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1199 - 1222 - Les actes de Philippe Auguste pour la Saintonge, l’Angoumois et le Poitou

vendredi 5 septembre 2008, par Pierre, 3931 visites.

La France au début du règne de Philippe-Auguste
En rose, le domaine royal - En jaune, les possessions anglaises.

Philippe II, dit Philippe-Auguste, a régné de 1180 à 1223.

Des 2236 documents inventoriés en 1856 dans le Trésor des Chartes, portant la signature ou le sceau de Philippe-Auguste, j’ai extrait ici les références des 17 qui concernent les provinces de Saintonge, Angoumois et Poitou. L’examen de la carte montre pourquoi il y en a si peu.

Mieux qu’un long discours, l’examen de la carte ci-contre montre pourquoi il y en a si peu.

Source : Catalogue des actes de Philippe-Auguste – Léopold Delisle – Paris – 1856 – Books Google.

Abréviations - Explications sur les sources

- Tr. des Ch : Trésor des Chartes. Fonds de la Bibliothèque Nationale.
- A : Registre A. Bibliothèque du Vatican, fonds Ottoboni, n. 2796. Volume sur
parchemin, in-4°, de 95 feuillets (Le registre A peut se diviser en deux parties : la première (f. 11-55 et 51-58), écrite d’un seul jet vers la fin de l’année 1204 ; la seconde (f. 1-10, 36-50, 59-96), écrite à différentes reprises depuis 1204 jusqu’au mois de février 1212 (nouv. style).
- B : Registre B. Bibliothèque Impériale [NDLR : Aujourd’hui Bibl. Nationale], fonds des cartulaires, n. 172, 1ère partie. Volume sur parchemin, petit in-folio, 99 feuillets. Le registre В est l’ancien registre 8 du Trésor des chartes. Il a été cité sous ce numéro par un compilateur du XVe siècle, par Besly, par Duchesne, par l’auteur des Preuves des libertés de l’église gallicane, par Leblanc, et par plusieurs savants du XVIIe siècle. Le registre B, écrit au commencement du XIVe siècle, est une copie du registre A. Toutefois le copiste a négligé les pièces qui avaient été cancellées dans le registre A.
- C : Registre C. Bibliothèque Impériale [Id.], fonds des cartulaires, n. 172, 2* partie. Volume sur parchemin, petit in-folio, 145 feuillets, suivant une pagination qui peut remonter au XIVe siècle. Le registre С a d’abord été appelé Liber ou Registrum cancellarix ad asseres nudos de quercu. Gérard de Montaigu lui assigna le n. 7 dans la série des registres du Trésor des chartes. C’est sous ce numéro qu’il a été cité par Duchesne, par Besly, par Leblanc, par Du Cange, par Bouhier et par Tessereau. Le registre С а partagé la fortune du registre B, à la fin duquel il est relié depuis environ deux siècles [NDLR : deux siècles en 1856, trois siècles et demi aujourd’hui]. Sorti du Trésor des chartes, il y fut réintégré, en 1688, par les soins d’Achille de Harlay ; il sortit une seconde fois de ce dépôt au XVIIIe siècle, et fut recueilli, en 1836, à la Bibliothèque du roi. [NDLR : appelée ensuite Bibl. Impériale, puis Bibl. Nationale]
- D : Registre D Bibliothèque Impériale [id.], fonds français, n. 9852. 2, ou 9852. A. Volume sur parchemin, petit in-4°, 183 feuillets, suivant l’ancienne pagination, ou 186, suivant la pagination moderne que j’ai toujours suivie. Au XIVe siècle, ce registre s’appelait Parvus liber cancellarix ad nudos asseres. Gérard de Montaigu le classa au Trésor des chartes sous le n° 23. Au XVIIe siècle, il était dans la bibliothèque de Vyon d’Hérouval, qui le communiqua à la plupart des savants de son temps, notamment à La Thaumassière, à d’Achery et à Du Cange. Peu de temps avant sa mort, Vyon d’Hérouval donna son registre à Rouillé du Coudray, qui le légua à la Bibliothèque du roi, en 1730.
Le registre D est probablement celui des registres de Philippe-Auguste qui a été le plus fréquemment employé. C’est cependant le moins précieux. Ce n’est eu effet qu’une copie souvent incorrecte et fautive du registre C.
- E : Registre E Bibliothèque Impériale [id.], fonds français, n. 8408, 2. 2, В (Colbert). Volume sur parchemin, in-folio, 588 feuillets, suivant une pagination qui parait remonter au XIVe siècle ; les pages sont partagées en deux colonnes. Le ms. renfermait primitivement 37 cahiers, presque tous composés de 4 feuilles ou 16 pages. Mais la disposition primitive a été fort altérée.
- F : Registre F Bibliothèque Impériale [id.], fonds français, n. 9802. 5 (Colbert). Volume sur parchemin, in-folio, 285 feuillets à deux colonnes. Le premier cahier est incomplet d’un demi-feuillet ; l’ordre primitif des feuillets de ce cahier a été interverti depuis une époque fort ancienne... Ce fut seulement lors de l’acquisition des mss. de Colbert, c’est-à-dire en 1752, que la Bibliothèque du roi entra en possession des deux registres que Louis XIV avait voulu y déposer cinquante années plus tôt.

DateSujetArchives - CotesTexte ou lien en ligne
1199, du 18 au 30 avril, Anet. (Apud Anetum), a. 1199. m. apr.] Audemar [NDLR : Adhémar], comte d’Angoulême, déclare les conditions du traité d’alliance qu’il a conclu avec Philippe-Auguste. Orig., Tr. des ch., La Marche, n. 1, J. 270. - Ed. Bouquet, XVIII, 89, not.
1203, du 1er nov., au 24 av. 1204, Paris. (Parisius, a. 1203. r. 25.) Philippe-Auguste donne à Aimeri, vicomte de Thouars, la sénéchaussée de Poitou et du duché de Guienne. A 31 (cancellé). E 172. F 136 v°. Orig., Tr. des ch., Dreux, n. 2, J. 218.
Copie, Tr. des ch., Poitou, I, 76, J. 190 (suivant l’Inventaire de Dupuy). Copie
par Besly, Collection Dupuy, 822, f. 207. Fonds Harlay, 101. 5, f. 286 (d’après
la copie du Tr. des ch.) - Ed. Martène, Collectio, I, 1043 (d’après E ou F). Bouquet, XVII, 81, not. (d’après Martène).
1204, juin, Paris. (Parisius, a. 1204, m. jun.) Philippe-Auguste prend sous sa protection l’abbaye de Saint-Maixent et s’engage à ne pas la laisser sortir du domaine de la couronne. Vidimus, Tr. des ch., Poitou, I, 77 (suivant l’Inventaire de Dupuv). Reg. 52, n. 22 et 75. Reg. 53, n. 280. Harlay, 101. 5, f. 288 (d’après le vidimus). Résidu S. Germ., 1029, f. 104. Collection Fonteneau, 16, p. 119 (suivant la Table chronol., p. 180).
1204, août, Poitiers. (Minute : Pictavis, a. 1204, m. aug. Expédition : Pictavis, a. 1204, r. 25.) Philippe-Auguste permet à ses bourgeois de Niort de jouir de leur commune suivant les coutumes de la commune de Rouen. Minute. A 37. B 41. С 48. D 60. E 105. F 77 v°. — Ed. Ordonn., XI, 287, not. (d’après D). Expédition. — Ed. Augier, Thrésor des titres de Nyort, 12. Odonn., XI, 287 (d’après Augier).
1204, août, Poitiers. (Pictavis, a. 120Í, m. aug.) Philippe-Auguste déclare quels sont les droits du vicomte de Thouars, en sa qualité de sénéchal de Poitou. A 34. В 39 v°. С 74 v°. D 97. E 172. F 136 v°. Orig., Tr. des ch., Dreux, n. 3, J. 218. — Ed. Martène, Collcctio, I, 1049 (d’après E ou F). Ordonn., XI, 288 (d’après D).
1204, [août], Poitiers. (Pictavis, a. 1204.). Charte d’Aimeri, vicomte de Thouars, sénéchal de Poitou, du même contenu que
l’acte précédent.
Orig., Tr. des ch., les seigneurs de Thouars, n. l, J. 373.
1204, [août ?], Bourges. (Bituris, a. 1204.) Philippe-Auguste mande au sénéchal de Poitou et de Saintonge de protéger l’abbesse et le couvent de Notre-Dame de Saintes. Copie envoyée par M. l’abbé Lacurie (d’après le cartul. de N. D. de Saintes, f. 31, charte 63). Collection Fonteneau, 27 ter, p. 537 (suivant le Supplément à la Table chronol. publié en 1855, p. 23). Indiq. dans Champollion, Documents historiques, 1,81.
1204, [oct.?], Anet. (Aneti, a. 1204, r. 25.) Philippe-Auguste confirme l’établissement et les coutumes de la commune de Saint-Jean-d’Angeli. A 25. В 27 v°. С 44 v°. D 55. Copie, Arch, de l’Emp., K. 184, n. 58. – Ed. Privilèges d’Angoulesme (cité par Bréquigny, IV, 360). Ordonn., V, 671 (d’après un vidimus de 1373, au Tr. des ch., reg. 105, n. 418, et dans les registres du parlement de Paris, 1er vol. de Henri II, cote P, f. 418). Voir ce document
1204, nov., Sens. (Senonis, a. 1204, m. nov.) Philippe-Auguste envoie aux jurés de la commune de Saint-Jean-d’Angeli les statuts de la commune de Rouen. Copie, Arch. de l’Emp., K. 184, n. 58. — Ed. Privil. d’Angoulesme (cit. par Bréquigny, IV, 355). Ordonn., V, 671 (d’après un vidimus de 1373, au Tr. des ch., reg. 105, n. 418 ; et dans les reg. du Parlement, 1er vol. de Henri II, coté P, f. 418). Indiq. par Labbe, Alliance chronol., II, 196. Texte des lettres de commune de Saint Jean d’Angély :

Au nom de la sainte et indivisible trinité, nous Philippe par la grâce de Dieu roi des Français, savoir faisons à tous, présents et à venir, que nous avons concédé à perpétuité à nos chers et féaux jurés de la commune de Saint Jean d’Angély et à leurs héritiers la perpétuelle durée et l’inviolable confirmation de leur commune jurée à Saint Jean d’Angély afin qu’ils puissent mieux défendre et plus intégralement conserver tant nos droits que les leurs propres, sauve néanmoins et réservée la foi qu’ils nous doivent ainsi que nos autres droits et ceux de nos héritiers sauf aussi les privilèges de la sainte et vénérable église du bienheureux Jean Baptiste d’Angély et de toutes les autres églises. Voulons en conséquence, ordonnons et établissons qu’ils possèdent à perpétuité, gardent, maintiennent et défendent toutes les libres coutumes de la ville de Saint Jean, que pour les garder, maintenir et défendre, pour conserver nos droit et ceux de nos héritiers, ainsi que ceux de la sainte Eglise, ils exercent et emploient, s’il est nécessaire contre tout homme toute la force et la puissance de leur commune, sauve la foi qu’ils nous doivent et à nos héritiers.

Nota : Ce texte est gravé en haut de l’escalier d’honneur de la Mairie de St-Jean-d’Angély.
1204, nov., Sens. (Senonis, a. 1204, m. nov.) Philippe-Auguste envoie à la ville de Poitiers les statuts de la commune de Rouen. Vidimus, Arch, munic, de Poitiers (suivant un extrait envoyé par M. Redet). Collection Fonteneau, 20, p. 127, et 23, p. 239 (suivant la Table chronol., p. 180). Cf. Champollion, Documents histor., III, 233.
1205, juill., Tours, (Turonis, a. 1205, m. jul.) Philippe-Auguste donne à Hardouin de Pressigni une rente de cent livres, monnaie de Poitiers, à prendre sur les revenus du roi à Poitiers. A 4l. В 47. Orig., Tr. des ch., Obligations, III, 1, J. 424.
1205, juillet [1] Philippe-Auguste donne à Renaud de Pressigni, frère de Hardouin, une rente de cent livres, monnaie de Poitiers, à prendre sur les revenus du roi à Poitiers. A 41. В 47.
1205, juillet ? Philippe-Auguste donne à maître Eude, le charpentier, une rente de cent livres, monnaie de Poitiers, à prendre sur les revenus du roi à Poitiers. A 41. B 47.
1205, du 1er nov., au 1er av. 1206. Châteauneuf-sur-Loire. (Apud Castellum Novum super Ligerim, a. 1205, r. 27.) Philippe-Auguste confirme une donation faite par Louis VII à l’église de Saint-Jean du Montier-Neuf à Poitiers. Tr. des ch., Fondations, I, 3 (suivant l’Inventaire de Dupuy). Transcripta, reg. A, f. 126.
1212 [2], juill. (?), Saint-Germain. (Apud Sanctum Germanum in Loya.) Philippe-Auguste fait connaître le traité conclu entre lui et Savari de Mauléon : avant la prochaine fête de Noël, Savari doit se déclarer l’homme lige de Philippe-Auguste, le servir fidèlement et l’aider contre Jean Sans-Terre. Depuis la prochaine fête de la Décollation de Saint Jean (29 août) jusqu’à la Saint-Martin (11 nov.), Philippe-Auguste fournira à Savari la solde de cent chevaliers et de cent sergents à cheval. Si on peut prendre la Rochelle et Cognac, Savari tiendra ces villes du roi de France. Philippe-Auguste ne fera pas la paix avec Jean Sans-Terre, le vicomte de Thouars, Hugue de Thouars, ou Renaud de Ponts sans y comprendre Savari. С 75 v°. D 98. E 213. F 170. — Ed. Discours sur la Rochelle, 19 (cit. par Bréquigny, IV, 273). Girard et Fleury, Trois livres des offices de France, II, 1833. Martène, Collectio, I, 1088 (d’après E ou F).
1214, du 30 mars au 31 oct., Châtelleraud. (Apud Castrum Airaudi, a. 1214, r. 35.) Philippe-Auguste accorde des franchises à ses bourgeois de Poitiers ; il règle les droits à acquitter par les marchands étrangers qui viennent aux foires de Poitiers. Arch. Munic. de Poitiers (suivant une note de M. Redet, dans Champollion, Documents, III, 231 et 233). — Ed. Thibeaudeau, Abrégé de l’hist. du Poitou, II, 344.
1222, nov., Anet. (Minute : Aneti, a. 1222, m. nov., r. 44. Expedition : Aneti, a. 1222, r. 44.) Philippe-Auguste concède une commune et divers privilèges à ses bourgeois de Poitiers. Minute. E 87 v°. F 65 V. — Ed. Ordonn., XII, 301 (d’après E et F).

Expédition. Orig., arch, municipales de Poitiers. Gaignières, 677, f. 26 (d’après un vidimus de 1372). — Ed. Thibaudeau, Abrégé de l’hist. du Poitou, II, 344.

[1La date du mois manque dans les reg.

[2Bréquigny (IV, 265 et 475) a classé cette pièce aux années 1199 et 1209. Arcère (Hist, de la Rochelle, I, 205) l’a crue postérieure à l’année 1208.

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