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1459 - 1523 - Le journal de Louise de Savoie, mère de François 1er

dimanche 28 juin 2009, par Pierre, 14342 visites.

Les notes prises au fil des jours par la mère du roi révèlent une forte personnalité et surtout un amour fusionnel pour son fils François, le plus charentais des rois de France. La vie de famille est mêlée aux destinées d’un royaume qui combat sur toutes ses frontières. Un document pas banal : on regrette que Louise ait cessé d’écrire en 1523, au début des plus belles heures du règne de son fils. Plusieurs de ses formules sont des pièces d’anthologie.

Les évènements qui ont un rapport avec l’Angoumois ou la Saintonge sont écrits de couleur bleue.

Voir aussi : 1496 - Cognac (16) : La bibliothèque de Charles d’Orléans, comte d’Angoulême, époux de Louise de Savoie

Source : Journal de Louise de Savoie - Nouvelle collection des mémoires pour servir à l’histoire de France depuis le XIIIe siècle jusqu’à la fin du XVIIIe - Par Joseph Fr Michaud, Jean-Joseph-François Poujoulat - Paris - 1851 - Books Google

En savoir plus sur Louise de Savoie (1476-1531) (Wikipédia)

JOURNAL DE LOUISE DE SAVOYE, DUCHESSE D’ANGOULESME, D’ANJOU ET DE VALOIS, MERE DU GRAND ROI FRANÇOIS PREMIER.

 Notice sur Louise de Savoie

Louise de Savoie naquit au Pont-d’Ain en Bresse, le 11 septembre 1476. Elle fut mariée très-jeune au comte d’Angoulême, alors fort éloigné du trône ; et il paroît que cette union fut aussi heureuse qu’elle fut courte. Devenue veuve à dix-huit ans, reléguée, par Charles VIII, dans le château de Cognac., Louise s’y dévoua entièrement à l’éducation de des enfans, pour lesquels elle montroit la plus vive tendresse. Lorsque Louis XII, qui avoit aimé son époux, parvint à la Couronne, il la fit revenir à la Cour, où elle brilla par les grâces de son esprit, les agrémens de sa figure, et un goût pour la galanterie qu’on n’avoit pas encore soupçonné. Les dissipations du cette vie nouvelle ne la détournèrent pas cependant des soins qu’elle devoit à sa fille Marguerite, qui, dès l’enfance, annoncoit les qualités les plus brillantes, et à son fils, qu’on çommençoit à considérer comme l’héritier présomptif de la Couronne. Au milieu des intrigues où elle se trouvoit engagée, elle veilloit assidûment sur leur santé, prenoit part à leurs plaisirs, et préféroit souvent ces distractions innocentes au tourbillon par lequel elle se laissoit entraîner. Les démêlés qu’elle eut avec Anne de Bretagne, femme de Louis XIl, ne lui firent pas perdre l’amitié de ce monarque, qui se plaisoit dans sa société, et qui témoignoit à ses enfans la plus tendre aflection.

Les passions violentes qu’elle avoit soigneusement dissimulées dans la vie privée, se déployèrent aussitôt que son fils fut devenu roi : mais elle y joignit des qualités qui appartiennent à un grand caractère, et elle rendit d’éminens services, après avoir fait commettre des fautes graves. Nous ne placerons point ici les détails de cette époque de son histoire, parce qu’ils se trouvent dans l’Introduction aux Mémoires de Du Bellay.

Le journal qu’elle a composé, de quelques circonstances importantes de sa vie, fut publié, pour la première fois, par Guichenon, dans les pièces qu’il joignit à son Histoire généalogique de la maison de Savoie [1] : il fut ensuite placé, par l’abbé Lambert, à la suite de la traduction qu’il donna, en 1753, des Mémoires de Du Bellay.

On trouve dans ce petit ouvrage, qui manque malheureusement de développemens, quelques traits marquans du caractère de Louise de Savoie : son amour maternel y domine, et on la voit sans cesse occupée des dangers que peut courir son fils. Le style, à l’ordinaire très-sec, quand il est question d’autres objets, prend alors le ton le plus tendre et le plus touchant. Le jeune prince, n’étant âgé que de sept ans, fut emporté par un cheval fougueux, et courut un grand danger. « Toutefois, dit Louise, Dieu, protecteur des « femmes veufves, et deffenseur des orphelins, prévoyant les choses futures, ne me voulut abandonner, cognoissant que, si cas fortuit m’eust si soudainement ci privée de mon amour, j’eusse esté trop infortunée. » Dans une autre occasion, où François I fut grièvement blessé, en jouant avec de jeunes seigneurs, elle s’écrie : « S’il en fust mort, j’estois femme perdue. » Mais son amour pour son fils éclate surtout lorsque, après la sanglante bataille de Marignan, elle vole au devant de lui, autant pour jouir de son triomphe que pour se convaincre que sa santé n’a pas été altérée par tant de fatigues. L’ayant rencontré près de Sisteron, sur les bords de la Durance, elle s’enivre du bonheur de le contempler : « Dieu sçait, dit-elle, si moi, pauvre mere, feus bien aise de voir mon fils sain et entier, après tant de violences qu’il avoit souffertes et soutenues pour servir la chose publique. »

Dans un article de ce journal, Louise cherche à faire croire qu’elle a toujours bien vécu avec la reine Anne de Bretagne et madame Claude. On remarque qu’elle éprouve de la contrainte en parlant de ces deux princesses ; mais on voit qu’elle ne craint pas de montrer sa haine pour Marie d’Angleterre, seconde femme de Louis XII, lorsqu’elle observe que, presque immédiatement après la mort de ce monarque, elle donna sa main à un homme de basse condition.

Ce journal, qui ne va que jusqu’à 1522, et qui, par conséquent, n’embrasse point la partie la plus intéressante du règne de François I, n’est curieux qu’en ce qu’il explique pourquoi ce prince, convaincu que sa mère lui portoit un amour aussi vrai que désintéressé, ferma constamment les yeux sur ses fautes, et lui laissa, jusqu’à sa mort, un pouvoir dont elle n’abusa que trop souvent.

 Le Journal de Louise de Savoie

C’est Madame qui reduit à memoire plusieurs choses, mesmement le danger qui advint au Roy son fils , l’an 1501, auprès de la maison de Sauvage, en la Vareyne d’Amboise.

- Maximilian, roi des Romains, entra en ce monde le 22 mars, à quatre heures quatre minutes après midi, 1459.
- Louis XII, roi de France, fut né à Blois l’an 1462, le 27 juin, à cinq heures huit minutes avant midi.
- Anne, reine de France et duchesse de Bretagne, fut née à Nantes, l’an 1476, le 26 de janvier, à cinq heures trente minutes au matin.
- Je ne dois parler de moi-mesme ; mais je m’en rapporte à ce qu’en a escript François du Moulinet, abbé de Saint Maximan. Toutesfois je feus née au Pont d’Ain, l’an 1476, l’unziéme jour de septembre, à cinq heures vingt-quatre minutes après midi.
- Le seigneur d’Alenson sortit du cloistre maternel pour commencer mortelle vie l’an 1489, le deuxiéme jour de septembre, à sept heures vingt-neuf minutes avant midi.
- Ma fille Marguerïtte fut née l’an 1492, l’unziéme jour d’avril, à deux heures au matin, c’est-à-dire le dixiéme jour, à quatorze heures dix minutes, en comptant à la maniere des astronomes.
- François, par la grace de Dieu, roi de France, et mon César pacifique, print la premiere expérience de lumiere mondaine à Congnac, environ dix heures après midi 1494, le douziéme jour de septembre.
- Le premier jour de janvier de l’an 1496, je perdis mon mari.
- Ma fille Claude, conjoincte à mon fils par mariage, fut née en ma maison, à Romorantin, le 13 d’octobre, à huit heures cinquante-quatre minutes après midi, 1499.
- Le jour de la Conversion de saint Paul, 25 de janvier 1501, environ deux heures après midi, mon roi, mon seigneur, mon César et mon fils, auprès d’Amboise, fut emporté au travers des champs, par une hacquenée que lui avoit donné le maréchal de Gyé, et fut le danger si grand, que ceux qui estoient présens l’estimerent irréparable. Toutesfois Dieu, protecteur des femmes veufves, et deffenseur des orphelins, prévoyant les choses futures, ne me voulut abandonner, cognoissant que, si cas fortuit m’eust si soudainement privé de mon amour, j’eusse été trop infortunée.
- Le 24 d’octobre 1502, le petit chien Hapeguai, qui estoit de bon amour, et loyal à son maistre, mourut à Blevé.
- Anne, reine de France, à Blois, le jour de sainte Agnès, 21 de janvier, eut un fils [2] ; mais il ne pouvoit retarder l’exaltation de mon César, car il avoit faute de vie. En ce temps j’étois à Amboise, dans ma chambre, et le pauvre monsieur qui a servi mon fils et moi en très-humble et loyale perseverance, m’en apporta les premieres nouvelles.
- L’an 1507, le 22 may, au Plessis à Tours, deux heures après midi, fut confirmé le mariage, par parolle de présent, entre mon fils et madame Claude, à présent reine de France.
- Le 3 d’aoust 1508, du temps du roy Louis XII, mon fils partit d’Amboise pour être homme de Cour, et me laissa toute seule.
- Le jour de la Transfiguration, 6 d’aoust 1508, à un dimanche, entre sept et huit heures après souper, en un jardin à Fontevaux, mon fils eut sur le front un coup de pierre fort dangereux.
- Le jeudy 7 d’aoust 1508, la reyne Anne fut en grand danger à Montsoreau, environ sept heures du soir ; car les planches du pont fondirent soubs les chevaux de sa litiere.
- Le lundy, dernier jour d’aoust 1508, la plus jeune fille d’Alenson fut épousée avec le marquis de Montferrat, à Saint Sauveur, à Bloys.
- Le jeudi, 14 décembre 1508, à minuit ou environ, mon fils fut griefvement malade ; mais il fut tantost guary ; et, lendemain, vint nouvelle que le duc de Lorraine estoit mort.
- Le lundy, 14 d’avril 1509, furent défaits les Vénitiens parle roy Louis XII, à Aignadel, et fut donnée la bataille avant midy.
- Les fiançailles de monsieur d’Alenson et de ma fille Margueritte furent faictes ès mains du cardinal de Nantes, à Blois, le jour de saint Denys, le 9 d’octobre, à six heures quinze minutes après midy, 1509.
- Le premier de février 1510, mon fils fit son entrée à La Rochelle, environ cinq heures après midy.
- Le 25 de may 1510, environ midi, à Lyon, aux Celestins, mourut monsieur le légat George d’Amboise.
- Madame Renée, sœur de madame Claude, fut née à Blois, le 29 d’octobre, à neuf heures avant midi, 1510.
- Le vingt-deuxième jour de juin 1511, mon fils fut pris d’une fièvre tierce, et le 27 il arriva à Romans au Dauphiné, et là eut le quart accès de ladicte fièvre tierce, qui le print le vingt-huitiéme jour, environ unze heures, incontinent après disné.
- Le cinquiéme jour de juillet 1511, mon fils, pensant estre guery de fiebvre tierce, partit de Romans, à trois heures avant midy, et chemina jusques à Valence.
- Le 24 de juillet 1511, à douze heures trente minutes, mon fils eut le cinquieme accès de fiebvre recidive ; car à Valence il recheut en la fiebvre tierce, de laquelle il croyoit estre guery quand il partit de Romans.
- Le 19 de février 1512, monsieur de Nemours, frere de la reine d’Arragon, et nepveu du roy Louis XII, se adventura d’assaillir les Vénitiens, qui avoient fait revolter Bresse, et les défit ; et fut la ville prise d’assault.
- Le jour de Pasques, 11 d’avril 1512, monsieur de Nemours Gaston de Foues, défit l’armée du roy d’Arragon , et celle de Jules, pape second, devant Ravenne ; mais il y mourut, et plusieurs gens de bien avec luy, qui fut très-grand dommage.
- Le jour de saint Georges, 23 d’avril 1512, le hérault d’Angleterre vint vers le roi Louis XII, à Blois, lui dire, de par le Roi son maistre, que, s’il n’entretenoit les pactions faictes au Traité de Cambrai, sondit maistre estoit déliberé de secourir le pape Jules et le roi d’Arragon, son beau-pere.
- L’unziéme jour de juin 1512, vinrent nouvelles au roy Louis XII que les Anglois estoient descendus en Bretagne et à Fontarabie.
- Le seiziéme jour de juin 1512, le roy Louis XII fut adverti que Milan s’estoit revolté.
- Le septiéme jour de septembre 1512, mon fils passa à Amboise, pour aller en Guyenne contre les Espagnols ; et estoit lieutenant général du roy Louis XII, ainsi comme maintenant en sa dignité royale il est dictateur perpetuel ; et trois jours avant il avoit eu mal en la part de secrete nature.
- Le seiziéme jour de juillet 1513, mon fils, comme subjet du roy Louis XII, partit de Paris pour aller en Picardie contre les Anglois.
- Le 23 d’aoust 1513, à Congnac, je feus advertie de la prise de monsieur de Longueville et d’autres capitaines, à la journée des Esperons.
- Le 29 d’aoust 1513, à Congnac, je seus les nouvelles de la ville de Therouanne, que nos gens avoient rendue par faute de vivres, et en estoient sortis leurs baguages sauves.
- Le 3 de septembre, qui fut un sabmedy, de nuit, 1513, je feus griefvement malade de collique, à Congnac : et, par ce, fut rompu mon voyage ; car je devois aller à Barbesieux tenir l’enfant de La Rochefouquault. Le 29 septembre, à Congnac, 1513, me feurent apportées nouvelles comme Tournay estoit rendu au roi d’Angleterre, et que le roy d’Ecosse estoit mort.
- Le 14 d’octobre 1513, en venant de vespres de Saint Leger de Congnac, je entrai en mon parc, et, près du dedalus, la poste m’apporta nouvelles fort bonnes du camp de mon fils, lieutenant du roy Louis XII en la guerre de Picardie, sçavoir est que le roi des Romains s’en estoit allé de Tournai, et que le roy d’Angleterre s’affoiblissoit de jour en jour.
- Le trentiéme jour de decembre 1513, en venant de disner de Boutiers, près de Congnac, je fus bien marrie ; car monsieur d’Alenson cheut de cheval et se rompist le bras ; et le lendemain mon fils arriva en poste.
- Anne, reine de France, alla de vie à trespas le 9 janvier 1514, me laissa l’administration de ses biens, de sa fortune et de ses filles ; mesmement de madame .Claude, reine de France et femme de mon fils, laquelle j’ai honorablement et aimablement conduite : chacun le sçait, vérité le cognoist, expérience le demonstre, aussi fait publique renommée.
- Le lundy 9 janvier 1514, la reyne Anne trespassa à Blois, et le mardy, après disner, à Congnac, mon fils et moi en feusmes advertis, entre cinq et six heures avant midy.
- Le mercredy 11 janvier 1514, je partis de Congnac pour aller à Angoulesme, et aller coucher à Jarnac, et mon fils, demonstrant l’amour qu’il avoit à moy, voulut aller à pied, et me tint bonne compagnie.
- Le samedy 14 de janvier 1514, mon fils, à trois heures.après midi, fit son entrée à Congnac : je demeuray au chasteau avec monsieur d’Alenson, qui avoit le bras rompu ; ma fille Margueritte et ma sœur de Taillebourg [3], à présent duchesse de Vallois, descendirent en la ville pour veoir l’entrée.
- Le dix-huitième jour de may, à Saint Germain en Laye, l’an 1514, furent les nopces de mon fils.
- Le 8 de juillet 1514, je cuiday demeurer à Blois pour jamais, car le plancher de ma chambre tomba ; et eusse esté en extrême danger, n’eust esté ma petite Bigote et le seigneur Desbrules, lesquels premierement s’en apperceurent. Je crois qu’il falloit que toute cette maison fut reclinée sur moy, et que, par permission divine, j’en eusse la charge.
- Ce jour, 16 juillet 1514, en Engoumois, en Anjou, je feus griefvement malade, et contrainte de descendre de ma litiere, pour me chauffer en une petite maison sur le grand chemin en allant de Nanteuil à Charroux, en la terre de monsieur de Paulegon.
- Le jeudy 10 d’aoust 1514, furent faictes par procureur les fiançailles du roy Louis XII et de la sœur du roy d’Angleterre.
- Le 28 d’aoust 1514, je commencay à predire, par céleste prevision, que mon fils seroit une fois en grand affaire contre les Suisses ; car, ainsi que j’étois après souper en mon bois à Romorantin, entre sept et huit heures, une terrible impression céleste, ayant figure de comete, s’apparut en ciel, vers occident : et je feus la premiere de ma compagnie qui m’en apperceus ; mais ce ne fut sans avoir grand peur ; car je mescriai si hault que ma voix se pouvoit estendre, et ne disois autre chose sinon : Suisses ! les Suisses ! les Suisses ! Adonc estoient avec moy mes femmes, et d’hommes n’y avoit que Regnault de Reffuge et le pauvre malheureux Rochefort sur son mulet gris, car aller à pied ne lui estoit possible.
- Le 22 septembre 15i4, le roy Louis XII, fort antique et debile, sortit de Paris, pour aller au-devant de sa jeune femme, la reine Marie.
- Le 9 d’octobre 1514, furent les amoureuses nopces de Louis XII, roi de France, et de Marie d’Angleterre ; et furent espousés à dix heures du matin, et le soir coucherent ensemble.
- Le troisiéme jour de novembre i5i4, avant tinze heures avant midi, j’arrivay à Paris ; et celui mesme jour,, sans me reposer, je feus conseillée d’aller saluer la reine Marie à Saint Denys ; et sortis de la ville de Paris, à trois heures après midy, avec grand nombre de gentilshommes.
- Le cinquiéme jour de novembre 1514, la reine Marie fut couronnée à Saint Denys, entre dix et unze heures avant midi ; et, le sixième jour, environ quatre heures après midi, elle fit son entrée à Paris.
- Le 29 de novembre 1514, mon fils, courant en lice, aux Tournelles, fut blessé entre les deux premieres joinctes du petit doigt, environ quatre heures après midi.
- Le premier jour de janvier 1515, mon fils fut roi de France.
- Le premier jour de janvier 1515 , environ unze heures de nuict, à Paris, aux Tournelles, trespassa le roi Louis XII ; et le 3, qui fut mercredi, je partis de Romorantin, pour aller audict lieu.
- Le 12 de janvier 1515, fut enterré le roi Louis XII à Saint Denys.
- Le jour de la Conversion de saint Paul 1515, mon fils fut oint et sacré en l’église de Rheims. Pour ce, suis-je bien tenue et obligée à la divine misericorde, par laquelle j’ay esté amplement recompensée de toutes les adversités et inconveniens qui m’esloient advenues en mes premiers ans, et en la fleur de ma jeunesse. Humilité m’a tenu compagnie, et patience ne m’a jamais abandonnée.
- Le 15 de fevrier 1515, entre deux heures après midi, mon fils fit son entrée à Paris.
- Le samedy, dernier jour de mars 1515, le duc de Suffolk [4], homme de basse condition, lequel Henri VIII de ce nom avoit envoyé ambassadeur devers le Roi, espousa Marie, soeur dudit Henri, et veufve de Louis XII.
- Le lundy seiziéme jour d’avril 1515, Marie d’Angleterre, veufve de Louis XII, partit de Paris avec le duc de Suffolk, son mari, pour retourner en Angleterre.
- Le cinquiéme jour de juin 1515, mon fils, venant de Chaumont à Amboise, se mit une espine en la jambe, dont il eut moult de douleur et moi aussi ; car vrai amour me contraignoit de souffrir semblable peine.
- Le vingt-sixiéme jour de juin 1515, le duc de Lorraine, au chasteau d’Amboise, fut marié avec mademoiselle de Bourbon, à unze heures avant midi, en pleine lune.
- Le trentiéme jour de juin 1515, je receus mon fils à mon chasteau de Romorantin, et toute sa compagnie.
- Le 4 de juillet i5i5, mon fils, allant contre les Suisses, partit de Romorantin à sept heures avant midi.
- Le lundi 3 de juillet 1515, mon fils partit de Lyon pour aller contre les Suisses et autres occupateurs de la duché de Milan.
- Madame Louyse, fille aisnée de mon fils, fut née à Amboise, 1515, le dix-neuvième jour d’aoust, à dix heures quarante-sept minutes après midi.
- En septembre 1515, Prosper Colonne fut défait à Franqueville, en Piémont, par le général de La Palice, Hymbercourt et plusieurs autres.
- Le 13 de septembre, qui fut jeudi 1515, mon fils vaincquit et deffit les Suisses auprès de Milan ; et commença le combat à cinq heures après midi, et dura toute la nuict et le lendemain jusques à unze heures avant midi ; et, ce jour propre, je partis d’Amboise pour aller à pié à Nostre-Dame de Fontaines, lui recommander ce que j’aime plus que moi-mesme, c’est mon fils, glorieux et triomphant César, subjugateur des Helvetiens.
- Item, ce jour mesme 13 septembre 1515, entre sept et huit heures au soir, fut veu, en plusieurs lieux en Flandres, un flambeau de feu de la longueur d’une lance ; et sembloit qu’il deust tomber sur les maisons ; mais il estoit si clair que cent torches n’eussent rendu si grande lumiere.
- Le dimanche 1er octobre de l’an 1515, Maximilian, fils du feu Loys Sforce, estant assiegé au chastel de Milan par les François, se rendit à mon fils par composition.
- Le 27 de novembre 1515, je donnay à Rochefort deux cens escus soleil, qui furent bien employés ; car il a bon vouloir de servir, j’en suis bien asseurée.
- Le jour Sainct André, dernier novembre de l’an 1515, mon fils, estant à Blois, porta l’ordre de Bourgogne.
- Le mardi 11 de decembre 1515, mon fils arriva à Boulogne la Grasse.
- Le jeudi 13 de decembre 1515, le pape Leon célébra la messe en présence de mon fils ; et le vendredi suivant fut tenu consistoire, et l’alliance confirmée, laquelle depuis a esté affermée et florentinée par ledit Leon, gentil lieutenant et apostre de Jesus-Christ.
- Le 14 decembre 1515, mon fils fit le serment de paix avec le roi d’Angleterre.
- L’an 1515, 1516, 1517, 1518, 1519, 1520, 1521, 1522, sans y pouvoir donner provision, mon fils et moi feusmes continuellement desrobés par les gens de finances.
- Le 13 de janvier 1516, mon fils, resvenant de la bataille des Suisses, me rencontra auprès de Sisteron, en Provence, sur le bord de la Durance, environ six heures au soir ; et Dieu sçait si moi, pauvre mere, feus bien-aise de voir mon fils sain et entier, après tant de violences qu’il avoit souffertes et soutenues pour servir la chose publique.
- Le 3 fevrier 1516, mon fils, estant à Tarascon, ouit les nouvelles de la mort de Ferdinand, roi d’Espagne.
- Le 4 de fevrier, à six heures après midi, 1516, mon fils fit son entrée à Avignon ; et le 11 à Montlymard ; et le 14 à Valence.
- Le jeudi 8 de may 1516, mon fils et moy, environ une heure après midy, montasmes à La Roche de la Balme, au Dauphiné, à deux lieues de Cremieux.
- Le 28 de may 1516, environ cinq heures après midi, mon fils partit de Lyon, pour aller à pié au saint Suaire à Chambery.
- Le septiéme jour de juin 1516, ma fille Claude, à la Tour-Dupin, en Dauphiné, commença à sentir eu son ventre le premier mouvement de ma fille Charlotte.
- Charlotte, fille de mon fils, fut née à Amboise, le 23 d’octobre, à six heures quarante-quatre minutes avant midy, 1516.
- Le 17 janvier 1517, le Roi mon fils, la Reine, ma fille Margueritte, Saint Mesmin et moi, arrivasmes à Saint Mesmin, près Orleans ; et le lendemain le Roy fit son entrée en ladicte ville.
- Le 23 septembre 1517, le seneschal Galiot print à femme l’esnée fille de La Cueille, à Orbech, en Normandie, à trois lieues de Lisieux.
- Le premier d’octobre 1517, mon fils fit son entrée à Argenton, et fut honnestement receu et bien traicté par ma fille Margueritte.
- Le 24 novembre 1517, le Roi mon fils partit d’Amboise, pour aller à pié à Saint Martin de Tours.
- La nativité de François, fils de mon fils, daulphin de Viennois, fut à Amboise, le second dimanche de caresme, à cinq heures dix-huit minutes après midi, le dernier jour de fevrier 1518.
- Henri, second fils de mon fils, fut le jour de la mi-caresme né à Saint Germain en Laye, à sept heures six minutes avant midi, l’an 1519 ; et, selon la coustume de France, l’an 1518, le dernier jour de mars, ayant, à cause dudict jour, quelque similitude avec François, son frere, qui fut né le dernier jour de fevrier.
- Le 16 d’octobre 1518, monsieur le Dauphin, environ midi, partit d’Amboise et alla coucher à Chaumont ; le lendemain arriva à Blois, à deux heures après midi.
- En novembre 1518, le moine rouge, Anthoine Boys [5], parent de nostre reverendissime chancelier et des inextricables sacrificateurs des finances, alla de repos en travail hors de ce monde ; et lors fut faict une fricassée d’abbayes, selon la folle ambition de plusieurs papes.
- Le dimanche 19 fevrier de l’an 1519, mon fils, mes filles et moi, entrasmes dans Congnac ; et le jour de mardi-gras, qui fut le 21 de fevrier, je feis un festin, grand et magnifique, à l’honneur et louange dudict lieu de Congnac, auquel mon fils sortant de moi avoit pris sa très-heureuse naissance.
- L’an 1519, le 5 juillet, frere François de Paule, des freres mendians Evangelistes, fut par moi canonisé ; à tout le moins j’en ai payé la taxe.
- En juillet 1519, Charles V de ce nom, fils de Philippe, archiduc d’Autriche, fut, après que l’Empire eut par l’espace de cinq mois esté vacant, éleu roi des Romains, en la ville de Francfort. Pleut à Dieu que l’Empire eut plus longtems vacqué, ou bien que pour jamais on l’eut laissé entre les mains de Jesus-Christ, auquel il appartient, et non à aultre !
- Le 23 septembre 1519, mon fils, qui estoit allé à la chasse à la Chapelle Vendomoise, près de Blois, se frappa d’une branche d’arbre dedans les yeux, dont je feus fort ennuyée.
- L’an 1519, le 8 octobre, à onze heures avant midy, mon fils, à ma requeste, donna à Rochefort l’office de grand aumonier ; ce fut à Chambort, à trois lieues de Bloys.
- Le 16 d’octobre 1519, Rochefort, grand ausmonier, baptisa Margueritte Turc, en la chapelle d’Amboise ; ma fille fut commere, et mon frere le bastard de Savoye, et le seigneur de Montmorency, furent comperes.
- Le 10 de decembre 1519, mon fils et moi partismes de Blois pour aller à Congnac.
- Le 5 de janvier 1520, mon fils fit son entrée à Poitiers.
- Le jeudi 8 de mars 1520, un Espagnol, qui un peu auparavant avoit esté pris à Saint Jean d’Angely, fut décapité à Xaintes, atteint et convaincu de plusieurs castilavisées assez impertinentes, au profit de la Republique.
- Le vendredi 9 de mars 1520, en la ville d’Angoulesme, je feis faire un service solemnel pour mon mary, monseigneur Charles, pere du Roy mon fils.
- Le 9 de may 1520, environ dix heures du matin, mon fils, continuant ce don qu’il avoit deux fois fait à Rochefort [6] de l’evesché de Condom, la premiere fois à la requeste de Saint Marsauld, et la seconde à la requeste de La Rochepot, en la chapelle de la Bastille, dit de rechef audit Rochefort qu’il seroit evesque de Condom, et que ce matin il avoit fait refus de la dite dignité épiscopale à quelqu’un qui lui avoit demandée.
- Le 22 de may 1620, à Montreuil, le sécrétaire La Chesnaye, sans propos et sans raison, eut la main coupée par un lansquenet auquel jamais n’avoit fait déplaisir. Pour ce, eut ledit lansquenet le poing tranché et la teste coupée, puis fut pendu honteusement. Lors estoit mon fils à cinq lieues dudit Montreuil, à l’abbaye de Feremoustier, et, quasi à semblable heure, le feu se prit au logis de mon fils d’Alenson, et le brusla avec cinq maisons voisines, dont plusieurs gens de bien eurent peur, craignant que quelque entreprise auroit faicte contre mondit fils, qui, pour lors, estoit à la chasse.
- Le dernier jour de may 1520, mon fils arriva à Ardres, qui s’appelle en latin Ardea, et ledit jour le roi d’Angleterre, second de sa race, arriva à Calez, qui s’appelle en latin Caletum, ou Portus Itius, selon Cesar, au cinquiéme livre de ses Commentaires.
- Le mardi 5 de juin 1520, arriva le roi d’Angleterre à Guynes, et la Reine ma fille et moi arrivasmes à Ardres ; et ledit jour, Le Rouge, parent de Tripet, archer de la garde de mon fils, vint audit lieu, pour me veoir et convenir avec moi de plusieurs choses.
- Le 7 de juin 1520, qui fut le jour de la Feste Dieu, environ six, sept et huit heures après midi, mon fils et le roi d’Angleterre se virent en la tante dudit roi d’Angleterre, près Guynes.
- Le neuviéme jour de juin 1520, mon fils et le roi d’Angleterre se trouverent en campagne, chacun cinquante hommes, et prinrent leur vin ensemble, environ cinq heures et demie après midi.
- Le 17 juin 1520, se print le feu au logis de monsieur d’Orval, à Ardres, environ dix heures et demie de nuit ; qui fut chose assez facheuse, car nous étions en lieu suspect et inique.
- Le 23 de juin 1620, le legat d’Angleterre chanta la messe en plain camp, devant les deux Roys ; toute la chapelle fut faicte et tendue par les Anglois, reservé le pavillon de la chapelle de mon fils, qui fut tendu en l’oratoire : mon fils s’agenouilla à dextre, et print la paix et l’evangile le premier ; et les servit le petit cardinal de Vendosme.
- Le 24 de juin 1520, les deux Rois se départirent, et dirent adieu l’un à l’autre.
- Le 25 de juin 1620, mon fils, partant d’Ardres, alla coucher à Terouanne, sept lieues, et le 26 à Denrien ; le 27, disner à Boulogne et coucher à Estaples ; le 28, à Farmoustier ; de Farmoustier à Abbeville, à Fliscourt, à Doué, car Amiens est entre deux. Item, à Abbeville, ma fille, la Reine et moy, nous mismes en batteau sur la riviere de Somme.
- En aoust 1620, le jour saint Laurent, à dix heures après midy, à Saint Germain en Laye, sortit du ventre de la Reine ma fille, Magdelaine, troisieme fille du Roy mon fils.
- Le sixième jour de janvier 1521, feste des Rois, environ quatre heures après midy, mon fils fut frappé d’une mauvaise buche sur le plus hault de ses biens [7], dont je feus bien désolée ; car, s’il en fut mort, j’étois femme perdue : innocente fut la main qui le frappa, mais, par indiscretion, elle fut en peril avec tous les autres membres.
- Le jour de la Conversion de S. Paul, de l’an 1521, mon fils fut en grand danger de mourir.
- Le 16 d’avril 1521, si nous comptons selon la coustume romaine, mon fils fit son entrée à Dijon.
- Le 22 d’avril 1521, mon fils fit son entrée à Troye, et là me trouva avec mes filles, la Reine et la duchesse d’Alenson.
- Le 5 juillet 1521, mon fils estant à Ardilly, à deux lieues de Beaune et à cmq lieues de Dijon et à deux lieues de Seure, au soir vint nouvelle de Guyenne comment le seigneur Desparault [8] avoit esté pris, et le seigneur de Tournon, et que les affaires se portoient mal par faute d’ordre et diligente conduite. Pour ce, faut noter qu’en fait de guerre, longues patenostres et oraisons murmuratives ne sont bonnes ; car c’est une marchandise pesante qui ne sert de guerres, sinon à gens qui ne sçavent que faire ; de sainte Colombe je n’en dis mot, car ce volume est trop petit pour comprendre si fascheuse chronique.
- Le 17 juillet 1521, à Dijon, des Suisses douze cantons feirent leur proposition et oraison devant mon fils, en fort grande resverence, soy déclarant vouloir estre à jamais confédérés et alliés de la maison de France.
- Le 15 d’octobre 1521, environ cinq heures du soir, fut mis le siege devant Bapaulme par les adventuriers françois ; et lors estoit mon fils à quatre lieues de Saint Quentin, à une abbaye de Premonstré, nommé le Mont Saint Martin ; et le lendemain fut pris et pillé ledict Bapaulme ; aussi fut Mets-sans-Cousture.
- Le 28 octobre 1521, entre Saint Hillaire et Valenciennes, près d’une abbaye de femmes, mon fils marcha en bataille contre ses ennemis, et les mit en fuite, et en fut tué plusieurs de coups d’artillerie ; ce fut environ trois et quatre heures après midi.
- Le 24 octobre 1521, Bouchain, petite ville, se rendit à la volonté de mon fils, et, environ quatre heures après midi, il eut un gros à l’armée.
- Le 25 octobre 1521, à Escandoy, à deux lieues de Valenciennes, vint nouvelles à mon fils que Fontarabie estoit pris par monsieur l’admiral.
- Le 26 octobre 1521, à un village à deux lieues de Valenciennes, arriverent les ambassadeurs d’Angleterre. Item, au soir dix heures, le feu brusla le logis de mon frere le bastard de Savoye, et cinq ou six autres ; et, deux heures avant soleil levant, le jour suivant, on cria alarme.
- Le premier jour de novembre 1521, mon fils fit la feste de Toussaints, à Saudemont en Artois, village de madame de Vendosme, à cinq lieues d’Arras.
- Le 6 de novembre de l’an 1521, Hesdin, belle et ; bonne ville, fut prise d’assault.
- Mercredi 22 janvier 1522, jour de saint Vincent, à Saint Germain en Laye, à neuf heures quarante minutes au matin, fut né Charles III, fils de mon fils.
- Le vingt-neuviéme jour de may 1522, environ deux heures après midi, à Lyon, en la maison de l’archevesque, le herault d’Angleterre défia mon fils ; et, en après que, en tremblant de peur, il eut déclaré que son maistre estoit nostre ennemi mortel, mon fils lui respondit froidement et si à point, que tous les présens estoient joyeux, et néanmoins ébahis de sa clere éloquence.
- Le 26 septembre 1522, à Saint Germain en Laye, Pierre Piefort, fils de Jean Piefort, contreroleur du grenier à sel de Châteaudun, parent de plusieurs gros personnages de la Cour, fut bruslé tout vif, après que, dans le donjon du chasteau de Saint Germain, il eut eu la main coupée, pour ce que impiteusement il avoit pris le Corpus Domini et la custode qui estoit en la chapelle dudit chasteau , et le dernier jour du mois, mon fils vint à pied, la teste nue, une torche au poing, depuis Nanterre jusques au lieu, pour accompagner la saincte hostie et la faire remettre en son premier lieu ; car ledit Piefort l’avoit laissée en la petite chapelle de Saincte Genevieve, près dudit lieu de Nanterre. Le cardinal de Vendosme la rapporta ; et lors faisoit beau voir mon fils porter honneur et reverence au saint-sacrement, que chacun, en le regardant, se prenoit à pleurer de pitié et de joye.
- Le 15 octobre 1522, à Saint Germain en Laye, je feus fort malade de goutte, et mon fils me veilla toute la nuict.
- Le 17 d’octobre 1522, au Mont Saint Martin, environ neuf heures du matin, mon fils, marchant en ordre de bataille, fut requis par son maistre d’ecole de lui donner l’evesché de Condom, ce que de très-bon cœur il lui octroya , ayant souvenance que, devant qu’il fut roi, à Amboise, en ma presence, il lui avoit promise.
- L’an 1522, en decembre, mon fils et moi, par la grace du Saint-Esprit, commençasmes à cognoistre les hypocrites, blancs, noirs, gris, enfumés et de toutes couleurs, desquels Dieu, par sa clémence et bonté infmie, nous veuille préserver et deffendre ; car, si Jesus-Christ n’est menteur, il n’est point de plus dangereuse génération en toute nature humaine.
- Le 13 de mars, mon fils estant à Congnac feit monseigneur le comte de St. Pol et le seigneur de L’Escun chevaliers de l’ordre.

FIN DU JOURNAL DE LOUISE DE SAVOIE.


[1Goichenon tenoit ce manuscrit du F. Hilarion de Coste, religieux Minime, qui l’avoit trouvé dans la bibliothèque de Hardy, conseiller au Châtelet.

[2Eut un fils : on ne connoît point la date précise de cet accouchement.

[3Ma sœur de Taillebourg : il paroit qu’il y a eu ici une altération dans le texte : Louise de Savoie n’eut qu’une sœur, nommée Philiberte.

NDLR : il faut comprendre "belle-soeur". Jeanne d’Angoulême (1462-1520), duchesse de Valois et, par son mariage avec Charles François de Coëtivy, Comte de Taillebourg et Prince de Mortagne, comtesse de Taillebourg, était la soeur de Charles d’Angoulême

[4de Suffolk : Charles Brandon : il étoit favori de Henri VIII.

[5Anthoine Boys : Antoine Bohier. Louise de Savoie lui fit obtenir le chapeau de cardinal, qui avoit été promis à Everard de La Marck ; cela entraîna la défection momentanée de cette famille. ( Voyez les Mémoires de Fleurange. )

[6Rochefort ; il avoit été précepteur de François Ier

[7NDLR : Le sommet du heaume d’un chevalier que nos romans appellent quelquefois le plus haut de ses biens, étoit la place la plus éminente où l’on pouvoit attacher les faveurs des dames : c’est de-là que les bourlets et les lambrequins des armes ont tiré leur origine. (Source : Mémoires sur l’ancienne chevalerie - Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye - Paris - 1826 - Books Google)

[8Desparault : de L’Espare, l’un des frères de madame de Chateaubriand.

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