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Les Boisdon : de la tonnelerie au commerce du vin

Les maîtres tonneliers de la Rochelle. - les Boisdon une famille de maitres tonneliers

samedi 12 juillet 2008, par Henri Boutet, 6248 visites.

Ou comment une recherche généalogique sur le patronyme Boisdon - maîtres tonneliers à la Rochelle et Saint Rogatien, ouvre sur l’histoire d’une profession qui a joué un grand rôle dans la vie rochelaise.

Sources : Archives de la ville de La Rochelle - Archives diverses.

Blason : Armoiries des tonneliers de La Rochelle - Source : Armorial général de d’Hozier - vol XXXI - La Rochelle - BNF Gallica

Au Moyen Âge, les rois avaient leurs propres tonneliers, chargés d’entretenir les barils et les muids. Ils faisaient aussi fonction d’échanson (fonction historiquement avérée du règne de Charlemagne à celui de Saint Louis).

 12ème siècle

1168 - Jusqu’au milieu du Moyen-Âge, la profession de tonnelier s’exerçait librement. Ensuite, des fraternités professionnelles apparaissent qui vont donner naissance aux premières corporations. Ainsi, en 1168, le roi de France reçoit les statuts des tonnelliers-doleurs qui s’organisent en communauté. L’aménagement d’une profession sous la forme d’un compagnonnage permet une transmission efficace du savoir et constitue une assurance de qualité puisque seuls les ouvriers acceptés par leurs pairs, après avoir suivi un long apprentissage, peuvent exercer le métier. - 1555 (N. fonds). Statuts des corporations de la ville de Troyes. Page 59. Confirmation (1604) des statuts des tonneliers

 XIIIème siècle

Henri d’Andeli, clerc poète du XlIIe siècle est l’auteur du célèbre Lai d’Aristote, de la Bataille des VII Ars et la Bataille des Vins, poème de deux cent quatre octosyllabes à rimes plates.

Cette bataille des vins se déroule à la table du roi de France Philippe-Auguste, dont plusieurs témoignages confirment qu’il était passablement porté sur la boisson. Le roi a envoyé partout ses messagers rassembler les meilleurs vins blancs, que le poète énumère complaisamment. Un prêtre anglais, revêtu de l’étole, et dont le français fortement anglicisé est supposé produire un effet comique, excommunie les mauvais vins ou les chasse à coups de bâton. Ceux qui restent en lice ne tardent pas à se disputer la préséance et, nous dit le poète, ils en seraient venus aux mains si les vins avaient des mains
Ainsi parle-t-il des vins de l’Aunis et de la Rochelle :

« Vous l’Alsace, vous la Moselle,

Si repaissez le peuple d’Herr

Moi, j’abreuve l’Angleterre,

Bretons, Normands, Flamands, Gallois,

Les Ecossais, les Irlandais,

Les Norvégiens et les Danois.

Au Danemark va mon empire

Des vins je suis la zibeline

Je rapporte tous les Sterlings. »

Au 13ème siècle, les bateaux hollandais viennent chercher du sel de la côte et repartent de Saintonge avec du vin vers l’Europe du Nord. Les vins du Poitou sont très appréciés et font le bonheur des Anglais, des Hollandais et des Scandinaves. Ceci permet au commerce de se développer en Charente.

 XIVème siècle

1330 - Dans un rapport des jauges de Paris sur les capacités comparatives des tonneaux en France, on lit que le tonnel de la Rochelle devait tenir six muis et huit setiers (Revue des sociétés savantes - 1860)

Dès cette époque on s’aperçoit que les métiers se hiérarchisent sous l’autorité du maître. Il est propriétaire de l’atelier et le « compagnon tonnelier » est salarié. A côté se trouve l’apprenti dont le nombre est limité. De plus en plus les corporations de tonneliers deviennent des « aristocraties héréditaires » que les fils de maîtres occupent. Ainsi les « compagnon tonnelier » accèdent très difficilement à la maîtrise et aux statuts de la profession.. Ainsi ce statut des tonneliers de la ville de Bruxelles : i

Extrait du statut des ebénistes

et des tonneliers (2 juillet 1365)

1. D’abord celui qui veut devenir maître dans le métier

d’ebeniste et de tonnelier, doit être bourgeois de

Bruxelles et a voir fait son serment de fidélité a la ville

2. Item, celui qui faisant partie du susdit métier, travaillerait

en hiver comme en ete a la bougie, serait condamne a payer

trois livres de monnaie courante, chaque fois qu’il le fera (...)

Les tonneliers peuvent fabriquer le soir, a la bougie, des clous,

des chevëes, des vis (.. .jusqu’a ce que la dernière cloche

du soir ait sonne, mais pas plus tard.

Cite dans Favresse, F „Les premiers statuts connus des métiers

bruxellois du duc et de la ville, dans Bulletin de la Commission

Royale d’Histoire, t CXI, n°1-2, 1946.

 XVème siècle

- 1410 - Sous Louis IX les tonneliers sont appelés « barilliers ».
- 1423 - les tonneliers sont appelés « charpentiers de tonneaux » et en 1470 « charpentiers tonneliers ».
- 1424 Extrait du cahier des doléances des bourgeois de 1408,- « ...le pays d’Aulnis où il n’y a que vignes, comme et où se situe la Rochelle et où ne croissent aulcunes graines au moins dont le peuple puisse estre entretenu » (ordonnance de Charles VII en 1424)
- 1444 - Charles VII, roi de France confirma les statuts des tonneliers ou barilliers (les tonneliers charpentiers ou foudriers ont pour leur part été rattachés à la corporation des charpentiers dès le Xe siècle). Il donne par la même occasion aux tonneliers barilliers le privilège de déchargeurs de vin : ils sont les seuls à avoir le droit de le débarquer des bateaux.

 XVIème siècle

- 1584 - le samedi 31 mars Le corps de ville décide que désormais il n’entrerait dans la ville de La Rochelle aucun autre vin que ceux récoltés par les bourgeois de la ville. Depuis 1229, il était permis d’importer du vin entre la période des vendanges et la Saint-André. (30 novembre). Cette décision ne pouvait trop priver les Rochelais puisque leur vin était considéré comme l’un des tous meilleurs de France. (vu sur archives canadiennes)
- 1590 - Les guerres civiles ont occasionnés de graves abus dans l’exercice du métier de la tonnellerie, aussi le « corps de ville » à la demande des Maîtres tonneliers nomme quatre de leurs membres pour examiner et réformer leurs anciens statuts.

Outre les dispositions relatives à l’élection des Regardes ou inspecteurs au serment annuel des Maîtres tonneliers entre les mains du Maire, au « chef-d’œuvre » imposé aux compagnons pour être admis à la maîtrise, le long règlement est adopté au mois de février et présents des particularités remarquables.

Ainsi, on ne connaissait pour le commerce des vins que trois sortes de futailles dont la contenance devait être exactement conforme à la jauge en fer déposée à l’échevinage et dont chaque Maître tonnelier devait avoir un semblable. La pipe contenait dix coutrets, la barrique, cinq et le quart deux coutrets et demi. Le coutret contenant quarante-trois pintes plus une chopine pour le bouchon.
T
outes différences en plus ou en moins dans la capacité des futailles entraînent la destruction par le feu et une amende contre les contrevenants.

En conséquence, tous les maîtres tonneliers ou bourgeois faisant confectionner des futailles dans leurs maisons (il était permis aux bourgeois-jurés de faire faire chez eux des fûts par des ouvriers non maîtres) devaient avoir une marque à feu particulière appliquée sur le fond de chaque barrique « au moment où elles étaient prêtes à basser » et dont une empreinte sur une plaque de plomb était conservée à l’hôtel de ville.

Les futailles ne pouvaient être cerclées par bandes, elles étaient entièrement recouvertes de cercles, à l’exception de l’espace d’un pied à l’endroit de la bonde.

Un règlement intérieur interdisait de « barrer celles qui étaient destinées au vin d’Aunis de bois de fayan » à la différence des vins de Gascogne -1408-

D’autres articles déterminaient le bois à employer, la largeur du merrain dollé, la longueur du feuillard et du loisy (osier) —(Livre de la Paterne -Statuts et règlements. Geg. De la Mairie. Armorial de la Rochelle).

- 1591 - C’est sans doute sous la mandature de Jehan Huet, seigneur du fief Boutin, Maire de La Rochelle à compter du dimanche 12 avril, jour de la Quasimodo que se fit le règlement et les statuts des tonneliers comme il est rappelé dans cet acte de police (Ar. municipale la Rochelle -1725)

Tous les métiers faisaient l’objet d’une stricte réglementation. Dès la fin du Moyen age, serruriers, pâtissiers (nos actuels charcutiers) avaient formé des maîtrises, elles furent renforcés à la fin du 16ème siècle par le corps de ville, ainsi les statuts de tonnelier en 1591. Tout aspirant après avoir déclaré son intention aux « maître regardé » était tenu de présenter « de bons, suffisants et valables certificats et tesmoignages ». Chaque entreprise groupait autour d’un maître quelques compagnons ou un ou deux apprentis dont le statut était très encadré et passé devant notaire A côté de cet artisanat se trouvent des « négoces » très florissants comme la fabrication d’eau-de-vie ou de vinaigre.

Beaucoup de Rochelais possédaient des vignobles dans la banlieue, Trocme et Delafosse dans leur remarquable étude sur le commerce rochelais rapportent que « l’achat d’une vigne était le placement auquel pensait quiconque avait des économies ». Nos ancêtres Boisdon et familles apparentées possédaient beaucoup de vignes sur Saint Rogatien, la Jarrie, Dompierre.

La colonie flamande favorisa dès 1604 la fabrication d’eau de vie, ainsi les distilleries se multiplièrent-elles tant à la Rochelle que dans les environs. Ceci amena beaucoup de Rochelais à acquérir des offices et charges dont la liste est longue et savoureuse : « courtier en eau de vie, bruslleur, graveleur, allotisseur de cuir, ancaveur et crieur de vin etc.. » charges qui s’accompagnaient du droit de port d’un uniforme.
Dans son livre la traite rochelaise Jean Michel Deveau écrit en citant les documents de l’époque : « Sur les bateaux on embauchait des tonneliers que l’on retrouve sur tous les navires négriers. Leurs salaires varient entre 30 et 45 livres (A.M.R. série 6 P). Ce qui les plaçait dans la bonne moyenne des officiers mariniers et attestait de leur importance pour les armateurs »... « La dépense affectée aux fûts était considérable dans leur instruction au Capitaine David, Richemond et Garnaud précisent : « si vous trouvez à vendre vos futailles à eau, superflu au dessus de 24£ la barrique, argent de la colonie, il conviendra de le faire, sinon faites les mettre en botte avec les précautions convenables et les rapporter, elles serviront à un autre voyage »... »

 Les tonneliers Boisdon

Les Boisdon entrent dans l’histoire de la tonnellerie aunissoise avant 1600. ainsi nous rencontrons Richard Boisdon tonnelier et Andrée Bardin son épouse, ils habitent Laffond et transigent à Saint Xandre.

- 1609 1610 - Arrentement Richard Boisdon d’une vigne sur Xandre.
- 1 décembre 1614 Transport Richard Boisdon tonnelier et son épouse Andrée Bardin avec Pierre Guillaudeau greffier de la Cour. (notaire Masse- LR)

Plusieurs enfants naissent du couple dont François Boisdon sergent royal (voir les nombreuses transactions chez les notaires)

 XVIIème siècle

Aucune mention dans les textes sur la tonnellerie sur les calamités qui allèrent s’abattre sur la ville, comme la peste de 1601 ou le siège de la Rochelle par Richelieu de 1627 à 1628. Et pourtant c’est aussi en cette période que fut maîtrisé le « brûlage » du vin et sa transformation en eau-de-vie. Les tableaux sur les familles de maîtres tonneliers ne peuvent donc qu’être approximatifs et lus avec l’apport des actes trouvés chez les notaires ou autres documents d’archives.

- 1604 - Peste à la Rochelle et environ (20 juillet) La peste avait été apportée en cette ville, au mois d’août précédent, par un individu de Niort, où elle régnait alors. Après des alternatives de diminution et de recrudescence , le fléau, depuis une dizaine de jours, redoublant de fureur, on avait augmenté le nombre des commissaires chargés de pourvoir à toutes les mesures nécessaires, et nommé deux échevins, deux pairs et trois bourgeois. Mais comme la désertion était générale, le corps de ville décide que ceux qui resteroient plus de deux nuits aux champs, à raison de la contagion, perdraient leur estât, tant les eschevins et pairs que bourgeois. Mireuil fut encore choisi pour le dépôt des malheureux pestiférés. On fît construire, pour les y transporter, un charriot de bois et une chaise, dont les porteurs avaient des habits bleus, chamarrés de blanc. On avait d’abord tapissé de blanc les portes des malades de la ville, on se contenta ensuite de les marquer d’une croix blanche. Il mourut jusqu’à 200 personnes par mois au seul lieu de Mireuil. On remarqua que la peste frappait principalement ceux qui se tenaient salement en leur maison, qui se nourissoient de mauvaises viandes, et ceux qui faisaient excès avec les femmes, au vin et aux tripots, et aussi qu ’on peschoit une quantité incroyable de maigres : ce qui estoyt une signification de peste, disoyent les personnes âgées. Le terrible fléau ne diminua qu’au mois de novembre ou de décembre, et se prolongea jusqu’au mois d’août 1605. Il n’avait pas tardé à envahir les campagnes, et les bourgs de Laleu, Marsilly, Esnandes, Longèves , Cyré , Aytré , Tasdon, Saint-Rogatien et Bourgneuf furent principalement maltraités. (Conain. -Merlin. — Baudouin.) Source : Ephémérides historiques de La Rochelle - J.-B.-E. Jourdan - 1861

- 1604 - Une colonie flamande bénéficiant de la franchise douanière dûe au statut de la ville de la Rochelle introduit « les faiseurs d’eau de vie », huit au moins. Les distilleries vont alors se multiplier à la Rochelle et aux alentours.
Les vins sont transformés en eau-de-vie, qui sera petit à petit bonifiée en fûts de chêne. Additionné d’eau, ce produit prend le nom de « brandwine ».
(Liliane Creté - La Rochelle, une cité qui ne craignait que Dieu -Historia -juin 1987)

- 1627 - 1628 - Le siège de la Rochelle ordonné par Louis XIII et commandé par Richelieu débute le 10 septembre 1627 pour se terminer un an plus tard le 28 octobre 1628. Le roi fait son entrée dans une ville ruinée et dépeuplée par la famine, il ne reste que 5.500 survivants sur les 28.000 habitants, à qui il accorde son pardon. Les survivants doivent néanmoins fournir un certificat de baptême, et les murailles sont rasées. (On estime que si La Rochelle n’avait pas été assiégée, elle dépasserait le million d’habitants aujourd’hui, en faisant l’une des principales villes françaises.)

- 1630 - 6 mai - (Ar Mun. La Rochelle) Thomas Jouinot —marchand contre Estienne Manceau et Daniel Ligonniere tant pour eux que pour les autres Me Tonnelier de cette ville., maistres regarde du mestier de tonnelier en cette ville. .. les défenses fournies par les dits Manceau et Ligonnière défendeur et nous. Apointement donné entre les parties le quatorzième du dit mois par lequel a été ordonné que le dit Jouynot demandeur fournirait de réplique et que le tout me serait communiqué. Répliques fournies par le dt Jouynot demandeur auprès desquels est la signification faite par Rabet ? huissier le quinzième jour du mois. Dupliques fournies par les défendeurs fournies par Gauthier, sergent le dixseptième du dit mois.

Je requière pour le Roy que sans préjudice aux statuts et réglements du métier de tonnelier, ils sont loisibles au dit JOUYNOT demandeur de tenir atelier pour la confection des pipes et barriques tout ainsi qu ’il avait accoutumé à la charge néanmoins qu’il ne pourra faire travailler en ses dits ateliers à la confection des pipes et des barriques par des maistres tonneliers jurés de cette ville qui seront tenus d’apposer leurs marques aux dites pipes et barriques et qui seront subjectes aux visites des maistres regardes du dit mestier, le tout nobostant opsitions ou apellation quelconques et sans préjudices d’icelle. Fait le 29 mai 1630 (signé Brisson)

- 1636 - Guerre contre l’Espagne - Plaintes et colère de désespoir face aux taxes croissantes des édits bursaux se multiplient dans la région. Ainsi l’impôt sur les boissons provoqua-t-il des émeutes. « les vignerons de la haute Saintonge, de la Guienne, de l’Angoumois et du Poitou se levèrent en masse excités par les Espagnol... » Richelieu lança ses troupes contre ces croquans provoquant de nombreux massacres. Beaucoup de ressentiments hostiles s’en
suivirent. (histoire de l’Aunis et de la saintonge de Claude Massiou - Page 438)

 Les tonneliers en procès :

Ci dessous sont repris quelques procès de tonneliers principalement pour exercice illicite de la profession.
- 1647 - 26 février - Mathurin Drounaud maître garde tonnelier et François Tixier compagnon tonnelier contre Michel Fourieau -compagnon tonnelier.

- 1647 - 11 mai - procès verbal de Benjamin Meurguier et Anthoine Prieur marchands et bourgeois de la dite ville.

- 1664 - 16 août Sentence « des maîtres gardes du mestier de tonnelier », demande contravention contre Nicollas du Pourtaud, Vivrot, Loflet, Léonard Chevillier, Guyauneau, Darniste et Thimon, tonneliers, « pour avoir fait de la futaille pour vendre » sans tenir compte des règlements et statuts.

- 1664 - 27 décembre Vente de futaille d’André Daniau à Jean Senechaud (notaire Cherbonnier)

- 1669 - Le 3 avril, Sentence, Pierre Girard et Jean Billaud, maîtres tonneliers contre les maîtres gardes, pour interdire le chauffage de barriques dans les rues. Signature Drilland le jeune, Jean Allard père, Jean Allard fils, Jacques Poinet, Bouretiere, François Allard, François Gigot, Marchant.

- 1675 - 3 mai- Jean Drillan compagnon -tonnelier demande son installation chez les Maîtres tonneliers au Juge et magistrat de le police de la ville de la Rochelle. Les Drillan représente une importante famille de marchand-tonnelier rochelais dont Jean, qui épouse Marguerite Boisdon (fille de Jacques et Marie Feniou) le 18 janvier 1683 à Saint Barthélémy et dont il aura au moins 11 enfants.

- 1676 - Sentence au profit des Me tonnelier les autorisant « ... à tenir boutique ouverte et leur hôtellerie pour travailler du dit métier de tonnelier, vendre pipes, barriques et quart de futaille veuve sans avoir reçu maîstre de porter le serment, car requis et accoutumé à peine de 150 livres d’amende. Permis néanmoins aux habitants de cette ville aussi conformément aux dits autres statuts et règlement et au dit arrêt du 21 juillet 1662, même du consentement des maitsres regardes tonneliers de la présente année et lever et tenir hôtellerie dans leur maison particulière pour faire et faire pipes, barriques et quart pour mettre leur vin, vinaigre et eau-de-vie qu’ils recueilleront et feront en leur...à la charge de souffrir par eux la visite des maîtres regardes tonneliers, au défende d’en faire ni faire pour autres que pour eux, vendre et débiter à peine 150 livres d’amende et confiscation des pipes, barriques et quart »

- 1679 - 22 décembre -Louis Boisdon sous compagnon tonnelier demande son installation comme maître tonnelier - Cette supplique adressée en commun par Pierre et Jean Herault, Jean Allar, Louis Boisdon sous-compagnons tonneliers « .disant qu’après avoir appris la profession dans la maison de leur père, ils désirent qu’ils soient agréés pour le métier en cette ville et se voir agréés maîtres des dits maîtres en qualité de fils conformément aux privilèges.

Acceptation est faite pour tous ces compagnons tonneliers d’exercer et de se conformer aux exigences sous la responsabilité de Pierre Boisdon maître de garde... »

L’installation d’un maître tonnelier était très réglementée après une période d’apprentissage de 3 ans le futur maître devait souscrire un certain nombres d’engagements dont le certificat de catholicité. Ainsi en 1700 celui de Louis Gigot tonnelier (fils de feu François Gigot Me tonnelier) signé par le curé de la paroisse Saint Sauveur « qui certifie que mon paroissien fais profession de la foi catholique, apostolque et romaine et qu ’il a satisfait à son deveoir pascal ; en foi de quoi j’ai signé le quinze novembre 1755 »

- 1682 - septembre Apprentissage - Beaumine - Pierre Boisdon Me tonnelier
Pardevant le notaire royal à la Rochelle, soussigné a esté personnellement Jacques Beauminé âgé de vingt ans environ fils de défunt Jacques Beauminé, laboureur demeurant au bourg de-------et de Louise Sauvat à présent sa veuve. Lequel volontairement procédant sous l’autorité de Maurice Chaillé son beau père, laboureur à bœufs demeurant à la métairie de la bergerie paroisse du dit --- et présent et conforme, s’est mis et veut par ces présentes en --- apprentissage avec Pierre Boisdon, maître thonnellier demeurant en cette ville présent et ------------- dix huit mois --- et consécutifs de --- , quy commencera le onze prochain et finira mesme jour expiré durant lequel --- le dit apprenti à la dite autorité et promis, s’oblige sera tenu de demeurer actuellement en la maison et servir de son dit maistié, luy voir et entendre et à ceux de sa famille --- en tout ce quy luy sera commandé de licite, et honnest et bien de son dit maistié procuré et son mal ------ que la chose viendra à la connaissance sans pouvoir quitter son travail et service, es ou il adviendrait qu ’il commis quelques malfaçons ----- et choses de son dit maistié ou qu’il s’en s’est promis le dit --- expiré, le dit Chaillé a promis et sera tenu de satisfaire à amande de -------- de --- à sa connaissance et toujours luy apprentis tenu de retourner par sa ferme son dit apprentissage moyennant quoy le dit Boisdon a promis s’oblige et sera aussy tenu de luy montrer et enseigner son dit maistié de thonnellier au mieux de son pouvoir sans rien luy en cacher ainsy qu’il le servira
journellement et --- . Le nourrir, loger, coucher et blanchir pendant le temps du dit apprentissage, lequel est fait entre les dites parties pour et moyennant la somme de 100 livres de laquelle le dit apprenti en a présenté et comptant baillé et payé au dit Boisdon la somme de 19 livres quy la prise en revenu en bonne argent et monnaye
ayant cours, dont il sera constaté l’acquit. En son dit devoir-----, luy ainsy présentement payé pour estre mis à la besogne de son maistié. --- et quand au payement du dit prix, montant à 81 livres, le dit Chaillé a promis, s’oblige et sera tenu de le bailler, payer au dit Boisdon, en sa maison en cette ville, savoir 31 livres dans le dit jour --- prochain et le payement restant de 50 livres dans la moitié du temps du dit apprentissage. Le tout pour tout délai, savoir son reconnu en --- de payement dudit ----- des dites malfaçons, si venant joué contre le dit apprenti pour ses - riens --- ainsy il en sera — ainsy les--- sont voullu et consenty et pour luy estre - et coutumier à peine de tous dépens dommages et intérêts ------ a cet égard tenu et a bien prendre raison pour
reconnu.

Fait et passé à la Rochelle, en mon étude après ce midy, sept 1682, présent René — de Trevère, et Jean Misseau, présents Beauminé et Chaillé ont déclaré ne savoir signer.
Aujourd’huy à comparu en sa personne le dit Sr Boisdon, nommé au contrat d’apprentissage cy contre. Lequel a reconnu avoir reçu peu avant en partie en livres d’argent et monnaye pour contrat du dit Beauminé, apprenti nommé avecq contrat, présent et acceptant la somme de 31 livres pour le premier revenu du prix porté au dit contrat et à compter d’icelluy prix dont il sera expédier de 50 livres comptant. Fait à la Rochelle en mon étude après midy, le 6 1682

Et advenant 7 avril 1682, soussigné Boisdon, Maistre thonnellier, demeurant en cette ville, nommé au contrat, cy contre en sa personne, avoir reçu comptant en bon payement et livres d’argent et monnaye ayant cours du dit Beauminé, apprenti cy nommé au payement de 50 livres qui restaient à payer du prix convenu, dont acquit sans préjudice devant clause et condition et a le dit Beauminé déclaré que les dits 50 livres sont payées sous — deniers de dit Chaillé son beau frère nommé au dit contrat dont il luy en a ce dit jour donné. Fait à la Rochelle. Signé Louis Boisdon

- 1686 - Apprentissage Rougeron et Mestayer avec Louis Boisdon (notaire grenot 3e 2306) 1686 - Apprentissage François Gilet 18ans avec Louis Boisdon - (notaire grenot 3e 2307). Il et âgé de 18ans- pour être tonnelier la somme de 30 livres est exigé..

- 1688 - 12 juillet- apprentissage Jean Poulet fils de Jean Poulet roulier demande à être apprenti tonnelier auprès de Louis Boisdon Me thonnelier demeurant à la Rochelle. (not.
Au 17ème siècle, la double distillation commence en Charente. L’eau-de-vie est transportée en fût de chêne, et on découvre qu’avec le temps et au contact du chêne, elle se bonifie c’est à dire qu’en vieillissant elle s’améliore et peut se consommer pure. C’est ainsi que va naître le cognac . A cette époque le commerce est organisé autour de « comptoirs » qui collectent les eaux-de-vie dans la région et les revendent en vrac à l’étranger.

- 1696 - 19 juillet - Bail Jacques Lambier demeurant à la Rochelle à Louis Boisdon marchand et Me tonnelier paroisse Notre Dame d’une maison « à fest et et à plansher couverte de tuile à laquelle maison pend pour enseigne « Sernier Louis ? »... « située à la Rochelle rue qui conduit du Canton de la Brèche à la rue du Petit St Jean paroisse Notre Dame ». (notaire Michaud)

 XVIIIème siècle

- 1700 -01 Jean Allard maître regarde tonnelier. -Un règlement de police est établi - rappelé dans l’ordonnance du 3 mai 1701 (ci dessous) et dans celle de 1725

- 1701 - Jean Poupet et Jacques Allard Me gardes tonneliers interviennent pour saisie du « feuillard » (cercles de barriques)de mauvaise qualité contre le sieur Dugarry.
Ordonnance, règlement de police, lettres, mémoires se succédant, la communauté des maîtres tonneliers était très encadrée. Le besoin en futaille grandissant, l’exigence de la qualité imposait une grande rigueur dans leur exécution, les « Maistres gardes » s’employaient à la faire respecter ; le document ci dessous insiste sur l’identité que les maîtres-tonneliers doivent graver sur chaque fût qu’il délivre par une « marque à feu ».

- 1701 - 3 May - ordonnance portant que les maîtres tonneliers à brûleurs tant de la ville que de la campagne aposteront l’empreinte de leur nom au greffe.
Par le Roy
Et Messieurs les officiers du Siège Présidial et Lieutenant Généraux de pollice de la ville et Gouvernement de la Rochele.

Sur la remontrance quy nous a esté faitte par le procureur du Roy qu’encore que nous ayons pris les initiales convenables et nécessaires pour éviter les fraudes qui peuvent si commettre dans la fabrique des fustailles par les Maîtres Thonneliers et non M. faiseurs d’eau de vie, tant de cette ville que de la campagne et empêcher les abus quy sera committent dans le commerce des Eau de vie quy, est le principal des habitant des cette ville, qu’a cette fin nous ayons randu une ordonnance le seize octobre dernier, contenant plusieurs raiglements sur ce fait. Cependant les dits Maîtres Thonneliers et non Maîtres travaillons ou faisons faire des fustailles, négligent de satisfaire aux dits règlement et notamment a larticle troisième quy porté qu’ils sont obligé d’avoir chacun leur marque a feu dont ils marqueront les fustailles qu’ils feront ou feront faire. Et de laquelle il y auroit une emprinte sur une lame de plomb quy seroit deposée au Greffe de la police, contenant a lesgard des Maistres de la ville, les premières lettres de leurs noms de baptesme et noms propres ; et ceux de la campagne, la première lettre de leur noms de baptéme et leurs noms propres tout au long, sous peine de cinquante livres damande Contre chacun des contrevenants, ce quy napoint esté jusques a présant exécuté et comme il est de lintérest public de faire observer les dits raiglements.
A ces causes requeront quil soit ordonné que dans huit jours pour ceux de la ville, a quinzaine pour ceux de la campagne pour tout delay du jour de la publication des présentes, les dits Maîtres Thonneliers non Maîtres travaillant ou faisant faire fustailles tant de cette ville que de la campagne seront tenus de mettre et deposer au Greffe de cette ville l’emprinte de leurs noms conforment aux raiglements cy dessus article troisème sy non et en faute de ce faire le dit temps passé, en vertu de la présente ordonnance et sans quil en soit besoin d’autre, que lamande de cinquante livres sera déclarée en courue contre chacun des dits contrevenans, au payement de laquelle ils seront contraint non obstant opposition ou appel et sans y preindice.

Sur quoi nous avons audit procureur du Roy donné acte de sa remontrance et en conséquance faisant droit sur icelle avons ordonné que ledit règlement porté par nostre ordonance dudit jour seize octobre dernier seront exécuttes selon leur forme et teneurs et suivant iceux que lesdits Maîtres Thonneliers et non maistres travaillans ou faisans faire fustailles tant de cette ville que de la campagne, seront tenus de mettre et de poser au greffe de la pollice dans huit jours pour ceux de la ville et dans une quinzaine pour les autres pour toutes préfixions et delay a compter du jour de la publication des présantes l’emprinte de leurs noms conforment à larticle trois des dits raiglements, sy non et a faute den faire dans ledit temps et icelluy passé en vertu de la présente ordonnance et sans quil en soit besoin d’autre seront lesdits contrevenants contraints chacun au payement de lamande de cinquante livres et sera la présente ordonnance, lue publiée et affichée aux cantons et lieux accoutumés et exécuttée non obstant oppositions ou appellations quelconques et sans preindice dicelles.

Fait et a esté en la chambre du Conseil tenue au palais Royal de la Rochelle le troisième jour de may mil sept cent un.

Signé Regnes et TEULERON

- 1701 24 sept. - procès du sieur Bretin contre Jacques Legrand Me tonnelier à cause de
« fumées qui l’incommodent dans sa maison ».

- 1707 - 2 avril - (gariteau notaire à la Rochelle -ad 173 e 2076) -Assemblée des Maître tonneliers convoquée par le maître regarde. (37 Maître tonneliers sont présents). Il est donné pouvoir à Jean Drillant le jeune et Caude Brunet Maître des gardes pour emprunter une somme de 1200 livres pour « estre employée à la réforme de leur ancien règlement et financer les nouveaux articles. » . (Présence et signature de Louis Boisdon.)

Aujourdhuy deuxième jour du mois d’avril mil sept cent sept avant midy, en l’assemblée des maîstres thonneliers de cette ville de la Rochelle convoquée par les Me gardes du dit mestier dans leur chambre commune à la manière accoutumée ont comparu en leurs personnes Jean Drilland le jeune et Claude Brunet, Me gardes, lesquels ont dit et rencontré à André Jorian, Jean Régnaud, Jean Marchand, Jean Allard dit Lagrine, Louis Boutin, Moïze Barbaud, Mathurin Lamy, Paul Gaulon, Jacques Allard, Abraham Foret, Estienne Hervé, Laurent Raoult, Michel Dupuy, Jean Poupet, Jean Bernard, Jean Courtableau, François Abelin, François Suire, Pierre Vinet, Jacques Raslet, Pierre Audry, Louis Burgaud, Jean Miget, Charles Tremeau, Louis Boisdon, Jacques Baudry, Pierre Despeau, Pierre Guischard, Jean de St Marcq, François Gingraud, Pierre Fillastre et Jérosme Maignan, ce :

Tous Maîtres du mesme mestier assemblés, faisant et composant la plus grande et majeure partie de la Communauté des dits Mes et la dite Communauté a besoin d’une somme de douze cent livres pour estre employée à la réforme de leur ancien règlement et financer les nouveaux articles qui en ont esté dressés sur les anciens ; et lesquels ont esté mis entre les mains de Monsieur Gresseau, conseiller du Roy au siège présidial de cette ville pour les porter en la ville de Paris ou il est actuellement, afin de les faire confirmer par le Roy, nostre Sire et obtenir des lettres patentes de sa majesté, et ensuite les faire enregistrer en la Cours de nos seigneurs de la Cour de parlement et partout ailleurs ou besoin sera ; Et comme les dits Me gardes, non aucun deniers entre leurs mains, ils ont demandé à tous les dits Maîtres sus nommés et soussigner sil et seroient d’avis de faire un emprunt de la dite somme au nom de la dite communauté. En cela requièrent, qu’ils ayent à leur donner pouvoir de le faire, a quoy tous les sus dits Maîtres pour le bien utilité et avantage de la dite Communauté, ont bien voulu consentir ; et en conséquence tous les dits Maitres présents, faisant tant pour eux que pour les autres Maîstres et venus du dit mestiere et qui sont de la dite Communauté absents ; ont donné et donnent plein et entier pouvoir au dit Drilland et Brunet Maîtres Gardes, et a André Jorian et Jean Regnaud aussy sus nommés a ce présent et acceptant d’emprunter de telle grosse somme qu’ils la jugeront, la ditte somme de douze cent livres pour tel temps et conditions qu’ils jugeront aproprié, pour estre par eux employée ainsy qu’il est ci dessus dit, à l’obtention des Nouveaux Réglements qu’ils ont ci devant formé le dessin d’avoir, les lettres pattentes de confirmation d’iceux. Et à leur enregistrement et avoir fait et débourser qu’il conviendra, d’en passer à celluy qui prestera la dite somme au nom de la Communauté. L’obligation qu’il conviendra, et par icelle obliger avec eux tous le dit sieur nommé, tant pour eux que pour les autres Maîtres absents et aux personnes de la Communauté ensemblement et solidairement les uns pour les autres, et en chacun d’eux seul pour le tout en leur propres et francs noms, à la renonciation au cas requis, et leur bien présent et advenir, à la restitution et payement de la dite somme de douze cent livres, dans le temps qui sera convenu par la dite obligation, à peine de tous dépens et dommages et intérêts. Laquelle somme sera mise entre les mains desdits Maîtres Gardes, pour en rendre compte et de lemploi qu’ils en feront à ladite Communauté, Toutefois promettans tous les dits Maîtres sus nommés présent d’avoir le tout agréable sous l’obligation solidaire de tous leur dit biens. Dont du — les dits Maîstre Gardes ont requis acte à nous Notaires Royaux et------à la Rochelle, soussigné avec nous — octroyé par ledit Vallois et — ce que de raison.

Fait à la Rochelle, dans la dite assemblée tenue dans la Chambre despendant de la maison du dit Drilland Maîstre de Garde, le jour et an ci dessus, en présence de Adrien Dufour, président, et Michel Renaud clerq, demeurant en la dite Rochelle, témoins et ont avec le dit Jorian, Boutin et Baudry , déclaré ne savoir signe de ce requis.

Signatures : Jean Drilland le jeune, Claude Brunet, Jean Regnaud, Marchand, Barbaud, Charles Fremaud, Jean Allard lagrine, Paul Gaulon, Jacques Allard, Mathurin Lamy, Abraham Foret, Estienne Hervé, Jean Courtableau, Jean Bernard, L. Raoult, Michel Dupuy, François Abelin, Thiron, Porinet, Payres, Pierre Audry, Louis Burgaud, Fillastre, Jean de St Marcq, Magnein, Pierre Despaux, Boisdon, Guichard, Dufour, Remond, Jacques Pallet Gariteau.

- 1709 - 8 juin - Louis Boisdon et Jean Baptiste Legrand maîstres tonneliers s’adressent à Jean Drillant le jeune, maître tonnelier

- 1712 - Masse ingénieur ordinaire du Roi décrit la fabrication des eaux de vie de l’Aunis :
(histoire de la Rochelle livre 8) « Il y a, dit-il encore 90 ans, à ce que m’ont assuré les anciens du pays que l’on a commencé à convertir le vin en eau-de-vie. Un chirurgien du pays fut le premier qui dressa des chaudière et cela s’est rendu si commun que le moindre paysan un peu aisé fait brûler son vin dont les marchands font un très grand débit ; c ’est ce qui a déterminé tout le monde à planter des vignes, ce qui fait que présentement il y a très peu de terres incultes dans cette province. D’ailleurs le vin que l’on recueille est plus propre en général pour l’eau-de-vie que pour boire »

1712 - 12 janvier -(gariteau notaire à la Rochelle) -Convocation de l’Assemblée des Maîtres tonneliers par Louis Boisdon et Jean Baptiste Legrand -Maîtres regardes dans la maison de Pierre Boisdon.

Aujourd’hui douzième jour du mois de janvier mil sept cent douze avant midy l’Assemblée des maîstres thonneliers de cette ville ville de la Rochelle convoquée par Louis Boisdon et Jean Baptiste Legrand, Mes gardes de mesme métier dans la maison dudit Boisdon et leur chambre commune ont comparu avec lesdites personnes et les dits Boisdon et Legrand en la dite qualité qui ont renouvelé la dite assemblée composée d’André Joffriau, Moïze Barbaud, Abraham Foret, les nommés Guigraud, Le gris, Baudry, Elie Bernard, Melchisédec Regnaudot, Estienne Barbot, Jean Courtableau, Pierre Despeau, Burgaud, Landon, Garreau, Denis, Bizière, Poupard, Thibaud,[ (les noms ont été rajoutés à la fin du mémoire)Jean Marchand, Michel Guyonnet, Paul Gaulon, Yves Grollet, Laurent Roux, François Suire et Jacques Guyas,] Abraham Hervé, et Audry le jeune, tous Mes dudit mestier et composant la plus grande et majeure partie de la Communauté dudit mestier qu’il y a depuis plusieurs années pour constestation verballes entre Monsieur Gresseau conseiller au siège preal de cette ville et les dits Mes thonneliers au sujet d’une somme de douze cent livres que la dite Communaulté lui aurait mise entre les mains pour pouvoir obtenir de nouveaux réglements aquoy il na pu satisfaire et présenter le dit compte à ladite communauté de la dépense qu’il afaite, qui absorberait une grande partie de la somme et voullant ladite Communauté évitter toute discussion et procès avec le dit Gresseau, et les dits Mes gardes sestant retirés pardevers luy, il leur aurait offert pour sortir d’affaire à lamiable de leur donner un billet de la somme de cinq cens cinquante cinq livres à recevoir de Mr Desenil Escuyer et quarante cinq lives comptant pour faire en tout six cens livres, ce que lesdits Mes gardes aurait proposé à la dite Communaulté et demandé l’avis de tous les Mes, leur nommer présenter s’il rependront, ledit et quarante cinq livres dargent et le descharge du surplus de la dite somme de douze cens livres ou sil le poursuivront pour avoir la restitution de la somme entière, à quoy lesdits Boisdon et Legrand Mes gardes, Jean Allard dit Lagrine, Jofriau ?, Barbaud, Foret, Guigraud, Legris, Baudry, Bernard, Regnaudez ?, Barbaud fils, Courtableau, Despeau, Burgaud, Landois, Charreau, Denis, Bizière, Poupard, Thibaud, Hervé, ?, Audry le jeune et Vinet ont dit estre davis pour les offres faites par le dit Gresseau et en conséquence de prendre le dit billet et quarante cinq livres, ce qui donne pouvoir aux dits Mes gardes de faire et de donner une entière descharge audit Gresseau de ladite somme de douze cens livres moyennnant la delivrance du dit billet de cinq cens cinquante livres dargent.
Et au regard desdits Marchand Guyonnet, Gaulon, Groller, Raux, Suire et Guyas ont té d’avis contraire et qu’il fallait poursuivre ledit Sr Gresseau pour la restitution de la dite somme de douze cens livres dont de tout ce que dessus lesdits Mes gardes ont requis et anoté à nous Nres Royaux garde scels à la Rochelle soussignés, que nous leur avons octroyé pour leur valloir et fournir aquy il appartiendra ce qui est de raison.
Fait à la Rochelle en la susdite maison et chambre commune-----et seson lesdits Marchand, Guyonnet, Gaulon, Grollet, Raux, Suire et Guyas retirer de la dite Assemblée sans voulloir signer et la plus part declares le scavoir et au regard des art. sus nommés consentant ont declare ne scavoir signer (—soubsignez) de cet enquit la somme de cinq cens cinquante et cinq livres, valleur recùe Et advenant le vingt troisième jours des mois de mai ont comparu Lesdits Louis Boisdon et Jean Baptiste Legrand, Mes gardes thonnelier nommés en l’acte ci-dessus et disant -et extension dudit acte ont reconnus avec Monsieur Gresseau conseiller aussi nommé audit acte leur a presentement remis le billet cy dont la teneur suit ( je pay à monsieur Labbe Grisseau de luy a sa vollonté de faire à la date du 9 janvier 1700, Signé Deseuil) Et en bas —555 £ au dos et, je prie Monsieur Deseuil de payer le contenu au billet de l’autre part à Jean Baptiste Legrand, valeur reçue de luiet tenir compte à sa Communauté à la Rochelle le 23 janvier 1712. Signé Gresseu. Comme aussu qu ’il leur a payé comptant le somme de quarante cinq livres dargent y compris les causes passées audit acte dont lesdits Boisdon et Legrand en ladite qualité consentent et sacquittent et descharges Monsieur Gresseau en tout. Fait à la Rochelle en la maison dudit Gresseau les jours et ans après midi promettant les Mes Gardes et ? le dits Gresseau enverron à leur Communaulté.

Ar dep. De la Rochelle - Gariteau 3E 2078

- 1717 - Dossier (ar. municipales LR) où sont rassemblés au moins 8 courriers avec enveloppes adressés à Jacques Boisdon maître garde :

Ils proviennent surtout de M. Gallois , administrateur et Conseiller du Roy à LR , rue du
Foin.

Leurs dates : 31 mai 1709 10 juillet 1717, 16 décembre 1717, 28 juillet 1718, 8 avril 1719, 12 juin 1719, 20 juin 1719, 24 novembre 1719.

J L
En voici les dates : 10 juillet et 16 décembre 1717, le 28 juillet 1718, les 8 avril, 12 juin, 26 juin et 24 novembre 1717 et quelques une qui suivent :.

- 5 juillet 1717 - M. Burgault procureur au parlement dont le Sieur Amy m’a dis il y a longtemps remis une copie des statuts de vostres corps a l’effet dobtenir des lettres patentes pour les faire exécuter. Mai si je nay rien avancé ou depuis pour cette affaire il ny a nullement de ma faute car mayant dit d’écrire mes difficultés a M. Bultel ainsy que jay fait, il sest trouvé que je nay a voir aucune réponse de la lettre que vous lui avez écrite la faite reconnoistre qu’il n’avait donné une mauvaise adresse ainsy Monsieur pour revenir a ce qui mavoit fait écrire a ce Mons Bultel touchant notre affaire je vous diray que jay examiné vos statuts et les ay trouvé très justes aussy bien que votre intention et en souhaite l’exécution entière. Mais pour y parvenir il faut commencé par men envoyé une copie en forme, cest a dire signée du Greffier, la munir duquel il paroist quils ont esté déposés, loriginal ou copie collationnee de larest du parlement de paris rendus entre notre communauté et le Sieur Cazalli dans lequel nous trouverons pour estre de quoy lever la difficulté que lon nous objectera de navoir point prie de lettres parvenues des roys Henry quatre, Louis 13 et Louis 14. Je feray mon possible quand jauray les pièces pour obtenir ce que vous souhaittez et vous marque combien je suis.
Votre humble et obéissant serviteur signé Gallois A partir le 5 juillet 1717 Rue du foin..

(autre courrier - assez difficile à lire)

10 juillet 1717 -

Monsieur,

J’ai bien reçu les deux vôtres pour lesquelles vous me demandiez des nouvelles des --- que vous m’aviez envoyées pour faire homologuer au conseil.

J’avais bien reçu votre première pour laquelle vous me demandiez un envoie ce --- précède, et à mon avis s’étant égaré, cette première, il dit ---- au conseil qui est un nommé Me Gallois que c’était à Me Bultel, à qui il fallait écrire, ce qu’il fit, en effet, et ce n’est que quand je lui ai remis votre seconde lettre pour lui faire voir, il n’avait pas reçu de ses nouvelles, il me répond et qu’il vous aurait écrit, vous nominant Mr Bultel que j’ai reconnu --- vous avez reçu à l’heure que je vous écris, de ses nouvelles il m’a dit vous en avoir donné et vous demande quelques pièces et éclaircissements nécessaires avant de donner la requête au conseil, il n’y a que les avocats au conseil qui puissent occupé, mais ce jour la même chose, je --- Me Gallois particulièrement qui fera tout pour moi, vous pouvez en être persuadé, et que j’ai été très fâché de cette erreur, et que vous ayez pensé que ce n’était pas avec beaucoup de plaisir que jusqu’à cette occasion de vous rendre service, et de vous manquer que je fais toujours parfaitement et à toute la communauté.

Entre écriture et application des statuts des Maîtres tonneliers la marge est grande, les contrevenants, les contrefaçons obligent les artisans à réagir. Tous les corps de ville sont alertés et répondent aux injonctions, le fonctionnement des institutions rochelaise de ce XVIII e siècle ne peut être mis en doute :

- 1717 - jeudi 23 décembre règlement et statut des maîtres tonneliers de la Rochelle sont revus malgré l’absence du maire de la Rochelle monsieur Deysauttier en présence de Bouchereau, procureur du Roy, syndic, Fontaine, avocat, Coutocheau, procureur, Auboyneau et Depradelle marchands, anciens échevins.

« Aujourd’hui jeudi 23 jour de décembre, le Corps de ville de La Rochelle assemblé et convoqué extraordinairement sur les billets de Mr Brullé, échevin pour l’absence de Monsieur Deyssautier, Maire et de ceux qui le précède Mr Bouchereau, procureur du Roy, syndic a dit et remontré que par résultat de la Compagnie du vingt de ce mois, Mr Fontaine avocat, Mr Coutozeau procureur, Mr Auboyneau et Mr Depradelle marchands, anciens échevins et notables auraient été nommés pour examiner les nouveaux statuts et règlements qui ont été dressés par les maîtres tonneliers de cette ville et par eux envoyés au Conseil pour obtenir arrêts d’homologation, et lettres patentes de sa Majesté sur iceux. Lesquels règlements ayant été renvoyés avec les autres pièces jointes par Monseigneur le Chancelier à Monsieur de Reil, Intendant de cette généralité qui aurait chargé les officiers du Corps de Ville d’examiner les dits statuts et règlement en présence de mon dit Seigneur le Procureur du Roy qui en avait pris communication.
Ils estiment qu ’il n’y a rien de contraire aux droits du Roy, au Bien public, ni à l’intérêt des particuliers dans les dits nouveaux statuts, si ce n’est les articles qui ont été (déchiré) et qui doivent être mis dans la forme qu’ils seront cy-après transcrits après que lecture en aura été faite à l’assemblée. Sur quoi la matière mise en délibération, la compagnie ayant le rapport des dits Commissaires ci-dessus nommé fait par la bouche de Monsieur le Procureur du Roy syndic, et lecture faite par le secrétaire de la maison de ville, les dits statuts et règlements, ensemble des articles reformés, déclare n’avoir moyen d’empêcher sous le bon plaisir de monsieur l’Intendant que le dit rapport soir suivi, ce faisant que les dits statuts soient accordés aux Maîtres tonneliers de cette ville aux charges, clauses et conditions des articles réformés, lesquels seront transcrits au pied des présentes pour y avoir recours quand besoin sera.

Fait et arrêté en l’assemblée de la ville de la Rochelle dans la maison commune le 23 décembre 1717.

- 1719 - février Départ de tonneliers de la Rochelle vers la Louisiane pour la concession Cantillon :

Richard Cantillon, le banquier irlandais bien connu, avait obtenu le 5 décembre 1718, une concession à la Louisiane, deux mois plus tard son frère Bernard est à La Rochelle où grâce au Sieur Robert Butler, marchand irlandais établi dans cette ville, qui lui sert d’interprète, il recueille plusieurs signatures dont celles der deux tonneliers :

- Le 22 février :- Michel Foret, de La Rochelle, tonnelier et doleur, nourri, blanchi, logé, soigné en santé et en maladie, 300 l. par an, 150 l. d’avance. Signe. (Minutes Desbarre, liasse) Le 25 février :- Jean Courtableau, de La Rochelle, 18 ans, maître tonnelier et charpentier. 200 l. par an, 100 l d’avance, (14 l. 8 s. de droit de contôle. Signe.
Une fois ces hommes réunis, Bernard Cantillon les fit monter sur le navire Le Saint-Louis
« avec les vins qu’il avait achetés » et « les denrées convenables pour leur nourriture et l’établissement »" et pour faire valoir le terrain concédé mais il est bien convenu « que le tout [appartient] à Richard Cantillon et Cie de Paris », ainsi que tout ce qui sera défriché. (déclaration de Richard Cantillon du 18 février 1719 (minutes Desbarres, registre 1718-1719, f° 56v°).

Tonnelier avec un rouleau de feuillard à l’épaule, un maillet à la main et une herminette dans la poche du tablier.

L’activité des Maistres gardes était très prenante placés entre les injonctions et arrêts royaux, les plaintes des marchands et autres courtiers et leurs statuts ils leur faut intervenir, vérifier, informer des malfaçons qui étaient constatées dans la fabrique des futailles, ainsi :

- 1719 - 26-27-28 et 29 avril - procès verbaux de mesurage « de quatre grosses pièces d’eau-de-vie dans le magasin du Sieur Bordier du Cormier ». (numérisé) établi par Louis Boisdon et Pierre Despaux, maître des gardes.
Ce document de 20 pages environ montre bien le souci de la profession de s’organiser contre les contrevenants et d’appliquer les règles établies. De tels contrôles durent plusieurs jours et chaque jour l’équipe paraphe ses documents qui sont envoyés à Couppeau.

Autres obligations très périodiques et fréquentes les relevés de compte et « ..estat de ce qui est dû » aux avocats et huissiers, interface administrative incontournable su sein de la profession Ces estats précise ne manquent pas au dossier de l’échevinage des archives rochelaises. Nous avons retenu celles-ci, états récapitulatifs établis en 1720 à un mois d’intervalle et adressés par Couppeau en copie aux maîtres tonneliers Jacques Boisdon et Pierre Despeau montre-t-elle la parfaite organisation :

- 1720 - 16 mai - « Etat de ce qui m’est du par la Communauté des Maistres tonneliers de la Rochelle. » (signé Coupeau) Scavoir

Par billet des sieurs Bazil et St Marcq Mes gardes en date du xi aoust 1705 pour reste des expéditions à eux délivrés------------------------------------------50£ 17 24

Par autre billet des dits sieurs Bazil et St Marcq du 22 dudit mois
d’aoust 1705 ainsi pour expéditions à eux dellivrées------------------------------------9£12 6

Pour la commission des Mes gardes délivrée 1706 y compris
les carollus parchemin et enregistrement de faux est du---------------------------------4£10 0

La commission de 1707 a esté payé par Claude Brunet le 18 juillet 1708 mais les Carolus son dus, montant ---------------------------------------------------------2£ 6 0

Pour la commission de l’année 1708, y compris les Carollus et
autres droits------------------------------------------------------------------------------------4£ 10 0
pour celle de 1709-idem----------------------------------------------------------------------4£ 10 0
pour celle de 1710-idem----------------------------------------------------------------------4£ 10 0
pour celle de 1711-idem----------------------------------------------------------------------4£10 0
pour celle de 1712-idem----------------------------------------------------------------------4£ 10 0
pour celle de 1713-idem----------------------------------------------------------------------4£ 10 0
pour celle de 1714-idem----------------------------------------------------------------------4£ 10.0
183£15 8
Pour la commission de l’année 1715--------------------------------------------------------4£ 10 0
Pour celle de 1716----------------------------------------------------------------------------4£ 10 0
Pour celle de 1717-----------------------------------------------------------------------------4£10 0
197£5 8

Certifié véritable à la Rochelle le 8 juillet 1717 signé Couppeau le mesme jour envoyé une semblable copie au Sieur Boisdon Me garde tonnelier.

Suite des expéditions qui sont dues et qui on esté délivrées aux Sieurs Boisdon et Despeau Mes gardes tonneliers depuis le mémoire ci-dessus. Scavoir

Pour ma commission des Maistres gardes de l’année 1718
y compris les carollus parchemin et enregistrement de causes--------4£10 0
pour celle de 1719------------------------------------------------------------4£ 10 0

Plus le 27 juillet 1717 dellivré aux Sieurs Boisdon et Despeau Mes garde tonneliers. Les expéditions qui suivent et qui ont esté envoyées à Mr Gallois avocat au Conseil pour joindre aux nouveaux statuts et reglemens que la Communauté des dits Mes tonneliers
désire faire homologuer et obtenir------------------------------------------9£ 0 0.

Des lettres patentés de sa Majesté Scavoir

Deux grosses de Jugement sur papier timbré rendus au Registre des Mes gardes tonneliers de l’année 1701 contre le sieur Boureau et le nommé Mainguet brulleurs en date du 3 septembre au dit an 1701 le tout y compris le papier évalué ---------------------------- 3 0 0
Le mesme jour déllivré une expedition en papier timbré d’un règlement
15
fait par Messieurs les officiers de police du... des sieurs Juges conseils
en date du 16 octobre 1700 pour le tout----------------------------------------6 5 0
Le mesme jour déllivré une expedition...formée par Messieurs les officiers du Présidial sur les nouveaux statuts des Mes tonneliers en du 8 juin 1707 pour laquelle une expédition y compris papier revient ----3.5 0
Le 26 janvier 1718 dellivré aux dits Sieurs Boisdon et Despeau une
expédition en forme des anciens réglemens des Mes tonneliers en
date du 16 février 1591 laquelle expédition a esté remise à Monsieur
lintendant quy les as demandé pour donner son avis sur les nouveaux
statuts et pour laquelle en expédition il revient y compris le papier
timbré la somme de--------------------------------------------------------------20.0.0
Plus fait et dressé une grande requeste au nom des dits Mes gardes tonneliers tant pour eux que pour la Communauté du dis mestier qui a esté présenté à Monsieur l’intendant pour le supplier de donner son avis sur les dits nouveaux statuts----------------------------------------------1 10 0
Le 21 juillet 1718 déllivré au dit sieur Boisdon et Despeau deux copies d’un jugement rendu le 10 juin dernier à la requeste de Mr le garde du Roy prouvant qu’ils ont rassemblé leur communauté pour nommer de nouveaux Me de Garde, l’une desquelles copie a esté envoyée à Mr Gallois avocat au Conseil et l’autre qu’ils ont retenu pour la faire voir A Monsieur l’Intendant et pour le tout y compris le papier timbré--------2.16.4
Le 8 avril 1719 dellivré aux dits sieurs Boisdon et Despeau copie
d’un résultat arresté pour Messieurs les Maires et eschevins le 23
décembre 1717portant leur avis sur les nouveaux réglements de
Maistres tonneliers avec les articles qui ont esté pour eux reformés.
Le tout sur deux feuilles de grand papier timbré et coppie d’un autre fait
par Mr poivet ? juge d’alleré faisant la fonction de lieutenant général
de police et Monsieur ? officier du Roy, portant son avis sur le dist
règlement à la date de janvier 1718, le tout envoyé à Monsieur Gallois
avocat au Conseil le dit jour 8 avril 1719 et pour cela y compris le
papier timbré la somme de-------------------------------------------------------20.0.0
Le 6 mai au dit an 1719 délivré aux dits Sieurs Boisdon et Despeau coppie d’une sentence rendue à la police au profit de Jean Raoult, marchand contre Pierre Hillairet, brulleur demeurant à Thairé concernant une barrique d’eau de vie quy s’est avéré frauduleuse en date du 24 avril dernier.
Laquelle copie a esté envoyée à Monsieur Gallois avocat au
Conseil et pour ycelle - compris papier timbré--------------------------------6.5.0
Premier mémoire—72 £ 1 4 197£58
tout -----269 £ 1 0
Sans y comprendre plusieurs lettres écrites à Monsieur Gallois avocat au Conseil, missives à lui envoyées à l’occasion des dits nouveaux règlements et autres paines extraordinaires pour raison de quoi le soussigné dit rapport à la Communauté des maistres tonnelier de lui faire telle gratification qu’elle jugera à propos.
Certifié le présent estat véritable à la Rochelle Le 16 mai 1720 signé Coupeau
1720 - 12 juin - « Estat de ce qui m’est du par la Communauté des Maistres tonneliers de la Rochelle. »
Scavoir

Pour la commission des sieurs Boisdon et Despeau, maître gardes de l’année 1717
16
y compris les carollus parchemins timbrés et enregistrement de cause est dùe la somme de-------------4£ 10s
pour celle de 1718, idem------------------------------------------------------------------------------------------- 4 £ 10s
pour celle de 1719 idem--------------------------------------------------------------------------------------------4 £ 10s
Plus le 27 juillet délivré au sieur Boisdon et Despeau, maître gardes tonneliers et les expéditions qui suivent et ont esté envoyées à Mr Gallois avocat au Conseil sous joindre aux nouveaux statuts et règlement que la Communauté des maistres tonneliers désire faire homologuer et obtenir des lettres patentes de sa maiesté.

Scavoir
deux grosses des juges sur papier timbré rendu à la requeste des maistres gardes tonneliers de l’ année 1711 contre le Sieur Bouveau et le dénommé Minguet bouilleur en date du 3septembre
au dit 1701 pour le tout y compris le papier---------------------------------------------------------------------3 £ 0
Le même jour dellivré une expedition en papier timbré d’un règlement fait par Mrs les officiers
de police du consentement du sieur Juge en date du 16 8bre 1700 pour le tout------------------------------6. 5.
Le même jour dellivré une expedition— fournie par Mrs les Officiers aux nouveaux statuts des dits Mes tonneliers en date du 28 juin 1707 pour laquelle expédition y compris les papiers revient- 3. 5
26 £ 0
d’autre part
Le 26 janvier 1718 dellivré aux dits sieurs Boisdon et Despeau une expedition et forme des anciens réglements des Mes tonneliers endate du 13 février 1691 ; laquelle expedition a esté remise a monsieur Lintendant quy la demandée pour donner son avis sur les nouveaux statuts et pour laquelle dite
expédition il me revient y compris le papier timbré------------------------------------------------------------20 £
Plus fait et dressé une grande resquete au nom des dits Mes gardes tonneliers tant pour eux que pour la communauté du dis mestier qui a esté presentée à Monsieur lintendant pour le supplier de donner son avis sur les dits nouveaux statuts----------------------------------------------------------------20 - 10
Le 21 juillet 1718 dellivré auxdits Sieurs Boisdon et Despeau deux coppies d’un jugement randu contre eux le 16 juin du dit mois à la requeste du dit Monsieur le procureur du Roy pour tenir et assembler leur Communauté pour nommer de nouveaux Maîtres gardes, lune desquelles coppies à esté envoyée à monsieur Gallois avocat ay Conseil et l’autre quils ont retenu pour les faire voir à monsieur lintendant, et pour le tout compris le papier timbré 56 4 cy------2 - 16 - 4
Le 8 avril 1719 dellivré aux dits Sieurs Boisdon et Despeau coppie dun résultat arresté par Messieurs les maires et eschevins le 23 décembre 1717portant leur avis sur les nouveaux règlements des Mes tonneliers avecq les articles quy ont estés par eux reformes. Le tout sur deux feuilles de grand papier timbré et coppie d’un acte poivel Dugué dalleré faisant la fonction de lieutenant général de police et M Cottoby - du Roy portant aussi leur avis sur les dits nouveaux statuts en date du 1er janvier 1718, le tout envoyé à Monsieur Gallois avocat au Conseil le dit jour et 8 avril 1719 et pour cela y compris le papier timbré----------------------20 - 0- 0
Le 6 mai au dit an ai dellivré audits sieurs Boisdon et Despeau Coppie d’une sentence randue à la pollice au proffit du sieur Jean Raoult marchand contre Pierre Hilairet bouilleur des dits « athaine ? » concernant une barrique deaudevie qui s’est trouvée frauduleuse en datte du 24 avril 1719. Laquelle copie a esté envoyée à Monsieur Gallois avocat au Conseil et pour y compris le papier timbré---------------------------------------------------------------------------------6£ - 5 - 0
Plus pour plusieurs lettres escrittes à Monsieur Gallois avocat au Conseil. Mémoire à lui envoyé à loccasion des dits nouveaux statuts et autres paines extraordinaires, pour raison de quoy le soussigné requiest que les dits maistres tonneliers lui accorde la somme de 20 £
pu celle autre qu ’ils jugeront à propos----------------------------------------------------------------------------20 - 0
total 96£ - 12
Sans preiudice de 192£ 15 s et si quy elles sont duts par le Communauté des maistres tonneliers pour autres expéditions non compris au présent estat suivant les deux estats que jay cy devant fournis au dit sieur Boisdon les 8 juillet 1717 et le 16 may 1720 pour raison de quoy je me reserve et me pourvois con—quy et aussy jouise—pour en avoir le groupement à la Rochelle ce 10 juin 1720 signé Couppeau
Je soussigné reconnaît avoir reçu de monsieur Despeau cydevant M garde tonnelier la somme de 83£ i/Ay pour le montant du mémoire cy dessus a lexeption des trois premiers articles dudit memoire que la Communauté des maistres tonneliers à jugé apropos de faire payer par ceux quy doivent leur commiss en leur carollus de ladite somme de 83£ i/Ay. Je tiens quitte le dit Despeau — à la Rochelle 12 juin 1720 signé Coupeau
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Le façonnage les barriques comporte beaucoup d’incommodités, en particulier quand il faut les chauffer pour les assembler. Le milieu urbain rochelais accepte de moins en moins cet inconfort dont nous ne savons pas la portée - (il serait intéressant de voir les rapports de justice de l’époque le démontrant). L’acte ci-dessous qui est un arrêté du conseil d’état est adressé au Lieutenant de Police qui s’appuie sur la bonne volonté des Maîtres tonneliers :
A Monsieur le lieutenant général de Police
Tonneliers - Industrie
Chauffage des barriques dans les rues-
Suplient humblement les Maîtres Thonneliers de cette ville dizant que de temps immémorable il ont toujours fait chauffé leurs barriques et futailles au devant des maisons ou parfois leur résidence. Afin --- des accidents quy pouroient arriver --- faisaient chauffer dans leurs maisons leur estant d’ailleurs impossible de le pouvoir faire à moing que de ce risquer à y mettre le feu, ce qui est tout a fait dangereux d’ailleurs les propriétaires des maison pour employer dans leurs fermes par des clauzez particulières que les supliants ne pourront point faire chauffer leurs futailles en telles sorte que les dits supliants n’ayant pas la liberté de chauffer dans les rues leurs futailles, leurs profession leur deviendroit inutille et le public en souffre parce qu’ils n’ont pas cette liberté surtout dans une ville où le Roy et les marchands négociant ont journellement besoing de ses
supliants. Lesquels d’ailleurs vont continuer --------- pour faire chauffer leurs barriques, en telle sorte qu’au
moyen des deffenses quy -------- faire et ils se verront obligé de fermer leurs boutiques, et hors d’état de payer
leur taxe qu’ils ont journellement pou raison de leur dite profession ce qui les oblige d’avoir recours à vous.
Ce considéré, Monsieur, s’il vous plais, et leur permettre suivant l’ancien usage et permission qu’ils font — chauffer leurs barriques aux heures où le public pourroit être prévenu, et les dits suppliants continuer leurs pièces pour votre conservation.

Poupet - Drillant le Jeune -Jacques Poinet - Jean Allard - Jean Allard, fils - François Allard -Brunetière - François
Gigot
Suite à un arrêté du Conseil d’état le règlement sur le façonnage des futailles est à nouveau précisé. Il vise à rétablir le bon ordre suite aux contrefaçons constatées chez des « tonneliers sans scrupules » (affiche aux Ar de la ville de LR)
1725 -ARREST DU CONSEIL D’ESTAT DU ROY
Qui ordonne que tous Tonneliers, Marchands Brûleurs et autres qui feront fabriquer des Pièces à Pipes à mettre des Vins en Eaux de Vie, seront tenus d’y mettre une marque à feu, contenant leur nom tout au long, à peine de cinq cent livres d’amende.
Du 19 octobre 1725 Extrait des Registre du Conseil d’Etat.
Le Roy estant informé, qu’il s’est introduit depuis quelques années dans les provinces d’Aunix et Saintonge, un abus des plus préjudiciable au Commerce de ces Provinces, par rapport à la fauffe mature des Barriques de Vin et Eaux de Vie, dont la plus part font frauduleusement fabriquées, et ne contiennent pas le nombre de Veltes qu’elles paroiffent jauger en les veltant à l’ordinaire, et que cette fraude est d’autant plus fréquzente, qu’il est dificile d’en découvrir les auteurs, à quoy il est nécessaire de pourvoir. Veu l’avis du Sr
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Amelot de Chaillou, mmaître des Requêtes, Intendant et Commissaire départi en la généralité de la Rochelle. Quy le rapport du Sr Dodun, confeiller ordinaire au Conseil Royal, Controlleur Général des Finances. Le Roy estant en son Conseil, a ordonné et ordonne, qu ’a l’avenir, tous Tonneliers, Marchands Brûleurs de Vin et autres qui feront fabriquer des pièces ou pipes à mettre des Vins ou Eaux de Vie, feront tenus de marquer chaque pièce fortant de leurs Ateliers, d’une marque à feu, contenant leur nom tout au long, dans l’endroit le plus visible de la pièce, et le nombre de Pintes ou Veltes qu’elle contient ; à peine de cinq cent livres d’amende contre les contrevenants, et de tous dépens, dommages et intérêts, et autre plus grande peine s’il y --- fuisant la nature de la fraude, et de confifcation des pièces qui ne fe trouveront pas marquées ; et fera le présent Arrêt lû, publié et afffiché par tous où il appartiendra, a ce que perfonne n ’en ignore pour l’éxécution duquel — lettres nécessaires feront expédiées. Fait au Conseil d’Etat du Roy, sa majesté y étant, tenu à Fontainebleau le vingt neuf octobre mil sept cent vingt cinq. Signé

Jean Jacques Amelot de Chaillou, Chevallier, Conseiller du Roy en ses conseils. Maître des Registres ordinaires de son Hôtel, Intendant de Justice, Police et Finance en la généralité de la Rochelle.
Vu le présent arrêt, nous ordonnons qu’il fera exécuté felon fa forme et teneur, lû, publié et affiché par tout où befoin fera, dans l’étendue de cette généralité. Fait à la Rochelle le huitième novembre 1725. Signé Amelot de Chaillou
1725 - Le 12 septembre Louis Bazil, Jean de St Marcq maîtres gardes, contre Jean Raoult maître tonnelier, les sieurs Merlin Gastebois, Jean Philbert, marchand, Charles Dupuy tonnelier et brûleur dt Aigrefeuille et Jacques Bruste marchand, procès.
1732 - 30 juin - Procès verbal. Me Tonnelier
Acte d’assemblée de la communauté des Maîtres tonneliers, portant nomination de Jean Poupet l’aîné et Jacques Boisdon pour Maîtres Gardes au lieu et place de André Thibault et Pierre Roux.
Aujourd’hui 30ème jour de juin 1732 sur les 3 heures de relevées pardevant nous, Ignace Cadoret et de Beaupréau, conseillers du Roy, en la place et siège présidial de la ville et gouvernement de la Rochelle, Lieutenant général de police de la dite ville, en exercice, en présence du procureur du Roy, étant au palais royal de cette dite ville, ont comparu en leur personne André Thibault et Pierre Roux, Maîtres tonneliers de cette ville assistés de Me François Simon Martin, leur procureur, qui nous ont dit qu’en conséquence et de notre apointements rendu sur les conclusions portées par leur requeste du trois may --- , entreux et la communauté desdits Maîtres tonneliers de cette dite ville, en date du 28 de ce mois, nous avions ordonné qu’il seroit nommé de la part de la dite communauté deux nouveaux Maîtres Regardes au lieu et place des dits Thibault et Roux, qu ’à cet effet convoquation et assemblée seroit faite ce jourdhuy à heure présente en notre présence et celle du --- du dit Roy, au Palais Royal, où nous sommes de --- les Maîtres de la dite communauté auxquels nous avions enjoint de comparoit pour faire la dite nomination, les billets qui leurs seroient porté de la part des dits Thibault et Roux, à peine de 20 livres damande, qu’en conséquence de ce jugement.
Les dits Thibault et Roux ayant fait distribué les billets de convoquation pour ce dit jour et heure indiqués. Ils se présentent devant nous et requierent qu’il nous plaise leur donner — — diligence et de la comparution personnelle de presque tout les Maîtres de la dite communauté des tonneliers présents, à défaut contre ceux qui défaillent, ayant le profit prendre et recueillir les voix de chacun des dits Maîtres pour ladite
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nomination ordonnée sur requis et sur les dites voix de faire selon réquisitoire , dire interpellation ou observation générales ------ .
Signatures
Cadoret et Beaupreau
Sur quoy nous avons aux dits Thibault et Roux donné acte de leur comparution, et de celles des dits Maîtres tonneliers et en conséquence ayant recueilli les voix de chacun des dits Maîtres présents, ils nous ont dit saveoir Jean De St Marcq, Jean Poupet, Jean Baptiste Poupet, Abdré Raoult, Jacques Denier, Noé Bernard, François Brunet, François —, Michel Bultetl, Louis Fillasse, Christophe Dumont, François Beauvais, Daniel Cornil, Damien Nadré, Nicolas Desforges, Michel Poupet, Louis Devin, Jean Sauzeau fils, Jean Cornil et Jacques Latouge, quils ne vouloient point estre en nomination.
En faitte ayant continué de recueuillir les voix devant les Maîtres François Habelin, avoit nommé pour Maître garde Jacques Boisdon Lainé, et Louis Burgaud,
Michel Brunetière, a nommé Jean Poupet Laine, et Jacques Boisdon aussy Lainé, Jean Allard fils a nommé le dit Burgaud, et le dit Desforges, Louis Brement a nommé le dit Boisdon Lainé, et le dit Desforges Jacques Guyon a nommé le dit Poupet Lainé et le dit Boisdon Lainé Jean Charriau a nommé André Raoult et le dit Guyon, Pierre Martin a nommé Jollivet et Divin
Jacques Baudry a nommé le dit Poupet Lainé et le dit Burgaud François Gris a nommé le dit Poupet Lainé et Jacques Baudry André Thibault a nommé les dits Jean Poupet et Jacques Boisdon Abraham Hervé a aussy nommé les dits Poupet et Boisdon
Pierre Gingreau a nommé pareillement le dit Jean Poupet etle dit Jacques Boisdon Jean Rousseau a nommé le dit Jean Poupet Lainé et Jean Thomas Lejeune René Boisard a nommé Poupet Lejeune, et Boisdon Lejeune Jacques Boisdon a nommé, le dit Poupet Lainé et Divin Michel Driant a nommé lesdits Jacques Boisdon et Burgaud Pierre Roux a nommé lesdits Jean Poupet Lainé et Jacques Boisdon aussy Laine Jean Thomas Lejeune a nommé Michel Bultel et Jacques Boisdon Jean Jollivet a nommé les dits Jean Poupet Lainé et Boisdon aussy Lainé Charles Boisdon a aussy nommé ledit Poupet Lainé et le dit Divin Gabriel Baudry a nommé le dit Poupet Lainé et Guyon Louis Bonet a aussy nommé lesdits Poupet Laine et Boisdon Lainé Pierre Fragneau--- a nommé lesdits Poupet Lainé et Boisdon Lainé Enfin Jacques Latouge a nommé les nommés Hervé et Beauvais
Après quoi ayant fait la somme de toutes les voix, ci -dessus recueillies, nous avons trouvé que 15 voix tombaient sur Jean Poupet Lainé, 13 sur Jacques Boisdon Laîné, 4 sur le dit Louis Burgaud, trois sur Devin, 2 sur Defforges, une sur André Raoult, 1 sur Guyon, 1 sur Jollivet, 1 sur Baudry, 1 sur Thomas le jeune, 1 sur Boisdon le jeune, 1 sur Poupet le jeune, 1 sur Michel Bultel, 1 sur Hervé, 1 sur Beauvais.
Les dites voix ainsi recueillies René Brement, Jean Charriau, Michel Driant, François Habelin, René Boisard et Michel Brenetière, étant rentrés à la Chambre, ils nous ont dit et déclaré que les Poupet l’aîné le Cadet ou le jeune, leurs avoient ce jourd’hui --- un mémoire ou espèce de police par lequel ils étoient convenus de ne point estre en aucune nomination, mais que depuis ayant fait leur réflexion, ils croyent estre obligés de nous faire cette déclaration ou ils déposeront toutes leurs signatures.
En — en droit les dits Thibault et Roux n’auront requis en mesme temps que nous ordonneur la nomination de ceux desdits Maîtres que nous jugerons. Il nous plaise leur déclaré libres et déchargés de la charge en commission de Maîtres Gardes qu’ils ont exercé depuis 2 ans.
De tous lesquels --- réquisitoire, déclarationrefuser, comparution et nomination, nous avons aux dits Thibault et Roux, ainsi qu’aux autres Maîtres de la communauté donné acte et en conséquence sur ce --- le --- du Roy, avons nommé et establi pour Maîtres Gardes de la dite communauté deux Maîtres tonneliers pour le temps et espace d’un an à commencer de ce jourd’hui, les personnes des dits Jean Poupet l’aîné, et Jacques Boisdon aussi l’aîné, auxquels avons enjoint d’accepter la dite commission et de venir et prêter serment par devant nous de bien et fidèlement s’acquitter de leur commission aux jours et heures qui pour ce seront appliquées, à la requête des dits Thibault et Roux, à peine de 50 livres, damande et de plus grande en cas de refus ou delay leur faits et charges de la dite commission toujours restantes aux risques --- et fortune des dits Poupet et Boisdon, et ---- aux dits Thibault et Roux de porter leurs frais en leur compte à la communauté des dits Maîtres
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tonneliers. et qui sera exécuté nonobstant opposition ou appellation quelconques et ---préjudice d’icelle attendu ce dont il s’agit
Fait et donné par nous lesdits Cadoret et de Beaupréauconseillers du Roy, Lieutenant général de police sus dit le dit jour, 30 juin 1732, sur les 5 heures du soir.
signatures
André Thibault, Roux Cadoret, de Beaupreau, Couppeau (Greffe) Ce fait nous nous sommes taxepour nos vaccations au présent procès verbal la somme de six livres au --- du Roy, les deux tiers, et au procureur desdits
Thibault et Roux, et a notre greffier a chacun moitié de notre taxe.
Signé
Cadoret et de Beaupreau
La charge considérable de travail est encore dénoncée et malgré la réunion des maîtres tonneliers qui vient pourtant de se tenir le 30 juin dernier, Jean Poupet et Jacques Boisdon en appellent au Lieutenant de police de la Rochelle pour diminuer leurs charges.
1732 - 5 Juillet
A monsieur le lieutenant général de police de la Rochelle.
Supplient humblement Jean Poupet et Jacques Boisdon maîtres Regardes de la communauté des Maîtres tonneliers de cette ville disant que suite à la nomination qui a été faite de leurs personnes suivant l’acte à eux signifié et onr remarqué que c’est une charge considérable pour eux dont il n’est pas possible qu’ils puissent s’acquitter tant par rapport aux embarras et aux discussions qu’il y a dans la dite communauté et entrave pour parvenir au recouvrement des dettes dont ils ont charge, que à cause de leur occupation il est nécessaire de nommer deux autres Maîtres Regardes pour se joindre à eux et en faire leur fonctionnement conjointement et en bon ordre et pour y parvenir ils sont été conseillés de recourir à vous, les censitaires Monsieur il vous plaize en dernier une nouvelle convocation .ce jour pour nommer deux autres maistres regardes joints avec eux pour en faire les fonctions, si non les nommer d’office et qu’il leur sera enjoint d’en travailler aux affaires de la dite communauté dans tous les cas qui pourront se présenter sous les peines de droit et notre ordonnance exécutée nonobstant opposition ou appellation quelconque et sans d’y celle (signé Poupet et Boisdon)

Soit communiqué au procureur du Roy et être ordonné ce qu’il appartiendra à la Rochelle le 5 juillet 1732 Cadoret de Beaupréaut
Pierre Raoult Jacques Guyas Driart
 ? Thomas le je idem Brunetière
Etienne Marchand idem idem
Jean Jolivet idem idem
Charles Boisdon idem idem
Gabriel Baudry idem idem
Louis Boiret idem Derein ?
Hervé Fragneau Béricard Brunet
Louis Derein ? J.Guyas Brunetière
Jean Sauzeau idem idem
Jean Bazil absent idem
Jean Conil André Raoult idem
Jean Claneau Guyas idem
Latouze Guyas Brunelière
Saint Marc jacques Guyas Michel Brunetière
Fr Abelin idem idem
M.Brunetière absent idem
Jean Alard idem
Pierre Audry absent idem
Louis Bremand idem idem
Louis Burgaud idem idem
J.Bap. Poupet idem idem
Jacques Guyas André Raoult idem
Jean Charaud idem idem
Pierre Marlin idem idem
Jacques Denis Raoult idem
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Jacques Baudry Guyas idem
François Gris absent
André Thibaut Guyas Michel Driard
Abraham Hervé Chariaut Burgaud
Noé Bernard Guyas Brunelière
François Brunet Guyas
Alexandre F ? absent
René Barillon malade
Moïze Bultel absent
Pierre Guigreau abelin Hervé
Jean Rousseau J.Thomas J. Conil
François Maistre Guyas Brunelière
Louis Fillastre André Raoult idem
Christofhle Dumont Jacques Guyas idem
F. Jeaunay La Touche Diard
Pierre Bouet ? absent
Daniel Conil Guyas Brunelière
Damien Madré Guyas André Raoult
M.Desforges idem Brunelière
René Boizard idem idem
Michel Poupet idem idem
Michel Driart idem idem
12- Août 1737 -« J’ai Monsieur celle que vous avez pour la prime et les papiers
concernant l’affaire de communauté, je l’ai examiné et compte bien que vous en aurez
une meilleurs issue que vous n’avez eue en 1707 car que vous demandez ma paroisse très juste et si vous y pouvez quelques sollicitations, je ne doute pas que vous n’en viendrez
à bout, Monsieur Goiffard, conseiller au parlement et au Conseil de du ded ? du Royaume est celui en qui il faut s’adosser et à qui je remettrai la pièce de notre requête.... » Votre humble et obéissant serviteur Galloi -Rue du foin
Malfaçon, contrefaçon ont un retentissement énorme auprès des professionnels qui doivent sans cesse prouver leur savoir faire face aux juridictions compétentes. Ces juridictions dépendent des administrations parisiennes
(Date à revoir)
Monsieur le lieutenant Général de Police de la Rochelle
Supplient Jacques Denis et François Grix Maître garde du métier de tonnelier de cette ville en exercice faisant tant pour eux que pour tous les autres maître de la communauté du métier, de faire que depuis l’année 1591, que leur profession a été érigée en corporation de maîtrise et jurande par les anciens maires échevins de cette ville et ils ont toujours travailler de leur mestier de thonnelier, tenir boutique ouverte et jouir des privilèges qui leur ont été accordé par leur statuts et règlements , ci ce n’est que depuis quelque temps après plusieurs particuliers de différentes qualité et sans aucune expérience d’apprentissage n’y chef d’œuvre ne sont juger de dresser des ateliers où sont fabriqués toute sorte de futaille étant pour loger les vins et eaux-de-vie, sirops et autres marchandises sans observer aucune règle, jauge, mesure ni garande pour la contenance des futailles dans lesquelles on y emploie toute sorte de bois, lesquels particuliers refusent même la visite des Maistres gardes, tonnelier, ce qui fait du préjudice notable au commerce de cette province d’en ce qu’il se commet des abus des fraudes et des malversation effroyables dans la fabrication des futaille de manière que l’on reçoit journellement des plaintes des marchands étrangers ou manque d’eau de vie qui se trouve dans ces sortes de futaille mal fabriquées, y en ayant même qui ont été renvoyé en cette ville pour en faire toute la fraude, ce qui rebute les marchands étrangers changer et retirer des eaux de vie de la Rochelle, et la preuve de toutes ces malversations se justifie par les registres de la police qui sont remplie de sentence et jugement portant condamnation d’amende et de confiscation.
Contre tout ces fraudeurs et cela a été tellement reconnu que par arrêté du Conseil d’état du 29 octobre 1725, rendu sur l’avis de monsieur Amellot Dechaillou, ci devant intendant de cette généralité, Sa Majesté, a ordonné qu’à l’advenir tout tonneliers, marchands brûsleurs de vin qui seront fabriqué des pièces ou pipes a mettre des vins ou eau-de-vie seront tenu de marquer chaque pièce sortant de leur hastelier d’une marque à feu contenant leur noms tout au long dans l’endroit le plus visible de la pièce et le nombre de pintes ou veltes qu’elles contiennent à peine de 500 livres d’amende contre les contrevenants et de tout dépends, dommages et intérêts et autre plus grande peine, si y échoir suivant la nature de la fraude et de confiscation des futailles qui ne se trouveront pas marquées.
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Les Maîtres tonneliers de la Rochelle ont toujours observé cette règle pour la marque de leur futaille aussi bien que celle portée par le règlement de la dite année 1591 et celle aussi portée par le règlement de police fait au mois d ’ octobre 1700, au lieu que les particuliers non Maîtres qui fabriquent et font fabriquer des futailles de différentes espèces et si toute sorte de bois tant en cette ville qu ’à la campagne, non jamais voulu se conformer au dit arrêt et règlement, tellement que l’entreprise des particuliers cause la ruine totale des pauvres suppliant qui se voient réduit à la dernière misère, étant privé de travailler de leurs profession joint à ce qu’ils ont tous en charge de grosse famille et sujet à toute les impositions qu’il plait à sa Majesté leur demande aussi bien que les charges de la ville auxquelles ils sont assujettis en sorte qu’il ne si trouvent hors d’état de pouvoir faire subsister leur famille, ni payer leurs taxes et charges qui leur son journellement demandées.
Les abus et malversations qui se commettent par ces (une partie abimée) les maistres dans la fabrication--------


et vendeur journellement ----qui sont prétextes de ce que les statuts et règlement des suppliants non
pas été homologués ce qui les auraient obligé de se pourvoir au Conseil obtenir des lettres de confirmation de sa Majesté et des nouveaux articles de règlement qu’ils ont dressés lesquels auraient renvoyés à Mr Detreille, ci devant intendant de cette Généralité pour donner son avis, lesquels aurait eu la bonté de les faire communiquer à Mrs les Maires et Echevins de ville qui a été vues et examiné et retranché, et qu ’ils ont jugé à propos tant pour le bien du publique que pour l’utilité du commerce et comme les Maîtres Gardes tonneliers qui ont précédé.
Lesquels Jacques Denis et François Grix ont négligé de poursuivre cette affaire et qu’ils estiment que ces nouveaux règlements avec leur anciennes et plusieurs autres pièces cy jointes sont à votre greffe c ’est ce qui les obligent d’avoir recours à votre Justice.
A ce qu’il vous plaise vous faire représenter pièces et ensuite donner votre avis sur l’homologation ce qui est nécessaire des nouveaux statuts pour être renvoyés au conseil, aux fins d’en obtenir de sa Majesté des lettres de confirmation et que les suppliants puissent travailler de leur métier et faire leur commerce ainsi qu ’ils avaient coutume de faire avant l’entreprise de ces particuliers et éviter par ces moyens toute sortes de fraudes et malversations qui se commettent journellement dans la fabriquation des futailles et ferait justice.

1743 - 17 août-Arrêt du Conseil d’état du Roy portant règlement pour la fabrication des futailles et leur jaugeage - fait à la Rochelle et réglementant les régions de Rochefort, St Jean d’Angély, Cognac et Saintes. - signé Barentin. ( 5 photocopies reproduites)
1752 - 9 mai Louis Charles Boisdon maître tonnelier, demeurant rue de la Bufetterie, paroisse Notre dame courtier, époux de Marie Magaud envoie une supplique au lieutenant
général « ..disant qu’il a fait son apprentissage dudit mestier, il y a plusieurs années depuis lequel temps il a toujours travaillé d’ycelui pour se perfectionner et désirant se faire recevoir Maître du dit mestier pour avoir la liberté de tenir boutique ouverte et travailler publiquement d’ycelui ainsi que font les autres maîtres et jouir les mêmes droits et privilèges, c’est pourquoi pour y parvenir, il a recours à vous.. » Il fait profession de la religion catholique, apostolique et romaine. Agrément lui est donné.
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1753 - 10 avril Arrêt sur la qualité des eaux-de-vie qui doivent « être tirées au quart, garniture comprise » (ce qui veut dire que sur 16 pots d’eau de vie forte, il n’y aura que 4 pot
de féconde ou eau-de-vie faible).
1753 - 24 août - contrôle de barrique par Me garde (e sup 332 hh -170)
Nous soussigné Michel Poupet, Jean Loudois, François Rondeau, maître gardes de la communauté des thonneliers de cette ville.
A Jean Baptiste Poupet aussy maître thonnelier de cette ville ayant touts prete sermant ce jour pour visiter et rapporter les défauts à nous connus sur la barique n°161LB quy est actuelement dans la maison de mesieurs Jacques Legtil père et fils marquée à froit sur un font P Jean C, avoir remarqué après l’avoir roulée laditte barique qu ’il y a desous un joint crevé estimant que ce n ’est nulement la faute du courtier ny de louvrier qui la rabatue mais un esfort dans le navire et par la force du rabatage et quil est vraisemblable quelle n’est pas partie du magasin du courtier dans cet état, avons encore fait levé les cercles de laditte barique des deux bout et les faire d’un. Et après l’avoir visitée dedans et dehors navons reconnu dautre défaut que celuy du joint crevé et forcé, en fois dequoy avons deslivré le présant raport à la Rochelle ce dix sept août 1753. Signé, Michel Poupet, Landois, Rondeau, Baptiste Poupet Controlé à la Rochelle le 24 août 1753 reçu douze sols, signé Prichon
1753 - 28 septembre - nomination des courtiers en eau de vie.
A Monsieur le lieutenant Général de Police en exercice de la villede la Rochelle
Suplient humblement Baptiste Poupet, Louis Burgau, Jean Landois, Jacques Roy, Nicolas Trotier père, Pierre Parion père, Michel Guyas, Pierre Verdier, Pierre Jean, Jacques Jean, Marie Boron veuve de Samuel Abelin, et Voix.
Birot fils, Marguerite David veuve de Jean Fillon, Elisabeth Lezean veuve de François Droitteau, Suzanne Aygron veuve de Jean Poupet, Magdeleine Leblanc veuve de Joseph Poupet, et Estienne Feuilleteau demeurant tous en cette ville de la Rochelle.
Disant que par l’article deux delarrest du Conseil d’Etat du Roy consernant la fabriquation de l’eaudevie dans la province d’Aunis en datte du vingt huit may mil sept cent cinquante trois (28 mai 1753)il a été ordonné qu’il serait des courtiers d’eaudevie en tel nombre que la circonstance destemps et le travail lexigeroit et quils seroient d’une capacité et probité reconnue qui vous seroient Monsieur présentés par le corps de ville et par la chambre du Commerce de la Rochelle pour les recevoir par lesdittes présentations et nommination après information faites de leurs capacités vies et mœurs.
En conséquence duquel arrest les suppliants ont étés présentés et nommés pour courtiers d’eaudevie, désirant y être reçus et preter le serment au cas requier ils ont recours à votre justice.
Ce considéré Monsieur vu la présentation et nommination faite des supliants, il vous plaise les recevoir courtiers eaudevie dans la province d’aunis pour en faire lexercice et fonction relativement à larreté du Conseil du dit jour vingt huit may dernier aux offres quils font de faire chacun à leur égard le serment au fait requis et fere justice.
Signatures Baptiste Poupet, Parion, Jacques Roy, Landois René Abelin, Voix, Jean, Verdier, Guyas, Elisabeth Lezeau, veuve Fillon, Feuilleteau, veuve Poupet, Jean, Trottier Birot, Burgau____

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Vu la requête de l’autre part, l’ordonnance demandée soit communique en datte de ce jour, signée Seignette étant au pied, je requiers pour le Roi qu ’avant faire droit il soit informé de la capacité, vie et mœurs des supplians. A l’effet de quoi soient entendus les témoins qui pour ce seront assignés à notre requête. Pour la dite information faite et à nous communiquée, requière ce qu ’il appartiendra. Fait à la Rochelle le 28 septembre 1753. Signé Gilbert
Scellé » à la Rochelle le 3 octobre 1753, reçu sept livres treize sols. Signé Prichon
1756 — 1772 — (E/ 222) Ad la Rochelle - Etats mensuels des produits des droits d’octroi - anciens et nouveaux dus par les cabaretiers et autres débitants, sur les vins, eaux-de-vie et autres boissons par eux vendues au détail à la Rochelle (bail de Messire Pierre Joseph Chrétien).
En 1763, la récapitulation de ces états donne les résultats suivants pour le mois de janvier : Notre Dame : 82 barriques 17 veltes, de vin 1 barrique 15 7/8 veltes d’eau-de-vie, formant un total de 516 livres 12 sous 6 deniers. Saint Nicolas : 68 barriques 25 veltes de vin, 3 barriques 6 veltes d’eau-de-vie, 456 livres 3 sous 7 deniers. Porte Neuve : 65 barriques 23 veltes ]A de vin, 1 barrique 17 veltes d’eau-de-vie, total 410 livres 7 sols 6 deniers/
Etat des boissons et marchandises déclarées par les particuliers au bureau du havre pour entrer dans le magasin de l’entrepôt et être ensuite chargées pour les îles françaises d’Amérique.
Etats des droits d’octroi sur les eaux-de-vie fabriquées par les bouilleurs de la Rochelle : 1.463 veltes, en 1763, reparties entre les sieurs Vigier, Guesdon, De Pont, Jousseaume, Boisdon, etc ... Franchises d’octroi pour les privilégiés.
Comptes rendus Par Claude Peaupied-Dumesnils, receveur général des octrois, du produit des cantines militaires. Produits généraux s’élevant, en 1771 à 49,810 livres 3 sous 6 deniers octrois d’entrée, au détail, 29,325 livres 8 sous - deniers. Total général des deux fermes : 91,704 livres 8 sous 1 denier.
1763- Les nombreux courriers et mémoires de la chambre de commerce sur l’introduction des Guildives ou taffia en France et celui du commerce des sirops que nos colonies proposent de faire directement avec l’étranger. (il s’agit de préserver les eaux de vie de France) montrent la peur des vignerons, distillateurs, courtiers face à ce que nous appelons le rhum. Et le rapport de situer le problème des vignobles : « .. D’après un rapport de 1751 il se produirait en France 600.000 barriques d’eau de vie venant de 900.000 arpents de vigne, 200 mille laboureurs, tous hommes faits, (car cette culture eft pénible), et prefque tous pères de familles, plus 30 mille ouvriers de toute efpèces, fans compter un million d’hommes et de femmes qui viennent aider à faire la récolte. »
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On y découvre aussi de manière explicite que les devises que ces alcools fournissaient alimentaient le trafic négrier au départ de la Guinée.
(ar. mun. -433) . (voir en annexe)
1777 - avril- un édit du roi supprime la Communauté des tonneliers et les agrège aux menuisiers (métier du bois)
1783 (AD E 243) Un tableau situant les maistres menuisiers, ébénistes, tourneurs, layettier, tonnelier, boisselier et autres ouvriers du bois de la ville de LR (par rue)et créant leur communauté montre qu’il n’y a pas de Boisdon..
1785 - même acte - un Boisdon
1788- (Jean Michel Deveau -correspondances de J.B. Nairac) cite Lamberetz qui cette année là sur la monoculture de la vigne « ..il n’y a pas de travail. Les Vendanges dernières n’ayant presque rien produit, les tonneliers, les traîneurs ou autres ouvriers sont obligés de mendier leur pain.. »
Lors de la révolution les eaux de vie des Charentes traversent une crise sans précédent, la concurrence est rude dans le marché des alcools comme nous l’ont appris les divers rapports de la Chambre de Commerce de la Rochelle face au rhum et autres alcools. Et pourtant c’est à cette époque que le Cognac va gagner ses lettres de noblesse
1794 -Jean Claude Levaud écrit : « le manque de bras, consécutif aux levées militaires et aux désertions, est tel qu ’avec la taille on ne peut donner qu ’une façon. Par surcroît, le vin de 1793 s’est gâté, et on en manque pour la marine de Rochefort et les troupes de Vendée. Bien que gras, il se vend au maximum fixé, et le rouge coupé de blanc, ou vin paillé, vaut 15 sols la bouteille dans les cabarets. Si Cognac et le reste de la Saintonge ne semble pas manquer de bras en automne, le déficit en Aunis est de 4/5, parce que les Bas Poitevins ne viennent plus, même à 40 sols par jour, et 26 pour la nourriture. En outre, le bois de brûlage commence à manquer, et les producteurs préfèrent vendrent le vin, encore que les rouliers qui font librement le courtage offrent 600 livres la barrique d’eau de vie sans tenir compte du maximum. »
Un décret de brumaire classe les eaux de vie des deux Charentes. Le maximum est à 500 livres les 27 veltes à 4° de Persa ou 22° de Cartier, 410 livres le 2 VV ou 191/2, le tout à la fabrique de 5 ou 6 pour un.
En février 1795, le vin atteint 600 livres le tonneau et la crise de main-d’œuvre est telle que les vignerons imposent leurs conditions : 10 livres par jour plus la nourriture et 3 bouteilles de vin. Beaucoup de vignes ne sont pas taillées et, en juin, on n’a opéré qu’un seul labour.
Voilà pour le vin et l’eau de vie mais les futailles sont aussi hors de prix :
« Les futailles sont devenues aussi inabordables que le bois de chauffe. Dès septembre, en raison de l’humidité et de crainte du pourri, on doit payer des journées de 25 à 30 livres, baissant de moitié après l’arrivée des Poitevins de Vendée et des Deux Sèvres. Les jecteurs (hotteurs) touchent de 70 à 80 livres. Mais la récolte est bonne. On brûle à 6 pour 1 et 4° de Persa. »
Selon Lambertz : « on n’en fait plus que de cette qualité, e t quand on achète de cette liqueur, on n’a plus besoin de faire des conditions », étant sous entendu comme à Cognac poursuit Jean Claude Levaud .
L’appellation du produit fameux était donc désormais attestée, et destinée à un bel avenir. Bientôt on dirait simplement Cognac, chacun des distillateurs allait avoir ses propres « tonneliers » Pour fabriquer le Cognac il faut 5 crus différents ne restera en Aunis que le cru appelé Bois ordinaires c’est à dire des eaux de vie qui vieillissent vite et ont un goût de terroir prononcé. http://www.viticulture-oenologie-fo...
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XIXème siècle
1890 - sources Annuaire de la charente inférieure on peut relever la présence de 36 tonneliers
1890 - sources Annuaire de la charente inférieure on peut relever la présence de 5 tonneliers en voici les noms :Champion, E 39 rue Sardinerie, Delabre, 14 rue Saint Nicolas, Macaud ainé 12 rue Saint Nicolas, Méhaignerie, 35 rue Sardinerie, Moins, 81 rue Gambetta -Et aussi la présence de 5 distillateurs : Blanchard et Cie, 15 rue Thiers, Duret et Cognac, 38 rue des Merciers, Gachet 14 rue des Merciers, Robichon Louis, 31 rue des Merciers, Sarau 38 rue Dauphine.
1889-1890 - Il existe un COMITE CENTRAL DU PHYLOXERA en Charente inférieure Commission qui comprend beaucoup de membres (Voir Page 94 de l’annuaire de la Charente
inférieure de 1890) le Président en est le comte Anatole Lemercier, député au Ramet près de Saintes
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Cette chronologie ne demande qu’à s’enrichir des remarques et autres apports. Merci

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  • 1648 - Jacques Boisdon -aubergiste à Québec.
    De la carrière de Jacques Boisdon, nous ne connaissons rien, si ce n’est que, le 19 septembre 1648, le Conseil de la Nouvelle-France lui octroyait : "Permission accordée pour 6 ans à Jacques Boisdon pour tenir exclusivement boutique de pâtissier et une hôtellerie à Québec, pour les "allant et venant". Signé : Louis d’Ailleboust, Jérôme Lalemant, s.j. Robert Giffard, Frs. de Chavigny (François de Chavigny), Jean-Paul de Godefroy et Jacques Boisdon."

    A cette occasion, le conseil élabora la plus ancienne législation relative à la tenue des auberges et des cabarets en Nouvelle-France. Jacques Boisdon devait faire sa demeure sur la place publique, non loin de l’église ; empêcher tout scandale, ivrognerie, blasphème ou jeu de hasard dans sa maison ; fermer son établissement les dimanches et fêtes, pendant les offices religieux ; enfin d’une façon générale, il était soumis aux ordonnances et règlements en vigueur pour le commerce.
    Ces quelques règles de base vont se retrouver dans toutes les législations subséquentes sur les auberges et débits de boisson. D’autre part le Conseil assurait à Jacques Boisdon le transport de France à Québec de « huit tonneaux gratis » et l’usage pendant trois ans de la brasserie de la Communauté des Habitants. Ce monopole lui étant accordé pour une période six ans ; on ne sait dire pourtant combien de temps l’aubergiste tînt boutique à Québec.
    ASQ. Documents Faribault, 79. – Philéas Gagnon, le premier Cabaret tenu à Québec, BRH, IV (1898) : 116s.

    L’auberge de Jacques Boisdon servit de cadre au romancier-chroniqueur canadien Joseph Marmette (1844-1895) dans son écrit « Le chevalier de Mornac »
    Nous sommes le 18 septembre 1664 à l’extrémité de la Pointe Lévi sur les flancs onduleux de la Belle île d’Orléans.

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