous l’abside principale ; tombeau portant un écu en pointe, à la croix pattée, entre une épée et une lance.
- Ëp. de la renaissance. Château du XV° siècle, placé sur une colline : vaste bâtiment carré dont il reste deux tours ayant au rez-de-chaussée des basses-fosses. Au levant il reste la base d’une autre tour. Dans l’épaisseur des murs et des tours existent de petits appartements à voûtes ogivées. L’effet de ces ruines est très pittoresque.


CANTON DE MONTEMBŒUF (Chef-lieu : MONTEMBŒUF. )
CHERVES-CHATELARS
- Ëp. romaine. Entre Cherves et Châtelars se trouvent des vestiges de la voie romaine de Saintes à Limoges.
Ëp. moyen âge. Église paroissiale de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge -.plan en carré long ; appareil moyen ; contreforts à tailloirs s’élevant jusqu’à la corniche ; ils sont en grand appareil ; une seule nef, longue de 26 m., large de 6 m. 75 c. ; chapiteaux romans d’un travail grossier (XIe s.). — Au Châtelars, église en ruines d’un prieuré conventuel ; nef romane et chapiteaux, romans (XIe s.). Voûtes abattues et ; refaites en lambris. Façade et abside du XIIe siècle, où se trouve un commencement d’ogive. Fonts baptismaux décorés de sculptures très élégantes. Une dalle placée dans la nef et servant de.pavé porte en creux une croix et des courbes assez gracieuses ; l’inscription est effacée.
LE LINDOIS
- Ép. romaine. Camp romain, appelé le Camp des Mottes, à cause des monticules qui couvrent le sol. C’est un carré irrégulier situé entre Ëcossas et le village de Courrières ; le diamètre est d’environ 55 m. et la longueur de 115 m. — Entre Le Lindois et Rouzède, non loin de la voie romaine qui conduisait de Chassenon à Angoulême, se trouve le Camp de la Giraldie, dont les côtés sont bien conservés au nord et à l’ouest sur une étendue d’environ 95 m. de longueur. Ces deux camps ont été décrits (V. Ms. de Nadaud, à Limoges, t. III, pp. 261, 269).
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre, à une seule nef ; longueur d’environ 25 m. ; largeur, 7 m. 15 c. ; voûtes à cintre brisé et en arêtes ; piliers de trois demi-colonnes (XIIIe s.) ; portail du XVIe siècle, orné de crosses végétales et d’animaux rampants. — Château entièrement transformé ou démoli, bâti par Guy de Chasteigner, chambellan des rois Louis XI et Charles VIII.
MAZEROLLES
- Ép. celtique. Tumulus de forme conique, situé à-l’ouest du chef-lieu. Hauteur, 22 m. ; 25 m. de diamètre à la base.
- Ép. romaine. Près de la voie romaine de Limoges à Angoulême par Chassenon, se trouvent sur une colline les vestiges d’une construction nommée le Châtelard (exploratorium ?) ; longueur, 8 m. 60 c ; largeur, 5 m. 60 c ; épaisseur du mur, 0 m. 65 c. A fleur de terre on reconnaît des murs d’un appartement de 1 m. 50 c. de largeur.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame, toute construite en granit : appareil moyen ; plan carré long, terminé par une petite abside circulaire ; bas-côtés, style ogival du XIVe siècle ; voûtes à nervures diagonales s’appuyanl sur des consoles. Les voûtes plein cintre de la nef, aujourd’hui détruites, devaient, comme la nef, être du XIe siècle.
MONTEMBOEUF (MONS BOVIS)
- Ép. celtique. Au lieu nommé Jauvigier (Jovis ager ?) existe un tumulus haut de 3 m., large de 5 m. — Dolmen placé sur le chemin qui conduit à Massignac : bloc de silex en forme de cube, tombé sur ses supports ; longueur, 3 m. 80 c. ; largeur, 3 m. 20c. On le nomme la Pierre levée. — A Montembœuf, vastes silos formant divers compartiments se joignant à un centre commun recouvert de pierres placées horizontalement. Hauteur moyenne de chaque compartiment, 2 m. 30 c. Un trou large de 0 m. 75 c. sert à communiquer d’un compartiment à l’autre. Ces silos ont dû servir de lieu de refuge dans les invasions.
- Ép. romaine. Entre Montembœuf et Mouzon existe d’une manière très apparente le tracé de la voie romaine d’Angoulême à Limoges par Chassenon. A côté de cette route, sur une éminence nommée l’Arbre, se montrent des substructions fortement cimentées, dont quelques fragments dépassent le soc (exploratorium ?).
MOUZON
- Ép. romaine. A un kilomètre du chef-lieu, on trouve des fragments du pavé de la voie romaine de Limoges à Saintes par Chassenon et par le camp de Sainte-Sévère.
- Ép. moyen âge. Église : plan en carré long ; portail plein cintre sans ornements ; sanctuaire du XVe siècle, voûté en ogive à plusieurs nervures arrondies.
VITRAC
- Ép. romaine. Entre Vilrac et Saint-Vincent, on trouve des vestiges de la voie romaine qui conduisait de Saintes à Limoges par Chassenon.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Maixant : plan en carré long ; une seule nef, longue d’environ 28 m., large de 6 m. 90 c ; voûtes en lambris ; fenêtres plein cintre aux collatéraux ; portail latéral refait au XVIe siècle. — A Saint-Vincent, emplacement d’une église très ancienne, indiqué aujourd’hui par un petit monument commémoratif.


CANTON DE SAINT-CLAUD (Chef-lieu : SAINT-CLAUD.)
BEAULIEU
- Ép. romaine. Entre le, chef-lieu de cette commune et le chef-lieu du canton, on retrouve le tracé d’une voie romaine qui, partante Limoges, venait rejoindre celle qui conduisait à Aulnay.
- Ép. de la renaissance. Château de Sansac, construit en 1559 : façade décorée d’un ordre d’architecture d’un beau travail et ornée d’arabesques ; fenêtres carrées à un meneau ; chapiteaux feuillages sur les pilastres. Ce fut la propriété de Louis Prévost de Sansac, sous François Ier.
CHASSENEUIL
- Ép. romaine. Entre le Châlelars et Chasseheuil est un camp antique, situé sur le sommet d’un coteau, formant un carré dont chaque côté mesure 100 m. On y distingue deux enceintes au côté sud ; et, au nord, est une plate-forme dominant les côtés. On l’appelle dans le pays le Camp de Chez-Fouquet. Un peu plus loin, une autre position militaire, appelée le Camp des Peines, offre un parallélogramme d’environ 100 m. en longueur sur 90 m. de largeur. Ces camps sont à peu de distance de la voie romaine de Limoges à Saintes par le camp de Sainte-Sévère. On a trouvé aux environs de Chasseneuil, dans des tombeaux gallo-romains, des urnes el plusieurs médailles, la plupart en or, à l’effigie de Trajan, d’Antonin et des Gordiens.
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Saturnin, ne conservant de la construction primitive (Xe s.) que sa nef et une partie du clocher. Longueur d’environ 24 m. ; largeur, 7 m. 25 c. Voûte en berceau lisse et continu. Le sanctuaire et le portail sont un remaniement du XVe siècle. — Près du bourg est une motte artificielle où l’on voit les soubassements d’une grosse tour.
- Ép. moderne. Joli château du XVIIe siècle.
LE GRAND-MASDIEU.
- Ép. romaine. Camp de forme circulaire, situé sur une éminence, près de la voie romaine qui de Limoges venait rejoindre celle qui conduisait à Aulnay. Le pavé de cette route est formé de cailloux noyés dans le ciment.
- Ép. moyen âge. Église d’une commanderie de l’ordre du Temple : carré long ; nef à voûtes d’ogive en berceau à cintre brisé. Longueur, 24 m. 35 c-, largeur, 6m. .15 c. Sanctuaire carré qui a reçu au XVe siècle des fenêtres à nervures ; voûtes d’arêtes à quatre compartiments, appuyées aux angles sur des demi-colonnes. — Ruines d’un château habité par les Templiers, bâti sur de vastes caves voûtées en ogive.
LOUBERT
- Ép. romaine. Voie romaine de Limoges-à Poitiers par Chassenon et Charroux.
- Ép. moyen âge. Fragments d’une tour que la tradition fait remonter à l’époque gallo-romaine, mais qui a dû plutôt faire partie d’un château féodal dont l’enceinte est encore apparente. Vastes souterrains placés sous cette tour. — Église en petit carré long, avec un petit portail roman qui en fait toute l’ornementation. Sur un mur de la nef est l’inscription tumulaire d’une femme nommée Agnès.
NIEUIL
- Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Vivien : plan en carré long, terminé par une abside circulaire (XI« s.) ; corniche à moulures ; modillons en pomme de pin ; archivolte nue (H. M.).
- Ép. moderne. Château de Nieuil, du XVIIe siècle, bâti par la famille de ce nom.
SAINT-CLAUD
- Ép. moyen âge. Il ne reste de l’église primitive que quelques parties du mur de la nef du côté du nord. Tout le reste offre un ensemble complet du style gothique (XVe s.). Nef avec des bas-côtés ; voûtes à nervures prismatiques, fortifiées par des arcs doubleaux ogives retombant sur des piliers de trois colonnes engagées ; ornementation végétale semée à profusion ; portail simple et gracieux, orné de moulures profilées. Longueur d’environ 23m. 05 c ; largeur, 9 m. 55 c. Le millésime 1444, gravé en creux sur un pilier, donne la date de cette église. Crypte placée sous le sanctuaire, plus élevé que la nef ; tombeau de saint Claud décoré d’une sculpture à jour et de trois petites arcatures polylobées ; au-dessus de l’arcade centrale est un écusson aux armes de France, soutenu par deux anges. Fragment d’un sarcophage qui fut peut-être le tombeau primitif de saint Claud et qui est de la même époque que les murs de la nef (XIe s.). Longueur, 1 m. 35 c ; largeur à la tête, 0 m. 45 c. Fragment d’une ancienne statue. Pierre tombale placée devant la porte de l’église. Plusieurs écussons sur lesmurs ; celui de La Rochefoucauld surmonté d’un cimier, et, pour supports, deux.sauvages armés de massues. Jolies crédences sculptées, en partie mutilées. — Ruines d’une chapelle à peu de distance du chef-lieu et près d’une fontaine où l’on vient en dévotion pour certaines maladies.
SAINT-LAURENT-DE-CÉRIS
- Ép. romaine. On reconnaît sur les hauteurs, entre Ambernac et Saint-Laurent-de-Céris, le tracé d’une voie romaine qui, venant de Limoges et passant par Confolens, joignait celle qui, venant aussi de Limoges, se dirigeait vers Aulnay par Charmé. On a découvert près de Saint-Laurent-de-Céris, dans un cimetière, un grand nombre de petites urnes en terre, ainsi que deux plombs de flèches conservés dans le cabinet de M. E. Castaigne, à Angoulême. — Petite chapelle, sans intérêt architectural,.placée sur une colline et qui est le but des pèlerinages des mères nourrices. — Fragments d’un château de l’époque féodale.
SAINT-MARY
- Ép. romaine. Dans la partie nord du territoire de cette commune se trouvent quelques vestiges de la voie.romaine de Limoges à Aulnay par Chassenon. :
- Ép. moyen âge. Entre Saint-Mary et Chasseneuil, .ruines de l’église de Lavaur : fragments de la nef et de l’abside circulaire avec de petites fenêtres plein cintre et arcades de même ; voûtes détruites (XIe.s.)..
- Ép. de la renaissance. Château du XVe siècle, rebâti par Regnauld de La Soudière. — Château de la même époque, situé aux Pins : tours aux angles à pignons aigus. — Petite chapelle sous l’invocation de saint Aubin ; ce.ne fut d’abord qu’une léproserie.

[1Ce travail a valu à son auteur une mention très honorable et une médaille d’argent à la distribution solennelle des récompenses accordées, le 25 novembre 1861, aux sociétés savantes, à la suite du concours de 1860

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