ABZAC
Ép. de la renaissance. Château de Fayolle (fin du XVe siècle) : porte d’escalier ornée de gracieuses sculptures. — Un autre château de la même époque situé sur une colline près du chef-lieu, où naquit Athénaïs de Mortemart (Mme de Montespan). — Église paroissiale de Saint-Eutrope, sans intérêt. |
ANSAC
Ép. celtique. Dolmen situé à Montvallier. Il n’en reste plus que la table en granit, longue de 4 m., large de 2 m. 75 c. |
BRIGUEUIL
Ép romaine. Position militaire, appelée le Camp d’Anglard, située à deux kilomètres du chef-lieu : plan en carré, long de 150 m., large de 95 m., ayant 7 m. de hauteur aux talus.— On en trouvait un autre dans la forêt de Brigueuil, présentant un carré long dont les côtés ont été en partie nivelés.
Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martial, souvent remaniée : plan en croix latine. Les parties du XIIIe siècle sont : la nef et ses bas-côlés, les colonnes groupées supportant les arcs doubleaux d’une voûte à cintre brisé, les piliers carrés, les contreforts saillants en grand appareil et quelques-uns en appareil moyen. Abside et transept du XVe siècle. Longueur en nef, 22 m. 75 c. ; largeur, 11 m. 55c Au milieu du sanctuaire est une dalle tumulaire portant des lettres frustes entrelacées dans un écusson en losanges. —On trouve dans une forêt voisine de Brigueuil les ruines d’une chapelle nommée la Boulonie, autrefois dédiée à saint Georges. La tradition en fait remonter la construction à la première croisade. Le plan est un petit carré long terminé par une abside circulaire. Au milieu du sanctuaire est un tombeau de forme hexagone à l’extérieur, carré à l’intérieur, éclairé par quatre petites fenêtres plein cintre dont les arceaux retombent sur des colonnettes (H. M.). Brigueuil avait autrefois une enceinte murale dont il ne reste plus que deux portes flanquées autrefois de deux tours rondes ; une tour.carrée aujourd’hui rasée à la moitié de sa hauteur ; au côté sud, une porte ogivée du XIIIe siècle. |
BRILLAC
Ép. romaine. Vestiges d’une voie romaine d’Angoulême à Bellac. Fragment d’un aqueduc recevant les eaux d’une petite fontaine : pan de mur en petit appareil fortement cimenté. Restes d’un pont que sa solidité fit surnommer le Pont du Diable : assises carrées en grand appareil fortement cimentées (De Verdillac : Notice sur les Antiquités de Confolens.et des environs).
Ép. moyen âge. Quelques restes de puissantes constructions féodales : une tour appelée la Tour de Brillac ; fragments de murs d’un château du IXe siècle, près duquel un duc d’Aquitaine livra une bataille aux Normands (Besly : Hist. des Comtes de Poitou ; Chron. Ademari Cabanensis). —On a trouvé dans les environs un tiers de sou portant pour légende BRILLACO. |
CONFOLENS
Ép. romaine. Une voie romaine d’Angoulême à Bellac traversait cette commune.
Ép. moyen âge. Belle cuirasse en fer poli ; casque et visière de même, trouvés près de l’ancien château (C.B.). — Église de Saint-Christophe : plan en croix latine avec absides aux transepts ; absence de chapiteaux aux colonnes en granit. Nef du XIIe siècle, autrefois ogivée ; sanctuaire en ogive romane se rétrécissant vers l’abside ; portail roman. —Église paroissiale de Saint-Maxime (XIIIe s.) : deux nefs avec des voûtes à nervures retombant sur des colonnes centrales. — Église, d’une ancienne commanderie du Saint-Esprit, aujourd’hui propriété particulière, ne conservant pour tout souvenir qu’une croix de l’ordre du Saint-Esprit, sculptée à une clef de voûte, et quelques pierres tombales employées comme pavé. Cette église peut remonter au XIVe siècle. — Église de Saint Barthélemy : plan en croix latine (Xe s.) ; coupole octogone éclairée par un oculus ; pilastres carrés recevant les voûtes et la coupole ; une croix grecque placée au tympan de la porte, et, au-dessus, un encadrement triangulaire renfermant l’Agneau. Dans un autre médaillon se trouve le symbolisme des évangélistes, le lion ailé et le bœuf.aussi ailé. Un bas-côté (style ogival) ajouté à la nef est du XVe siècle. — Grotte située dans le flanc d’une colline sur laquelle était bâti un château qui aurait : été habité par saint Gautier. — Château de la première époque féodale, placé au confluent de la Vienne et du Goire, présentant une forme carrée et fortifié aux angles par des tours carrées : fragments de murs de 0 m. 95 c. d’épaisseur. Il n’en reste plus que la partie sud, qui paraît moins ancienne et sur le mur de laquelle se trouvent les initiales des consuls de la ville avec le millésime 1614. Il n’existe que quelques vestiges sans intérêt architectonique du couvent des Récollets, des églises Sainte-Marguerite, Sainte-Claire et de Notre-Dame. — Hospice fondé en 1667. |
ÉPENÈDE
Ép. romaine. Entre Épenède et Benays se trouvent quelques vestiges de la voie romaine de Chassenon à Poitiers.
Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, du XIIe siècle : plan carré long, terminé par un joli sanctuaire heptagonal, voûté en demi-berceau uni sur les deux colonnes engagées ; portail à trois voussures légèrement ogivées ; sur un chapiteau est grossièrement sculpté un monstre dévorant une tête humaine. Arcades latérales de la nef faiblement ogivées ;voûtes abattues. |
ESSÈ
Ép. celtique. Menhir situé près du village du Repaire. Hauteur, 2 m. 75 c ; largeur, 2 m. 10 c. ; épaisseur, 1 m. 25 c.
Ép. romaine. Voie anlique d’Argoulême à Bellac, passant par le chef-lieu.
Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Étienrie, du XIIIe siècle : plan en carré long terminé par un sanctuaire absidial voûté en plein cintre et construit en blocage ; nef sans voûtes ; portail orné d’un médaillon soutenu par deux anges renfermant l’Agneau. Ce sujet est très commun dans les églises du Limousin. Belles sculptures en bois du XV siècle ; colonnes torses ornées de gracieux chapiteaux. — Au lieu appelé le Blanchet, on remarque un amas de pierres formant une croix sans ciment. La tradition indique près de là, sur un rocher granitique, une forte empreinte appelée le Pas de la Mule, parce que ce fût là, selon la légende que saint Maurice et saint Étienne se rencontrèrent. |
LESTERPS (DE STIRPE)
Localité fortifiée autrefois par une enceinte murale (Carte de Cassini). Il ne reste de cette enceinte qu’une porte ogivée. — Restes d’une abbaye fondée en 986 par Jourdain, seigneur de Chabanais, prise et saccagée par Aldebert, comte de la Marche, vers l’an 1040, puis rebâtie par saint Gautier vers l’an 1060 (Collin : Vies des Saints du Limousin). Il reste de l’église abbatiale sous le vocable de saint Pierre :
1° un clocher majestueux établi sur un portique de 10 m. 25 c :de face, à l’entrée de l’église, soutenu par douze piles, dont quatre se composent à l’intérieur de colonnes.groupées et ornées de chapiteaux. Les arcades extérieures sont en plein cintre. Le clocher, à trois étages en retrait, est terminé par un toit aigu en charpente.
2° Une nef romane à trois travées de voûtes retombant sur des piliers.
3° Deux bas-côtés larges de 2 m. 20 c ; transepts longs de 31 m. Le sanctuaire a cinq absides rayonnant sur une abside centrale de 22 m. 40 c. en diamètre (XIIIe s.). Ce prolongement, non compris l’ancienne nef, donnait en plus à l’église 46 m. 05 c. en longueur. Inscription tumulaire d’un abbé gravée sur un marbre noir scellé au mur de la nef qui sert aujourd’hui d’église paroissiale. Quelques chapiteaux sont employés dans les murs de certaines maisons de la localité. — Motte féodale, haute de 10 m., large de 26 m., située au lieu appelé le Dognon. |
MONTROLLET
Ép. romaine. Un camp situé au .lieu nommé les Robadeaux : plan en carré, long de 120 m., large de 94 m. L’enceinte est bien marquée par des fossés. — Au lieu nommé le Puy-Mérigou, se trouve un autre camp dont les talus sont en partie nivelés ; un côté est encore très apparent sur une longueur de 66 m. L’existence de ces camps se justifie par quelques vestiges d’une voie romaine passant à l’ouest du chef-lieu et se dirigeant vers Poitiers.
Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Supéri, souvent remaniée : plan en carré, long d’environ 19 m. 35 c. ; nef à voûtes d’ogives qui devaient retomber sur une corniche en saillie ; elles sont remplacées par un tillage. Absence de pi !astres.et de colonnes. Dans un enfoncement, du côté du nord, est une petite chapelle dédiée à Saint-Supéri, selon d’autres à la Vierge. De nombreux pèlerins y viennent en dévotion. Le portail fut rebâti au XVe siècle. |
ORADOUR-FANAIS
Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, construite en granit à grand appareil, comme le plus grand nombre de celles du Limousin : plan en carré, long d’environ 24 m., et large de 7 m. L’abside et la coupole, qui sont en partie détruites, pouvaient appartenir au XIIe siècle. Les chapiteaux d’une porte latérale et ceux des fenêtres sont en pierre calcaire ; modillons en granit, d’un travail grossier qui pourrait être du Xe siècle. Voûtes en lambris, comme à la plupart des églises de cet arrondissement qui manque de pierres calcaires. |
PLEUVILLE
Ép. romaine. Camp romain formant un carré long, situé entre Châtain et Pleuville, non loin de la voie antique de Limoges à Poitiers par Chassenon et Charroux.
Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre-ès-liens : plan en carré, long de 23 m. 25 c, large de 5 m. 35 c. Des colonnettes peu saillantes dans la nef et au portail sont les seuls ornements. Anciennes voûtes détruites. |
SAINT-CHRISTOPHE
Ép. romaine. Camp romain situé au lieu dit La Faye, formant un carré long dont les terres reposent sur des substructions. Un vasle terrain qui se trouve à côté se nomme encore le Champ de la Sayne (le Champ du Sang). Ce camp, comme celui de Montrollet, était peu éloigné de la voie romaine de Limoges à Poitiers par Charroux. |
SAINT-GERMAIN
Ép. celtique Dans une île formée par la Vienne se trouve un dolmen auquel se rattachent de poétiques légendes et de pieux souvenirs ; on le nomme la Pierre de Sainte-Madeleine. Pierre horizontale, longue de 4 m. 42 c, large de 3 m. 55 c, épaisse de 0 m. 80 c, appuyée sur quatre colonnes d’un granit à petits grains blancs, gris et roses, hautes de 1 m. 75 c. à 1 m. 85 c. Ces colonnes, taillées et ornées de chapiteaux .romans du XI* siècle, sont les anciens supports du dolmen qui ont reçu cette forme nouvelle. Lors de ce changement on plaça sous la pierre horizontale, au milieu de la cella, un autel chrétien dont la table a 1 m. 20 c. de longueur et 0 m. 77 c. de largeur. Les habitants du pays prétendent que sainte Madeleine portait la table de ce dolmen sur sa tête et les colonnes dans les poches de son tablier de gaze. Quand elle arriva sur les bords de la Vienne, son pied s’imprima sur une roche granitique où l’on montre encore une empreinte appelée le Pas de Sainie-Madèleine. — Un autre dolmen situé à Périssac, près de Saint-Germain, se compose d’une table de 3 m. 47 c. de longueur sur 1 m.60 c. de largeur et 1 m. 16 c. d’épaisseur. Les trois piliers qui la supportent ont 1 m. 05 c. de hauteur.
Ëp. moyen âge. Église paroissiale du XIe siècle : plan en croix grecque dont le diamètre est d’environ 19 m. ; coupole centrale dont les grands arcs plein cintre retombent sur des piliers carrés ; absidiole à chaque extrémité des transepts ; crypte placée sous l’abside principale ; tombeau portant un écu en pointe, à la croix pattée, entre une épée et une lance.
Ëp. de la renaissance. Château du XV° siècle, placé sur une colline : vaste bâtiment carré dont il reste deux tours ayant au rez-de-chaussée des basses-fosses. Au levant il reste la base d’une autre tour. Dans l’épaisseur des murs et des tours existent de petits appartements à voûtes ogivées. L’effet de ces ruines est très pittoresque. |