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1569 - Agrippa d’Aubigné - Siège de Saint-Jean d’Angély
Histoire Universelle - Livre V - Chap XIX
lundi 15 octobre 2007, par , 2327 visites.
Siège de Sainct-Jean-d’Angeli
[1]
Source : Histoire universelle - Edition publiée par la société pour l’histoire de France par le baron Alphonse de Ruble, Libr. Renouard - 1889.
Siège de Saint-Jean d’Angeli - Livre Vème, chapitre XIX [2].
Lieux mentionnés dans cet extrait : Angoulême, Beauvais-sur-Matha, forêt de Chizé, Cognac, pont de Javerzac, Landes, Saint-Jean-d’Angély (Faubourgs d’Aunis, de Matha, de Taillebourg, porte d’Aunis, de Niort, château), Neuvicq-le-Château ?, Saintes, Taillebourg, Thors, Tours. |
Après divers advis, desquels les uns tendoyent à ne s’amuser aux places, mais percer tout à la poursuite des restes, sans leur donner loisir de mettre pied à terre [3], il fut conclu de ne laisser rien de fort en arrière. Et partant, falut assiéger Sainct-Jean-d’Angeli, ville de moyenne grandeur, assise sur la Boutonne, laquelle, naissant en Poitou, entre dans la Charente à trois lieues de la mer. Et partant, il estoit bon de prendre ce passage, quoi que la ville fust de réputation plus que d’effect, comme n’ayant point de rempars, commandée tout de son long de divers rideaux de terre, assez avantageux, et trop près un fossé profond, mais estroit, et n’y ayant de deffense que quelques meschans esperons faits de fumier et de fagots, que Piles faisoit avancer tant qu’il pouvoit. Il avoit pour soustenir le siège la Mothe-Pujaud, la Ramière, son sergent-major, la Personne [4], les capitaines Serido [5], les Essars [6], la Garde-Montaut [7], de Vatan [8] et Parasolle [9], venus de nouveau, Lariail [10] et d’Oriou [11], qui estoient entretenus auparavant, ce qui faisoit en tout peu moins de six cents arquebusiers et soixante cuirasses [12].
Les fauxbourgs furent longtemps opiniastrez pour retirer des facines dans la ville. La Mothe-Pujaud, venant d’estre forcé en celui d’Aunix, quand et quand et avant qu’estre entré dans la ville, les renforça avec avantage, et cinq jours après y retourna avec deux cents hommes ; prit partie du fauxbourg et en rapporta deux drapeaux.
Le roi, en poste et par Loire, vint à Tours, et de là, conduit par quelques compagnies, fit toute diligence pour estre du siège ; soit pour cueillir sa part de l’honneur, dont il disoit que son frère avoit trop et à trop bon marché [13], ou pource qu’en plusieurs parlements, comme on reprochoit aux réformez qu’ils faisoyent la guerre à leur roi, quelques-uns avoyent respondu : « Si nous voyons sa personne, nous sçavons bien ce que nous lui devons. »
A l’arrivée de Sa Majesté [14], fut la ville sommée [15], avec response que le prince de Navarre, gouverneur d’Aquitaine, les avoit mis là dedans pour lui en rendre conte. La première batterie fut entre la porte de Nyort et celle d’Aunix au coin [16]. Les assaillans ne voyans pas la ruine suffisante, bien que très grande, et ayans remis la partie au lendemain, trouvèrent qu’en la nuict, par la diligence de la Ramière (lequel, y estant blessé, s’y fit mourir de travail), les assiégez avoyent levé une espaule à leur droicte et desrobé un flanc au-dessous de la porte d’Aunix, d’où les attaquans receurent grand dommage le lendemain ; car, ayans voulu au commencement faire une reconnoissance de bresche sans drapeaux, les premiers, ayant veu la chose facile, la firent changer en un assaut redoublé avec toute la chaleur que la présence du roi y pouvoit apporter ; si bien qu’il y perdit près de trois cents bons hommes. Dedans fut tué le capitaine Ariail avec dix bons soldats, la pluspart à coups de main.
Piles, estimant estre emporté par cest assaut, avoit fait faire une bresche vers le fauxbourg de Taillebourg, pour, durant le pillage, percer l’armée et emmener ce qu’il pourroit de ses hommes en combattant. Quelques fugitifs de la ville portèrent ces nouvelles à Biron, lequel en prit occasion pour entrer en parlement avec Piles, sourd à tous les propos de capitulation pour la place. Mais, ayant ouy eschapper le mot de paix, il ouvrit les oreilles ; et la chose en vint là, que, Guitinières mis en ostage [17], la Personne sortit pour aller trouver le roi à Landes [18], et en ce mesme temps les mareschaux de camp délivrèrent un prisonnier nommé la Taillée [19], qu’ils trouvoyent gentilhomme de probité, pour esmouvoir la Personne à ce bon commencement. Lui aussi s’y eschauffa, bien que son chef se monstrast froid à tout ce qui touchoit Sainct-Jean particulièrement, mais non pas à l’accord général, auquel il fut premièrement employé avec Chemeraud [20]. Or faloit-il, pour aller trouver les princes et leur ouvrir ce propos, passer par Angoulesme, grande commodité pour mesnager quelque secours aux assiégez, d’autant que devant partir ils avoyent fait tresve pour dix jours à Sainct-Jean [21]. Ceste clause adjoustée, qu’ils se rendroyent à ce terme si, dans les dix jours, il n’entroit point de secours dans la ville ; pour rompre ce traicté partit d’Angoulesme Saint-Surin [22], avec quarante salades, ayant le secours et les assiégez, l’heure et le lieu bien establi par les menaces et hasardeuses sorties et entrées de Fombedouère [23]. Lui-mesme servant de guide, Sainct-Surin perça les gardes qui estoyent au-dessous du fauxbourg de Matha, trouve la contrescarpe garnie pour les recevoir. Les dix jours ne servant donc plus pour la reddition, le roi fit redoubler la batterie vers le chasteau, où Martigues, couché sur leflasque [24]d’un canon pour contreroller le pointeur
sans fronteau, une balle d’arquebuse bricola sur la pièce, et lui perça la teste ; dont mourut promptement celui qui entamoit tous les combats difficiles, à qui rien n’estoit dur ni hazardeux, qui en tous les exploits de son temps a voit fait les coups de partie [25]. Grand fut le regret de ce chef de guerre, et non sans raison ; son gouvernement de Bretagne donné au duc de Montpensier.
Le lendemain Sainct-Surin et la Mothe, l’un avec soixante salades, l’autre avec deux cents arquebusiers, assistez de Serido et des Essars, entreprirent de sortir ; tirent au sort pour la primauté. Et pource qu’il y avoit tousjours quelque canon et arquebuserie qui embouchoyent les portes, ils trouvèrent moyen de devaller dedans le fossé et de remonter par le moyen d’un pont large à passer trois chevaux de front garni de lattes, pour empescher de couler cest artifice. Gagnant assez doucement du bas jusques à la contrescarpe, ils font premièrement monter la moitié de leur infanterie, qui, en s’estendant, se couchoit du ventre sur la bordure pour n’estre point veus. Comme la cavallerie montoit, ces gens de pied enfilent les tranchées, et Sainct-Surin, avec sa troupe, ayant seulement porté l’effroi en faveur des siens, prend pour sa part la cavallerie italienne, en garde sous le duc de Somme [26], la rencontre ayant desjà pris la charge pour venir aux trenchées. Tout cela est renversé, quoi qu’ils fussent deux cents lances, et poursuivis avec tel effroi, que l’artillerie et les poudres abandonnées furent longtemps en la possession de la Mothe-Pujaud. Mais n’ayant point porté de quoi enclouer, pour n’avoir pas espéré tel heur, les sortis furent repoussez comme ils commençoyent leur traînée pour la poudre, et leur action belle avec peu de fruict.
La batterie rechauffée entre la porte d’Aunix et le chasteau, il y eut cinq canons logez dans les trous de la contrescarpe ; ce qui fit que de si près, le ravelin, qui n’estoit que moitié fassine et moitié fumier, ne pût couvrir ceux qui le deffendoyent, pource que les balles perçoyent vingt-deux pieds de parapet. Plus servit aux assiégez un petit logis pour deux arquebusiers à la fois, que la Mothe avoit fait au bas de la contrescarpe, ayant pris sa ligne de deffense à fleur de la ruine. Et ainsi l’expérience et la nécessité leur faisant faire grossièrement dès lors ce que nos plus subtils ingénieux d’aujourd’hui appellent flancs-fichez, grande fut la ruine de tout le chasteau, et la tuerie d’hommes et de femmes qui essayoyent à relever le rempart.
Sur ce point, et sur la nouvelle receuë par Fombedouëre qu’un secours de Poictevins s’en estoit retourné dans la forest de Chizé, un autre repoussé au pont Sainct-Julien, et Sainct-Auban [27], qui le menoit, pris, la composition fut achevée par la Mothe [28] que [29] les gens de guerre s’en iroyent avec chevaux, armes et enseignes ployées [30], conduits pour leur seureté par Biron et Cossins, à charge que de quatre mois ils ne porteroyent les armes pour leur cause [31]. Le lendemain troisiesme décembre, cinq cents hommes de pied et quatre vints chevaux, qui sortoyent de la ville, furent dévalisez, et grand nombre tuez dans le fauxbourg de Matha, quelque diligence que le duc d’Aumale fist au contraire, en criant et remonstrant qu’une perfidie à la veuë du roi ne s’effaceroit jamais. Ici faut faire distinction en tels accidents, des capitulations qui se faussent avec le gré des chefs, ou seulement par la mutinerie des gens de guerre, ce que nous appelions en tel cas eschapper [32]. Piles, estant à Angoulesme [33], en demanda la punition, ce que ne pouvant lui estre accordé [34], il déclara par un trompette exprès sa condition des quatre mois nulle ; et dès lors avec les siens alla [35] trouver les Princes delà la Dordongne, quoi qu’il eust sur les bras quatre compagnies menées par la Vauguion. Durant le siège moururent cent quatre-vingts que soldats qu’habitans, et bien autant à la reddition. Ceux de dehors laissèrent, que de coups, que de maladies, plus de six mil hommes [36], aux entours de Sainct-Jean, où Guittenière demeura gouverneur avec huict enseignes de garnison [37].
Le roi, ayant tasté avec quelles duretés il pouvoit guerroyer le parti contraire, affectionna le traicté de la paix, jusqu’à envoyer le mareschal de Cossé à la Rochelle vers la roine de Navarre [38]. Elle respondit que, puisque la paix ne se faisoit que par les armes, que tous les deux estoyent en mesmes mains ; partant elle renvoya l’affaire aux princes, vers lesquels il falut despescher comme nous verrons. Mais pour dire de la Xainctonge, il faut voir comment Taillebourg et Blaye, sommez, refusèrent tout à plat [39] ; Xainctes, sur l’effroi de la première capitulation de Sainct-Jean, ayant quitté ; Cognac plus foible, mais mieux garni, car Tors [40] y commandoit, qui ne fit pas de mesme. Les deux compagnies d’Asnières s’y jettèrent les premières, quelques quarante gentilshommes et autant de capitaines provençaux, qui, ayant leurs compagnies deffaites, avoient esleu pour leur chef Ferrier de Menerbes [41]. Ceux-là estoyent sans repos dans l’armée du roi, peu souvent sans avoir joué de l’espée. Entr’autres coups deffirent un soir à Neuvi [42] la compagnie de gens-d’armes de Bateresse [43] et les gardes de Martigues, perçans au retour le prince daulphin, logé à Beauvais, avec cinq cornettes et huict autres compagnies, logées dans leur chemin, qui furent quand et quand à cheval. Le héraut du roi estant venu trouver Tors et lui ayant présenté une lettre de Sa Majesté, le vieillard la baise et la rend, protestant de ne sçavoir ni lire ni escrire, et que ses compagnons avoyent cœur et mains et point d’oreilles. Cela fit avancer les régiments de la Valette et de la Vauguion et deux régimens de gens de pied au pont de Javersac, qui s’entretindrent quelques jours en gaillardes escarmouches avec les réformés, aussi avantageuses d’un costé que d’autre.
Il y avoit dans Angoulesme de cinq à six mil hommes, ausquels on ne pouvoit persuader d’espouser Cognac.On les y amena avec une ruse notable : on ferme les portes de bonne heure, on feint une entreprise, les eschelles chargées il y eut presse à qui en seroit. La ville qu’ils devoyent prendre fut Cognac, où il entra la moitié, après que ceux qui avoyent monté aux eschelles eurent fait semblant de leur ouvrir la porte à grande difficulté. Quelques capitaines, qui trompoient honorablement, les menèrent en parade dans la place de l’antique. Là, voyans qu’on ne les tiroit point, ils çongnurent la tromperie, et la pluspart eut honte de s’en retourner. Les compagnies du roi, qui avoyent commencé le siège de leur costé de ville, furent le lendemain contraints de se retirer, et recongnez jusques au pont de Javersac, d’où ils firent sçavoir à l’armée l’estat et la résolution de ceste petite ville : et la nouvelle ayant trouvé le conseil en balance d’assiéger ou , non, l’emporta à la retraicte facilement [44].
[1] Le beau récit que l’on va lire est imité du Discours au vray de ce qui s’est passé au siège de Saint-Jean-d’Angeli, composé par les ministres de la ville et dédié à Armand de Clermont de Piles, le héros de la défense. Cette importante pièce a été imprimée dans l’Histoire de nostre temps, 1571, p. 626 et suiv,
[2] Le numéro et l’en-tête du chapitre manquent à l’édition de 1616
[3] D’Aubigné a emprunté ce fait à La Noue, qui fait ressortir la faute du duc d’Anjou de s’être « amusé » au siège de Saint-Jean d’Angély au lieu de poursuivre l’armée défaite à Moncontour (Mémoires, ch. XXVII).
[4] François de la Personne, capitaine huguenot, devint grand maître de l’artillerie du parti réformé pendant la guerre civile de 1575 et gouverneur de la Fère au nom du prince de Condé. La Huguerye parle souvent de lui dans le tome I de ses Mémoires et le représente comme un intrigant.
[5] Le capitaine Palluel, surnommé Fravo-Serido, d’après de Thou.
[6] Le seigneur des Essarts, des environs de Dompierre-sur-Boutonne, capitaine protestant (Notes de M. Beauchet-Filleau à A la suite du récit de Liberge, p. 302).
[7] Probablement La Garde-Montlieu.
[8] Nous avons rencontré au chap. XVII un s. de Puy-Vatan qui appartenait à l’armée catholique. La seigneurie de Vatan est dans l’Indre.
[9] Parasol, capitaine huguenot, originaire du Quercy, fut tué le cinquième jour du siège, dans une sortie de La Mothe-Pujols (La Popelinière, liv. XX, f. 150 v°).
[10] Jean Larrial était un des chefs protestants qui, en 156f| avaient saccagé l’abbaye de Saint-Jean-d’Angély (Notes sur Liberge, p. 302).
[11] Le s. d’Oriol, gentilhomme saintongeois, était précédemment gouverneur de Saint-Jean-d’Angély et, pendant le siège, se CONtenta de donner ordre à la police de la ville (Serres, p. 434).
[12] Le 12 octobre 1569, Armand de Gontaut-Biron fit la première sommation à la ville de Saint-Jean-d’Angély et, le 16, les compagnies de gens de pied s’emparèrent des faubourgs de Taillebourg (La Popelinière, liv. XX, f. 150). De Serres n’est pas absolument d’accord avec La Popelinière pour ces dates (p. 440 et suiv.).
[13] Une partie de la correspondance du duc d’Anjou pendant le siège de Saint-Jean-d’Angély est conservée dans les vol. 24 des Ve de Colbert et 22 des Autog. de Saint-Pétersbourg.
[14] Le roi arriva le 26 octobre au camp de Saint-Jean-d’Angély et établit le maréchal de Vieilleville comme son lieutenant général sous le commandement du duc d’Anjou. Voyez le récit de Carloix, secrétaire du maréchal (Mémoires de Carloix, liv. IX, chap. XLIV et suiv.).
[15] Le texte de cette sommation, faite au nom du roi, est conservé dans la coll. Dupuy, vol. 755, f. 140.
[16] Le duc d’Anjou avait fait les approches de la ville le 17 octobre (Lettre de cette date au roi ; Ve de Colbert, vol. 24, f. 215).
[17] Le s. de Guttinières, capitaine catholique, avait déjà été employé dans une négociation avec les défenseurs de Saint-Jean-d’Angély le 24 octobre (Serres, p. 447). Il y fut renvoyé le 4 novembre (Pièce dans L’Hist. de nostre temps, 1571, p. 641).
[18] La requête du s. de la Personne au roi est datée du 21 novembre 1569 ; la réponse du roi, du 24 novembre. Ces deux pièces -sont conservées dans la coll. Moreau, vol. 741, f. 74.
[19] Jean Gascougnoles, seigneur de la Taillée, près Niort.
[20] Mery de Barbezières, seigneur de Chemeraut, capitaine, négociateur fort employé par le roi auprès du roi de Navarre et réciproquement. Il devint grand maréchal du roi Henri IV et
mourut en 1609.
[21] Les pourparlers avaient commencé le 4 novembre 1569 et la trêve le 6 du mois (La Popelinière, liv. XX, f. 151).
[22] Ferdinand de Saint-Severin, prince de Salerne, capitaine protestant, allié par sa femme à Jacques Pape de Saint-Auban. Brantôme a écrit sa vie (t. II, p. 20). Il entra à Saint-Jean-d’An-gélyle 18 novembre 1569 (Serres, p. 468). Il ne faut pas confondre Ee capitaine avec Bernard de Saint-Severin, duc de Somma, capitaine catholique, dont il est question à la page suivante.
[23] Le récit imprimé dans l’Histoire de nostre temps (p. 644) dit que Fombedouère était l’âme du secours envoyé d’Angoulême. Il
fut fait prisonnier quelques jours plus tard (p. 554). Le nom de : Fombedouère paraît estropié. Peut-être faut-il lire Fombedeau
[24] Flasque, en termes d’artillerie, se dit de deux gros madriers assemblés par des entretoises qui composent l’affût d’un canon. » (Dictionnaire de Trévoux)
[25] Sébastien de Luxembourg, -vicomte de Martigues, fut tué le I 19 novembre (La Popelinière, liv. XX, f. 153).
[26] Bernard de Saint-Severin, duc de Somma, capitaine d’origine napolitaine, avait suivi l’armée française après la campagne de 1557. Sous Charles IX, il devint colonel général de l’infanterie italienne et mourut au château de Langeais, le 25 mai 1570, à l’âge de soixante-quatre ans.
[27] Gaspard Pape de Saint-Auban (t. I, p. 283).
[28] Les pourparlers de la capitulation commencèrent le 18 novembre et donnèrent lieu à des péripéties que raconte La Popelinière avec détails. Enfin elle fut signée le 2 décembre 1569 (La Popelinière, liv. XX, f. 152 et suiv.).
[29] Sous-entendu il fut arrêté que...
[30] Le sauf-conduit donné par le roi aux défenseurs de Saint-, Jean-d’Angély, daté du 3 décembre 1569, est imprimé dans l’Histoire de nostre temps, p. 660.
[31] Les conditions de la capitulation sont très clairement expo¬sées par Vincent Carloix, secrétaire du maréchal de Vieilleville (Mémoires de Carloix, liv. IX, chap. XLVI).
[32] C’est-à-dire lorsque les gens de guerre échappent à l’autorité de leurs chefs.
[33] Piles arriva à Angoulême le 4 décembre 1569 (Hist. De nostre. temps, 1571, p. 662).
[34] Piles, La Motte et Cigognac écrivirent, le 5 décembiv, au duc d’Aumale. Le duc leur répondit le 13 et Biron le 15. Ces trois pièces sont imprimées dans Histoire de nostre temps, 1574, p. 662 et suiv.
[35] Piles partit le 15 décembre 1569 (La Popelinière, liv. XX, f. 154).
[36] Jean de Serres n’évalue les pertes de l’armée catholique qu’à 2,000 hommes (p. 475).
[37] Jean d’Antras, qui donne de grands détails sur le siège de Saint-Jean-d’Angély, dit que Guttinières y avait été fort blessé (Mémoires, in-8°, 1880, p. 33).
[38] La .négociation s’engagea sur une lettre du s. de la Personne au roi du 21 novembre (voyez ci-dessus, p. 138, note 2). Les princes écrivirent, au roi le 14 décembre et lui envoyèrent Téligny (F. fr., vol. 6619, f. 119). Cossé ne fut envoyé à la Rochelle qu’en janvier (Arcère, 1.1, p. 389).
[39] Les tentatives de l’armée royale sur Taillebourg et sur Blaye ne réussirent point. La seconde est du 3 novembre 1569.
[40] Charles Poussard de Fors, époux de Marguerite Girard de Bazoche, gouverneur de Cognac (Arcère, t. I, p. 388).
[41] Etienne Ferrier, né à Bojoux dans le Comtat, coseigneur de Menerbe, fut un des lieutenants du baron des Adrets et du capitaine Saint-Auban. En 1575, il signa la protestation des huguenots dauphinois contre l’exécution de Montbrun. Il vivait encore ; en 1578 et se trouvait à Gap avec Lesdiguières (Communication de M. Roman).
[42] Neufvy (Oise).
[43] Louis de Neucheze, s. de Batresse, lieutenant de la compagnie du maréchal Damville (Montre du 8 juin 156.7 ; f. fr., vol.21527).
[44] La ville de Cognac resta entre les mains des protestants et fut mise au nombre des quatre places fortes qui leur furent abandonnées en vertu de la paix de Saint-Germain (8 août 1570) (Mémoire du comte du Lude ; Arch. Hist. du Poitou, 1882, p. 275).