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Pierre Parenteau, de Bazauges (17), ancêtre de tous les Parenteau de souche québécoise

lundi 26 avril 2010, par Gilles Parenteau, 2938 visites.

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Pierre Parenteau, né à Bazauges, canton de Matha (Charente-Maritime) a probablement émigré au Québec en 1666. Aujourd’hui, en Amérique du nord, et principalement dans la "Belle Province", des milliers de descendants portent son nom.

Histoire de cette arrivée et généalogie de la première génération, au Québec.

Le patronyme Parenteau est aujourd’hui très bien représenté dans sa Saintonge natale.

Sources (par l’auteur de cette page) : Biographie intégrale et illustrée : dans Histoire des Parenteau d’Amérique - Version 2009, publiée en juin 2009 et mise à jour en mars 2010, et dans Parenteau de France XVIe et XVIIe siècles, avril 2010, par Gilles Parenteau.

Biographie sommaire de Pierre Parenteau dit La Fontaine

Mise à jour le 27 mars 2010, par Gilles Parenteau

Pierre Parenteau, ancêtre de tous les Parenteau d’Amérique du Nord de souche québécoise, serait arrivé en Nouvelle-France à l’été 1666 à l’âge de 16 ou 17 ans, alors qu’une ère de paix avec les Iroquois s’ouvrait grâce à l’intervention militaire du régiment de Carignan. Le conflit franco-iroquois reprendra vingt plus tard et sera fatal pour Pierre Parenteau.

 Lieu d’origine, naissance et parents de Pierre Parenteau

Pierre Parenteau, d’après son acte de mariage du 12 septembre 1673, était le fils de feu Jean Parenteau et de Marguerite Sauvestre (Sovestre lisible par erreur comme Fovestre), de Bazauges, canton de Matha, arrondissement de Saint-Jean-d’Angély, évêché de Saintes, dans l’ancienne province de la Saintonge, aujourd’hui le département de la Charente-Maritime en France. Bazauges n’était pas encore une paroisse, n’avait alors qu’une chapelle érigée avant 1295 et relevait de Cressé, la paroisse voisine. Il est né en 1649 probablement à Bazauges. Malheureusement les registres paroissiaux de Cressé manquent de 1644 à 1669 de telle sorte qu’il est impossible d’y trouver l’acte de baptême de Pierre Parenteau. Dans les registres de Cressé pour toutes les autres années antérieures et postérieures à ces années manquantes, on ne trouve jamais de mention du nom Parenteau, ce qui laisse croire que la famille de Pierre Parenteau a sans doute aussi vécu ailleurs.

Le nom de famille de la mère de Pierre Parenteau, Sauvestre, était alors un patronyme répandu en Saintonge. Fauvestre (ou Fovestre) n’existait pas comme nom de famille. Une erreur de transcription est à l’origine de l’inscription du nom Fovestre au lieu de Sauvestre (Sovestre) dans l’acte de mariage de Pierre Parenteau, la lettre manuscrite S étant souvent confondue avec la lettre F. Il pouvait arriver que le curé écrive Sovestre mais la plupart du temps il écrivait Sauvestre qui était la véritable orthographe reconnue de ce patronyme à cette époque et encore de nos jours. Quoi qu’il en soit, il faut retenir que le patronyme de la mère de Pierre Parenteau était Sauvestre. (Source : Parenteau de France XVIe et XVIIe siècles, Gilles Parenteau, Montréal 2010, pp. 18-19, 130 et 144)

 Les Parenteau en France à l’époque de Pierre Parenteau

Il y avait environ 500 individus Parenteau en France entre 1634 et 1666 alors que la population de la France était de 20 millions. On dénombre dans les registres paroissiaux quelque 530 couples dont l’un des deux conjoints est un ou une Parenteau durant les 152 années de 1549 à 1700. Environ 70% des Parenteau vivaient en Charente-Maritime et en Charente (Saintonge, Angoumois et Aunis), 16% au Poitou (Vendée, Deux-Sèvres et Vienne) et 11% en Maine-et-Loire (Anjou). (Source : Parenteau de France XVIe et XVIIe siècles, Gilles Parenteau, Montréal 2010, pp. 11-26 et 35-36)

 Les premières années au Canada de 1666 à 1673

Le 20 janvier 1667, première mention de la présence au Canada de Pierre Parenteau qui témoigna à une enquête sur la traite de l’eau-de-vie avec les Amérindiens. Il habitait alors à Cap-de-la-Madeleine (Trois-Rivières) qui était un petit bourg fortifié par une palissade de bois pour protéger les habitants des attaques iroquoises. À cette enquête il témoigna à titre de domestique de Jean Crevier et déclara avoir 17 ans ou environ. Il a déclaré ne pas être au courant du commerce de l’eau-de-vie avec les Amérindiens. Sans doute ne voulait-il pas compromettre des gens qu’il côtoyait chaque jour tel que son patron Jean Crevier qui, une fois devenu seigneur de Saint-François-du-Lac, lui concédera une terre en 1673.

De l’âge de 17 ans à 22 ans, il travailla à défricher des terres boisées pour gagner sa vie. Le 2 novembre 1668 il s’engageait devant le notaire De La Touche à brûler les arbres abattus sur la terre du colon René Blanchet entre Cap-de-la-Madeleine et Champlain. Il commença probablement à défricher dès 1670 la terre que le seigneur Jean Crevier lui concéda en 1673.

 Pierre Parenteau dit Lafontaine

Il avait un surnom de guerre : « dit Lafontaine ». On ne connaît qu’une occasion en laquelle il porta ce surnom, soit au baptême de sa fille Marguerite le 7 mai 1675. Sa fille Marie-Jeanne porta ce surnom à deux occasions en 1708 lors du baptême et de la sépulture de son fils né une semaine avant son mariage avec le père de l’enfant, le soldat Guillaume Lavigne, à Beauport. L’enfant est décédé cinq semaines après leur mariage.

Mariage en 1673

Pierre Parenteau se maria à Québec le 12 septembre 1673 vers l’âge de 24 ans avec Madeleine Tisseran, 23 ans, fraîchement arrivée au Canada neuf jours auparavant, le 3 septembre, et originaire de la paroisse Saint-Étienne de Liancourt, de la province de la Picardie, aujourd’hui le département de l’Oise au nord de Paris. Ils ne se connurent que deux ou trois jours auparavant alors que Madeleine Tisseran avait déjà signé un contrat de mariage, le 9 septembre, avec un dénommé Amaury. Ce contrat de mariage fut annulé et elle en signa un nouveau avec Pierre Parenteau le 11 septembre, la veille de leur mariage religieux. Jean Crevier était aussi à Québec ces jours-là par affaires et sans doute a-t-il joué un rôle de conseiller matrimonial dans le mariage de Pierre Parenteau.

Madeleine Tissera était une « fille du roi », c’est-à-dire qu’elle était du nombre des femmes que Louis IV avait fait recruter dans le royaume pour qu’elles deviennent les épouses des nombreux colons de la Nouvelle-France. Il ne s’agissait pas de filles indésirables en France. On tenait même à ce qu’elles n’aient rien de repoussant au plan physique. Elle était la fille de Louis Tisseran et de feu Louise Destré et était née en 1650.

Établissement dans la seigneurie de Jean Crevier à Notre-Dame-de-Pierreville

Aussitôt marié, le couple quitta Québec et s’installa dans la chaumière sise sur la terre que Pierre Parenteau occupait déjà sur l’île Saint-Joseph dans la seigneurie Saint-François-du-Lac du seigneur Jean Crevier à Notre-Dame-de-Pierreville, terre qui lui fut officiellement concédée trois semaines après leur mariage, le 3 octobre devant le notaire Adhémar. Ils eurent dix enfants dont cinq parvinrent à l’âge adulte : Marguerite, Marie-Renée, Jeanne, Charles et Pierre-Louis.

Le recensement de 1681 rapporte ainsi la situation de Pierre Parenteau : « Pierre Parenteau 32 ans, Madeleine Tisseran sa femme 31 ans. 1 fusil, 3 arpents de terre en valeur. Enfants : Marguerite 6 ans, Marie 4 ans (Marie-Renée) ». Le seigneur Jean Crevier avait quant à lui 40 arpents en culture et une vingtaine de bêtes à corne. En 1681 la seigneurie de Saint-François-du-Lac comptait sept familles : 6 couples, un veuf, 24 garçons et 14 filles. La population totale était de 51 personnes. Le manoir de Jean Crevier était construit en bois, pièce sur pièce, de 40 pieds de long sur 22 de large. Il y avait alors une chapelle domestique dans le manoir. Le moulin à vent fut construit en bois en 1684. Un fort fut érigé en 1687 vu la menace croissante des Iroquois qui avaient repris leurs hostilités.

Mort de Pierre Parenteau en 1693 durant le conflit franco-iroquois

Les Iroquois reprirent leurs attaques au début des années 1680 sur les établissements français à cause du commerce des fourrures que les Français faisaient avec leurs ennemis. Ils en voulaient particulièrement à Cavelier de La Salle qui s’enrichissait par une traite abusive des fourrures dans la région des Grands Lacs. Malgré les résolutions du gouvernement de Louis XIV tantôt d’attaquer les Iroquois tantôt de régler le conflit par la diplomatie, les Iroquois ne cessèrent pas de faire des massacres sur les établissements français comme celui commis sur la seigneurie de Lachine en 1689 avec le support des Anglais : 24 colons tués, entre 70 et 90 faits prisonniers et 56 des 77 maisons brûlées. Cette même année les Iroquois attaquèrent la seigneurie de Jean Crevier, incendièrent la chapelle de bois par leurs flèches ardentes et tuèrent un compagnon de Pierre Parenteau, Jacques Julien. Le célèbre François Hertel et son contingent répliquèrent en janvier 1690 en attaquant un établissement anglais à Berwick au New Hampshire : ils y tuèrent 30 anglais, firent 54 prisonniers et brulèrent la plupart des maisons. Deux autres expéditions partirent de Québec et Montréal pour y faire le même genre de massacres nocturnes d’une grande cruauté à Schenectady dans l’État de New York et de même dans le Maine. En septembre de cette années 1690, les Iroquois firent une attaque surprise sur la seigneurie de Saint-François-du-Lac et tuèrent le capitaine et 14 soldats : les Iroquois perdirent 35 à 40 de leurs guerriers. En 1692 on fit évacuer les femmes et les enfants de la seigneurie : la femme de Pierre Parenteau, Madeleine Tisseran, et ses cinq enfants trouvèrent refuge à Québec. L’aîné des filles, Marguerite y mit au monde un enfant illégitime dont le père était un soldat, le 9 décembre 1692 : trois ans plus tard en 1695 elle fit passer cet enfant comme étant le fils légitime de ses propres parents, Pierre Parenteau et de Madeleine Tisseran, lorsqu’elle le donna en adoption.

Pierre Parenteau fut tué lors de la dernière attaque des Iroquois au début du mois d’août 1693 sur l’île du Fort à Notre-Dame de Pierreville : il n’eut pas le temps de se réfugier dans le fort. Le seigneur Jean Crevier fut enlevé et emmené au pays des Iroquois dans l’État de New York sur la rivière Mohawk. On lui arracha les ongles et on s’apprêtait à le brûler lorsqu’il fut racheté avec l’argent que la famille Crevier avait envoyée mais il était trop tard : il mourut peu après de ses blessures à Albany.

La veuve de Pierre Parenteau se remarie avec un psychopathe

Deux ans plus tard, à Québec, la fille aînée de Pierre Parenteau mit au monde un deuxième enfant illégitime le 11 mars 1695. La veuve de Pierre Parenteau, 45 ans, se remaria le 27 juillet suivant avec un sociopathe, Jean Charpentier surnommé Pythagoras, 11 ans plus jeune qu’elle et originaire de la paroisse de Sainte-Triaise à Poitiers en France. À peine une semaine après leur mariage, un huissier frappa à la porte et remit à Madeleine Tisseran deux assignations ordonnant à son nouveau mari de comparaître en cour à la requête de deux plaignants réclamant d’être remboursés pour des soins sans résultat prodigués par Jean Charpentier et supposés guérir des maux de tête. Ce n’était que le début des déceptions de Madeleine Tisseran. En 1697, le 4 mars, Jean Charpentier et Jacques Berthelot, gendre de Madeleine Tisseran et époux de Marguerite Parenteau, furent arrêtés pour un vol commis dans une maison privée de Lauzon. Ils furent condamnés au fouet à tous les carrefours de Québec. Charpentier fut de plus banni de Québec durant trois ans.

Jean Charpentier souffrait du trouble de la personnalité antisociale : répétitions de comportements passibles d’arrestation, irritabilité ou agressivité indiquées par la répétition de bagarres ou d’agression, incapacité d’honorer des obligations financières, absence de remords indiquée par le fait de se justifier après avoir maltraité ou volé autrui, opinion orgueilleuse et arrogante de soi-même, manque d’empathie, opinions sans fondement sur tous les sujets, effronteries et confiance en soi excessive, comportements irresponsables, jamais fiables, utilisation de fausses identités, simulation de maladies, escroqueries, et tendance marquée à minimiser les conséquences de ses actes.

Retour des Parenteau sur la terre paternelle et mort de Madeleine Tisseran

En 1700 Jean Charpentier banni de la ville de Québec par la cour en 1697, était sur la ferme des Parenteau dans la seigneurie Saint-François-du-Lac car une assignation issue d’une ordonnance en saisie lui fut remise par l’huissier Pierre Niquet de Saint-François-du-Lac. Le plaignant était un marchand de Québec. Faute d’avoir comparu en cour, il fut condamné à une saisie. Les enfants de Madeleine Tisseran demeurèrent à Québec jusqu’en 1705. Seuls deux enfants de feu Pierre Parenteau et de Madeleine Tisseran, Marie-Renée et Pierre-Louis, revinrent vivre à Saint-François-du-Lac vers 1705. Les trois autres, Marguerite, Marie-Jeanne et Charles continuèrent à vivre à Québec. Madeleine Tisseran avait quitté Québec pour revenir sur la terre paternelle des Parenteau dans la seigneurie de Saint-François-du-Lac où elle est décédée « après avoir reçu les derniers sacrements » et fut enterrée le 13 octobre 1705.

Jean Charpentier quitta par la suite la terre des Parenteau et acheta une terre sur l’île du Fort. Comme il n’avait pas honoré le paiement de cette transaction, la terre fut saisie. Après une année de veuvage, il se remaria en 1706 à Varennes avec une autre veuve, Catherine de Laporte, qui avait une fille qui avait été condamnée pour avoir assassiné son mari avec la complicité de son amant. Un an plus tard en 1707, Charpentier dit Pythagoras, alors journalier à Québec, fut de nouveau arrêté pour avoir battu à coups de bâton un soldat : il fut condamné à lui demander pardon nu-tête et à genoux. Il fut de plus condamné à servir sur les galères du roi, mais il a réussi à s’enfuir du pays. Il est décédé à l’âge de 70 ans à Lavaltrie (Saint-Sulpice) probablement chez son beau-frère Pierre de Laporte qui fut présent à son enterrement en avril 1731.

Yamaska

C’est au fils cadet de la famille, Pierre-Louis Parenteau, que revient le mérite d’avoir transmis le nom Parenteau à tous les Parenteau d’Amérique du Nord. Il s’installa en 1710 sur une vaste terre qu’il sut bien exploiter dans le Petit-Chenal d’Yamaska. Il se maria à 21 ans avec Marguerite Saint-Laurent 17 ans, le 28 juillet 1711 à Saint-François-du-Lac. Quatre de ses fils donnèrent naissance aux quatre branches Parenteau, celles d’Augustin, de Pierre, de Joseph et de Mathurin.

 Enfants de Pierre Parenteau et de Madeleine Tisseran

- 1. Marie : née dans la seigneurie de Saint-François, baptisée le 22 juin 1674, registres de Saint-Pierre-de-Sorel. Acte figurant seulement à l’index du folio. Décédée avant le recensement de 1681.

- 2. Marguerite : née le 23 avril 1675 dans la seigneurie de Saint-François, baptême enregistré à Saint-Pierre-de-Sorel le 7 mai 1675 ; le père y est désigné avec son surnom de guerre, « Pierre Parenteau dit Lafontaine » ; parrain : Laurent Philippe dit Lafontaine l’Outaouais ; marraine : Marguerite David. Elle fut marraine d’une Amérindienne le 11 février 1689, registres de Saint-François-du-Lac. Elle eut deux enfants avant de se marier, Jean et Jacques : 1° Jean baptisé à Québec le 10 décembre 1692, le père étant le soldat François Aidmé, et donné en adoption comme serviteur domestique vers l’âge de 3 ans à François Marquet, résident de la seigneurie de La Durantaye près de Lévis le 17 octobre 1695 (notaire Chambalon, ANQQ), 2° Jacques baptisé à Québec le 11 mars 1695, le père étant Jacques Berthelot. Elle s’est mariée à ce Jacques Berthelot, journalier et matelot originaire de Paris, le 1er décembre 1696 à Québec. Ce Berthelot fut condamné pour vol en 1697 et fouetté sur les épaules cinq fois aux carrefours et lieux publics de la ville de Québec. Ils ont eu 14 enfants et demeuraient sur la rue Champlain à Québec. Elle témoigna en 1721 ou 1722 au procès de Mathurin Palin d’Abonville, navigateur, et de sa femme, accusés de violence sur la femme et la fille de Jean-Baptiste Grenet (ANQ cote TL5, D639). Elle est décédée à Québec le 24 mars 1732 à 56 ans, inhumée le lendemain alors que son mari était déjà décédé à l’Hôtel-Dieu de Québec, âgé de 50 ans, le 15 mai 1721.

- 3. Marie-Renée : née le 4 avril 1677 dans la seigneurie de Saint-François ; baptisée le 29 avril 1677, registres de Saint-Pierre-de-Sorel ; parrain : René Fort ; marraine : Marguerite Hertel. Mariée à Saint-François-du-Lac le 28 novembre 1706 avec Pierre Bibeau qui acheta la terre des héritiers Parenteau sur l’île Saint-Joseph grâce à l’héritage reçu de son père en 1713 : la part de Pierre-Louis le 20 janvier 1712 (60 livres) et la part des trois autres héritiers le 29 octobre 1713, soit 60 livres à chacun. (notaire Chambalon 1713-10-29 ANQQ). Le 7 mars 1712 Bibeau avait comparu en cour à Trois-Rivières contre un dénommé Désaulniers dit Belcourt qui lui réclamait l’argent d’une obligation faite par son père. Bibeau s’est défendu en racontant que son défunt père n’a laissé qu’une terre valant 90 livres et qu’il a dû payer les funérailles de son défunt père et pour sa maladie faisant une somme de 200 livres. Bibeau fut payé par préférence à Désaulniers (ANQ cote TL3, S11, P2911). Il reçut son héritage en 1713. Il s’est noyé dans la baie de Saint-François le 3 novembre 1744, inhumé le même jour (registres de Saint-François-du-Lac). Marie-Renée est décédée à 79 ans, le 9 juin 1756 à Saint-François-du-Lac.

- 4. Jean-Baptiste : baptisé le 8 août 1679, seigneurie de Saint-François, baptême enregistré à Saint-Pierre-de-Sorel. Décédé avant le recensement de 1681.

- 5. Marie-Jeanne : née le 8 septembre 1680, seigneurie de Saint-François ; baptême enregistré à Saint-Pierre-de-Sorel le 16 septembre 1680 ; parrain : Jean Poirier ; marraine : Marguerite Girard. Décédée avant le recensement de 1681.

- 6. Marie-Charlotte : née le 22 octobre 1681 dans la seigneurie de Saint-François ; baptême enregistré à Saint-Pierre-de-Sorel le 16 novembre 1681 ; parrain : Martin Giguère ; marraine ; Charlotte Giguère. Décédée en bas âge.

- 7. Marie-Jeanne : née à la seigneurie de Saint-François-du-Lac ; baptême enregistré à Saint-Pierre-de-Sorel le 6 mai 1684. L’acte de baptême a été perdu mais le nom et la date figurent à l’index. Elle porta à deux reprises le surnom de guerre de son père, « Lafontaine », lors du baptême et de la sépulture de son enfant naturel, fils du soldat Guillaume Lavigne, les 21 février et 29 mars 1708 à Beauport. Mariée à Beauport le 26 février 1708 avec ce soldat ; onze enfants sont nés de leur mariage. Décédée à Québec le 22 mai 1755, 71 ans, et inhumée le lendemain. Elle demeurait sur la rue Saint-Charles maintenant appelée rue Saint-Vallier, en bas de l’Hôtel-Dieu de Québec (Recensement de la ville de Québec, RAPQ 1939-40, p.57). Son mari fut soldat puis journalier.

- 8. Marie-Madeleine : baptême enregistré à Saint-Pierre-de-Sorel le 28 février 1686. Acte disparu mais figurant à la page de l’index. Décédée en bas âge.

- 9. Charles : né le 10 juillet 1687 dans la seigneurie de Saint-François-du-Lac et baptisé le 12 juillet 1687, baptême enregistré Saint-Pierre-de-Sorel ; parrain : Laurent Philippe ; marraine : Marguerite Maugras. Célibataire ou marié hors Canada. Sans postérité connue en Amérique. Il demeurait à Québec en 1713 et en 1718. Date et lieu de décès non connus.

- 10. Pierre-Louis : né entre le 2 et le 12 janvier 1690 dans la seigneurie de Saint-François-du-Lac ; baptisé le 12 janvier 1690 dans la chapelle domestique du manoir du seigneur Jean Crevier de Saint-François, car la chapelle de la seigneurie avait été incendiée par les Iroquois à l’automne 1689, vraisemblablement le 6 novembre, lorsqu’ils tuèrent Jacques Julien, ami de Pierre Parenteau ; parrain : Louis Crevier, fils du seigneur ; marraine : Marie-Marthe Forcier. Enfance à Québec où il reçut le sacrement de confirmation le 16 mai 1701. Établi à Yamaska en 1710. Marié à Marguerite Saint-Laurent le 28 juillet 1711, registres de Saint-François-du-Lac. Pierre-Louis est l’ancêtre de tous les Parenteau d’Amérique du Nord.


Voir en ligne : Parenteau Heritage

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